Le brouillard (Ariitamai - Chimaera)

Le temps est plus froid ces derniers temps. Certainement dû au changement de saison, qui s'opérait aussi sur Morne Oeil. Le loup violacé ne pouvait pas discuter avec l'Océan aujourd'hui, elle était trop agitée, et lui était en pleine réflexion, dont la Mer ne pourrait répondre aux questions qu'il se posaient maintenant de plus en plus. Rester ou Partir.
Étrange qu'un loup de sa trempe pèse le pour et le contre n'est-ce pas ?
Mine de rien, il tenait quand même à son frère et un peu à sa sœur, même si ils ne s'accordaient pas. En faite, on ne pouvait pas dire « frères et soeur », car dans leur comportement c'était tout autre. Il n'y avait que le sang qui les liait et rien d'autre.

Quand Ariitaimai décide d'entrée au sein du liquide bleuâtre, il faillit boire la tasse. C'était risqué de nager dans cette eau qui commençait à devenir plus violente, mais la Côte n'était pas si loin, alors ça devrait aller. Il nage, son cerveau tourne à pleins régime, alors que dans le ciel, le temps semblait s'éclaircir, faisant apparaître un brouillard. Les longues pattes touche enfin, matière sablonneuse, il en sort tel un Monstre venu des profondeurs que l'ont n'aurait jamais soupçonné. Il s'ébroue pour se séché plus vite, et éviter d'attraper froid.
Remplit ses poumons d'air frais, avant de se mettre en marche, sans but précis. Il ne chercherait pas à chasser, il n'avait pas faim. Il ne chercherait pas non plus à explorer l'endroit, de toute manière le brouillard était un peu plus épais au loin.

Il marche, sur le sable fin, ses pas s'engouffrant dans la matière. La queue lourde traîne au sol, laissant une marque bien visible, mais qui finissait par disparaître par les vagues, qui faisaient des aller retour hypnotique. Le vent se lève, une odeur connu lui parvint au narine, et s'y dirige naturellement. Dans le brouillard sa silhouette apparaît, avant qu'il se ne précise, laissant voir ses iris de feu et de glace. Debout de toute sa hauteur il regarde le loup verdâtre dans son trou

« _ Tu prépares déjà ta tombe ?»

Dit-il d'une voix neutre qui n'appartenait qu'à lui. En même temps n'importe qui auraient dit la même chose ! La tête se baisse doucement, oreilles dressés attendant une réponse.

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Le vent souffle un peu plus fort, faisant levé le brouillard un peu plus. Le bruit des vagues venant s'échouer sur la plage son plus forte aussi, mais le regard ne quitte pas le loup verdâtre, qui semblait griffonner quelque chose sur un bout de papier, avant qu'il ne la replie et qu'enfin, lui adresse une salutation, auquel le Prince hoche de la tête pour lui répondre silencieusement.
Quant au trou creusé, ce n'était pas une tombe, mais un espèce de refuge confortable pour se protéger de la pluie à venir. D'ailleurs en parlant, un éclair blanc déchire le ciel, disparaît aussi vite qu'il n'est arrivé laissant derrière lui un grondement sourd qui vrillait les tympans du jeune mâle.
Le museau se lève, l'air était chargé en humidité.

« _ Une grotte serait mieux non ? Il y en a pas mal par ici il me semble.»

Simple suggestion en passant. Si Chimaera voulait rester dans ce trou creusé, cela ne tenait qu'à lui, mais lui avait quand même un abris, quand le Prince était dehors pouvant subir une averse. Cela ne le dérangeait pas en faite d'être tout mouillé, cela l'apaisait.
Deux question lui furent posé, le voilà qui pivote légèrement sur lui même, avant de s'asseoir face à la mer déchaîné. La queue lourde traîne derrière lui, le regard se fait à la fois songeur et profondeur, les sourcils se froncent légèrement.

« _ Peut-être bien que je la fuis. Cette Île que je considère de moins en moins comme ma maison, si j'en ais eu une un jour. » Parce que lui, il avait simplement l'impression d'être un paquet, que la Mer aurait rejeté sur l'Île la plus proche. Le soupire expiré et lourd de pensée, quand les yeux s'abaissent pour se focaliser sur les vagues « _ Je me dis, qu'il serait bientôt temps pour moi, de m'en aller.»

La voix ne montre aucune hésitation. Pourtant le cœur bat à tout rompre, si il pouvait s'arracher seul, sans doute ne serait-il plus dans sa cage thoracique. Le battement venait simplement, de la réaction prochaine de Chimaera, car il était son ami non ? Comment réagirait-il ? Est-ce qu'il s'en foutrait royalement et lui dirait bon vent ? Est-ce qu'il chercherait à le retenir ? Ou alors l'encouragerait à faire ce qui était le meilleur pour lui, mais de quand même venir le voir de temps en temps ? Tellement de question, pour aucune réponse pour le moment.
Ici seul la voix et la réaction du loup verdâtre comptait pour le Prince, les autres il s'en fichait bien

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La réponse tombe comme un marteau sur l'enclume. Pourquoi n'était-il toujours pas partis dans ce cas, si il n'était pas à son aise sur l'Île des Readers ? C'était une bonne question, qui avait un semblant de réponse dans la pensé du loup. Il n'était pas partit parce qu'il attendait de voir. Oui il attendait de voir si quelque chose changerait sa vie, qui avait si mal commencer. Il attendait de voir, si la relation qu'il avait avec le loup verdâtre s'améliorerait ou bien au contraire dégringolerait, réfléchissant mille nuits sur le sujet, alors non, il ne se plaisait pas dans son petit malheur et justement cherchait à s'en débarrassé.
Le prince a toujours les yeux rivés sur les vagues qui s'échouaient violemment sur le sable, laissant Chimaera parler encore, lui posant une question qui lui semblait simple, mais qui ne l'était pas pour le loup violacé. Peut-être qu'il se prenait trop la tête aussi.

Où iras-tu si tu pars de ce qui fut ta maison ?
Que feras-tu une fois sur le continent ? Passer ta vie en solitaire ou bien trouver une meute qui aurait tes valeurs ?
Qu'est-ce qui t'attends de l'autre côté de la rive Ariitaimai ?

Il soupire doucement, faisant rouler ses épaules qui commençaient à être endoloris par le froid et aussi à son manque de mouvement, car le corps n'était pas habitué à rester si longtemps inactif. C'était des question qui demandaient réflexion, et le Prince ne pouvait donner réponse sans l'avoir bien réfléchit. Une chose est sûr, il ne se voyait pas vivre avec une meute sur le continent, ne correspondant pas du tout aux valeurs Etelkrus et encore moins Nakhus. Vivre en solitaire, est-ce que cela changerait quelque chose vu que sur l'Île il l'était déjà ?
Si il partait, qu'allait-il découvrir au delà des terres de Punk Wolf ? Quels rencontre ferait-il ? Et surtout, que deviendrait-il ?
Des questions en amenant d'autres, un énième soupire bien audible, avant que le jeune fils d'Abysse, ne lui dise qu'il n'était personne pour le forcer à rester. Les oreilles se plaquent un temps soit peu en arrière sur son crâne. Il ne comprenait pas, finalement ils n'étaient pas amis ? Le voyait-il comme une sorte de paria ? Pourtant il espérait, qu'il avait un chemin déjà tout tracé si il partait, de crainte qu'il soit fortement dans l'embarras.

Mouai.
La masse se lève quand une, deux, trois gouttes lui tombèrent sur le museau. Chimaera sortit de son trou, prenant soin de ranger ces affaires, prenant une direction opposé à l'arriver du violacé pour aller chercher un abris plus sûr. En temps normal, le Prince l'aurait laisser faire et lui serait partit vers d'autres horizons, mais voilà qu'il pivote encore sur lui même, suivant le loup poisson, les yeux élémentaire regardant un peu partout.
Une grotte se dresse dans son champs de vision, elle paraît être assez grande pour que deux loups comme eux puissent s'y installer.

« _ Il y a une grotte par là-bas.»

Dit-il simplement, se dirigeant dans la direction visible. La queue traîne toujours au sol, amenant avec lui bout de bois, petit cailloux et autre, laissant un sillon visible qui aurait mieux fait de disparaître quand la pluie sera bien plus abondante.

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Aussitôt avait-il dit qu'une grotte se trouvait non loin d'eux, ce fut Chimaera qui y entra le premier. S'ébrouant pour chasser l'eau de sa peau nu, tandis que le prince lui, laissait les quelques perles d'eau ruisseler sur la fourrure violette en pagaille, un peu plus épaisse à cause de l'hiver qui approchait. Il se contente juste de secouer la tête de droite à gauche pour faire tomber les gouttes d'eau qui tombaient sur son museau ou dans ses yeux d'ébène.
La masse s'assoit donc sur le sol mi sablé mi roc, laissant la queue lourde traîner derrière lui à l'abandon. La pluie commence ça valse, le vent souffle un peu plus fort chaque seconde qui passe. Les yeux élémentaire ne quittaient pas le spectacle naturel qui défilait. La voix du loup verdâtre traverse les tympans du Prince, qui jette un regard, son œil de glace fixant ceux d'un vert luisant.

« _ De tes questions en amène d'autres bien évidemment. Qu'il ne faut pas prendre à la légère.»

Dit-il simplement, car il n'était pas loup à prendre des décisions hâtives. Peut-être devrait-il faire un effort de tant à autre ? Déjà commencer par discuter un peu plus avec sa tante et son grand père qui eux, avaient quand même été bien plus présent que Mary, même si il ne s'en était jamais réellement approché jusqu'à maintenant. C'est fou comme il avait la flemme de faire tout cela, pour pas grand chose Ariitaimai.

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Le vent souffle dehors, la pluie bat son pleins. Elle entrait par moment, mouillant ses pattes par-ci par-là. Il se lève, puis pivote sur lui même pour mieux s'avancer vers le fond, et simplement se coucher par ici. La queue lourde ce traîne sur la matière sablonneuse et rocailleuse, pour mieux se caler sur les pattes arrière. Un regard rouge sur fond d'ébène se pose sur le fils d'Abysse, oreille droite il écoute simplement ce qu'il avait à dire.
Si au final il restait, lui apprendre le mot «  s'amuser ». L'illustrer et le comprendre. Comment faire ?
De ce que lui disait Chimaera, ils pourraient se faire des échanges, et partir de temps à autres à la dérive. Pour le coup il ne le contredirait pas pour les membres, ils sont tous tellement ennuyant. C'était peut-être pour ça qu'il passait son temps autre part que sur la petite île ! Toujours ne l'interrompt pas, il lui propose même d'aller en mer. Lui qui comprenait réellement la voix des Mers, et le loup poisson qui aimait nager en son sein.

« _ Il y a un problème cependant ; Je ne respire pas sous l'eau comme toi.» Dit-il simplement. C'était une affirmation plus que véridique ! Il n'avait pas ce pouvoir là de respirer sous l'eau, parfois il trouvait sa dommage de ne pas avoir sa malédiction plus tôt, où son corps se changerait petit à petit en créature marine et aller explorer les profondeurs.« _ A moins de construire un bateau pour naviguer sur les flots, ou un sous-marin.»

Simple suggestion. Mais déjà, construire un bateau était plus faisable que faire un sous-marin ! Faire un tel objet lui prendrais tellement de temps, même avec de l'aide.

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