La traversée à marée basse [Libre]

Raeder - Second - 13 PVS

...

Feat Edessa et Ann

Abysse se mit à sourire. Oui, peut-être qu'il en avait parlé, mais cela ne changerait rien. Car pour lui de toute façon il savait qu'il n'avait rien à se reprocher la dessus, donc si elle veut manger, qu'elle mange, si elle veut boire, qu'elle boit... Si pas. Tant pis. Ses oreilles pivotent vers les mouvements d'Ann, il agite ses deux queues, comme si savoir qu'elle était là pouvait faire réagir son corps sans qu'il ne le veuille.

Et il répond, une fois que Edessa avait fini.

"-Oui! Moi avoir bu dans le fontaine sacrée! Mmmh..comment eux appels ça déjà?" Bon, il avait oublié, encore... Ah, oui. Il dresse la tête. "Le rume! Pour être maudit faut boire le rûme! Toi ne crains rien avec autre que boissons sacrée!" Oui, bon, lui avait trouvé ça horrible comme goût, il s'en souvenait encore de ce jour, mais une fois fait, c'était le bonheur d'être l'un des leurs. Alors il ne regrettait pas du tout ce goût horrible dans sa gueule.

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-Edessa-

La frisée écouta avec attention les deux réponses, qui se réunirent en un seul point : un rhum maudit. Dans une fontaine apparemment, et sacrée. Pour l'étrangère, elle avait du mal à donner du sens à tout ça : pourquoi rendre sacré une malédiction ? Mais elle n'en laissa rien paraître : hors de question d'encore se mettre à dos les habitants de cette île. Et puis, comme Abysse avait confirmé les propos d'Ann, elle faisait confiance. Un peu. Alors, elle acceptait de laisser un peu de lest à sa méfiance, même si elle n'était pas habituée. Elle répondit au loup vert d'une voix un peu plus détendue :

Je veux bien manger et boire un peu alors, merci

Sa traversée l'avait épuisée, et mine de rien, elle sentait son corps se détendre face au feu qui réchauffait ses poils et ses entrailles. Mais c'était sa langue qui était la plus brûlante, de toutes les questions qu'elle se posait. Avec précautions, elle en posa une autre après avoir laissé passé un petit temps :

Vous êtes tous de la même famille sur cette île ? C'est pour ça que vous habitez ensemble ?

La solitaire ne connaissait pas bien le fonctionnement des clans, elle qui n'avait connu comme groupe que son ancienne famille. Elle s'était bien demandée si le grand groupe qu'elle avait senti plus au nord était une seule énorme famille, mais ça lui semblait peu réaliste. Cependant ici, elle avait pu rencontrer trois loups : deux se ressemblant, et Ann, qui était à Abysse. Alors, c'était peut-être possible, que ces loups là vivent encore en famille.

▒ 5 ans+ ▒
F A E I

Ah tiens, elle voulait bien manger maintenant. Mmphj. Ann souffla des narines, dans un sourire goguenard. La louve tricolore avait refusé son poisson avant, elle n'allait pas se plier en quatre pour elle maintenant. Non mais ces continentaux ! Ils croyaient que tout leur était dû. C'était facile pour eux, les terres étaient giboyeuses et des rivières d'eau clairs coulaient à flots. La vie sur Morne-Oeil n'était pas aussi facile. Tous les pirates aimaient bien entendu cette existence contraignante sur une île austère, sinon ils ne resteraient pas, mais ça n'enlevait rien au fait qu'ils leur fallait plus d'efforts pour se nourrir des produits de la mer qu'il n'en fallait pour croquer un bout de gras dans une forêt. Elle écrasa plus fort les ingrédients, comme pour être certaine de les réduire en bouillie sans lâcher des yeux l'étrangère, ou les flammes dansantes, ou Abysse. Après tout, l’avantage d'un regard vide de pupilles était qu'on ne pouvait clairement dire qui ou quoi elle regardait quand plusieurs choses étaient proches les unes des autres. Elle lâcha soudain son office pour farfouiller dans sa collection de bouteille et en dépoussiérer une en verre fumé presque encore transparent en soufflant dessus. Elle l'apporta aux deux loups prêt du feu et déboucha le goulot. C'était un vieil bouteille découverte sur Navire. L'alcool frelaté était vieux, fort et suave à l'odeur, mais néanmoins mielleux. Ann était convaincu que ce n'était pas du rhum, bien que la couleur ambré y fasse penser. Probablement un cognac très âgé. En tout cas, à l'odeur il était certain que ce n'était pas un produit de canne à sucre. Puis elle apporta deux coupelles et retourna faire ses petites affaires. Étonnement, elle continuait à répondre de temps en temps.

« Presque. Notre équipage est une famille. »

Sans plus quitter son travail des yeux : vider un crabe sans briser sa coque ou ses pinces était plutôt délicat, elle ajouta.

« Si tu parle des liens du sang, il n'y a plus que trois lignées. »

Tous les Raeders actuels étaient du sang d'Abysse, du sien, ou il s'agissait d'Amma, adoptée par les pirates. Bientôt, mais elle ne pouvait en être certaine encore, les deux principaux lignages se souderaient en un. Et quasi littéralement, les Raeders ne formeraient plus qu'une seule famille. Ce qui en soit n'était pas tellement une bonne nouvelle pour l'avenir, car ils leurs faudrait soit recrutés de nouveaux membres d'équipage, soit chercher des gènes a l'extérieur. Et ça... C'était quand même bien compliqué pour qui détestait le continent. A moins de rencontrer d'autres tribus sur de nouvelles îles ou des forbans esseulés en mer... Ann soupira, et pria fort l'Océan pour que son union avec le mâle abyssal soit porteuse de bonne nouvelle pour la meute.

Raeder - Second - 13 PVS

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Feat Edessa et Ann

La famille. Au dela du sang pour le loup vert à crête et aux dents bien trop longue, c'était la meute entière qui était sa famille. Tous, étaient ses proches, comme si il était lié, par le sang. Bon, y avait bien sa compagne, et ses petits, mais, il avait appris que tous les Raeders aidaient tout le monde -sans savoir que c'était au final faux, mais il ne le savait pas- . Alors il sourit. Ann avait parlé, elle avait raison, alors il venait juste derrière pour parler. Certes, sans grande importance, mais juste pour appuyer sur ces points.

"-Comme dit Ann! Tout le monde être ensemble! Moi ne vois pas la différence au final..." Il sourit encore plus. Bon, il était le seul a avoir eu des bébés après les autres, il n'y en avait plus eu depuis donc bon, les seuls jeunes du coup était les siens. Mais... il allait éviter de parler de ça. Doucement il se dresse et vint vers Ann, s'aidant d'elle pour renifler ce qu'elle faisait. Lui aussi avait faim, et voulait manger un peu, alors le gourmand qu'il était cherché déjà des poissons, ou produits de la mer à se mettre sous la dent.

"-Toi souhaite faire partie de notre famille?" Fit il en cessant ses recherches pour relever la tête.

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-Edessa-

La silhouette de la noire qui se fondait avec l'ombre dans la tanière sourit, découvrant des crocs blancs luisants à la lueur du feu. Elle souffla par la truffe, tout en continuant d'écraser avec vigueur les plantes au fond d'un pilon. Edessa ne pu s'empêcher de frissonner, encore, devant le comportement d'Ann. Elle n'arrivait pas à le déchiffrer, à la comprendre, mais elle avait clairement une dent contre elle. Cependant, malgré son ton belliqueux, elle continuait à répondre de bonne foi, et même à préparer de quoi boire et manger. Elle apporta un récipient sombre, en une matière qu'Edessa avait rarement vu : du verre. La frisée regarda avec intérêt le "verre", qui diffusait une odeur forte et agréable lorsqu'elle le déboucha.

Finalement, ils étaient bien une sorte de clan, pas tous liés par le sang. Mais à ce qu'en disait la louve noire, ils étaient une famille. Une famille ... Edessa ne voyait pas vraiment ce qui soudait les liens familiaux. La sienne, de famille, était toujours restée soudée par nécessité plutôt que par choix, c'est bien pour ça qu'elle était partie. Peut-être que c'était de même pour eux ? Pourtant, ils avaient tous choisi la malédiction, non ? Ca voulait dire que cette famille, cet équipage, était cher aux yeux de tous, au point de se maudire pour pouvoir y rester ? La frisée restait perplexe. Perplexe, mais intriguée. Et elle devait l'avouer, un peu jalouse aussi. Elle qui était seule depuis bien longtemps, qui n'avait plus de famille, plus d'amis, elle était envieuse.

Abysse appuya les propos d'Ann, de son sourire bienveillant. Il se leva pour renifler ce que faisait Ann, avant de se tourner vers elle une nouvelle fois. Et de lui proposer de les rejoindre. Le cœur d'Edessa rata un battement. Quoi ? Faire partie de leur famille ? Qu'est-ce que ça voulait dire ? C'était une blague ? Elle ne savait pas quoi répondre, la question la prenant totalement de court. Elle ne savait même pas qui ils étaient ? Pourtant, en croisant le regard sans pupille ni iris d'Abysse, elle comprit quelque chose à propos du loup-poisson : ça lui importait peu, finalement, de ne pas savoir qui elle était, d'où elle venait. Il s'en fichait. Pas contre les autres ... Son regard dériva vers la louve noire. Elle n'allait probablement pas être d'accord avec cette proposition. Edessa se garda bien d'accepter : elle voulait savoir ou elle mettait les pattes avant tout. D'une voix prudente, elle demanda :

Qu'est-ce que ça veut dire, faire partie de votre famille ?

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F A E I

Il était clair et net que la proposition d'Abysse sur un ton bien guilleret en enthousiaste eu le don de froisser la petite sorcière. Le voir être gentil avec d'autres louves l'enrageait vraiment. Mais elle devait se contenir, car c'était cette bonhommie, cette confiance en le lupin qui avait fait du loup abyssal son cher et tendre. Elle l'aimait pour ça, aussi douloureux ou vexant que ce soit quand il était gentil avec des étrangers. Et puis, si Ann paraissait agacée par cette offre un peu rapide à son goût, elle savait aussi prendre rapidement du recul et poser réflexion sur un problème plus ou moins épineux avant d'y réagir. C'était ainsi qu'elle s'était forgée d'ailleurs : retenant ses pulsions pour les beaux yeux laiteux du mâle vert, et au final pour l'instant, dans l’intérêt général des Raeders. Hors la possibilité ici d'apporter une tête de plus à l'équipage n'était pas négligeable. Il y avait de l’intéressant. C'était un des objectifs du Capitaine, d'élargir leurs horizons et de recruter. Hors il avait expressément demander à Ann de surveiller, donc, de gérer, cette femelle. Mais elle ne savait pas, la Maitresse des Rituels. Elle n'était pas sûre, la noiraude, elle avait vu peu du caractère de la louve frisée. Et ce qu'elle avait observé était décevant. Edessa s'était effacée bien vite, poussée par la peur. Et les forbans n'avaient pas besoin de froussards dans leur rang, bien au contraire.

« Un pour tous et tous pour un. Contre vents et marées. »

La petite sorcière ne se retourna pas, rit au manège de son amour qui venait presque quémander un peu de nourriture et lui laissa le bol avec la chair de crabe, elle n'avait, de toute façon, besoin que de la coquille.

Raeder - Second - 13 PVS

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Feat Edessa et Ann

Abysse remuait ses queues quand il sentait l'odeur de la nourriture, et encore plus, quand il entendit le bruit du bol sur le sol, signifiant que sa très chère Ann venait de lui glisser la gamelle. Le mâle se lèche les babines, reniflant de tous les côtés la chair encore fraîche de ce petit crabe usé pour le bien des pirates. Comme il aviat hâte de poser ses crocs dans la nourriture et d'ainsi manger avidement ce repas de luxe. Mais d'abord, il se redresse de nouveau. Edessa avait posé une question.

"-Ca être mmmh... se protéger contre tout problème et ennemis! Se aider dans les durs moments! Rire, se amuser, important ça! Et mmmh... apporter un.... peu de amour?" Bon, le dernier parfois c'était compliqué ici, mais lui était prêt à tout donner si un loup en avait besoin, c'était important la pointe d'amour, même s'il y avait les engueulades, souvent, des bagarres, des disputes, des insultes. Au fond de chacun, il était sûr que c'était un peu important donc.

Une fois dis, il lèche la joue d'Ann et va finalement manger son petit repas, avalant la chair de crabe, que c'était bon, de manger direct le meilleur sans devoir passer par la case brisage de carapace.

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-Violette-

« Un pour tous et tous pour un. Contre vents et marées. »

La louve frisée regarda le dos de la noire, examinant le petit manège entre elle et le mâle. C'était vrai ça ? Une sorte d'entraide générale ? Elle ne dit rien, mais réfléchit. Ils avaient l'air soudés, tous ensemble sur cette île. Et puis même avec son pelage frisé, elle était très loin d'être la plus étrange de tout ceux qu'elle avait rencontré : entre les loups poissons, celle avec les dreads et les breloques partout, elle ne faisait pas trop tâche. Abysse se retourna pour ajouter des précisions : se protéger, ça Edessa pouvait comprendre. C'était même l'attrait principal qu'elle voyait aux clans, pouvoir se protéger. Car en solitaire, elle était perpétuellement sur ses gardes, à chercher à se protéger de tout. Puis, s'amuser. Ca aussi, ça pouvait être bien, avoir des gens à qui parler, avec qui chercher de la nourriture au lieu d'être seule. Enfin ... L'amour ? Ca, la frisée n'y connaissait rien.

Elle ne dit rien, continuant à réfléchir. Le deal pouvait être intéressant à vrai dire : elle les aidait, et ils lui offrait une certaine sécurité. Pensive mais toujours sur ses gardes, elle se fit un peu plus audacieuse. Elle se leva pour sentir la bouteille posée devant elle. De l'autre côté de la tanière, la noire s'affairait à de mystérieux sortilèges. Edessa, d'une voix plus décidée et curieuse, continua sa longue liste de questions :

C'est quoi, dans ce verre ?

Elle toucha de la griffe le verre, qui tinta d'un ting obscur, avant de regarder Ann. Elle avait une certaine confiance en Abysse, mais aucune en Ann. Et surtout, elle pressentait que le lien qui unissait cette meute n'était pas de ceux qu'on pouvait révoquer une fois engagés. Si elle choisissait de les rejoindre, alors ça serait pour toute sa vie. Mais ... Elle ne voulait pas perdre sa liberté. Alors, il valait mieux être honnête :

Je ne sais pas si je veux faire partie de votre famille. J'ai eu une famille avant ça s'est pas bien passé. Maintenant, je veux rester libre.

Elle regarda Ann, puis Abysse, laissant transparaître un peu de sa détermination au fond de ses iris ambrées. Hors de question qu'elle abandonne maintenant ce qui lui avait tant coûté, cette liberté folle qu'elle avait soudain eut lorsqu'elle avait quitté son ancienne famille. Pouvoir faire ce qu'elle voulait, quand elle voulait. S'habiller comme elle voulait, se baigner ou elle voulait, manger ce qu'elle voulait. Rester autant qu'elle voulait sur la plage, faire ce que son cœur lui dictait plutôt que de toujours avoir à être prudente, à raisonner. Elle avait goûté à la liberté, et ne pouvait maintenant plus s'en passer. Et cette meute, avec leur malédiction, ressemblait un peu à de nouvelles chaînes.

▒ 5 ans+ ▒
F A E I

IAnn alluma une bougie et fit griller quelques brins de plantes odorantes. Cela provoqua une fumée opaque et blanche qui s'échappa directement en direction du plafond. Elle attrapa son encens et le fit tournoyer autour de la coquille vide de crabe plusieurs fois, afin d'enfumer complètement l'ossature. A l'aide d'une griffe elle grave délicatement un mot, ou un non. Il était été difficile de le dire pour l'instant. Concentrée sur son œuvre, mais toujours attentive à l'étrangère et au glouton d'Abysse. La lèche sur la joue la fit sourire, lui rendant une humeur joyeuse. Elle tourna le museau vers Edessa, cette même expression contente sur le visage, et la fixa longuement. Avant de répondre.

« Une boisson pour se détendre et s'amuser. »

Comme la louve tricolore la regardait toujours, elle ne brisa pas le contact visuel -jamais la première d'ailleurs lorsqu'il s'agissait d'un duel-. Elle sentit poindre l'interrogation et se demande ce qu'elle allait encore demander, la frisée. Les continentaux se compliquaient bien la vie à renfort de questions, de peurs, d'angoisses, de doutes. Elle soupira, avant de rire en entendant la fin de la question. Un rire clair et franchement amusé. Pour le coup rien de mesquin, juste un vrai fou rire. Avait-elle déjà vu un pirate aux fers ? La vie de Raeders était la définition même de liberté. Si on excluait le petit désagrément de la malédiction, parable par un médaillon aux forces occultes. Pour l'instant. Il était vrai que leur avenir était un peu flou. Cela dit il l'avait toujours été, alors ça n’inquiétait pas plus que ça la petite sorcière.

« Il est certain qu'il faut parfois accepter que les vagues ne nous mènent pas à la destination prévue. »

Mais était-ce important ? Les Raeders voguaient avec ou contre le courant, exploraient le mers et les terres, apprenaient le monde, amassaient des trésors, fêtaient la vie. Au prix de milles et un danger certes, au prix de la sueur et d'une vie peu confortable sur une île austère. Pourtant Ann n'aurait décrit le bonheur autrement : louvoyer où son esprit fou la poussait, et pouvoir rentrer au foyer pour partager du temps avec son équipage quand elle le désirait, à souffrir les mêmes vents et titiller les mêmes bans de poissons. Tels les marins partant à l'aventure et en quête de richesse retournant dans les bras de leurs femmes le temps de quelques soirs, les Raeders vivaient à la fois en solitaire et en tribu. Si ce n'était pas cela la liberté, qu'est-ce que c'était ? On ne se mettait de boulet aux pattes lorsqu'on était ensuite présents pour les siens, puis on était toujours là où on avait choisi d'être. Vivre en groupe était un tremplin pour améliorer sa propre existence lorsqu'on était attaché émotionnellement à ses pairs.

« Seul les fers ennemis et les regrets te feront captive, jeune louve. »

La sorcière haussa les épaules et retourna à son rituel.

Raeder - Second - 13 PVS

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Feat Edessa et Ann

Les oreilles d'Abysse se plaquèrent contre son crâne face à la phrase qui sonnait comme une agression envers lui. Cela lui semblait si direct, si brutal, que d'un seul coup il cessait toute activité pour la regarder. Elle ne voulait pas faire partie de sa famille. Elle voulait rester libre. Quelle angoisse de se dire que les loups voyaient la liberté dans personnes à leurs côtés.. Sans loups à aimer, à voir, à côtoyer, sentir un chez-soi, sentir que quelqu'un est là quand ça va pas. Sa tête se tourne vers Ann doucement, puis vers le bol ou se trouvait la chair de crabe juste avant.
Alors là. Bon, qu'importe en y repensant, lui ne lui en voudrait pas de penser comme ça, il respectait les choix des autres, même s'il ne les comprenaient pas, ou s'il n'était pas d'accord avec ça.

Il fini par s'allonger de nouveau, pattes tendues devant lui, glissant légèrement vers celles d'Ann en face, et tournait la tête vers Edessa.

"-Moi espère que toi va aimer ta liberté alors! Espoir que toi soit heureuse!" Après tout, lui l'avait trouvée, sa liberté, puis son bonheur alors qu'il était seul, pourquoi pas elle?

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-Edessa-

Les yeux de la frisée dérivèrent naturellement vers le verre, de nouveau. Une boisson pour s'amuser ? Edessa n'avait jamais connu de choses telle, peut-être était-ce simplement un breuvage traditionnel. Sa curiosité naturelle la poussait à goûter, mais elle hésitait encore. A la place, elle écouta la réponse d'Ann, puis d'Abysse, qui avait tourné ses yeux luisant vers elle. Ce qu'avait dit Ann, elle finit par le comprendre, même si la noire s'obstinait à parler en énigmes. Ils n'étaient pas prisonniers ici, malgrés leur malédiction. D'ailleurs, si elle se souvenait bien, Abysse avait parlé de leur incapacité à quitter l'île, pourtant lui et elle s'était rencontrés en dehors. C'était donc qu'il y avait un moyen de s'en sortir. Et puis ... Son ventre se tordit légèrement. Des regrets, elle refusait d'en avoir. Elle n'vait jamais regretté d'être partie de sa famille, pourtant, elle avait besoin de contacts lupins. Edessa avait beau se la jouer solitaire, elle était grégaire, ces derniers mois l'avait montré.

Abysse termina alors, toujours bienveillant. Sa liberté, son bonheur, deux notion que la frisée avait du mal à bien jauger. Heureuse, elle ne l'était certainement pas. Elle se sentait bien trop seule, bien trop vulnérable. Libre ... Oui, elle pouvait faire ce qu'elle voulait, mais elle n'avait aucun but, rien. à part survivre. Est-ce que c'était vraiment ça, la liberté ? Peut-être qu'elle devrait leur donner une chance, à ceux de cette île. Même Ann, qui était de loin la plus difficile à lire, avait l'air bienveillante avec elle, une fois qu'elle eut compris qu'Edessa était tout sauf une menace. La frisée resta un instant là, les yeux rivés sur le reflet du feu sur le verre, qui dansait en l'envoutant. Elle voulait essayer. Elle ne s'était jamais sentit aussi réchauffée qu'auprès de ce feu là.

Merci de m'avoir hébergé pour cette nuit. J'aimerai pouvoir vous remercier autrement, mais je n'ai rien à vous offrir à part peut-être un peu d'aide. Vous pensez que votre ... "chef" serait d'accord pour me laisser rester un peu plus longtemps ? Je vous aiderais, si vous avez besoin de pattes supplémentaires.

Elle releva le regard vers Abysse, décidée. Bien trop fière pour avouer qu'elle ne voulait pas les quitter maintenant, pour une fois qu'elle avait trouvé des loups accueillant. Bien trop méfiante pour dévoiler de vive voix ses intentions de visiter l'île, et d'en découvrir plus sur ses habitants.

▒ 5 ans+ ▒
F A E I

Ann frotta ses pattes l'une contre l'autre, ses doigts couvert d'encre de seiche. Elle avait peint sur la coque de crabe vide quelques symbole étrange et devait maintenant attendre que le tout sèche avant de poursuivre. Elle s'étira et vint s'allonger prêt du feu, sur le flanc. Exposant ainsi à la chaleur des flammes son ventre qu'elle ne savait pas encore porteur de vie. Elle fixa un instant le ballet endiablé et crépitant des langues de feu avant de tourner le museau vers Edessa.

« L'hospitalité contre une touffe de poil. Deux nuits, deux touffes. »

La sorcière sourit, énigmatique. A vrai dire, elle n'en avait rien a carré de son pelage -bien qu'elle en aimait la texture visuellement parlant. Elle n'était pas louve à user de cela pour un quelconque mauvais sort, mais le faire croire l'amusait beaucoup. Au mieux les touffes de poil servirait à garnir un nid a oiseaux afin de le rendre plus confortable pour les oeufs. Mais elle restait une pirate, et elle ne pouvait pas laisser savoir à l'étrangère qu'en réalité leur hospitalité était offerte pour peu qu'on ne soit pas agressif. La femelle tricolore s'était montré intriguée, et non violente à priori, alors pourquoi pas l'a laissé là quelques heures de plus. De toute façon, l'île était petite, l'orage encore bien colérique. Ann n'aurait pas de mal à surveiller les allers et venus. Si tant est qu'elle voulait bouger sous ce déluge. L'idée lui vint alors, aussi sournoise et plaisante que possible.

« Capitaine. Va donc voir le Capitaine. Et selon ce que vous conviendrez... Tu pourras me rapporter quelque chose.
C'est une erreur grossière sur un parchemin,
D'une personne parfaite c'est ce que l'on dit,
Elle se fait chaîne d’apparat pour être admirée,
Mais se fait traîtresse tant elle est convoitée.

Oh, un petit détail. Je la veux sombre. »

Le sourire d'Ann s'élargit, amusé. Dans ses prunelles sanguines brillait le défi lancé. Puisque les pirates l'a rendait si curieuse au point d'évaluer le pour et le contre à la question d'Abysse, peut-être valait-elle le coup qu'on s'attarde sur elle. Qu'on lui propose un marché. Bien sûr, seul Chimaera accepterait ou non la candidature, si telle était réellement la volonté de la frisée. Lui seul pourrait enclencher, après un dialogue avec l'étrangère, la suite des évènements. Au moins Edessa avait déjà les cartes en pattes. Ann se releva, alla se frotter contre Abysse en ronronnant comme un chat, avant de retourner à ses manigances sans plus se préoccuper du tout des deux loustics. Il ne restait plus beaucoup de temps pour son rituel maintenant, c'était le bon moment.

( 'fin pour Ann ! )
Si Rp se fait avec le Capitaine, et en fonction de la discussion, Edessa sera invitée à faire un nouveau rp pour répondre à la demande d'Ann. Elle aura l'impression d'être seule mais la sorcière sera toujours là, dans un coin discret, à observer comment s'en sort ta louve. AWESOME by susu

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Feat Edessa et Ann

Abysse écoutait les deux femelles. Elle voulait bien rester, rester pour éviter le froid? Rester pour toujours? Rester par peur? Non, ça quand même pas. En tout cas elle voulait rester, et proposait même de donner un coup de patte. Le mâle vert était content, au moins elle pourrait prouver aux autres qu'elle ne reste pas à rien faire, c'était une bonne chose. Si c'était lui, y a longtemps qu'il aurait dit oui, mais... il doutait, il n'était pas le seul à décider de ça. Qu'importe aussi maintenant, il était persuadé de toute façon que son fils dirait oui, s'il voyait qu'elle mettrait la main à la patte le temps de son séjour.

Il sourit au contact de la femelle, fixant la forme allé près du feu pour s'allonger, Abysse lui, ne bougeait plus, trop bien là. Et il parle à Edessa.

"-Ca être bien de penser à faire cela! Quand le orage sera fini, toi feras tout ce que tu dois faire!" Un bâillement, lui fit ouvrir la gueule, tellement grande, qu'on pu clairement voir toutes ses dents, de différents tailleurs, de différentes grosseurs, avant qu'il ne la referme en jouant avec ses babines pour éviter de les percer avec ses propres dents. Et te sèche, et boit, et mange!" Un bâillement, lui fit ouvrir la gueule, tellement grande, qu'on pu clairement voir toutes ses dents, de différents tailleurs, de différentes grosseurs, avant qu'il ne la referme en jouant avec ses babines pour éviter de les percer avec ses propres dents.

Puis il ferme les yeux, savourant la chaleur, le calme, et la douceur qui sortait de sa tête et de son ventre.

(Fin pour moi aussi du coup)

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> awful

5 ans (30/09/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Edessa-

La louve noire continua son étrange litanie manuelle, sans qu'Edessa parvienne à en saisir le sens ni même les détails. Pas qu'elle ne cherche à en savoir plus d'ailleurs. Mais la réponse de la noire lui fit se poser encore plus de questions : ses poils ? Pour quoi faire ? La frisée resta figée un instant, sondant le regard rougeoyant d'Ann. Puis, sans hésiter, baissa le museau et arracha une touffe de poil frisé. Elle avait trop chaud de toute façon. Elle vint le déposer aux pattes de la noire, sans rien dire. Elle resterait ici cette nuit, mais la nuit prochaine peut-être pas. Elle se débrouillerai pour dormir au couvert d'un rocher.

Le fait est que les deux loups avaient accepté. Abysse avait même dit que c'était à une bonne idée, et Ann lui avait posé une devinette pour l'aider. C'était mieux qu'un rejet pur et simple, alors Edessa savait quoi faire : ce soir, elle profiterait de leur accueil, dormirait et mangerait. Demain, elle irait voir leur capitaine pour lui demander de rester un peu. Elle posa sa tête sur ses pattes, les yeux rivés vers le feu. Et dans son cœur une étrange chaleur qu'elle ne comprenait pas encore.

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