T'apprendre à frapper papa | Feat. Momon

Pierre avait laissé Molière s'accrocher à sa queue toute la matinée, il s'était d'abord laissé traîné, et avait ensuite prit un malin plaisir à ce qu'elle le balance dans le vide alors qu'elle volait. Ce petit n'avait aucune conscience du danger et ça la rendait complètement folle. Elle craignait l'avenir avec le jeune loup. Elle secoua la tête alors qu'elle s'occupait des légumes de feu son père Raison. Elle les chouchoutait ces légumes que son père avait passé tant de temps à cultiver. Et elle voyait souvent Molière s'en occuper avec une tendresse qu'il n'avait pas pour les loups. Il était spécial, et elle se disait que toute les mères trouvent leur petit unique. Elle remuait la queue quand elle sentit le parfum de Momon. S'envolant pour planer, elle l'aperçu plus loin et se reposa derrière Molière en lui disant que son père arrivait, et qu'elle allait lui montrer comment on met Momon par terre.

Elle s'envola pour se planquer dans un arbre avant de voir son fils sautiller vers Momon. Elle le fixa en poussant un soupir. Le jeu Molière... le Jeu... Tu connais ? Non il semble pas. C'était incroyable à quel point c'était dur pour Pierre de réussir à jouer avec Molière. Il s'était diriger vers son père d'un pas léger et élégant avant de sourire à son père et de glisser sa truffe dans son poil. Elle attendit que Momon se soit avancer et légèrement séparer de lui, remuant sa longue queue.

Elle était prête, elle allait bondir elle sauta pour s'attaquer à Momon mais elle vit Molière pousser son père en lui disant : Attention y a un mamouth. Et elle s'éclata par terre. La truffe sur le sol, le cul relevé, ses ailes étendus de chaque côté de son corps alors que sa queue retombait sur sa tête. Elle poussa un soupir en levant les yeux vers Momon.

"Ton fils est... j'ai pas de mot."

Soupira-t-elle avant de se relever, secouant ses plumes dans un mouvement délicat elle avait fait voler les feuilles avant de s'asseoir et de replier ses grandes ailes sur son dos.

" Je voulais m'entraîner au combat avec toi. ça te tente ?"

proposa-t-elle à son meilleur ami en souriant de tout ses crocs alors que Molière soupirait en marmonnant : Quelles pratiques de brutes...

Pierre s’était redressé avant de les écouter. Non mais comment ils parlaient d’elle ? Elle mit les oreilles à l’horizontal en gonflant ses joues. Elle pouffa néanmoins de rire à la question de son meilleur ami. Oui Siem c’était cassée la gueule de la même manière.

« Effectivement, tomber comme une merde c’est de famille ! »

Répondit-elle comme si c’était une fierté. En fait c’est juste qu’elles étaient toutes deux légères et qu’elles avaient toutes deux des ailes. Sa queue se remuant, elle lança un coup d’oeil à son fils qui semblaient blaser de leurs échanges. Il avait vraiment quelque chose de particulier et d’étrange à la fois ce petit.

Elle s’était finalement mise en position de combat, et la réponse de Momon la fit hausser un sourcil en se redressant. Quoi ? Il avait peur de se battre contre elle ? Non quand même pas. Il était bien plus robuste, bien plus musclé, bien plus fort physiquement. Et sans doute bien plus endurant. Il lui sauta dessus et elle se retrouva écraser par Momon sans être capable de répondre.

« Waaaah tu pèses une tonne Momon. Faut te mettre au régime ! »

Elle se glissa hors du poids du loup avant de se relever et de secouer son plumage. Prêt à l’attaquer. Elle se mit à le contourner en le fixant, cherchant une ouverture avant d’entendre la voix de Molière.

« Quoi ? » demanda-t-elle
« J’oscille entre dépit et lassitude en vous observant »

Répéta-t-il calmement alors que Pierre offrait là à Momon une très belle ouverture puisqu’elle s’était arrêtée pour écouter leur enfant.

Il était encore plus maladroit qu'elle, et ça en était fort drôle. Elle ne pu retenir le sourire sur ses babines. Elle était presque fière de le voir se rétamer ainsi. Elle n'avait eus qu'à faire un pas de côté pour être sûre  qu'il s'étalerait dans la poudreuse nacrée. La femelle se rasseya en fixant ce qui servait de père à son enfant, et mit sa queue sur la truffe de son fils devant ses yeux pour qu'il ne puisse pas admirer le fessier de son géniteur. Quand Momon fut à nouveau assit correctement Pierre retira sa queue de la truffe de Molière et se releva avant de faire rouler ses épaules sous son pelage.

"Tu te débrouilles Momon, c'est à toi d'allier gourmandise avec régime ! Au pire tu n'as qu'à te mettre au sport, comme ça tu dépenseras les calories que tu as mangé."

Suggéra la fille de Judas en se remettant en position de combat, ses oreilles se dressant. Elle savait bien que Momon était gourmand, et ça lui donner un petit côté amusant. Elle aimait bien le voir tout content de manger une sucrerie, et elle adorait cuisiner pour lui. Elle sentit sa queue se mouvoir dans son dos alors qu'elle dépliait à peine ses ailes. Elle renvoyait d'un coup de truffe une de ses mèches en arrière.

"Il est temps que l'on fasse mieux ! "

Lança-t-elle à son partenaire d'entraînement. Il était temps pour eux de montrer un vrai combat à leur fils. C'était important ! Sinon quelle image aurait-il de ses parents ? De plus elle voulait vraiment s'améliorer avec lui. Tout en s'amusant elle trouvait cela cohérent. ça leur permettait de voir les techniques de l'autre, et d'apprendre par la même occasion.

Après ses mots Pierre s'était envolée en un claquement d'aile puissant, soulevant la poussière, la femelle monta un peu avant de foncer sur Momon tel un rapace qui fonce sur un rongeur. Elle ouvrit ses doigts des pattes avant et des pattes arrières, commença par frapper le loup dans les flancs pour le faire tomber, puis l'attaque avec les pattes arrières avant de se poser prêt des légumes. Elle rabattit ses ailes sur son dos et commença à marcher le long du potager en attendant une réponse du mâle, ne le lâchant pas du regard.