Nuit noir, il neige.
Neige qui tombe et qui gèle.
Milliers de flocons, qui recouvrent d'un manteau blanc,
Qui au soleil levant
Scintillaient de mille feu, comme un Diamant.Le ciel revêt sa robe de jour, quand celle de nuit décide d'aller vers ailleurs, voir d'autres Monde. Le soleil est froid, et pourtant ses rayons s'élevaient haut dans le ciel bleu et rosâtre, ciel qui n'était pas encore caché par les gros nuages blanc. Rayons du roi Soleil qui éclaircit le Monde petit à petit, ce n'est pourtant pas eux, qui réveillent la jeune louve endormit, mais bien une ombre. Une ombre qui pourrait se croire menaçante, pourtant il n'en fut rien, car une patte tremblante et délicate se pose sur la tête de l'enfant devenu grand.
Jeune louve ouvre les yeux fumant, les posant sur la silhouette longiligne du grand père debout là. Derrière son dos, les rayons illuminaient sa jolie chevelure auburn faisant ressortir son regard de jade intensément. Quand Te Hari regarde autour d'elle, elle est seule dans la tanière car Dag et Harmakhis étaient sans doute partis à l'endroit, où ils devaient aller pour chercher des plantes, qui poussaient assez loin d'ici. Jeune louve se lève, posant un délicat baiser sur la joue du grand père à la mine bien fatigué, ignorant qu'aujourd'hui serait la dernière fois qu'elle pourrait l'embrasser.
La Dernière fois qu'elle sentirait sa fourrure, d'un bel ébène se mêlé à la sienne.
La Dernière fois qu'elle entendrait le son de sa voix, qui la rassurait quand ce n'était pas celle de son père.
La toute
Dernière fois.Le vieux mâle pivote sur lui même, faisant un mouvement de queue, invitant sa petite fille à le suivre, ce qu'elle fit sans broncher marchant à ces côtes. Ils saluaient tout deux, chaque loups encore présent au Castel qui se présentaient à eux, sourire collé sur les visages, avant que les corps ne disparaissent dans l'ombre des immenses arbres de la Dent de Roc. Les pattes s'engouffrent dans la neige, et combien même Hari n'aimait pas cette froideur constante sous ses coussinets, aimait voir la poudre blanche briller par les rayons solaire. D'abords dans un calme olympiens, les deux loups regardaient les environs, si l'un voyait pour la première fois paysages enneigé, l'autre mémorisait chaque arbres, chaque rayon qui se posaient sur les montagnes de particules blanc, joliment disposé. La queue en panache du grand père, balaie de peu la poussière qui se trouve là, touchant celle féline de l'enfant par moment, où un regard et un rire furent échangé.
Il ouvre la gueule pour laisser échappé une fumé blanchâtre, aucun mot ne sors, car pour une fois, il ne savait pas, par quoi commencer. Quoi dire exactement.
Mais il devait le faire, car son Temps lui était compté à présent. Le cœur tambourine doucement, quand le regard de jade se pose sur la corps de la louve encore en pleine croissance, voyant son sourire rayonnant. Son pelage brun, prenant les teintes de celui qui fut son fils, puis sa fille, puis de nouveau son fils. Le patriarche mémorise encore, avant que la gueule ne s'ouvre, laissant échapper flot de paroles. Il racontait le début de sa vie, d'où il venait exactement, qui était sa famille. Près de la démarche assuré du grand père, la féline le suivait de près, se collant presque à lui par moment. Les paraboles sont dressés elle écoute sans l'interrompre une seul seconde, car la voix du vieillard demandait silence automatiquement. Il n'est pas né sur les Terres de Punk Wolf, mais bien d'ailleurs où les fleurs de lune étaient abondante. Il y était heureux avec sa famille, racontait aussi toute les bêtises qu'il avait pût faire avec son frère qui était malheureusement décédé avant lui, puis ensuite dans la même année qui suivit, qui fût autour de ces parents emporté par un raz de marée. Simple chance ou intervention Divine, il fut épargné mais à quel prix ?
La terre qui l'avait vu naître, était inondé, irrécupérable. Des habitants qui y avaient survécu, ils ne pouvaient rester ici et ne seraient désormais plus à l'abri d'un prochain Raz. Il lui disait qu'il ignorait ce que cette terre était devenu, mais qu'il en avait vu d'autres. Des terres où la Vie régnait, d'autres où c'était soit la Mort, soit la Désolation.
Des peines, il en avait eu beaucoup dans sa vie, et pour certaines il trouvait solution, et c'est ce qu'il lui disait à Te Hari, que chaque problème avait sa solution. Chaque énigme avait sa réponse. Mais que parfois, ils n'y en avait tout simplement pas, de ne pas douter de sois si jamais cela devait un jour lui arrivé. Après s'être tout deux désaltéré, voici qu'il lui raconte sa rencontre avec sa grand mère, qui elle aussi ne venait pas des terres de Punk wolf. Elle venait d'une terre, portant un nom bien compliqué que même lui n'avait sût retenir. Des éclats de rire s'échappent, le vent les emportant au loin au sein de la Dent de Roc. Après cela il continue sur son comte, dans la voix de celui-ci, Te Hari sentait tout l'Amour qu'il ressentait pour elle, et un jour espérait rencontrer son âme sœur, en tout cas son grand père lui l'espérait de tout cœur. Aussi lui raconte t-il l'impact qu'avait eut ses enfants dans sa vie, et plus particulièrement Tawana, son seul et unique fils.
La féline apprends que son père n'a pas toujours été le loup sage de maintenant, mais qu'il était casse cou et se foutait dans les pires pétrin. Combien de parent l'avaient ramené dans un état désespérant ? Il en avait fait du chemin le jeune lycaon, et aujourd'hui il était devenu loup sage et responsable, n'hésitant pas à aider autrui. Le loup cornu était fier de son fils, et il tenait à ce que sa petite fille le sache, et malgré que les événements n'avaient pas été en sa faveur, avait-il réussit à y faire face avec force en compagnie de tout ceux et celles qui l'avaient aidé.
Dans ce grand cycle de la vie, sa présence avait fait réellement poids au même stade que ces filles. Ils l'avaient changer, ils avaient changer leur vie, à lui et Aya, que se soit en bien ou en mal, lui explique, à la jeune louve qu'il en sera de même pour elle. Qu'elle n'avait pas besoin d'emprunter impérativement le Chemin de la Grandeur pour montrer sa valeur, car c'était le souvenir que les gens avaient d'elle, qui marquerait sa présence. Car il la voyait s'entraîner, beaucoup même. Allant parfois à se faire mal, pas gravement, mais la dernière fois qu'il l'avait vu dans l'état déplorable où deux marque de corne l'avait transpercé, il était triste. Et cela il n'avait pas manqué de le lui dire, il lui avait fait toute une morale sur le sujet, et lui répète encore une fois, que tout viens à point à qui sait attendre.
De la patience elle devait avoir, et le plus tôt sera le mieux. Le paysage change et défile, et voilà que le grand père aborde un sujet, que pas même son père n'avait aborder.
La Mort.
Qu'étais-ce la Mort exactement ? La féline disait avec des mots simple, que c'était la fin d'une vie qui s'achève pour laisser place à une autre, comme les étoiles. Oui c'était bien cela, mais qui disait Mort, disait perte pour un proche. Voici qu'il aborde la perte potentielle de son père, Tawana. Te Hari ne voulait pas y songer, ni même en parler et pourtant, elle devait l'entendre car elle n'avait pas le choix. Et puis si il disparaissait, que deviendrait-elle ? Que ferait-elle ? Tawana était encore son seul parent vivant, le seul qu'elle avait connu.
Elle devait se faire à l'idée que les mots échanger seraient peut-être les derniers. Si il mourrait, comment sera t-elle ?
Ça elle ne saurait le dire. Certainement deviendrait-elle louve qui noie son chagrin dans le travail, bazardant tout les plaisirs de la vie, devenant louve morne, morte même. Aussi ne se sentirait-elle plus bien au sein des Etelkrus, préférera alors s'éloigner un certains temps de tout ce beau monde, et revenir quand elle serait guérit. Où alors passerait-elle son temps à faire des missions en dehors de la meute et des terres, évitant un maximum de rester au Castel.
Oui c'est probablement ce qu'il se passerait si, jamais cela devait arriver. Cela pourrait paraître égoïste, mais dans tel situation, elle ne pourrait être celle qui est Bonheur.
Le patriarche, la sort de ses réflexions, lui explique alors, prenant pour la dernière fois la place du Père, lui disant qu'elle devait accepter qu'il disparaisse un jour ou l'autre. Qu'elle accepte qu'il disparaisse avec tout ce qui se passe à la Grève et cette histoire de dinosaure revenu à la vie. Qu'elle accepte, qu'elle ne perde pas que lui, mais aussi Désastre, Holly, Anita ou même Saqqarah. Tout ces loups qui prenaient grande place dans son cœur actuellement, elle devrait les laissés partir. Elle devrait voir, leur corps inerte, absence de vie.
C'était quelque chose de douloureux de perdre un proche. C'est normal, qu'il lui disait, mais qu'il fallait qu'elle soit forte, qu'elle y fasse front. Qu'elle avance malgré tout, car dans la vie on se remettait de tout. Elle s'était bien remise de la vérité, aussi blessante soit-elle, de sa naissance. Alors pourquoi ne le pourrait-elle pas pour ça ? Sous prétexte que ce n'était pas la même chose ? C'était pourtant une épreuve comme une autre.
Le soleil est d'une douceur inouï.
Les pas s'engouffrent dans la neige comme une douce mélodie.
Le vent froid caresse les pelages.
Tandis que l'odeur des pins s'envolait dans son sillages,
Prévenant silencieusement d'un douloureux présage.Te Hari se demandait bien pourquoi son grand père, abordait tel sujet maintenant. Il faisait beau pour une fois depuis le début de l'Hiver, alors pourquoi gâcher tel moment ? Dans tout ça, elle répond quand même au patriarche que son père et les autres reviendront, que son père lui avait promis et qu'il était loup de Foi. Le loup antilope ne c'était pas arrêté, continuant sa route, contournant rocher et trou profonds dans la neige, sa voix elle l'entends Te Hari. Elle entends lui dire, que ce n'étaient que des mots pour mieux la rassurer, que rien ne ce passe jamais comme on le voudrait ou le souhaiterait, c'est ce qui s'appelait le
Destin.« _ Certains disent que notre Destin est liée à cette Terre, une terre qui fait partie de nous, qui nous a façonné. D'autres disent que le Destin est tel une étoffe tissé, où les histoires de chacun son des fils entremêlés. Nous sommes tous à la recherche de notre Destin, nous nous battons pour le changer. Certains ne le trouve jamais et d'autre on la chance d'être guidée vers lui. »Ce fut donc cette leçon de moral, qui marquerait sans doute à jamais l'esprit de la jeune louve. Qui maintenant, le suivait tout en restant derrière lui, regardant sa démarche, sa posture. Dans une autre vie, avait-il été Roi. Mais maintenant elle comprenait, que rien n'est éternel, que tout finissait par disparaître pour mieux renaître sous une autre apparence, une autre forme. Les grosses oreilles s'abaissent, une tristesse l'envahissant soudain parce qu'elle ne voulait pas perdre. Quand elle était sur le point d'ouvrir la gueule, la voix du patriarche tranche l'air, les paroles qui suivent eurent le dont de la faire s'arrêter net.
Le cœur bat bien plus rapidement, la queue avait cesser tout mouvement, de même que les yeux écarquillé fixait la silhouette du vieux loup, qui pivota légèrement sur lui même, plongeant ses yeux de jade dans les siens. La bouche s'ouvre et se ferme sans qu'aucun mot ne décide de sortir, voilà qu'elle se sent courbaturé, qu'une peur, un stresse, une inquiétude ne la prenne de toute part, nouant ainsi son estomac. Une boule se crée dans sa gorge, sa salive passe mal, la vue se brouille pendant quelques seconde, le cerveau étant sur arrêt. Un sourire nerveux apparaît sur son visage, il es tordu d'une tristesse et douleur nouvelle, essaie de rire qui est un peu forcé.
« _...Tu...Plaisante hein ? Bien sûr que tu plaisantes haha ! »Disait-elle, ses yeux ne s'étant pas détaché du proche, qui gardait au départ un visage neutre, pour laisser place à celle de l'évidence. Le vent souffle, fait virevolter sa chevelure auburn délicatement, la féline ne peut réellement y croire, et pourtant dans son regard elle voyait.
Elle ressentait.Les membranes de cuire ne semblaient plus tenir, aussi se trouvaient-elles à jonché le sol poudreux. Elle sent les larmes monté peu à peu, d'un élans, maintenant que l'air semblait pouvoir enfin circuler dans son corps, se lance dans la direction du vieux loup cornu, réduisant l'espace qu'il y avait entre eux. C'était étrange de constater qu'il était aussi grand cet écart, alors qu'il n'était pas si loin. C'était sûrement son esprit qui lui faisait défaut, faussant sa perception. Quel étrange sensation, d'être si rapide et à la fois si lente.
Quand la tête vint toucher le buste encore chaud du vieux mâle, elle s'assoit comme quand elle était petite, essayant de s'y loger le plus possible. Des pattes se renferment sur elle, l'emprisonne dans cette étreinte chaleureuse et douce.
« _...On...peut trouver un remède. »« _Non. »« _..Je suis sûr que si. Tu as tenu jusqu'à maintenant !! »« _ Oui, mais mon corps est épuisé. »« _... Mais je suis sûr qu'... »« _ Te Hari. » C'était la première fois que son nom fut prononcé avec tel gravité. Tel autorité quand ce n'était pas celle de son père, qui savait qu'elle avait fait une connerie.
« _ Tu dois Accepter.. »« _..Je peux pas !! »« _ Que je ne sois plus Là. »…...........................................................
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Que je ne sois plus Là.Ces mots résonnent dans l'esprit de la jeune louve. Qui sans contrôle laisse les larmes ruisseler sur ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir, et même si elle le voulait, elle n'avait aucune volonté de le faire. Près de son visage, elle sentit les babines du loup cornu s'étirer en un sourire. Un sourire qui était doux probablement.
Ce qu'elle avait envie de crier, Te Hari.
Ce qu'elle avait envie de tout défoncer, Te Hari.
Ce qu'elle avait envie de soigner, Te Hari.
Ce qu'elle avait envie de rester près de lui, Te Hari.
Les larmes son bien plus nombreuses à présent. Humidifie le pelage d'ébène du loup, sa cape de la même couleur quasiment, qui cachait ses yeux bleuâtre imbibé de larmes. Les mots ne sortent plus, comme bloqué, elle pleure un peu plus fort chaque minute. Comme elle se sent nulle de pleurer ainsi, alors qu'elle devrait en profiter à fond de cette dernière journée. Mais elle ne voulait pas que se soit la dernière, elle ne voulait pas se dire qu'elle rentrerait seule au Castel ce soir, ou qu'elle le retrouverait mort le lendemain matin.
Elle espérait au fond, que sa mort soit repoussé. Priait intérieurement Dairo de lui laisser encore son grand père, lui disant qu'elle lui donnerait tout ce qu'elle voudrait. Qu'elle ferait tout ce qu'elle lui demanderait même si c'était des tâches ingrates qui mettrait sa vie en lambeau. Ses yeux se ferme fort, elle espère être entendu de sa Déesse, pourtant le cœur semblait battre de moins en moins vite. À ce moment elle comprit, qu'il ne passerait même pas la journée, qu'il mourrait dans quelques heures tout au plus.
Cette découverte à dont, de la faire pleurée d'avantage. Elle se sent tellement impuissante. Les longues pattes se retrouvent sur le dos du vieillard, agrippant fortement la cape noire. Au creux de ses oreilles, elle l'entends. Il chantonne, ce chant elle ne le connaît pas. Elle écoute simplement.
« _ Laisse aller
Et tu oublieras tes soucis car tu sais
Que le plus dur est fini
Laisse entrer
Le soleil au fond de ton cœur
Et demain, tu ne te souviendras que des bons moments. »Les yeux toujours clos, elle écoute cette chanson, dont elle ne comprends pas le début des paroles. Elle ne l'interrompt pas, et le laisse chanter le grand père.
« _ La vie est faite de ces petites heures
Ces petits bonheurs
Ces détours du destin
Le temps s’enfuit
Mais ces petites heures
Sont dans nos cœurs
Pour la vie. »Parce qu'en soit, le patriarche n'était pas aussi bon que son fils pour consolé, alors il chante, parce que c'est le mieux pour sa petite fille. Elle finit par le comprendre dans les minutes qui ont suivit, voici maintenant qu'ils se balancent tout deux de concert, doucement, comme des brins d'herbe sous un vent Printanier. Le cœur semble s'être apaisé pendant un instant, les larmes coulent beaucoup moins.
« _Et oublie
Laisse tes ennuis derrière toi
C’est fini
Car le bonheur t’attend déjà
Et puis tant pis si tu dois te tourner vers moi
Ma petite fille, c’est le cœur qui compte le plus à la fin. » Enfin un sourire naît de nouveau sur son visage,maintenant mâture, ayant abandonné définitivement celui du louveteau. Elle comprenait le sens des paroles maintenant. C'était un peu une chanson d'encouragement. Une manière de lui expliquer que même si il n'était plus là physiquement, il continuerais à vivre dans son cœur.
« _ Si tous mes regrets un jour vont s’effacer
Je n’oublierai jamais tous ceux que j’ai aimés. »
Dernier couplet, et la voix se tut. Seul le vent soufflait encore, soulevant les chevelures délicatement. Le corps du patriarche commence à devenir tendu, elle le ressent Te Hari. Il s'éloigne, la contemple sans dire nul mot, avant qu'un baiser d'une extrême douceur ne se pose sur son front, à ce simple contact la queue féline ondule doucement. Éphémère bonheur qui était celle de la petite fille, elle savait.
La masse d'ébène se lève, et recule, pivotant sur lui même pour reprendre sa marche mortuaire. Le silence aurait pût être pesant, mais ce ne fut pas le cas. Plutôt que de laisser Tristesse revenir au galop, c'était maintenant la tête haute que la jeune louve marchait aux côtés de l'être aimé. La voix du vieux loup s'élève encore, lui disant qu'elle ne devait avoir pitié pour les morts, mais d'avoir pitié de tous ceux qui manquaient d'amour. Ce fut là sa dernière phrase, alors qu'il se dirigeait maintenant sur un long rocher plat avec sa nappe blanche.
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Il avait bien vécu Gonza.
Et maintenant il était temps pour lui de s'en aller. Il n'aurait pas eu l'occasion de revoir son fils qui est à ce moment dans le Nord, pourtant il ne s'inquiétait pas. Si revenir il devait, se serait victorieux comme ces compagnons qui étaient avec lui. Ensemble ils étaient Force.
D'un côté c'était peut-être mieux qu'il ne soit pas là, mais certainement était-il le premier à deviner qu'il ne passerait pas l'hiver, le froid étant bien trop rude cette année, que son corps ne supportait plus. La force qu'il avait eu dans ses années de jeune loup l'avait quitté, et c'était en Paix qu'il partait à présent.
Le corps est droit, sa petite fille le suis. Si belle enfant, qui accomplirait de grande chose, tout comme Dag et les enfants de feu Joy et Kalashnikov. Plus il marche, et plus la distance entre lui et le rocher se rétrécit, il approchait de son lit de mort, n'étant pas, pour un sous effrayé. Il était fils d'Aka, et même dans la mort continuerait à l'être. Une patte se pose finalement sur le rocher, Roi prends donc place sur ce Lit, dépose sa carcasse doucement sur la nappe blanche et froide. Froid qui maintenant lui importait bien peu, vu que dans quelques minutes seulement, son corps serait aussi froid qu'Elle.
Loup qui sera bien vite oublier pour certains, comme on oublierait une vieille photo, dans un brick à brack au fin fond du grenier.
Loup qui sera encore mémoré, encore célébré par sa famille, comme une fête existant depuis des générations.
Un fin sourire soulève les babines, étire le visage de ses traits fatigué, marquer par le temps qui passe. La tête se pose au creux des pattes, tandis que le regard de jade se pose sur la petite fille, qui était près de lui, comme le ferait un bon Soldat envers son Souverain.
« _...Te Hari.. »« _ Oui grand père... ? »« _...Promet moi...Promet moi de garder le sourire quoi qu'il arrive. Ne laisse pas les sentiments négatifs prendre possession de ton cœur . De ton Âme. » Avait-il dit doucement. La voix était de plus en plus faible, la respiration de moins en moins régulière.
« _....D'accord. »Fut la seul réponse qu'elle pouvait sortir en cet instant. Car elle voyait, la Vie quitter le corps d'ébène.
« _ Là où je vais...Je n'aurais plus besoin de ma cape. Donne là à Dag, je sais qu'il en prendra... » Il s'arrête un cours instant, les paupières ayant du mal à rester ouvert après chaque battement de cil
« _...qu'il en prendra grand soin. »« _...J...Je le ferais. »« Sonne le clairon
Pour moi s'il te plaît »
Le cœur bat de plus en plus lentement. La respiration est moins audible aussi.
« Au fil des saisons n'oublie jamais comment j'étais
Pour moi c'est la fin »
Les paupières se ferment doucement, le regard toujours rivé sur la petite fille, qui est debout immobile. Impuissante.
« Jusqu'au dernier soupir
Emmène moi »
Une fumée blanchâtre s'échappe de la gueule laisser légèrement entre ouverte. En même temps que ses yeux se ferment pour ne plus jamais se rouvrir.
Il n'entends plus rien.
Il ne ressent plus rien.
La chaleur qui habitait son corps avait disparut.
Bientôt son corps serait celle de glace.
Dans un cris qui déchire la tranquillité, des sanglots retentissent. Elle n'a jamais sût pleurer en silence Te Hari. C'était trop lui demander. Comme une enfant, elle fait passer sa tête sous une patte, avance un peu, pour que son museau touche celui du Mort.
Les larmes coulent, tandis que le vent souffle doucement.
La journée était pourtant si belle, le soleil au rendez-vous.
C'était avec l'esprit légers que le Fils d'Aka partit.
Et, doucement, la lumière rouge du Dieu Grizzly s'éteint.
Broche qui se fissure, puis se casse.
Tombe en mille morceau dans la neige blanche.
Disparaît comme l'Éphémère.
« Sonne le clairon »