Deux racistes qui se gèlent les miches |Feat. Narcisse

Le nord. Ni plaisir, ni déplaisir à le retrouver. Le froid ne suffisait à faire baisser la température corporelle de Narcisse, même ici, il avait encore tellement chaud. Distrait, il n’écoute pas vraiment les discussions des siens, tout cela l’ennui. Se trouver mélanger à eux l’ennuyait. Supporter leurs bavardages aussi. Il s’éloigne, près à chasser pour permettre à ces bavards de se nourrir, mais aussi pour le Phénix. Le froid rendait le pouvoir irritable, il n’aimait pas être ici, cet endroit si vide de vie et d’intérêt à ses yeux. Mais emprisonné dans le corps du disciple de Kiro, il n’avait le choix. Tss.
Il se stoppe, Narcisse, glissant ses yeux sur la louve, ancienne apprentie de Pepper également, pourtant tellement différente. Le doré trahit l’agacement à l’affirmation de la disciple d’Aka, alors que la queue s’agite. Le Phénix lui s’agite dans l’esprit du loup.

« — Je déteste avoir quelqu’un dans les pattes. »

Les louves bavardes, il commençait doucement à perdre patience avec elles. Les oreilles se couchent sur son crâne, alors qu’il toise son interlocutrice. Comptait-elle vraiment le forcer ? Si elle faisait cela, le Phénix n’aurait son repas et serait encore plus ingérable. L’assassin se redresse, ses longues griffes s’enfonçant dans la poudreuse. Son Draginsecte vole au niveau de sa tête, observant la scène en émettant de petits cliquetis.
Elle n’avait pas changé, depuis leur rencontre, enfants.

Certaines louves, avaient cette manière de se croire intéressantes en faisant des manières. Lui trouvait cela futile. À quoi jouer à être quelqu’un que l’on était pas ? Trouver une autre piste ou faire d’elle la piste ? Le Phénix s’agaçait de ce retard, si bien que cette louve il aurait été près à la dévorer. Pourtant, Narcisse ne s’en prendrait de manière directe à une Etelkrus, sauf ordre contraire de Pepper, sauf trahison. Or, Meshret avait beau se montrer agaçante, elle ne rentrait dans aucune des cases.
Elle se concentre sur ce qui semble être une piste, alors que lui ne l’a suit que du regard, son corps dans une posture opposée.

« — Tu es restée une enfant, Meshret »

Encore. Et toujours. Là où la plupart avaient grandi.
Là où tous comprenaient ce que c’était de vivre.
Sa voix ne devient que murmure.

« — Et c’est pathétique. »

Et ce qui était pathétique, ne faisait qu’accroître son agacement. L’assassin se redresse, ses griffes crissent contre la glace, alors que son familier le suit.

Les choses pathétiques l’ennuyaient et Narcisse, se débarrassait facilement de ce qui l’ennuyait. Ou le destin s’en chargeait pour lui. Comme pour Joy. N’étais-ce pas étonnant après tout, qu’il ait du mal avec son comportement ? Elle qui, portait le sang de l’idiote. Tss. Le disciple de Kiro ne se retourne pas pour voir ce que fait la louve, cela ne l’intéresse guère. Il avait prévenu. Personne dans ses pattes. Etelkrus ou non. Du moins, personne d’assez intéressant à ses yeux. Ses pattes laissent trace dans la neige, alors qu’il s’éloigne.

Ce n’était pas pour rien qu’il comptait si peu d’amis.
Ce n’était pas pour rien, si cela lui convenait.

Le Phénix lui, s’agite dans l’esprit du loup, excité à l’idée que se rapproche son repas de minutes en minutes. Un phoque. Un lièvre blanc. Qu’importe. De quoi se nourrir. Lui prendrait l’énergie, quand son hôte ramènerait la proie aux siens.