Je ne vous laisserai jamais tomber, feat Ao

Coeur Etelkrus Née le 1/09/21 8 mois ♡ Trop jeune

Ceci est un défi Rp antidaté, avant qu'Angelo ne parte pour les Etelkrus.

Non. C’était inimaginable. Il ne pouvait pas partir sans lui dire au revoir. Le cœur lourd et l’esprit embrumé par mille pensées, c’était de loin la décision la plus difficile qu’il ait eu à prendre de toute sa vie. Il voulait partir, refaire sa vie ailleurs. Il était lassé de cette vie de solitaire qu’il ne supportait pas. Il en avait assez de se réveiller de bon matin en se demandant quoi faire de sa journée vide de relations et de contacts lupins. Plus le temps passait, et plus le jeune mâle se disait incapable de vivre en solitaire toute sa vie. Pourtant, il avait presque vécu en solitaire toute son enfance durant, sa différence l’ayant banni de tout jeux avec les autres louveteaux de son âge qui avaient peur de lui, de ses yeux vides et sans âmes. C’était bien là la preuve qu’ils ne connaissaient pas le jeune Angelo véritablement, jeune louveteau qui ne rêvait que d’une chose : être accepté pour ce qu’il est. Le loup adulte qu’il était devenu se rendit compte qu’il n’aurait jamais pu survivre sans l’aide de sa mère adoptive qui l’avait trouvé dans les bois. Et Ao. Sa chère et tendre Ao. L’une était mortelle, l’autre ne le quitterait jamais, c’était bien la le réconfort qui lui restait depuis la mort de la première. Malgré toutes les épreuves qu’il avait pu endurer toute sa petite vie de jeune adulte, Angelo s’était forgé une volonté de fer pour toujours s’en sortir coute que coute. Il y avait peu de chose qui puisse entacher aussi sévèrement son optimisme naturel et sa positivité, là était sa plus grande force.
Mais avant qu’il ne parte, quelque chose le retint : il serait difficile de quitter ses terres, là où il y a vécu toute son enfance, là où il est devenu le loup qu’il était aujourd’hui, sans dire au revoir à sa déesse bien aimée. C’est par le fruit des apprentissages de la déesse bleue qu’il a un jour réussi à prendre une telle décision, aussi paradoxale soit elle. Celle qui le retient ici, mais aussi celle grâce à qui il s’en ira, c’était bien la dragonne.
Malgré sa détermination pour découvrir de nouveaux horizons, il espérait de tout cœur que sa déesse le soutienne dans son choix, ô si difficile qu’il a pu être… Il tenait à lui crier tout son amour pour elle et à quel point il lui manquerait durant le périple de sa vie. La dragonne n’était pas réputée pour son tact ou sa compréhension envers les mortels, mais elle pouvait en surprendre plus d’un. Elle et son amour débordant envers ses disciples. Angelo espérait que la distance ne serait pas un frein pour elle, et qu’elle ne verrait pas comme une trahison son départ pour la nation des Etelkrus. Angelo craignait la grande Ao autant qu’il la respectait. Mais il n’allait certainement pas reculer, maintenant que sa décision était prise. Armé de sa détermination à toute épreuve et de sa volonté d’aller de l’avant, Angelo se mit en chemin à travers le territoire en ruines des Lazulis pour rejoindre le temple de sa déesse bien aimée.
Le pas soutenu pour arriver à la tombée de la nuit, Angelo devait compter une petite heure de marche pour rejoindre le temple de la dragonne. Durant cette heure, le soleil se couchait pour laisser place à un joli dégradé à l’horizon, les rayons de l’astre lumineux éclairant encore les nuages d’une teinte rosé vraiment très agréable à regarder pendant que la lune se faisait de plus en plus haute dans le ciel parsemé de millions d’étoiles. Un spectacle qu’Angelo ne pouvait voir hélas. Mais comment regretter la vue de quelque chose que nous n’avons jamais connu ni vu ? Angelo s’en portait très bien puisqu’il ne savait pas ce qu’il ratait. C’était là l’avantage d’être né aveugle.

L’heure passa vite, Angelo pu le constater facilement avec la température qui dégringolait à vue d’œil. Les nuits étaient de plus en plus froides. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas pris la peine d’aller voir sa déesse. Là était l’occasion parfaite, et cela prendra le temps qu’il faut. Il espérait qu’elle réponde à l’appel, qu’elle se montre à lui. Il redoutait que la trahison de l’ancien prêtre n’ait des conséquences sur cette dernière, et qu’elle ignore totalement l’un des seuls disciples qui lui restait. La déesse avait fait le choix de ne plus se montrer pendant un certain temps aux yeux des mortels. Peut-être qu’Angelo aura plus de chance… Cependant, à bien y réfléchir, peut-être que cette dernière visite n’était que dans le but de soulager le poids se faisant de plus en plus lourd sur les épaules de l’ancien garde Lazulis. Au fond, il se sentait coupable d’abandonner sa déesse, bien que ce ne soit pas vraiment le cas. Il avait profondément peur qu’elle le prenne ainsi aux vues des circonstances… Circonstances qui vinrent frapper Angelo de plein fouet quand celui-ci remarqua le temple d’Ao complètement délabré et au demeurant inaccessible à cause de l’éboulement qui avait précédé. Une image d’effroi venait de le subjuguer, faisant monter des larmes à ses yeux. Comment un tel désastre pouvait-t-il être possible ? Il avait eu écho que le territoire Lazulis avait été détruit, mais cette fois la réalité ne pouvait plus être niée, elle était là, devant lui. Angelo ne voyait pas le massacre auquel il faisait face, mais il ressentait dans l’atmosphère un mélange d’émotion que d’autres loups avaient laissés derrière eux : toute la haine, la peur, la colère, l’angoisse, la tristesse, la déception, de la culpabilité aussi… Beaucoup de mauvaises ondes envahissaient l’endroit, et Angelo ne put retenir ses larmes en constatant cela.

« Mais…pourquoi ? » furent les seuls mots tremblants qui sortirent de sa bouche.

Dans un élan de rage, il commença à écarter les débris qui étaient sur son passage pour rejoindre sa déesse pour qui il se sentait si mal et désolé pour les agissements que ses congénères avaient pu avoir. Elle ne méritait pas que son temple soit profané de la sorte, et qu’elle soit traitée ainsi, jamais plus Angelo n’accepterait cela. Peu importe si ses larmes coulaient pour une entité reniée par les autres mortels, il restait encore un loup qui croyait en sa déesse, c’était bien Angelo.

« J’arrive Ao. Je ne vous laisserai pas tomber. Jamais ! »
Ainsi, poursuivit-il son évolution vers le temple dont l’entrée complètement bouchée ralentissait fortement l’avancée du loup qui, par des efforts considérables, tentait de se frayer un chemin à travers les décombres. Écartant les rochers de plus ou moins petites tailles, Angelo ne ressentait pas la fatigue à cet instant précis. Sautant par-dessus les rochers qu’il ne pouvait déplacer, il faisait face à un vrai parcours du combattant. Sa cécité ne facilitant évidemment pas les choses… La majorité des loups auraient penser qu’il abandonnerait, mais ce n’était pas connaître Angelo.

Après plusieurs heures de combat acharné contre les débris, Angelo parvint enfin à se frayer un chemin. Une lueur bleue s’échappait de la petite ouverture qu’il était parvenu à déboucher, le bleu si distinctif de la dragonne.
Face à sa réussite, Angelo souffla, exténué de ses efforts fournis. La rage qu’il avait pu avoir auparavant fit place au soulagement et à la joie de voir sa déesse. Ô Ao… Il s’avança dans l’enceinte du temple, ou plutôt, de ce qu’il restait de lieu de culte. La fontaine avait été détruite, la statue de sa déesse profanée. Angelo resta silencieux, ahurit par ce qu’il constatait. Et malgré tout, il était heureux d’avoir atteint son objectif et de revoir sa déesse. Sa confidente, son amie, sa seule et unique famille qui lui restait. C’était tout ce qu’elle représentait pour lui, et bien plus encore.

Se présentant à elle de la plus simple des manières, il attendait qu’elle vienne à lui.

« Ao, je vous en prie. Écoutez ce que j’ai à vous dire. »

L’œil bleu toujours luisant, il scruta autour de lui en espérant voir sa déesse à travers ce dernier. En effet, il n’était pas improbable que l’aveugle puisse voir la divinité qui lui a donné son pouvoir à travers son œil de verre empli du pouvoir de cette dernière.

« Autant que je puisse vous aimer, je ne peux rester sur ces terres… Mon corps s’en va ailleurs, mais mon cœur et mon esprit restent et resteront toujours à vos côtés, noble déesse. »

Muni de sa plus grande franchise, nul besoin de cacher quoi que ce soit à sa déesse. Il faisait ce qu’il savait faire de mieux : parler avec son cœur. Il avait parfois du mal à s’exprimer, à parler a d’autres loups, à partager ses pensées et ses idées. Mais avec sa déesse c’était différent. Il se sentait parfaitement libre et légitime à lui avouer de telle chose concernant sa vie, ses sentiments, ses ressentis. Il ne sentait aucunement jugé par la déesse qu’il avait choisi quelques années auparavant. Et même encore aujourd’hui, il ne regrettait son choix de l’avoir choisi elle. C’était elle et personne d’autre.

Je ne vous laisserais jamais tomber

Je ne vous laisserai pas tombé. Jamais.
Ce sont les mots que tu prononces, et à la suite d'un claquement de langue elle aurait pu en rire. Car elle sait d'avance, que c'est pourtant ce que tu ferais. En partant loin d'ici. Des années. En ne devenant acteur actif de la reconstruction des terres, de ses terres, de ce qu'elle désirait le plus.
Celle qui allait sur sa fin, celle à laquelle tu aurais pu te convier mais dont tu ne feras rien.

Ce n'est pas toi, qui rendra sa gloire à ce temple. Ce n'est pas toi, qui lui rendrait sa splendide cascade.
Car d'avance elle sait, oui, que ce sera trop tard pour toi tant il germe dans l'esprit d'autres des initiatives faites pour elle.

Beaucoup de reproches, elle pourra avoir pour toi.
Au lieu de ça, elle te maudira, sache-le.

A tes derniers mots, le temple semble perdre quelques degrés. Une forme draconique se découpe dans l'obscurité des décombres et t'enroule. Tu ne la vois pas, mais tu sens ses écailles froides et rugueuses qui te frôlent, tu entends le vrombissement de l'air autour d'un corps long et les griffes immenses qui cliquètent.

" Crois-tu que ton cœur et ton esprit suffiront, Aveugle, quand c'est un corps qu'il faut pour réparer. Mais soit, va là où ce corps t'emmène.
N'oublie cependant que toujours force mentale et détermination doivent rester tes valeurs, et que tout à des répercutions. "

Et elle disparait, ne laissant qu'une bourrasque glacée tout emporter.

- La reconstruction des terres étant achevée, voici les répercutions de cette visite dans la timeline actuelle ; au vu du temps séparant les deux éléments il ne peut y avoir que des conséquences...
Angelo subit la marque de la dragonne, marque bleue qui s'est dessiné autour de son glowstick, à même son visage. Elle s'est installé dans les derniers jours de l'aide aux terres, pour éclater au jour du discours final de Méridor (annonçant la réparation de tout).
S'il conserve son don, il subit une diminution de celui-ci.
Il pourra toujours voir les liens, l'aidant dans son quotidien d'aveugle, mais leurs modifications et l'usage en combat est désormais proscrite.

A Angelo de trouver quoi faire pour retrouver les bonnes grâces de la Dragonne.-

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