P'tite puce l P.V. Seo

rèn

Si froid. Elle tremblotait dans son terrier d'infortune. Elle ne savait pas où elle était. Elle ne savait plus rien hors mis son nom. Elle avait mal. Son corps était encore recouvert de blessures, certains avaient un début d'infection quand d'autres étaient croute. Elle était restée là-dedans durant quelques jours mais la faim avait fini par la mettre dehors. Elle avait erré dans la Vallée, guettant le Ciel de peur qu'oiseaux ne l'emporte. Elle avait croisé loup mais ils étaient si immenses qu'elle n'avait pu que se cacher en tremblotant. Elle les avait regardé passé, en suivant quelques uns de loin. Ils l'avaient guidé sans le savoir dans cet eden.

Elle s'était au début caché dans es fourrées, attendant qu'autres canins s'en ailent puis doucement, elle s'était montrée, allant grignoter tous végétaux mangeables. Elle ne laissait derrière que feuilles abîmées puis quand elle fut rassasier, elle le creusa. Lui ce trou qu'il allait l'abriter. Ses pattes se mouvaient avec rapidité. Elle gratta encore et encore la terre, cachant quelques tas sous la végétation pour cacher que trou avait été fait, puis elle s'y glissa. Elle y était bien. Elle ne tremblait plus. Elle était en sécurité. ici personne ne la trouverait. Ventre plein, elle s'assoupit.

Un aboiement.

Rèn fit un bond. On venait de pénétrer dans son logis. Elle n'avait pas fait de sortie de secours. Elle aurait du. Là voilà bloquée. Elle se colla le plus possible au fond du trou tandis qu'elle vit cette truffe noire. Elle avait été trouvée. Elle se mit inconsciemment à japper. Elle était en panique totale. De peur, elle se mit à pleurer tandis que ses pattes essayèrent de creuser la terre. Il fallait qu'elle sorte. Elle ne voulait pas servir de repas à ces grands loups ! Elle envoya un peu de terre sur la tête de la louve mais bien vite, elle dut se résoudre à abandonner. Elle ne pouvait pas creuser plus loin. Les racines des végétaux étaient trop dures, elle ne pouvait pas les sectionner. Elle était foutue.

« Laisses moi !

Une plainte qui empestait la peur. Petit cri aigue, coeur battant la chamade, elle espérait que l'autre loup la laisserait.

rèn

Un ... Un ... Oiseau !! La panique fut plus grande. Son poil s'herissa. Depuis quand les oiseaux venaient même dans les terriers ? Pas le temps de songer, fallait fuir. Mais il n'y avait pas d'issus alors elle tenta le diable et profitant de sa toute petite taille, elle bondit sur Eva et se glissa dans le trou qu'elle laissait. Elle était tétanisée à l'idée de toucher l'oiseau mais il fallait s'échapper de là. Elle s'extirpe du terrier mais pour aller où ? Elle cria en voyant les ailes immenses. Un oiseau géant !!!

Elle tourna tour d'abord en rond, paniquée, cherchant refuge. Elle en trouva un, glissant derrière d'épaisses feuilles de rhubarbe. Elle se cacha dans cette forêt rhubardesque. Elle espérait que le prédateur ne l'avait pas vu alors elle se fit très silencieuse malgré ses pleurs et ses tremblements. Elle était encore acculée. Ce n'était pas une bonne cachette. Elle le savait même si son esprit essayait de lui dire que non. Elle était foutue. Elle allait se faire manger. Rèn allait déjà mourir.

rèn

grâce à un petit trou dans les feuilles, Rèn put voir son futur mangeur de lapinou. c'était à la fois un oiseau géant et un loup. c'était étrange. Elle n'avait jamais vu ça ! Tout ceux qu'elle avait croisé et suivi n'étaient que loup géant et cette louve ? alliait grandeur et oiseau. c'était encore plus effrayant. Elle la regarda se coucher, pourquoi ? Elle ne voulait pas la manger ? C'était d'autant plus bizarre que la Prédatrice se mit à lui parler. C'était pas commun de parler à son repas ... Ou c'était ce que faisaient les loups géants ?

Elle garda le silence.

Rèn continuait de l'observer pendant longtemps. L'Ailée ne semblait pas perdre patience alors le lapin hésita. Elle gigota un peu et sans sortir de sa cachette, elle lança d'une voix timide.

« Oiseau veut pas manger Rèn ?

rèn

De sa cachette, elle épiait toujours et lorsque mots fusèrent, elle put épier la réaction de la louve ailée. Elle semblait être sincère ... Mais pouvait-elle s'y fier ? Nouveau silence. Son jeune cerveau réfléchissait aussi vite qu'il le pouvait. Il fallait qu'elle analyse mais c'était la bazar. Elle avait peur et Peur la distrayait.

« Rèn est perdue ...

Elle hésita. Elle regarda un instant ses blessures. Elle avait effectivement besoin d'aide mais pouvait-elle demander ça à l'Oiseau ?

« Pourquoi Eva s'intéresse à Rèn ?

Elle montra l bout de son museau, sortant un peu de sa cachette, tremblotant de la tête au bout de la queue et les oreilles bien basses. Elle était prête à détaler une nouvelle fois si besoin se faisait.

rèn

Le regard doré posé sur elle, elle s'arrêta immédiatement. Proie aux aguets face à un prédateur pour savoir quand fuir. Elle pencha la tête sur le côté. Chercher ses parents ? Elle pencha la tête de l'autre côté puis elle regarda l'Ailée.

« Rèn ne sait pas ce que veut dire parent.

A en croire le ton d'Eva, c'était quelque chose d'important mais elle ne savait pas quoi. Elle hésita un instant puis elle s'approcha encore un peu plus de l'autre louve, truffe en avant pour la renifler.