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Sujet: La danse macabre [Kerguelen] Mar 04 Mai 2021, 14:04
Il avait filé ventre à terre sans donner plus ample explication abandonnant la louve argentée devant son repas avant de galoper vers l’ancienne île fantôme, là où il était se sentait chez lui, c’était comme un territoire conquis qui faisait écho à ceux de sa famille, ceux qu’il avait perdu bien avant. Il ne s’était retourné en chemin, ni n’avait marqué de pause lorsque son souffle lui vint à manquer. Il gardait une vitesse constante, non taillé pour la course, son pas se faisait lourd et laissait une piste nette derrière lui qu’il ne tentait de dissimuler. Il était déterminé à installer une distance entre lui et elle, tout en sachant que jamais il ne serait suffisamment rapide pour lui échapper. Mais chaque pas, chaque foulé, chaque empreinte qu’il laissait derrière lui, c’était un peu de temps qu’il ajoutait à son compteur. Des instants de réflexions fugaces qu’il se réservait. Des bribes de pensées qui s’évanouissaient chaque fois qu’il la voyait. Des mots qu’il n’arrivait pas à mettre en lumière et qui lui rongeait les sang à chaque instant. Il avait la peur au ventre, hésitait à faire un choix qui s’imposait à lui si souvent, mais qu’il ne pouvait résolument lui imposer.
Le loup noir ralentit progressivement l’allure avant de traverser le portail menant à l’île fantôme. C’est en arrivant sur place qu’il put enfin mettre fin à sa cavalcade, inspirant profondément avant de souffler un ultime soupire de soulagement. Et pourtant, il savait au fond de lui que sa fuite ne serait que partie remise, qu’elle ne mettrait certainement que peu de temps avant de le retrouver quelle que soit sa vitesse de course ou ses ruses. Mais s’il pouvait gagner du temps afin de trouver trouver solution à son problème Alors, il se mit à chercher un plan pour lui échapper un peu plus longtemps, gagner toujours plus de temps en somme. C’est alors qu’il commença à dissimuler sa piste tracée dans le sable et à slalomer entre les pierres tombales, dispensant son odeur et ses traces aux quatre vents avant de se glisser sous les branches-lianes d’un grand arbre.
Il se cacha des regards, observant depuis l’ombre d’un grand saule. Il avait paniqué et il paniquait encore cherchant des paroles parmi ces mots qui se bousculaient dans sa gorge. Remettant en ordre ce qui lui apparaît comme un chaos considérable, le trouble dans ses sentiments et cette colère qui toujours l’empoigne. Que dire que faire, lorsqu’elle se présenterai de nouveau devant lui. Le doute était présent. Et il savait pertinemment que sa fuite lui causerait peine et tracas qu’elle ne saurait s’éterniser bien longtemps sans causer d’autres dommages.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 04 Mai 2021, 18:48
Et elle courrait notre Colombe, portée par la détermination. Par l'envie de comprendre. Par l'envie de consoler. Elle ne trichait pas. Son glowstick brillait comme d'habitude. Pas l'ombre d'une transformation en vue. Elle suivait le même chemin que son ami. Parce qu'ils étaient égaux. Parce qu'elle n'en avait pas besoin. Elle finirait par le rejoindre malgré sa petite taille. Il suffisait de courir, encore et encore. De se laisser bercer par les battements rapides de son propre cœur. Une musique entrainante qui atténuaient toutes ses pensées. Elle n'était plus qu'un corps qui en poursuivait un autre. Cela aurait pu être un jeu d'enfant. Si innocent. Et à l'issue forcément joyeuse. Sauf qu'ils étaient des adultes.
Lorsque les empreintes la menèrent devant le Cimetière, Kerguelen s'arrêta net. Elle aurait pensé que la piste la conduirait à la Bibliothèque, au refuge de Lestat. Au milieu des livres, il avait toujours eu l'air serein. Chez lui. Elle n'aurait jamais imaginé déboucher ici. Devant ce lieu synonyme de tristesse et de recueillement. Et pourtant, les traces de pas ne mentaient pas. Alors, elle passa à son tour le portail.
Il n'y avait plus besoin de se dépêcher. Il n'y avait qu'une seule entrée. On ne courrait pas non plus dans un tel endroit. Ce fut d'une marche lente qu'elle se déplaça sur l'allée centrale. Être entourée de tombes, sans s'être un minimum préparée mentalement, la ramena à la discussion sur les êtres disparus. Son regard doré se posa sur les noms qui rencontraient son nom. Tant d'êtres qui avaient été aimés un jour et qui avaient laissé un grand vide derrière eux. Tant de loups avaient dû souffrir et pleurer ici. Comme elle.
Notre Colombe serra ses crocs et secoua la tête pour s’interdire de s'abandonner à la mélancolie. Elle n'était pas là pour çà. Lestat avait besoin d'elle. Il était mal, quelque part dans ce lieu. Elle devait être forte pour lui. Elle en était capable, elle l'avait déjà fait par le passé. Il suffisait de censurer certains de ses souvenirs. De bâillonner son empathie. Son âme ne devait être tournée que vers la recherche de son ami. Elle s'appuya légèrement sur une croix. Ses yeux cachèrent son regard doré. Elle prit de longues inspirations. Ne cherchant à se concentrer qu'uniquement sur sa respiration. Pour calmer ses pensées et son cœur.
Après cet exercice bénéfique, son air solaire réapparut sur son visage. Elle était prête à être la Lumière de Lestat, comme Dame Yurai avait été la sienne. Première étape : le retrouver. Elle abaissa sa nuque au niveau du sol, cherchant les traces de son passage. Empreintes quasi inexistantes. Pourtant il était ici. Elle en avait la certitude. Elle le ressentait au fond d'elle.
Elle ne pouvait se fier à sa vue, alors elle se tourna vers son odorat. Elle laissa les odeurs pénétrer ses narines, s'ouvrant à ce qui l'entourait. Elle était devenue un réceptacle vivant. Elle se fiait à son flair et son cerveau pour décortiquer ce puzzle olfactif. Trouver l'extrémité de cette pelote d'effluves et la remonter progressivement. Voilà son plan.
[Lancé d'un Dé Réussite pour savoir si elle parvint à Lestat.]
Avec méthode et concentration, elle dénoua ce paquet de nœuds. La piste s'éclaircit dans son esprit. Elle la suivit physiquement, slalomant parmi les tombes. Faisant des tours et d'autres comme une boussole ayant perdu le Nord. Mais son aiguille à elle fonctionnait très bien. Elle finit par pointer dans une direction précise. En relevant le museau du sable, elle découvrit un grand arbre. Sa destination. La fin de sa poursuite.
Mais les longues branches du Saule formaient un rideau opaque. Impossible de voir ce qu'il y avait derrière. Il fallait s'approcher. Kerguelen s'avança doucement et s'arrêta en laissant une certaine distance entre elle et le rideau végétal. Elle respectait le refuge que s'était choisi son ami. Elle ne voulait pas imposer sa présence. Mais simplement montrer qu'elle était là. Prête à le soutenir quoi qu'il se fut passé. Bien déterminée à ne pas rester les bras ballants devant le mal être qu'elle avait aperçu.
"Lestat ? C'est encore moi. Je ne pouvais pas te laisser partir comme çà. Pas dans cet état si sombre. Alors, je t'ai suivi. Je m'inquiète pour toi. J'aimerai comprendre ce qui t'arrive. Pour t'aider. Pour retrouver le Lestat complice avec lequel j'ai vécu de folles aventures et de passionnantes recherches."
Voix douce où pointait une légère inquiétude. Une tentative de dialogue.
Dernière édition par Vashtoures le Mar 04 Mai 2021, 19:20, édité 1 fois
Maître du Jeu » Maître du Jeu
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 04 Mai 2021, 18:48
Le membre 'Vashtoures' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'PC - Réussite' :
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mer 05 Mai 2021, 03:03
Il fallait peut-être n’y voir rien de plus qu’un jeu. Un jeu de dupes, le traqué trompant le traqueur., le guidant là où il le désire. Sans raison, simplement pour le plaisir de mener le jeu. Celui de redevenir maître de son destin et de son temps. Se libérer en somme de cette emprise qui perdure dans le temps, qui jamais ne se fane et qui blesse toujours aussi profondément dans la chair sans jamais laisser aucune marque sur sa peau. Car il brûle, même si rien n’y laisse paraître. Son cœur se serre chaque fois qu’il la cherche, chaque fois qu’il la voit, au chevet d’un autre. Il l’a toujours possédé ce vice, cet égoïsme qu’il ne parvient à maîtriser et à dominer. Alors il se cache de son regard et de ce jugement qu’il s’imagine.
Il aurait pu la guider vers ce refuge qu’il s’était trouvé depuis enfant, le lieu de savoir qui lui rappelait tant ses deux parents perdus au Nord, ce lieu où il s’était installé, où il avait vécu ses premières frayeurs avant de décider d’en garder l’entrée parfois. Mais c’était lui montrer le chemin, lui facilité la tâche car elle savait qu’il s’y sentait chez lui. Il n’aurait n’aurait été d’une quelconque logique d’aller se cacher là où l’on nous chercherait en premier. Et puis, il avait d’autres projets qu’il ne souhaitait exécuter là-bas. Près de ce lieu maudit dont il avait jadis fermé l’entrée.
Les bruissements des herbes sur lesquelles on s’appuie, lui indiquèrent qu’il n’était plus seul. Au vu des circonstances, il savait que cela ne pouvait être qu’elle, car même s’il ne gardait les oreilles dressées, il reconnaîtrai son pas léger entre mille, il l’avait suivi suffisamment longtemps et suffisamment souvent pour la reconnaître. Et de toute façon, même s’il avait pris garde de brouiller la piste, camoufler les traces, dissimuler les indices, il savait qu’elle ne mettrait que peu de temps à le retrouver où qu’il se cache, qu’importe le stratagème choisit pour se dissimuler à sa vue.
« Tu te trompes Kerguelen... » Il laissa raisonner sa voix par delà la frondaison épaisse, le tapis végétal. Il est nerveux, sa queue se balance lorsqu’il parle, dessine un cercle parfois, pourtant la voix reste monocorde et calme. Jamais elle ne déraille, elle reste sous son contrôle. « Tu penses me connaître mais c’est faux. Tu ignores tout de moi.» Pas de critique pas de jugement, il en fait simplement le constat. Il ne lui à rien dit. Rien de ce qu’il sait, rien de ce qu’il ressent. Rien de ces options qui se présentaient à elle.
Il entre en dissonance et subit la dichotomie de son cœur et de son être qui le divise. Mais ces maux qui le rongent, ils sont difficiles à expliquer et à exprimer, car il doute encore de leur sincérité et de leur portée. Peur d’échouer, peur de perdre, peur d’être incompris, ce ne serait pas la première fois. Et quelques parts l’espoir qu’elle soit différent, différente de ceux qui jugent certes, mais surtout différente avec lui. Lui qui jalouse chaque bonne parole, chaque douce pensée.
« Il y a ces choses que je ne parviens à exprimer, ou plutôt que je ne parviens pas à comprendre » Chaque fois qu’elle le regardait son cœur semblait louper un battement et alors c’était tout ses moyens qu’il perdait. Il n’avait de cesse que de tenter de l’analyser, tenter de percevoir un changement dans son comportement, un mot, une phrase ou un indice, mais il n’en percevait aucun suffisamment concret pour le convaincre.
« Je dois savoir… Est-ce que j'ai le droit d'espérer être autre chose qu'un ami pour toi ?»
Seul, il s’accordait le droit d’accès à se savoir, pensant le mériter -sans forcement le comprendre -. Les paroles du mentor qui raisonnent comme un écho : Profites de ce que la vie t'apporte Lestat. Elle peut te le reprendre à tout instant. Et si c’était une erreur, avouer au risque de perdre plus qu’on avait à y gagner. Perdre le peu qui était possédé. La peur qui toujours le submerge. Mais il était trop tard, le sort en était jeté. Il n’était qu’un couard.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mer 05 Mai 2021, 18:54
Une réponse lui parvint. Elle aurait dû être contente de voir sa tentative de communication réussir. Un demi-sourire avait même commencé à pointer sur son visage. Mais les mots qui résonnaient à ses fausses oreilles la plongèrent dans un tourbillon de confusion. Elle se trompait sur lui ? Comment çà ? Il n'était pas une mauvaise personne. Il ne lui avait jamais fait de mal, ni à elle, ni à d'autres. Ensemble, ils avaient su unir leurs forces pour protéger leur Monde. Un être néfaste ne ferait pas çà. Alors non, elle ne croyait pas au sous-entendu caché dans ces paroles. Elle avait foi en lui, bien plus que lui-même n'en avait l'air. Elle voulait le lui montrer. Sa voix s'éleva à nouveau, rempli de sincérité.
"Ce que je vois de toi me plait, Lestat. Cela suffit à ce que tu fasses parti de mes êtres aimés. Je te confierai ma vie sans hésiter."
Elle aurait aimé pouvoir lui montrer la vérité en croisant son regard. Pour qu'il put lire en elle comme dans un livre ouvert. Mais ce rideau empêchait tout contact visuel. Impossible de se fier à la communication non-verbale. Seule la voix, les mots choisis et l'intonation comptaient. Un peu comme si ils étaient deux malvoyants en somme. Et c'était peut être bien l'adjectif qui leur convenait le mieux. Chacun voyant l'autre à sa façon. Une image bien différente de celle renvoyée par son propre reflet. Difficile de faire cohabiter les deux. Mais rien n'était impossible à l'éternel optimisme.
Jusqu'à la question. A laquelle elle ne s'attendait pas du tout. Et qui la rendit toute gênée. Plus qu'un ami ? Un frère. Non, pas dans ce sens-là. Elle n'était pas aussi naïve. Elle avait compris le sens de sa demande et son importance. Et c'était ce qui la faisait rougir. Elle, être l'objet de l'Amour avec un grand 'A' ? Comme dans les romans, comme le lien si fort qui unissait Papa et Maman ? Cela en était presque iréel.
Elle était bien trop habituée à aimer sans compter. A ne pas quantifier son amour. A l'offrir sans attendre de retour. Donneuse mais jamais demandeuse. Se lier avec un loup ou une louve créérait chez elle ce manque. Celui de vouloir être aimée en retour. De plonger la patte dans un certain 'égoïsme' car la priorité serait donnée à son partenaire. En avait-elle le droit ? Pouvait-elle abandonner son partage équitable d'amour au profit d'une seule personne ? De vivre une vie pour elle. Pour eux deux. De penser à un avenir commun.
Elle se mit en mouvement. Elle s'approcha au plus près du rideau végétal et posa une patte dessus. Sans pression, comme la caresse d'une plume. L'indécision tachait son regard doré. Il y avait tant de choses qu'elle endurait et surmontait, mais qui restaient quelque part, coincées dans son être. Tellement d'auto-censure. Souillant son âme d'un gris clair. Sa voix se fit murmure, comme un secret révélé.
"En ai-je le droit ? Puis-je ôter le bâillon de mon cœur sans craindre la colère des autres ou de Dame Yurai ?"
Ai-je le droit d'aimer plus qu'une simple amitié ?
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Jeu 06 Mai 2021, 16:37
Le loup noir attendait une réponse claire, une réponse à cette question qui depuis longtemps lui brûlait les lèvres et qui aujourd’hui semblait la rendre si confuse et désemparait. La voici maintenant plongée dans ce désarroi qui avait été sien pendant des semaines, si ce n’est des mois. Car il avait mis longtemps avant de comprend ce qu’était ces sentiments qui l’animaient. Il avait mis si longtemps à s’autoriser à demander que l’impatience l’avait gagné une nouvelle fois, et l’avait plongé dans une sorte d’espoir désespéré. Il aurait pu se félicité en fin stratège d’avoir finalement compris que malgré ses efforts successifs, malgré sa présence et ses attentions, il y aurait toujours eu obstacle. Et il aurait toujours été de la même sorte que tout autre, avec amour et gentillesse, sans jamais espérer plus. Triste aboutissement, la mettant au pied du mur. « C’était donc ça »
Ce n’était pas la réponse qu’il avait espéré. Son regard glacial se perdait dans les ombres, immobile comme un statue de marbre, mais bouillonnant de colère et de peine, ses émotions dissimulées. Il serra les crocs, les affichant sans qu’elle puisse le voir. Il avait eu terriblement raison de penser qu’il ne comptait pas plus qu’un autre et que les choses risquaient de rester ainsi sans son intervention. Il savait aussi qu’il ne saurait s’en contenter, un amour à sens unique plus douloureux que la lame qui un jour lui transperça le dos. Une douleur qui ne cesserait pas sans une réponse, une douleur qui n’avait que deux issues possibles, disparaître avec du temps ou cesser immédiatement, mais tout dépendait de ses réponses et de cet échange peut-être l’un des derniers.
« Qui pourrait te le reprocher … » Siffla-t-il entre ses crocs toujours le regard froid dans un murmure monocorde et sans émotion. Ce discours lui semblait sans logique, comme sa déesse pourrait lui reprocher de vivre sa vie de mortel. Yurai n’était-elle pas la déesse de la sagesse ? Ne serait-elle pas hypocrisie si elle ne laissait ses disciples vivre leur vie. Mido au moins ne semblait pas s’insinuer dans les affaires des mortels tant qu’ils ne ternissaient pas son image et qu’ils continuaient à lui vouer leur foi. Est-ce donc Yurai qui finalement allait lui causer ce tord ? Il ne pouvait réellement y croire.
« Je ne vois pas qui pourrais-t-en vouloir… Personne n’est en droit de te reprocher quoi que ce soit, pas même moi. Je ne t’en voudrais pas de refuser. Ce n’est pas à moi de faire ce choix à ta place, je ne veux te contraindre dans ta décision. Cela doit rester ton propre choix, tu ne pourras pas toujours satisfaire tout le monde, c’est impossible.»
Peut-être qu’il n’était pas des plus sages, mais il restait un allier de la logique et de l’esprit. S’il pouvait l’aider à faire un choix quel qu’en soit la conclusion, alors, il serait là. Il souffla, écoutant sa propre respiration comme pour tenter de s’apaiser son esprit et ses sentiments.
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Ven 07 Mai 2021, 14:41
Ses yeux se fermèrent en entendant ces mots si vides d'émotions. Si bien maintenus en laisse. Chose qu'elle ne savait pas faire. Perdue dans ce tourbillon d'émotions. Bloquée devant ce qui sonnait comme un ultimatum. Blessée aussi un peu. Son optimisme égratigné par le rappel qu'elle ne pourrait satisfaire tout le monde. Car c'était en suivant cette voie qu'elle vivait jour après jour. C'était pour apporter la joie et les sourires autour d'elle. Chaque échec l'assombrissait et la poussait à s'améliorer. Encore et encore. Nul ne lui avait jamais demandé d'aller aussi loin. Elle s'était elle-même imposé ce rythme effréné et ce but inatteignable. Aujourd'hui, grâce aux paroles dures de Lestat, elle le comprenait.
"Moi-même. Parce que je vis dans une douce utopie."
Dans un monde où tout était possible. Où elle pouvait sauver toutes les âmes en détresse. Où rien ne l'arrêtait. Si ce n'était son corps lorsqu'elle tirait trop dessus. Un rôle si lourd pour ses délicates épaules. Peut être pouvait-elle le déposer au peu ce poids ? Pour écouter et comprendre la signification des battements de son cœur ? Et s'ouvrir à ses sentiments les plus profondément enfouis ? Ceux qu'une louve avait le droit de ressentir envers un loup. Ceux qui faisaient rayonner Maman lorsque Papa passait les voir. Mais ce schéma familial, elle ne souhaitait pas le reproduire. Les passages de l'Oracle à son foyer étaient bien trop rares, bien que festifs à chaque fois. Non, elle aimerait l'améliorer. Et pour cela qu'une solution possible : accepter de donner plus d'amour à un seul être. D'en faire son centre de monde. Son univers précieux qui passait avant tout le reste. Accepter d'être défaillante tout simplement.
Cette révélation provoqua un ébranlement intérieur. Des voix en profitèrent pour s'insinuer hors de ses souvenirs et lui chuchoter des phrases : « Tu n'as pas à te forcer à sourire, c'est ton droit d'être triste. Il faut pas mentir, sur ses émotions... Il faut pas mentir, Kergu'. » , « Je ne t'abandonnerai jamais, petite louve. » , « Nous sommes tous fiers de toi, Kerguelen. Et tes parents le seraient aussi. Tu as le cœur pur et vaillant. », « La sagesse et l'humilité prennent tant de formes, et tu possèdes la tienne. Tu es unique, et irremplaçable. »
Tous ces mots d'amour l'envahirent et elle leur ouvrit son âme. Ils la portèrent et la bercèrent doucement. L'aidant à faire un pas dans un chemin qu'elle s'interdisait de prendre. Parce qu'elle n'était et ne serait jamais seule, quel que furent ses choix. Elle avait le droit de vivre pour elle. Ce n'était pas de l'égoïsme. C'était simplement vivre.
Dans son esprit défilèrent toutes les aventures vécues avec le mâle. Leur première immersion dans le Monde Perdu. Leur face à face avec le Carnosaure. Leurs recherches à la Bibliothèque autour d'une délicieuse tasse de thé. Son coup de main pour la construction de la Lavvu. Sa première cape Nakhu confectionnée spécialement pour Lui. Leur visite à l'intimidant Temple de Mido. Leur coopération pour la quête de la Renarde. Tant de péripéties qui l'avait rapprochée de Lestat bien plus qu'elle ne se l'était imaginée. Maintenant que son âme était lavée de toute culpabilité, elle s'en rendait compte. Elle le sentait, ce bourgeon qui ne demandait qu'à éclore, emprisonnant son âme avec ses racines.
Son regard brillant d'une nouvelle lueur lucide se posa sur sa patte. Celle qu'elle avait posée contre le rideau végétal. Espérant créer un lien malgré cette barrière physique. Une approche qui n'avait pas eu la réponse escomptée. Lestat ne souhaitait qu'un échange verbal. Mais ce n'était pas assez pour ce qui se jouait. On ne trompait pas en amour. On se mettait à découvert. Alors, prenant tout son courage, elle fit le premier pas. Elle voulait lui offrir quelque chose chose qu'elle n'avait jamais offert à personne d'autre. Sa patte glissa lentement, passant des branches à son visage. Remontant en tremblant jusqu'à ses oreilles qu'elle détacha l'une après l'autre. On n'avait dit plus de dissimulation. Plus d'artifice. Pour pouvoir commencer une Histoire à deux, leur Histoire, ils devaient commencer par se montrer réellement. Dévoiler la partie cachée de leur être. La Colombe, frissonnant sous l'effort que lui demandait cette épreuve, posa sur le sol ses précieuses fausses-oreilles. Avant de les pousser sous le rideau végétal. Vers la position estimée de celui qui attendait sa réponse. Qui toquait à la porte de son cœur. Affrontant son plus grand complexe pour Lui.
"Je me mets à nu pour toi."
Elle lui offrait la plus grande preuve d'amour qu'elle pouvait lui donner. Parce qu'un geste était beaucoup plus révélateur que de longues phrases. Elle recula doucement, prête à affronter sa réaction. Appréhension. Elle était consciente que tout pouvait si facilement basculer, d'un côté comme de l'autre. Ce moment était si fragile. A son image de louve si vulnérable sans son déguisement.
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Dim 09 Mai 2021, 02:41
Son regard fut attiré par la lumière d’un éclat violet qui lui parvenait à travers le tapis végétal, ainsi, eut-il la possibilité de connaître avec précision la position de la colombe argentée, celle qu’il aimait et qui n’avait de cesse que de se dérober à lui. Par le temps qui ne trouve de réponse et parce qu’il se mit de nouveau à désirer le savoir, l’accès à la connaissance et à la lecture de son esprit qu’un éclat d’un vert sapin illumina l’endroit de sa lumière froide et scintilla contre les frondaisons. La connexion fut immédiate et aussi claire que le cristal, leurs deux âmes connectées, tourbillon d’un doute désormais partagé. L’accès établit vint mêler leur pensée, chacun recevant celles de l’autre comme l’on déverse l’océan dans une coupe déjà peine. Émotion, pensée et souvenir reçus comme le tranchant d’une lame.
L’effondrement de sa belle tour de cristal, il le reçut comme s’il était sien. La douleur, le désespoir, la peur, Il était si désolé d’avoir mis fin à ses croyances et à ses dogmes. Il avait brisé le rêve d’émeraude d’une petite fille qui se refusait à grandir. Bercée d’illusions et de fantasmes, elle n’avait pas conscience de ses erreurs dans lesquelles elle s’était enfoncée, lui guidé par sa sincérité et sa souffrance s’était vu obligé de lui ouvrir les yeux comme l’on redonne la vue à un aveugle. Il comprenait le choc que cela pouvait représenter puisqu’il l’avait vécu au même moment, empathie débordante qui l’aurait mis à terre s’il n’était pas s’il n’y était pas déjà préparé, si déjà, il ne savait pas quel ultimatum s’était imposé à eux.
À chaque image qui défilait, il mettait un mot, une émotion et une pensée. Couvrant chaque histoire de ses propres pensées et sentiments, agissant en réaction.
Lorsque ce poids deviendra trop difficile à porter, lorsqu’il te fera tomber d’épuisement, je serais là pour t’épauler. Des mots prononcés sans parole.
Une famille, qu’il pouvait voir clairement, La chaleur d’un foyer, la tristesse dans l’attente d’un père trop absent qu’il reconnu comme l’ancien oracle, la peur de l’abandon peut-être conséquence d’un tel schéma, mais ce n’était pas une fatalité. Et l’espoir dans cette passade sombre, celui de sortir de ce schéma bancal, de réparer les erreurs commises par les anciens.
Lorsque Manie et Mélancolie prendront le dessus sur moi et que je perdrais conscience du temps, tu viendras me rappeler ce qui est sage.
Une famille, je n’en ai plus. Il ne tient qu’à nous d’en former une nouvelle. Tout ce qui compte, c’est être ensemble. Ces parents auxquels il avait du renoncer en arrivant ici, ceux qu’il n’avait su retrouvé lorsque l’hiver les avaient séparés de lui. Ceux qu’il avait arrêté de chercher. Enfant différent qui s’isola dans le savoir et la connaissance. Des tranches de vie presque similaires, si l’on omet le deuil qu’il n’a réellement éprouvé du fait de son héritage familial.
Il entendit : les paroles réconfortantes, les mots doux, les réminiscences, auxquels il mêla ses propres souvenirs et sentiments, ceux qui avaient vu grandis et mûris : D’abord son inquiétude grandissante, celle de décevoir, celle de ne pas être à la hauteur nourrie par des doutes qui l’avait déstabilisé, Ses habitudes ébranlées par l’espoir de la croiser chaque fois qu’il passait près du jardin d’éden, la déception de ne pas la retrouver lorsque parfois elle était absente. Veillant discrètement sur ce qui comptait pour elle en son absence, sur le jardin, sur les autres, revenant au sanctuaire de temps en temps, franchissant l’enceinte du temple de Yurai pour la première fois, pour l’y retrouver, acceptant un rang pour en recevoir un autre. N’était-ce pas grâce à elle qu’il était devenu meilleure version de lui-même ? Pour elle, pour l’aider à réaliser ce monde qu’elle s’était imaginé, pour éloigner la peur et la souffrance, pour protéger les Nakhus, sa nouvelle famille.
Il n’avait pas besoin de preuve pour savoir ce qui avait été accompli déjà. Il était prêt à entendre toute réponse qu’elle avait à lui donner.
Par la pensée, il reçut l’intention, par les ombres chancelantes, il lia le geste à la pensée. Même si elle échappait en grande partie à son regard, il savait que malgré les apparences, ce geste anodin était une épreuve pour elle. Par ce cadeau qu’elle lui faisait, les fausses-oreilles qu’elle abandonnait, mettant fin aux artifices. Il se demanda si ce geste mettait fin à tous les artifices, s’il s’agissait d’un signe mettant fin aux sourires qui dissimulaient parfois la tristesse et la dureté des épreuves qu’elle avait eu à traverser, comme façade infranchissable inatteignable, autant d’instant qu’ils pourraient affronter ensemble.
On a tous des secrets, par tromperie ou pas omission. Qu’il te manque ou non quelque chose, cela n’a pas d’importance pour moi, cela ne change rien à qui tu es et à ce que je ressent.
Il espérait qu’elle ne serait pas effrayé. Parce que lui aussi avait ses secrets.
Si tu as besoin de temps, j’attendrais. En attendant, il y a quelque chose que je peux t’offrir aujourd’hui en échange. Un secret qui jamais n’a été partagé. J’espère que cela parviendra à apaiser quelque peu ton cœur. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, des facultés que l’on ne choisit pas, Des petites choses en plus que l’on possède dés la naissance, des dons que l’on cultive ou que l’on ne cultive pas. Je suis né avec l’un de ceux-là, la faculté de voir ce qui est caché. De voir ceux qui sont partis. Pour toi et seulement pour cette nuit, je pense pouvoir ramener l’esprit de Hanna ici et le faire apparaître pour que tu puisses lui parler. Un dernier au revoir offert, celui qui avait semblé lui manquer.
Le lien alors se brise. La lueur verte s’affaiblit tandis qu’il se relève et traverse le rideau de verdure.
Tout était dit, il n’y avait plus vraiment de secret. Il n’avait plus rien à cacher à son regard. Alors il apparaissait à son tour mis à nu, gardant de la distance en espérant que ses propos ne seront ni source de peur ou de suspicion à son égard. Il attend de nouveau patiemment, un signe, l’autorisation d’approcher et d’agir sans la brusquer. Peut-être aurait-elle besoin de plus d’explication.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 11 Mai 2021, 20:48
Durant toute son introspection, une nouvelle voix l'accompagna. C'était même beaucoup plus qu'une voix : un être. A lequel, elle se sentit étroitement liée. Mais ce n'était pas un lien négatif. Rien qui la bridait. Au contraire, c'était une expérience extraordinaire. Pour la première fois de sa vie, elle avait l'impression de vraiment partager son être. D'être réellement comprise. D'être deux âmes indissociables l'une de l'autre. Sans aucune barrière entre elles. Exposées purement et simplement. Il était Elle et Elle était Lui. Ombre et Lumière mélangées.
Elle entendit ses doux mots à son encontre. Celui de 'famille' la toucha le plus profondément. Il signifiait tant. Elle vécut la séparation et les recherches désespérées de ses parents. Des retrouvailles qui n'eurent jamais lieu. Un adieu manqué. Elle ressentit sa souffrance intérieure puis son amour pour elle, agissant comme un baume apaisant. Un sentiment qui rendit la blessure plus belle qu'une simple cicatrice. Elle se rendit compte que c'était sa lumière qui avait donné naissance à cette si jolie fleur. Fleur qui ne demandait qu'à être cueillie par sa patte. Avec tendresse et douceur.
De son défaut physique, il ne se moqua pas. Pas de sentiment de déception ou de dégoût. Il ne la qualifia pas d'anormalité. Il l'accepta tout simplement. Cela semblait si facile d'accepter les complexes des autres. Alors pourquoi était-ce aussi difficile de supporter les siens ? Mais cet effort, elle le fit pour lui. Peut être ne serait-il que temporaire. Peut être que dès le lendemain matin, notre Colombe ira chercher de nouvelles plumes. Mais un pas avait été fait aujourd'hui. Elle avait osé déposer ses artifices devant quelqu'un. Elle avait osé offrir ce qui lui servait de protection contre les regards extérieurs. Et sous ses encouragements, elle trouva même la force de lever sa tête dénuée d'oreilles. De montrer au monde une vision presque fière d'elle. De ce qu'elle était. L'amour pouvait apporter beaucoup de courage. Parfois bien plus que de la simple amitié.
Lestat à son tour se dévoila. Son plus grand secret, il lui confia en toute confiance. Et elle en fut très touchée. Parce que son don n'était pas facile à vivre. Il était aussi sombre que son pelage. Voir des êtres disparus dans un sommeil éternel. Il fallait avoir une très grande force mentale pour le supporter. Pour ne pas tomber dans la mélancolie et ne plus en sortir. A sa place, elle se serait coupée du monde extérieur pour ne vivre qu'avec ses esprits et les souvenirs associés. Bien trop vulnérable pour résister à cet appel. Elle comprenait mieux maintenant. Son comportement et ses réactions. Cette faculté qui avait déteint sur lui malgré lui. Mais elle était là maintenant. Prête à coller ses épaules aux siennes pour l'aider à porter son lourd secret. Parce qu'elle acceptait sa différence comme il avait accepté la sienne.
Vint la proposition qui raviva de douloureux souvenirs, mêlés à de l'espoir naissant. Envie de combler ce manque et de rattraper le temps volé. Peur de revoir Maman et de s'effondrer. Ce fut sur ces désirs contradictoires que leur Lien se rompit. Lui laissant une impression de fraicheur qui la fit frissonner. Il faisait bien froid tout à coup. Il n'y avait plus cette si agréable chaleur commune. Cette connexion unique et si intime. Qui lui donnait la sensation de ne plus jamais être seule. Douce dépendance.
Le rideau végétal s'ouvrit pour laisser passer l'être aimé. Qu'il était étrange de le revoir en chair et en os après cette expérience intense. Il n'y avait plus de barrière entre eux désormais. Seulement une courte distance que pouvaient aisément franchir quelques pas. Kerguelen plongea son regard doré dans celui du mâle. Laissant ses yeux prendre la parole en premier. Ils brillaient d'une nouvelle lueur, un peu rêveuse de leur dernier contact si particulier. Serait-ce la même chose quand elle le toucherait maintenant ? Cette explosion de sentiments se répétera-t-elle ? Une patte aux griffes de diamant se leva. Suspendue trois secondes en l'air avant de toucher le sol. Ses trois autres membres suivirent le mouvement. L'emportant au plus près du Guide.
"Est-ce que je peux te ... toucher ?"
Les choses n'étaient plus les mêmes entre eux et elle se trouvait hésitante face à son tout premier amour. Ne sachant pas ce qu'elle pouvait faire ou ce qu'elle devait éviter de faire. Cela sortait de son domaine de compétences. Elle n'avait jamais non plus trouvé de manuel sur ce sujet. Il n'y avait pas non plus d'Eva ou de Nocera dans les parages pour la conseiller sur la conduite à tenir. Elle se sentait gauche et embraya rapidement sur autre chose. Sur le cadeau qu'il pouvait lui offrir cette nuit.
"Revoir Maman... jamais je n'aurai pu l'imaginer. Cela semble si fou. Si inespéré même pour mon éternel optimisme. Mais, que te coûtera-t-il de la ramener ? Ne serait-ce pas trop épuisant pour toi ?"
Çà, elle savait le faire : s'inquiéter pour les autres. C'était dans son naturel. Pas besoin de manuel. Mais il y avait une autre question qui la tourmentait. Qu'elle n'osait pas poser. Trop délicate. Dans quel état sera-t-elle son héroïne ? Son modèle qui avait été détruit d'un seul coup donné par l'un de ces Monstres de l'Upside Down. Elle se rappelait parfaitement de la couleur qui avait teinté l'herbe. Cette teinte qui avait laissé des séquelles dont elle n'avait pas conscience. Comme celle de ne toujours pas savoir chasser à sept ans passés. Tant d'évènements marquants. Mais l'un d'entre eux pourrait définitivement s'apaiser avec le concours de Lestat. Par un véritable adieu, le remord serait chassé.
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mer 19 Mai 2021, 02:05
S’il avait été déstabilisé un instant par le lien dormant nouvellement établi, fuse-t-il créer par sa propre volonté et son propre pouvoir, ce don si précieux qui lui avait confié par Mido sans qu’il n’en suspecte encore l’existence, il n’en démontra aucun l n’avait fallu pour lui que peu de temps pour en prendre pleine conscience. Un cadeau, lui permettant d’exprimer bien plus que ce qu’il pouvait exprimer par les mots, faisant tomber la barrière de la compréhension, ôtant le voile sur les non-dits, les secrets et les supercheries. Un trésor intéressant que celui de pouvoir accéder aux pensées les plus intimes, aux histoires les plus secrètes et les plus dissimulées. Il n’y manquerai pas de témoigner sa gratitude à son Dieu, mais plus tard, à présent, il était trop occupé pour s’en soucier.
Maintenant que le lien était rompu tout lui semblait moins limpide, disjoint, rompu. Chaque échange, chaque interprétation, chaque geste bien que lui demandant un infime effort de cognition lui semblait bien moins naturel et fluide désormais. Il regrettait presque d’y mettre fin, mais n’en connaissait les limites et les inconvénients, il trouvait plus sage de recourir à des méthodes disons plus traditionnelles. Le plus difficile était fait. Cet échange qui lui faisait si peur était derrière lui.
Il n’avait plus qu’à l’affronter, sa blanche colombe, apprendre de nouveau à la connaître différemment. Car elle semblait à la fois même et différente sous ses traits de pureté, sans ses artifices et avec cette nouvelle lueur dans les yeux. De son regard mordoré qu’elle plongeait dans le sien, il ne se détourna pas, bien au contraire, il en détailla toute la finesse, plongeant son propre regard glacial dans le sien comme pour soutenir celui-ci, le provoquer ou bien l’affronter. Il restait extrêmement calme, immobile, la laissant s’approcher quelque peu hésitante. Le loup noir aux longues plumes savait se montrer patient et attendre pour mieux lire et comprendre les intentions des autres, se laisser le temps d’apprendre, expérimenter, découvrir, être simplement présent sans jamais rien revendiquer.
Lorsqu’elle s’immobilisa à un pas de lui, levant une patte hésitante, il se demanda ce qui pouvait lui passer par la tête, ce qu’elle cherchait à le regarder ainsi sans rien faire, comme empêché par une quelconque raison qu’il ignorait. Puis vint, la simple demande, aussi hésitant qu’enfantine, une demande d’autorisation.
« Tu n’as pas besoin de me demander permission. Il n’y a pas à hésiter, si tu désires me toucher. »
Il abaissa la tête, ses oreilles légèrement recourbées vers l’arrière, d’un pas s’avançant jusqu’à pouvoir la plaquer contre l’épaisse fourrure de son poitrail, glissant sa tête par dessus la sienne. Il ferma un instant, savourant la douce chaleur que chaque corps pouvait diffuser avant de murmurer.
« N’ai crainte. je ne vais plus m’enfuir désormais. Je suis désolé de m’être enfuit de la sorte tout à l’heure, mais tout s’est bousculé »
Ses yeux vinrent se planter dans le sol poussiéreux du cimetière, balayant l’horizon avec regret, peut-être que prendre la fuite n’avait pas été une si bonne idée qu’il l’aurait cru. Il comprenait qu’elle puisse craindre qu’il s’évapore une nouvelle fois, la laissant seule à nouveau pour fuir à l’autre bout du monde. Mais ne lui appartenait-il pas tout entier depuis qu’il avait osé poser les yeux sur elle sur la grève ? N’avait-il pas été conquis par son infini sagesse et l’amour inconditionnel qu’elle vouait à son prochain ?
« Cela ne me coûtera rien » Il ne s’agissait pas de mentir, mais de soigner ses paroles afin de ne pas l’inquiéter d’avantage. Il marqua une courte pause, avant de se perdre dans plus de précisions et de paroles se voulant rassurantes. « Rien qui ne puisse être restauré par une bonne nuit de sommeil, tu n’as pas à t’inquiéter pour si peu, j’assumerai la fatigue engendrée par ce don. »
Il s’éloigna un peu, se détachant de la louve pour continuer à conter son histoire.
« Ma famille a toujours eu une fascination pour la magie et don pour le nécromancie, du moins, c’est ce que me disait ma grand-mère. » Il marqua une courte pause, agita une patte pour faire apparaître quelques flammèches brillantes, des images qui apparaissaient et qui disparaissaient quasi aussitôt, des âmes, des fantômes, de toute forme. « Je n’ai jamais été très doué pour la magie. Mais tout jeune, j’ai commencé à les voir, des âmes de défunts, un peu partout sans pouvoir communiquer avec eux. J’ai commencé alors à me fasciné pour les livres de magie en tout genre et de nécromancie. Pendant longtemps, alors que j’étais encore très jeune, j’ai désiré ardemment posséder ce pouvoir occulte qui me permettrait de maîtriser les arts sombres comme ma famille il y a longtemps. Mais Yersine m’a montré le monde rouge, il m’a alors convaincu d’y renoncer pour un temps, j’étais bien trop jeune pour prétendre maîtriser de tel pouvoir. Le comble, c’est qu’il aura fallu que je renonce à faire évoluer ce don pour qu’enfin, il se développe. Un jour, j’ai pu les entendre, les comprendre à croire que ce don évolue avec le temps.»
Il ne commettrai rien de dangereux ce soir, ce qu’il lui proposait était loin d’un sacrifice, c’était un présent, une sorte de rédemption qu’il pouvait lui accorder. Une simple réparation après tant d’année de zèle à réparer les cœurs des siens sans jamais songer à réparer le sien. Quelque soit l’effort que cela lui demanderai, il était prêt à s’y soumettre. Il saurait bien trouver le temps de prendre du repos plus tard, surtout s’il se trouvait à ses côtés. Cela ne représentait pas un problème insurmontable pour lui, c’était comme un simple emprunt qu’il faisait à lui-même, un emprunt qu’il honorerai par le calme et le repos. Une attention particulière qu’il pourrait portée à son prochain temps de repos et un voyage prochain qui se voyait certainement reporté de quelques jours.
« Il y a un temps, j’ai expérimenté le rêve lucide le plus étrange de toute ma vie. Il était à la fois terrifiant et fascinant, c’est là que j’ai compris comment créer un pont entre eux et moi. Comment partager ce don.. Ce don, je veux le partager avec toi.»
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Ven 21 Mai 2021, 17:31
Il lui offrit la plus jolie réponse possible. La plus adorable. Mais aussi la plus prometteuse pour leur avenir à deux. Son museau se retrouva enfoui dans son poitrail. Elle découvrit qu'il avait une odeur divine. Elle se colla un peu plus, savoura ce premier véritable contact physique. Pattes légèrement tremblotantes et cœur animé de soubresauts d'amour. Qu'il était agréable de partager sa chaleur avec l'être aimé. Elle se sentait bien. Protégée. Apaisée.
"Je te crois."
Il avait toute sa confiance. Elle croyait dur comme fer qu'il ne s'enfuirait plus en la laissant malheureuse. Parce qu'il n'y avait plus rien à craindre, plus rien à fuir. Leurs âmes avaient été délivrées. Rendues plus fortes, immaculées et ouvertes à ce début timide de vie à deux.
Leurs silhouettes se détachèrent. Presque à regret pour Kerguelen. Mais maintenant qu'elle avait eu son autorisation, elle oserait réclamer sa dose de câlins. Sans le savoir, elle avait plongé une patte dans cette spirale d'addiction. Dans cette envie de toucher et d'être touchée par l'autre. Parce qu'il n'y avait pas plus sincère que les gestes. Et parce qu'elle avait toujours eut un petit manque de tendresse depuis la disparition de Maman et Papa. Elle se montrait certes tactile avec ses amis. Mais ce n'était pas forcément réciproque. Il n'y avait pas ce lien, cette explosion en elle.
Elle écouta avec grande attention ses mots remplis d'images du passé. Essayer de se mettre à sa place pour mieux comprendre ce qu'il avait pu ressentir. Son regard doré s'ouvrit d'admiration en voyant les flammèches apparaitre. Ce n'était peut être rien pour lui, mais pour elle c'était une petite merveille. Il faut dire qu'elle s'émerveillait facilement de la magie baignant ce monde.
A l'évocation du monde rouge, une lueur de peur déboula dans ses yeux. Elle avait très bien compris de quoi il parlait. Elle ne pourrait jamais se débarrasser de cette tâche. Indélébile marque dans ses souvenirs. Mais aussi dans ses songes. Encore moins maintenant qu'elle apprenait qu'il était possible de rouvrir une brèche. Ce Yesrine pourrait être dangereux pour les siens. Car il avait osé toucher ces lézardes. Oser frôlé un monde qui avait déjà tant pris à Punk Wolf. Quelle inconscience ! A moins que ce ne fut pas vraiment volontaire ? Elle se devait accorder le bénéfice du doute, notre Colombe.
Elle chassa ses pensées parasites pour se concentrer uniquement sur les explications de son compagnon. A ses dernières paroles, elle était convaincue. Touchée qu'il voulut partager une partie de son monde, de son identité même, avec elle. Rendue incapable de refuser ce cadeau spécial.
"J'accepte de faire un pas dans ce chemin occulte avec toi. Et je veillerai sur ton repos après, bien entendu !"
Elle ne perdait pas le nord. Ce serait pour elle qu'il se fatiguerait. Elle prendra soin de lui, le couvant comme un trésor. Mais tout devrait bien se passer. Lestat savait ce qu'il faisait, n'est-ce pas ?
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Dim 23 Mai 2021, 05:02
ft. Kerguelen
La Danse Macabre
S’il n’avait aucune certitude quant à ce qui allait se produire lorsqu’ils s’engageraient tout deux d’avantages sur les chemins de l’occulte, pour la simple et bonne raison, il comptait s’aventurer plus loin qu’il n’avait jamais voyagé seul. C’était un risque qu’il était prêt à prendre pour elle. Audacieux et optimiste quant à ses capacités rendues forts par l’expérience du temps. Il éprouvait une certaine quiétude et était persuadé d’être aujourd’hui suffisamment informé sur les dangers et les menaces du monde des morts pour pouvoir anticiper et les éviter les pièges sans encombre. Il apparaissait serein. Bien plus que lorsqu’il devait évoquer ses émotions si bien tenues captives et dissimulées aux yeux du monde, à l’image d’une faiblesse éhontée dont il ne voulait en aucun cas faire exposition.
À une exception près, puisqu’il se plaisait dans ce dévoilement sentimental qui faisait battre son cœur sous l’œil mordoré de la colombe. Puisqu’elle acceptait son cadeau, puisqu’elle l’avait clairement énoncé par ses paroles. Il se sentit enfin autorisé à recourir au rituel qu’il n’aurait jamais exercé sans son accord direct. « Viens avec moi » Murmura-t-il comme pour ne pas déranger les âmes.
Il vint dépasser la louve frôlant son flanc délicatement lorsque ses plumes vinrent se plaquer contre elle. Il s’avança sans donner plus d’explication, comme autoguidé par son instinct, il slaloma entre les tombes, étrangement plus à son aise qu’à son habitude.
Ensemble, il fallait rejoindre la tombe vide de Hanna., celle fleurie comme le jardin de l’Eden, qui honorait si bien sa mémoire. Il n’avait pas eu de mal à la repérer parmi les autres, puisqu’il ne pouvait en ignorer l’emplacement. En effet, le loup sombre avait eu tout le loisir d’en connaître la position alors qu’il marchait dans les pas de la louve grise. Qu’il suive discrètement la louve argentée lors du jour ou qu’il déambule seul lors de ses escapades nocturnes ou lors de ses insomnies, il avait eu l’occasion d’observer les tombes et de retenir l’emplacement de certaines dont les noms gravés faisaient écho à ses oreilles.
Il ne cessa tout mouvement qu’une fois arrivé. Sa longue queue retomba au sol dans la poussière tandis qu’il fit l’analyse du lieu. Tout un plan se traça dans son esprit alors, d’abord, il fallait réarranger les lieux.
Faire de la place, débarrasser l’espace de tout ce qui pouvait l’encombrer des pots de fleurs, des vases. Ce qu’il fit, en quelques poignées de minutes. Puis il alla se saisir de quelques bougies incandescentes sur les tombes voisines qu’ils prendraient soit de restituer plus tard. Honteux d’ainsi dérober les morts devant la colombe, il tenta de se justifier : « Ne t’en fais pas, je ne fais que les emprunter. J’en allumerai d’autre demain. Ainsi, ils retrouverons ce que nous leur avons pris, et en guise de compensation, il suffira de les remercier pour leur don. Il ne devrait pas nous en vouloir, les choses matérielles sont pour beaucoup inutiles après la mort. »
Grâce à ses griffes, il vint former quelques figures géométriques, des courbes qui se croisent et se divisent pour former un cercle surmonté de quelques dessins dont il avait pris connaissance au travers de ses lectures et de ses rêves aussi étranges que cauchemardesques– si l’on pouvait encore parler de rêves en évoquant ces dramatiques tourments qui l’avait secoué à l’automne dernier .
Les préparatifs les conduisirent jusqu’au crépuscule, c’est lorsque le soleil descendit qu’ils furent enfin en capacité de commencer. Enfin prêt, il ne suffisait plus qu’à se mettre autour du cercle et commencer. Le mâle s’installa en premier avant d’inviter sa compagne à se placer au près de lui. Puis il ferma les yeux et concentra toute son énergie dans le rapproche des deux mondes et sur Hanna, cette figure maternelle qu’il avait pu apercevoir dans les pensées de la louve, il recherchait son essence, une fois trouvée, encore fallait-il qu’elle accepte de se manifester.
« Hanna, Je me présente, je me nomme Lestat, je viens à vous à la demande de Kerguelen, votre fille, Elle aimerait prendre contact avec vous, si vous l’acceptez. »
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Lun 24 Mai 2021, 11:51
Son plongeon dans l'occulte fut scellé par ce murmure. Poussée par sa douce caresse, elle lui emboita le pas. Elle garda le silence, n'ayant pas besoin d'explications car la confiance était là. Leur marche étrange les mena jusqu'à un endroit qu'elle connaissait parfaitement. La dernière demeure de Maman. Son cœur se serra lorsqu'elle vit son compagnon déplacer les marques d'amour et les promesses d'un non-oubli. Elle avait l'impression que l'on essayait de lui enlever une partie de son passé, du lien qui l'unissait à ce nom inscrit dans la pierre. Ses mâchoires se serrèrent et elle se fit violence pour ne pas intervenir. Conflit d'amour. Mais Lestat savait ce qu'il faisait. Tout ce désordre était pour elle. Pour un partage de son don. Et puis, elle connaissait l'emplacement exact de chaque objet. Il lui sera aisé de tout remettre à sa place après. Il n'y avait pas de violation. Elle ferma malgré tout ses paupières. Ne les rouvrant qu'en entendant la voix de celui qu'elle chérissait. Oh ! Elle pouvait faire quelque chose pour ces tombes voisines ! Elle pencha la tête pour fouiller dans sa besace. Elle en sortit des bougies parfumées à la Violette. Sa future offrande à sa Déesse adorée.
"Je les destinais à Dame Yurai. Mais elle comprendra mon geste."
Elle vint respectueusement les placer où se trouvaient celles empruntées. Pour essayer d'apaiser les âmes des défunts qui pourraient s'offusquer. Ils n'accordaient peut être pas d'importance aux choses matérielles, mais elle elle tenaient à ces hommages. Pour sa conscience. Pour ne pas se sentir coupable la prochaine fois qu'elle viendra rendre visite à ses disparus.
Pour la suite des préparatifs, notre Colombe se tint à l'écart. Laissant le maitre de cérémonie tracer ses étranges motifs. Le temps s'écoula de façon irréel. Seule l'appréhension qui serpenta dans son esprit lui servait de sablier. Elle avait beau avoir une totale foi envers son mâle, elle ne pouvait empêcher la voix de la crainte de s'exprimer. Les 'Et si' se bousculaient et elle les chassait un par un d'un mouvement nerveux de la pointe de sa queue. Enfin, elle fut invitée à prendre place. Elle choisit de s'asseoir au plus près de Lestat. Cherchant inconsciemment de l'assurance par le contact physique. Et elle attendit, le cœur battant d'un sentiment plus bruyant que la peur : l'Espoir.
Tu es entendu dénommé Lestat. Mais te répondra-t-elle ? A toi, qui lui a tant fait frémir sa fourrure. A toi qu'elle observait avec effroi suivre sa fille chérie. Toujours caché. A la traquer tel un funeste prédateur. Elle t'a longtemps détesté pour la menace que tu représentais. Oh, Volly lui avait bien dit qu'elle s'inquiétait pour rien. Que tu n'étais qu'un admirateur secret. Que si tu étais un véritable danger, tu serais déjà passé à l'action. Mais cela n'avait pas suffit à apaiser son cœur de mère. Car même de là-haut, elle veillait sur sa Kerguelen. Sur son enfant bien trop innocente pour ce monde compliqué. Et c'était pour la protéger qu'elle hésitait à répondre à ton appel. Elle avait vu ce que pouvait produire une faille entre deux Mondes. De l'horreur et un chagrin inconsolable. Sa puce ne méritait pas de revivre un tel cauchemar. Non, elle méritait le meilleur. Elle méritait d'être aussi heureuse que les gens qu'elle faisait sourire. Oui, elle méritait le bonheur bien plus que tout les autres. Alors, pouvait-elle vraiment franchir cette frontière devenue tangible ? Etait-ce raisonnable ? Ne créerait-elle pas plus de malheur que de bonheur ?
Silence.
Et elle la vit, cette lueur brillant au fond du regard de sa princesse. Cet Espoir. Ce désir si fort de retrouvailles. Presque suppliant. Qu'elle était incapable de briser. Maman poule elle était et elle le restera, même en tant que défunte. Sa décision était prise. Temps pis pour les éventuelles conséquences. Elle ferait attention. La prudence avait toujours mené sa vie. Elle ne pouvait résister à ces deux petits soleils. Elle s'engagea sur le pont dressé par le nécromancien. Passant du Monde des Morts à celui des Vivants.
Sa silhouette se dessine doucement, entourée d'une aura blanche. Prisonnière du cercle où on l'a appelée. Mais bel et bien là. Avec son aspect de mirage. Son regard se pose sur le nécromancien. Elle te juge Lestat pour tes actes passés et futurs. Pour ton lien avec la prunelle de ses yeux. Mais très vite un petit jappement de joie lui fait tourner la tête. Pour tourner un visage débordant d'amour vers toi, Kerguelen. Car c'est pour toi et uniquement pour toi qu'elle a franchi la frontière. Pour te revoir une dernière fois. Pour rattraper les adieux manqués.
"Ma petite chérie !"
Elle voit tes yeux couleur miel déborder et mouiller ton doux museau. Elle imagine très bien le tourbillon d'émotions qui te parcourent en ce moment même. Mais elle n'aime pas te voir pleurer, cela lui fait du mal. D'une patte, elle t'invite à t'approcher. Oh, elle ne pourra pas réellement te toucher. Les fantômes n'ont pas ce pouvoir-là malheureusement. Mais elle pourra t'en donner l'illusion. Pas une légère brise, par une pression de l'atmosphère ou tout simplement par ta foi. Parce qu'elle sait à quel point les contacts physiques sont importants pour toi. Vitaux pour ta bonne humeur.
"Viens ma jolie Colombe. Viens tout contre Maman."
Unissons-nous une dernière fois. Profitons du temps qui nous est accordé.
Tu la rejoins dans dans le cercle d'invocation. Ensemble, vivante et morte, mère et fille ne firent plus qu'une seule entité. Deux âmes aussi pures l'une que l'autre. L'amour comme seul lien entre elles. Elles n'ont pas besoin de plus.
"Maman ! Maman... Je .."
Elle voit tes sanglots qui brouillent tes mots. Qui t'empêchent de faire parler ton cœur. Alors, elle te caresse avec sa voix douce et rassurante.
"Sèche tes larmes, je suis là. Je le serai toujours. Au fond de toi, dans tes souvenirs et même dans le ciel. Tends l'oreille la prochaine fois que tu voleras. Tu verras, je serai à tes côtés. Je ne t'abandonnerai jamais ma puce."
Elle resserre son étreinte fantomatique, laissant l'illusion et la foi faire le reste. Elle sait sa fille si pieuse qu'elle aura facilement la sensation d'être câlinée. Petite pointe de jalousie envers la Déesse qui a conquis son cœur. Sentiment vite chassé par un tendre sourire. L'instant est trop important pour être gâché par une futile rivalité.
"Tu es devenue une belle louve. Je suis si fière de toi. Tu as accompli tellement de choses ! Même si tu n'as pas pu réaliser ton rêve d'enfant, tu es quand même parvenue à laisser ton empreinte dans ce monde. Regarde le Jardin. Il est grandiose grâce à tes efforts !"
"Je suis si heureuse de te l'entendre dire ! C'est pour toi que j'ai fais tout çà ! Pour ta volonté de partager les secrets des plantes ! Bon, je n'ai pas encore eu d'apprentis. Mais ton savoir ne sera pas perdu, je te le promets Maman !"
"Ahahah ! Je n'en doute pas ! N'oublie pas de penser aussi à toi, ma Colombe. Garde un peu d'amour pour toi et ton compagnon."
Rires et clin d’œil résonnent dans le cimetière. Moment festif et de partage bien inhabituel dans ce lieu de recueillement.
Tu as temps à dire, petite Nakhu aux oreilles oubliées. Tellement de choses à raconter, mais le sablier s'écoule sans discontinuer. Sans une once de pitié pour ces chaudes retrouvailles. Elle le sent Hanna. Ce n'est qu'un éphémère passage qui lui est offert.
"Continue à nous raconter tes aventures. Nous adorons t'écouter avec Papa."
"Je vous aime tellement ! Vous me manquez tant. Mais je serai forte maintenant. Pour ne pas vous faire de peine."
L'aura perd en luminosité, le pont l'appelle. Il va être temps de faire la traversée inverse. De quitter ce monde définitivement et d'y abandonner sa fille.
"Je t'aime fort, Kerguelen. Ne l'oublie jamais."
Tu ne seras jamais seule. La Lumière t'accompagnera partout. Et tes amis te guideront. Son regard fantomatique se fixe dans celui du nécromancien.
"Prends soin d'elle."
Parce qu'elle est bien plus vulnérable qu'on peut le penser, sa candide princesse. Et parce que si tu lui fais du mal, elle n'hésitera pas à venir te hanter.
Un dernier échange de regard d'amour avec son petit cœur. Un dernier geste de tendresse. Une promesse de se revoir et de ne pas être triste. Et notre douce Hanna s'éclipsa sur un ultime 'je t'aime'.
La Colombe se retrouva seule, à enlacer le vide. Elle ramena doucement ses pattes à elle. Avant de s'écrouler dans le cercle. Toutes ses émotions si profondes, si pures, l'avaient vidée de son énergie. Son regard doré chercha celui de son compagnon pour lui montrer sa gratitude.
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Dim 06 Juin 2021, 02:26
ft. Kerguelen
La Danse Macabre
L’impossible qu’il tentait de réaliser sous ses yeux, pour elle. C’est sans crainte qu’il s’était engagé sur ce chemin occulte, prêt à tout pour en franchir les limites et même peut-être se mettre lui-même en danger pour pouvoir offrir ce cadeau. Dans ses souvenirs, il se remémorait le cauchemars. Le rêve qui lui avait suggéré cette idée quelques mois plus tôt, et qui n’avait rien eu de plaisant. Tordu, effrayant & dérangeant, n’ayant pour seul apparat que l’horreur et la douleur qui l’y avait accompagné, certainement ce qui lui avait semblé être le plus réel d’ailleurs, il se souvenait de chaque minutes, qui lui avait semblé être des heures, jusqu’au solde, la mort qui l’avait fauché et donc le souffle coupé l’avait éveillé encore tout tremblant. Il espérait au fond, ne pas avoir à revivre une expérience semblable, ce serait si douloureux. Il avançait sans peur cependant, conscient seulement des risques encourus. Pour lui, il lui semblait un simple rouage à placer dans l’engrenage pour espérer atteindre ce chemin tracé vers la nécromancie. Un ultime effort pour en faire l’usage, celui de faire don de son énergie au travers du cercle qu’il avait lui même tracé.
Dans l’attente. S’il n’était persuadé d’obtenir une réponse à son appel lancé dans l’autre monde, il avait foi ; le nécromancien, foi en cet enseignement qui lentement s’était construit, foi en cet héritage qui pendant longtemps avait été gardé secret à l’abri des regards presque comme oublié dans le fond d’une bibliothèque sans que jamais réellement, il fasse parti de l’oubli. Ce savoir qu’il avait cru bon de faire mine d’ignorer, longtemps, jusqu’à s’oublier lui-même. S’il l’avait peu mis en pratique, s’il avait eu peu recours à l’occulte, aujourd’hui il savait qu’il en ferait parmi tous les usages, l’usage le plus légitime. Celui de réparer une injustice. Non pas pour lui-même mais pour autrui. Mais pas seulement. Pour être tout à fait honnête avec lui-même, il était ravivé par une nouvelle flamme qui l’animait, brillait d’une force nouvelle. Il ne pouvait pas échouer, il ne le devait pas, sous peine de briser le cœur de la louve grise une nouvelle fois. Il ne se le serait pardonné d’avoir déversé l’espoir pour ainsi le lui retirer. Il ne voulait se comporter en vampire avec elle, lui retirer tout ce qui lui était précieux et jouer de ses joies et de ses peines comme l’on manipule une marionnette. Il ne pouvait échouer, car ce serait la condamner à une injustice nouvelle, une trahison … Qu’elle lui pardonnerai certainement car l’échec avait toujours été permis, mais que lui bien plus rigide n’aurait accepté.
Il espère à son tour. Les oreilles droites qui pivotent parfois à la recherche d’un signe, d’une voix qui pourrait simplement témoigner de sa réussite par une réponse. Il patiente, car il n’a d’autre choix que de persévérer. Mais elle l’ignore Hanna, elle ne veut le voir, ni lui donner la satisfaction d’une réponse, Hanna… elle n’a pas confiance. Il n’a rien fait pour la gagner. Qu’avait-il fait pour se montrer méritant d’approcher la fille ? Rien qui puisse témoigner de cette loyauté sans borne qu’il lui témoignait, de cette fascination étrange qu’elle avait fait naître en lui, jusqu’à ce qu’enfin il comprenne qu’il n’y avait ni tout à fait devoir, ni tout à fait dépendance, mais que tous ceux si se regroupait sous le joug du sentimentalisme et de l’amour.
De prédateur, il n’était rien. Puisque c’était d’elle et de ses propres sentiments qu’il se sentait alors torturé. De crainte, il tremblait à l’idée de pouvoir la blesser, comme il tremblait aujourd’hui de ne pouvoir lui apporter de réponse favorable. Une fois de plus, il se sait impuissant ce contentant d’espérer que l’expérience ne tourne à l’immense blague de mauvais goût. Dans quel cas, il n’aurait plus qu’à aller se terrer le plus loin possible dans le terrier oublié.
Il attendit jusqu’à ce que la lumière sillonne le bifröst, se matérialisant en forme connu, encore enveloppée de lumière qui comme un drap la couvre d’une blancheur bienveillante. Le loup noir ouvrit de grand yeux d’abord, croyant à demi à cette apparition qu’il avait lui-même provoqué. Elle était en tout point semblable à celle des images et des souvenirs partagés plus tôt si ce n’est l’aura fantomatique qui l’enveloppait désormais qu’elle n’était plus. Plusieurs fois, il papillonna des yeux surtout lorsque son regard le foudroya sur place. Regard méfiant et froid qu’il renvoya sans rien dire et sans exprimer la moindre émotion, n’ayant rien à se reprocher présentement si ce n’est de l’avoir tiré de son repos. Il ne pouvait cependant que comprendre cette méfiance qu’on pouvait avoir envers celui qui éveillait les morts et les faisaient marcher parmi les vivants, c’était bien pour cette raison qu’il s’était gardé d’en parler à d’autre que celle qui avait gagné sa confiance. Soulagement, lorsque l’esprit l’abandonna pour aller rejoindre sa fille aimée de tous.
S’en suivi un long échange entre mère et fille qui a peine venait de se retrouver, débordant d’émotions que le nécromancien n’écoutait qu’à demi, tentant de respecter l’intimité de ces retrouvailles. Se contentant de rester concentré sur le lien qu’il avait établi. Ce n’est que lorsque de nouveau, l’esprit darda son regard sur sa personne que le guide sombre releva les yeux et les braquèrent sur l’entité translucide. Des mots qui sonnent étrangement dans son esprit, ne sachant pas s’il s’agissait d’une demande ou bien d’une injonction . Il ne baissa pas les yeux et sans l’ombre d’un hésitation, il répondit :
« C’est une promesse. »
Les mots sonnent durs et solennels. Un pacte qu’il le lit au monde des morts. Il n’avait eu à hésiter, car il en était sûr, ce serait toujours ainsi, toujours, il ferai tout son possible pour prendre soin d’elle et que jamais plus, elle ne soit blessée. Et s’il lui était impossible de toujours la protéger, il en assumerai seul les conséquences, cela lui importait peu d’être accepté ou non.
Ses forces qui s’épuisent et le voile qui cruellement s’arrache et s’éparpille quand dans quelques éclats de lumière céleste, la mère disparaît laissant de nouveau sa fille enlacer le vide. Tout avait disparu, la lumière, l’atmosphère, c’était comme si rien n’avait jamais existé. Sa tête, il vint l’appuyer franchement contre la sienne, son regard fatigué de nouveau plongé dans le sien.
« Je suis désolé, je n’ai pas pu maintenir le contact plus longtemps… » Maugrea-t-il dans ses babines, déçu de n’avoir pu faire durer le contact plus de quelques infimes minutes.
Plus tard, il se maudirait d’avoir ainsi faibli, perdant prise et laissant échapper le lien précieux qu’il était parvenu à établir. Il était désolé, si désolé, de n’avoir donné plus que ce qu’il avait reçu. Plus d’amour encore, plus de tendresse, plus d’émotion, un nouveau souffle qu’il ne pouvait offrir à une mère défunte pour consoler sa fille qu’il pensait encore empli de chagrin. Il avait fait tout ce qu’il avait pu pour maintenir cette liaison paranormale aussi longtemps que possible, minutieux et consciencieux, mais cela n’avait pu être suffisant pour le maintenir indéfiniment, car tout chose avait une fin, les bonnes comme les mauvaises.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Lun 07 Juin 2021, 17:51
Il la rejoignit dans le cercle. Elle s'accrocha à son contact comme d'un pilier pour se remettre après toutes ces émotions. A son regard mêlant peine et fatigue, elle répondit par un sourire doux.
"Cela m'a suffit, ne t'en fait pas. Je te serai éternellement reconnaissante pour ce partage."
Lestat n'avait pas à culpabiliser. Le cadeau qu'il lui avait offert avait été dingue. Bien au-delà de ses espérances les plus secrètes. Elle était comblée notre Colombe. Son être irradiait d'une nouvelle sérénité. Les adieux manqués avaient été rattrapés. Les ronces qui égratignaient son cœur en profondeur s'étaient fanées. Son nouvel amour l'aiderait à faire disparaitre les cicatrices de leur passage. Que pouvait-elle souhaiter d'autre ?
"Je suis heureuse."
Oui, elle avait conscience qu'elle nageait présentement dans le bonheur. Plus de pensées parasites. Plus d'auto-censure. Plus de remords ou de regrets. Table rase d'un passé traumatisant. Elle se sentait si bien. L'instant présent était radieux. Magique. Et il lui donnait envie d'hurler sa joie à la Lune qui les éclairait. D'exprimer tout ce qu'elle ressentait.
"Cette nuit est la nôtre. Chante avec moi."
Elle plongea son regard doré dans le sien. Amoureux et confiant. Son museau se redressa vers les étoiles et un hurlement monta de son être. Doux son porteur de belles promesses. D'avenir radieux.
Unissons nos voix pour marquer le départ d'un nouveau nouveau chapitre de nos vies. Nous rangerons le Cimetière plus tard.
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 08 Juin 2021, 05:15
ft. Kerguelen
La Danse Macabre
Elle était toujours aussi merveilleuse qu’au premier jour, toujours aussi éblouissante quel que soit l’instant. Il en avait le souffle court et le corps parcourut de vague de chaleur chaque fois qu’il la regardait ainsi, plongé dans son regard doré. Cependant c’était différent maintenant. Maintenant, il pouvait se permettre de maintenir ce regard franc et droit de prédateur qui la dévorait des yeux à chaque instant et chaque seconde. Il n’avait plus à camoufler son amour secret comme un fardeau qu’on étouffe comme l’on souffle la flamme d’une bougie. Il avait la sensation de renaître au près d’elle. Il revit.
Qu’elle soit heureuse, il n’y avait que ça qui comptait à cet instant. même s'il devait s'oublier.
Il ne pouvait se refuser à elle, lorsque simplement, elle lui demandait de bien vouloir hurler avec elle sous la lueur de l’astre. C’est donc sa voix qu’il ajuste pour se joindre à son chant d’un timbre plus bas et grave que le sien, une voix monocorde, aussi triste que la nuit, mais Belle dans l’harmonie qui l’accompagne. Parce qu’il était vide sans elle et qu’elle était l’étincelle qui venait faire vibrer ses cordes sensibles ce soir et depuis qu’il l’avait croisée. Il hurla jusqu’à n’en plus pouvoir, Maintenant l’instant comme l’on maintiendrait la flamme d’une bougie allumée jusqu’à ce que le souffle finisse par lui manquer. Alors, il laissa la nuit reprendre son silence habituel.
Savourant l’instant, il reste immobile à ses côtés contemplant le ciel.
« J’ose espérer que nous demeurerons toujours ensemble et ce quelque soit les épreuves. » Un rictus assez discret se dessine entre ses babines. « Je crois avoir rêvé de ce jour, un nombre incalculable de fois, ça me semble encore si irréel. » Mélancolique encore, le regard perdu dans le lointain.
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mer 09 Juin 2021, 14:51
Il répondit à sa requête. Leurs deux voix s'unirent pour la première fois. Deux timbres si différents. Masculin et féminin. Clarté et obscurité. Mais ensemble, ils en devenaient harmonieux. Aussi beaux que la nuit et le jour. Les particularités de l'un étaient mises en avant par l'autre. Et vice versa. Un magnifique échange. Qui perdura jusqu'à ce que le souffle leur manqua.
Les notes allèrent décrescendo avant de s'éteindre. Tout en douceur. Gardant les yeux fermés, la Colombe savoura le dernier écho de ce chant à deux. Le premier, mais sûrement pas le dernier. Elle avait trouvé çà si merveilleux. D'habitude, elle réservait ses hurlements pour les hommages aux Disparus. Mais aujourd'hui, elle découvrait qu'ils pouvaient procurer du plaisir. Plaisir à hurler à deux, dans la même direction. Symbole d'un bonheur partagé. Un soupir d'aise s'échappa entre ses crocs. Vite chassé par les mots de son bien-aimé. Kerguelen ne doutait pas de la force de leur couple. Il n'avait peut être que quelques heures, mais elle se battrait pour qu'il perdure. Comme elle le faisait avec ses amitiés.
"Je ne reprends jamais mon amour. Tout ira bien. Même si je risque de faire quelques gaffes au début. Mes parents n'ont pas eu le temps de m'enseigner sur ce genre d'amour. Mais je ferai de mon mieux ! Tu verras, on sera heureux ensemble jusqu'à la fin ! On abattra tous les obstacles sur notre chemin ! Rien ne nous résistera !"
Oui, elle était déterminée à protéger ce petit bourgeon. A le faire grandir sous leurs pattes unies. Pour qu'il devienne une belle et forte plante. Elle vint délicatement poser l'une des pattes sur celle de son compagnon.
"C'est aussi réel que la venue de Maman. Mon cœur est à toi. Écoute-le, comme il bat fort."
Elle se redressa et vint s'interposer devant ce regard qui semblait perdu. Les doutes n'avaient pas leur place. La sincérité était de mise. Elle voulait le rassurer pour qu'à son tour il connaisse ce sentiment d'être heureux.
Regarde-là Lestat, elle est ici ta Colombe. Elle est à toi. Elle t'offre son poitrail pour te laisser entendre la mélodie du bonheur.
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Dim 13 Juin 2021, 03:10
ft. Kerguelen
La Danse Macabre
Son regard se détacha du ciel étoilé, pour aller se noyer dans la lueur de son regard doré. Il ne pouvait douter de ses paroles, elle avait toujours été si franche et naturelle dans tout ce qu’elle évoquait et dans tout ce qu’elle exprimait. Si elle prononçait ces paroles, là, évoquait ces mots là, c’était forcément qu’ils avaient tout un fond de vérité et une réalité dans ce monde, comme dans d’autres. Un sourire plus franc se dessina sur son visage montrant la pointe de ses crocs d’ivoires, les yeux mi-clos mais toujours plongé dans ceux de la louve argentée dont la fourrure faisait écho à la lune. « Aucune erreur ne changera ce que nous sommes. Tu es libre d’en faire autant que tu veux, avances le cœur léger, tout te sera toujours pardonné. »
Comment pourrait-il lui en vouloir à elle, qui lui offrait tant pour de simples égarements ? Des bêtises ? Des hésitations ? Que l’apprentissage soit long ou pas, cela n’avait importance, car il sera là pour l’aider. Le loup sombre glissa son museau sous la gorge de Kerguelen, puis laissa couler sa tête jusqu’à son poitrail, plaquant son oreille juste au niveau de son cœur, écoutant cette non moins magnifique mélodie qu’était celle d’un cœur vibrant. Pas besoin de pouvoir pour l’entendre, il suffisait de se taire et savoir écouter.
« Je l’entends » Murmura-t-il, un sourire plein de malice s’étendant sur ses babines. Une idée un peu surprenante vint à lui traverser l’esprit, et s’il pouvait faire battre ce cœur plus fort encore, jusqu’à la limite de rompre. Cette idée bien que dérangeant, eut le don de le faire frissonner, éveillant en lui l’inavouable. Mais il se garda bien d’évoquer ses inepties passagères pour lui.
Relevant la tête, toujours sourire au lèvre et d’une patte un peu ferme, il la ramena contre son propre poitrail, une accolade innocente sous le clair de lune. Il ferma les yeux savoura l’instant poitrail contre poitrail, cœur contre cœur. Tandis que la chaleur de l’un irradiait dans le corps de l’autre. D’autres pensées traversèrent son esprit et puisque la question n’avait pas été posée clairement, il hasarda dans d'autres murmures plus doux encore prêt à rêver toujours plus à ses côtés.
« Alors comment envisages-tu notre vie maintenant ? »
Qu’est-ce qui allait changer entre eux ? Calme et patient, il se remettait à son seul jugement, prêt à agréer à tous ses désirs.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 15 Juin 2021, 14:59
Ses mots exprimèrent une sagesse qui aurait parfaitement convenu à un disciple de Dame Yurai. Le pardon était l'une de ses plus grandes valeurs. Son regard doré se posa brièvement sur le glowstick de Mido. Aurait-il pu être d'une teinte violette si sa vie avait emprunté un autre chemin ? En seraient-ils arrivés là où ils en étaient aujourd'hui ? Tant de possibilités. Des mystères qui en resteront. On ne refaisait pas le passé. Non, on préparait l'avenir.
Elle le laissa savourer la mélodie de son cœur à loisir. Respirant calmement et ses babines relevées en un éternel sourire. Heureuse de pouvoir lui offrir ce simple présent. Heureuse qu'il l'ait accepté. C'était avec ces petits pas que leur relation se consolidera. Ils devaient trouver leur propre rythme. Et ils étaient plutôt bien partis pour y arriver.
"J'aime te voir sourire."
Si il souriait, alors il était lui aussi plongé dans le bonheur. Elle n'était pas la seule à être traversée par mille pensées et une cascade d'émotions. Çà la rassurait. Une lueur de surprise passa dans ses yeux face au geste audacieux de son compagnon. Étonnamment ravie de découvrir cette facette de lui, de le voir plus assuré qu'à l'ordinaire. Mais peut être rêvait-il de cette tendresse depuis longtemps ? Peut être n'était-ce que la preuve qu'elle était parvenue à le rassurer ? Ou peut être qu'il prenait simplement conscience que tout ceci était bien réel. Qu'elle était bien à ses côtés, plaquée contre son poitrail. Cœur contre cœur. Âmes mélangées et tourbillonnant ensemble.
Elle ne voulait plus bouger notre Colombe. Pour une fois, elle voulait se montrer égoïste et simplement profiter du bien-être qui s'insinuait en elle. Profiter et faire durer ce moment le plus longtemps possible. Chamboulée par ce qu'un simple contact physique pouvait apporter. L'amour semblait être une force vraiment prodigieuse.
"Je l'imagine radieux. Rempli de tendresse et de moments rien que pour nous deux. A courir dans les champs, à pêcher et explorer ensemble... Je m'imagine passer te voir à la Bibliothèque pour te réclamer ma dose de câlins."
Elle émit un petit rire doux. C'était une image enfantine. Mais elle était coupable. Coupable de se montrer trop dépendante des marques d'affection. Elle avait besoin de çà pour combler le manque créé dans sa jeunesse. Pour se sentir aimée.
"Je parlerai de toi à Dame Yurai. Pour qu'elle t'accorde sa protection. Parce que tu fais encore plus parti de la famille désormais ! D'ailleurs, je dois te montrer mon chez-moi. Tu seras la première personne à poser une patte dans mon refuge. C'est un peu intimidant en fait... Mais tu verras, c'est suffisamment grand ! On y vivait à trois et il y restait encore de la place. Et puis, si çà devient trop petit, on creusera d'autres pièces."
Une invitation à vivre ensemble, sous le même toit. Un pas de plus fait dans sa direction. Et si c'était trop précipité ? Il n'y avait pas des règles à suivre en amour ? Du genre, un délai à attendre ou des formes à mettre ? Alala, Kerguelen manquait tellement d'expérience dans cette chose-là.
"Enfin, si tu le souhaites. Je ne veux t'obliger à rien. Tu la vois comment toi, notre vie ?"
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 22 Juin 2021, 05:11
ft. Kerguelen
La Danse Macabre
S’il ne pardonnait, ce n’était que pour Elle, car elle était sienne. Comment pouvait-il lui en vouloir de lui offrir tant, de satisfaire ses désirs prudents ? Il ne pouvait lui claquer la porte avec fracas, pas après cela, pas après ce qu’ils avaient partagé ce soir. Pourtant, il n’aurait su être différent malgré son influence positive de la belle colombe, il était un cœur et surtout un esprit libre, se permettant bien trop de liberté pour la discipline requise pour prétendre correspondre aux valeurs de la déesse mauve. Quoi qu’elle pense, il n’aurait jamais fait un autre choix que celui qui avait été sien, celui de lier son esprit et sa foi à celui de Mido, le dieu vert.
« Alors je sourirais plus souvent pour toi. ~ »
Conclusion un peu hâtive, c’est vrai. Si c’est ce qu’elle souhaitait alors, un sourire, plus souvent, il porterai sur son museau et tous ses crocs, il afficherai face à elle. Sourire figé ainsi sur sa face, quel-qu’en soit la raison. Demeurant maître de ses émotions toujours, mais surveillant au plus prêt son attitude générale et son expression, se donnant air plus sympathique et plus heureux au contact de la louve argentée.
Les oreilles tendues, ses rêves enfantins, il écoute. Comprenant ce qu’elle cherchait à rétablir, ce qu’elle désirait, recréer ce qu’elle avait connu, ce qui lui avait manqué.
« Nous pourrons faire tout cela oui et bien plus encore. Je pourrais t’inviter dans mes voyages. Nous pourrions partager nos découvertes. J’aimerais que nous retournions par delà la brèche rendre vite aux dires et en apprendre plus. Mais j’aimerai aussi pouvoir prendre un peu de repos ensemble. Que nous puissions nous recentrer sur nous, en apprendre plus sur l’un comme sur l’autre. »
Il s’assit, face à elle. S’enquit de ce qui semble l’intimider, allait-ils trop vite. Ils avaient pourtant tant de temps encore à partager. Le sourire se fit un peu plus discret, moins étiré. Il ne voulait griller des étapes avec elle, il ne voulait détruire tout chance d’être avec elle, heureux à deux. Elle lui semblait encore si fragile, que d’un souffle, il pourrait la briser. Alors il décide d’agir avec douleur et empathie à son égard. Comme l’aurait fait tout aimant qui se respecte. Se faisant doux, calme, murmurant entre ses crocs des paroles rassurantes. « Prends ton temps si cela te met mal à l’aise, Du temps, ce n’est pas ce qui nous manque. »
Il haussa les épaules. Qu’est-ce qui avait plus d’importance maintenant qu’ils étaient tous les deux ?
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Jeu 24 Juin 2021, 14:20
Alors, il ferait cet effort pour elle. Il acceptait de laisser dépasser ses sentiments, juste ce qu'il fallait pour lui offrir un sourire. Pour qu'elle soit rassurée au fond de son coeur. Pour contrer la peur de paraitre égoïste dans son bonheur. Parce qu'elle ne voulait qu'une chose : qu'ils furent tous les deux heureux ensemble. Pas l'un sans l'autre.
Ses désirs recoupaient les siens. La mention de l'accompagner dans ses voyages lui fit extrêmement plaisir. Elle voyait cette proposition comme une preuve de son amour pour elle. Elle le connaissait suffisament pour savoir qu'il aimait voyager seul. Que c'était un peu comme sa bulle personnelle. Or, il désirait ce partage avec elle. Une volonté de se lier plus profondément encore.
"Alors, nous irons. Nous irons affronter les mystères de ces deux Mondes. Et nous nous accorderons des moments rien que pour nous, en écartant nos fonctions respectives."
En oubliant les problèmes, les tâches à faires et les religions. Pour simplement penser à eux. Programme qui s'annonçait particulièrement ardu pour notre Colombe. Elle allait devoir apprendre à penser à elle, à eux deux avant le reste. Revoir le sens de ses priorités en quelque sorte. Car un couple se formait à deux. Chacune des parties devaient faire des efforts pour que cela fonctionna. Et ces efforts commençaient dès aujourd'hui.
"Il est temps de sortir de ma zone de confort. Je vais te conduire à mon chez-moi. A notre chez-nous."
Elle se redressa à son tour, emballée par ce début de passion. Poussée par cette douceur donnée par son compagnon. Il n'y avait rien à craindre à se dévoiler. Tout était à construire. Pas à pas. A leur allure.
Son regard se posa sur les tombes qui les entouraient, s'attardant un instant sur celle de Maman. Paix d'esprit. Du ménage devait être fait avant de pouvoir quitter les lieux. Elle invita son bien aimé à partager cette tâche en le frôlant du museau.
"Remettons tout en ordre. Que ce qui s'est passé ici demeure notre secret."
Elle lui offrit un clin d’œil complice. Nul n'avait besoin de connaitre ce qu'ils avaient échangé. Tout cela ne regardait pas les autres. C'était une étape de leur vie. Un souvenir rien que pour eux.
Lucian » Drogué
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Mar 29 Juin 2021, 16:08
ft. Kerguelen
La Danse Macabre
Il était entendu qu’ils auraient toutes ces choses à partager durant toutes ces années de vie commune qui leur étaient encore offertes. Entre sentiments amoureux et voyages, aventures et moment de détente, chaque jour, chaque minute ne serait que partage et vie commune, même si parfois Lestat se faisait le cœur solitaire, il était certain que toujours il reviendrait. Suivant cette boussole qui lui faisait retrouver ordre et harmonie, au près d’elle.
« Nous ferons tout cela et bien plus encore. »
Il devaient se montrer satisfait tout deux de cette amour qui bourgeonnait avec le printemps et qui ne demandait qu’à s’épanouir tel une rose sauvage, non dépourvue d’épines cependant. Il était sûr que chacun aurait ses difficultés, que chacun devrait faire sien du projet de l’autre pour avancer ensemble sur un chemin empli de difficultés. Éviter les pièges et les égarements, tromper l’ennuie et la mélancolie, pour toujours avancer.
Peut-être faudrait-il qu’il arrange sa garçonnière lui-aussi, remettre de l’ordre parmi les expériences, la vaisselle, les herbiers & les livres qui prennent parfois la poussière pendant des semaines sur les étagères & les bureaux. Ceux qu’il consultait et ceux qu’il écrivait au gré de ses observations. Il fallait tout arranger pour que de garçonnière, tout ceci devienne plus habitable à deux. Honteux un peu de se montrer si négligeant dans son antre, il remua la queue.
« Nous irons alors ce soir. »
D’un mouvement de tête, il acquiesce et d’un coup de queue, il balaye la terre et la poussière effaçant toute trace de rituel dans un nuage de poussière qu’il soulève. Puis il secoue sa carcasse, laissant tomber la terre et les feuilles mortes prisent dans sa fourrure. Il fallait aussi remettre en place les bougies qui avaient été déplacées, remettre en ordre les fleurs coupées ou non qui étaient déposés par les proches. Le loup sombre s’y attela en compagnie de la louve argentée. Déjà la fatigue se faisait plus présente encore, un poids sur ses épaules qui lui font courber l’échine. Il décrocha un bâillement, s’étirant de tout son long, du bout de ses griffes jusqu’au bout de sa longue queue. Il était temps de rentrer.
« Guides-moi, maintenant. ~ »
La nuit semblait déjà bien avancée lorsqu’ils mirent fin aux travaux.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: La danse macabre [Kerguelen] Sam 03 Juil 2021, 10:21
Ensemble, ils rangèrent tout le désordre créé pour un rêve d'enfant. Remettant chaque chose à sa exacte place. Pour ne pas troubler le repos éternel des Disparus. Kerguelen leur offrit une prière de remerciement. Leur remerciant de leur partage, de leur patience et de leur tolérance à l'égard de leur invocation. Elle leur laissa bien volontiers les bougies supplémentaires. Elle se refusait à reprendre ce qu'elle avait donné. Elle en fabriquerait d'autres. Ce n'était pas la cire d'abeilles qui lui manquait.
Une fois la zone ayant retrouvé son ordre et son calme, elle tourna sa frimousse vers son compagnon. Tout dans son attitude montrait la fatigue qui l'habitait. L'utilisation de son pouvoir l'avait vraiment épuisé. C'était à elle de prendre soin de lui, comme elle le lui avait promis. Alors, ils feront le chemin en silence. Elle choisit mentalement le chemin le plus direct, rapide et facile d'accès. Car il méritait de se plonger dans un repos serein.
La Colombe vint se placer tout contre son flanc droit, un peu en avant. D'une caresse du museau, elle l'invita à la suivre. Elle se calerait à son rythme et lui prêterait sa force si besoin. Il n'y avait pas à se presser, personne ne les attendait. Ils se suffisaient à deux. Deux silhouettes se déplaçant sous le regard rond de la Lune. Portés par un puissant amour mutuel. Marchant de concert vers un avenir en commun. Un avenir qui se voulait radieux. Aussi lumineux que le sourire qui ne quittait pas les babines de notre Sans-Oreille.