Petit bébé | Prudence

Nymeria

Aujourd'hui, on l'avait amené à la bibliothèque. Iel était tout.e petit.e encore, mais Ruine, sa demi-soeur, le baby-sittait aujourd'hui, et elle avait décidé d'aller à la bibliothèque. Eldunari était resté avec quelqu'un d'autre, et pour une des premières fois, Nym était séparé de lui. C'était pas exactement sa plus grande joie, et iel avait beaucoup grogné lorsqu'on l'avait enlevé à son frère. C'était pas drôle ! C'était pas juste !
Toutefois, iel s'était résignée en cours de route, et abordait à présent le front foncé de quelqu'un qui faisait beaucoup d'efforts pour rester fâché.

Avec moins d'un moins dans les pattes, iel n'était pas exactement très rapide, alors Ruine semblait avoir peur d'appréhension quant à la possibilité de garder un oeil sur lui, et de le retrouver dans la bibliothèque. Elle le posa sur un coussin par terre, et lui intima de pas aller trop loin, avant d'aller se chercher des lirves.

Nymeria, toutefois, avait d'autres plans. Iel resta tout à fait immobile, et fit son plus grand sourire adorable, planté sur son coussin. Ruine s'éloigna. S'éloigna encore. Vérifia qu'il n'était pas parti. S'éloigna un peu plus. Se cacha derrière un pan d'étagères... Dès qu'elle fut sortie de son champ de vision, lae petit.e se redressa sur ses pattes pataudes, et descendit du coussin, avec du mal. Iel glissa et tomba par terre sur les fesses. Puis iel se redressa sur ses petites pattes, fit une moue concentrée, et commença son escapade.

On lui tomba dessus. On l'attrappa la peau du coup et lae reposa sur le coussin.
Iel râla immédiatement, de plusieurs cris et grognements, en essayant de mordre sa vilaine babysitter avec ses toutes petites dents. Mais cela ne fit rien. Deux fois, trois fois, le manège tourna. Escapade fut empêchée, jusqu'à que même Nym en soit lassé, et s'allonge sur son coussin avec ses 'sourcils' froncés de colère, pendant que Ruine allait tranquillement chercher ses livres.

Iel tira la langue à son arrière train qui disparaissait entre les livres. Méchante demi-soeur. Iel s'ennuya plusieurs longues minutes, et commença à s'endormir.
Mais soudain, iel entendit quelque chose d'autre, et redressa sa petite tête. Qu'est ce que c'était?

Prudence

Monstres des mers. Insectes. Déchus. Exilés. Pirates.
Les appellations pour désigner les Raeders étaient nombreuses. Sans même parler des rumeurs sur leurs croyances. Pontos. Ceto. Que de noms. Hum… Ce qui intéressa le plus Prudence fut sans aucun doute le changement d’apparence évoqué à un certain âge. Ainsi… ils adoptaient une apparence plus aquatique… Intéressant. Avaient-ils également le comportement des poissons et prédateurs ? Ou du moins les instincts ? C’était là des questions fascinantes, auxquelles Prudence tenait à trouver réponse.
Peut-être lors de son prochain voyage…
L’ouvrage est refermé, remis à sa place. La Licorne continue sa marche dans les rayons, avant de finalement se retrouver face à un louveteau. Il était rarissime de ne pas croiser de Nakhus (quand bien même ce lieu leur appartenait pour une raison mystérieuse) dans les parages ou à défaut d’autres loups.

Deux odeurs, encore fraîches. La mère ne devait pas être très loin.
La disciple de Moiro inclina légèrement la tête, pour approcher son museau de la petite tête de l’enfant. Un sourire aimable vient étirer ses babines.

« — Ce n’est pas un endroit idéal pour faire la sieste. Il y a beaucoup de passage. »

Peter jusque-là lové sous les cheveux de la louve, vint glisser sa tête au niveau du museau de Prudence, sa langue reptilienne venant chatouiller la truffe de l’enfant.

Nymeria

C'était une louve, comme maman et Ruine. Mais sans ailes, pas comme maman et Ruine. Mais comme iel ! Ses grands yeux se fixèrent sur elle et il gazouilla joyeusement, tendant ses pattes avant vers les cornes qui sortaient de ma tête de la grande louve. Il n'avait jamais vu ca, ca brillait, c'était joli, est ce que c'était des oreilles en plus ? Il voulait voir et savoir.

"Mh Nh !"
Laisse moi toucher.

Mais soudain, quelque chose tomba de son épaule, et Nym recula la tête, oubliant un instant les oreilles surnuméraires brillantes de l'inconnue. Un long truc se glissa vers lui, et Nym le fixa avec surprise et confusion. Qu'est ce que c'était ? L'étrange apparition se redressa devant lui, et Nym pencha la tête. C'était déjà bizarre une dame-sans-ailes, mais celui là n'avait ni ailes ni pattes.

Il lui chatouilla le nez avec sa langue, faisant sortir un flot de gloussements du petit, qui lui rendit des léchouilles sur la tête. Il était bizarre lui aussi, mais il faisait des léchouilles comme maman, alorsil était pas bien méchant. Il redressa alors la tête vers la louve-sans-ailes-aux oreilles-brillantes et redressa les pattes vers elle.
Toucher !

Prudence

Les yeux mauves suivent les pattes qui se lèvent pour tenté de s’accrocher aux cornes. Prudence laisse échapper un rire amusé. C’était mignon les enfants, particulièrement lorsqu’ils essayaient de parler. Avait-elle été comme ça à cet âge ? Hum… sûrement bien plus filou.
En voyant le louveteau montrer un tel intérêt Peter, la disciple de Moiro ne put s'empêcher de sourire un peu plus.

« — Il te plaît ? C’est Peter, un serpent. »

Elle ne jugeait pas utile d’en préciser l’espèce, iel ne comprendrait pas. Trop jeune.
Voyant l’insistance de l’enfant, la Licorne couche son corps sur le plancher, se mettant ainsi à hauteur de l’enfant. Peter vint se rouler en boule sur le sol. Le museau s’incline doucement pour permettre à l'enfant de toucher les cornes.

Nymeria

Ses yeux brillent en captant l’information.
« P’ter » postillonne-t ’il avec un grand sourire. Oh il adore Pter, il est tout froid et lisse, c’était vraiment génial. Dans son petit esprit de louveteau, un amour incroyable pour les reptiles et les serpents s’installe très rapidement.

Alors qu’elle descend la tête Nym s’élance et s’assoit juste à coté de sa tête pour toucher d’une pattes les oreilles brillantes. Mais ce ne sont carrément pas des oreilles. A côté, il y a des oreilles. Il pose une patte sur la tête de Prudence et essaye de toucher le haut des fausses oreilles, sans succès. Il descends, il est encore très léger, le petit, facile à porter par la peau du cou. Il garde une patte sur les fausses-oreilles-qui-brillent, et regarde dans les grands yeux violacés de la louve.
« N’oreilles ? »
Qu’est ce que c’est, si ce n’est pas des oreilles ?

Puis une autre pensés l’agite, et il pose sa patte sur la truffe de Prudence.
Et toi, comment on t'appelles ?
Il connaissait Ma', P'pa, Eli', Ruru -Ruine-, Ché -Cheza-, Mimi -Miru-, Kerri -Kerria- et Dwi -Hedwige-. Mais le reste lui avait pas encore été expliqué.

Il tenta quelque chose.
« P'ter ? »

Prudence

Bon ok, les gosses ça postillonnait, ça par contre Prudence n’en avait pas le souvenir. Peter lui n’en avait visiblement pas l’habitude et replie son corps.
Sans esquisser le moindre mouvement, la disciple de Moiro laisse l’enfant toucher ses cornes. Ici il faisait sombre, mais à l’extérieur, quand le soleil traversait le cristal, cela donnait des reflets colorés très agréables à contempler.

« — Cornes. Je suis une Licorne. »

Les yeux suivent les mouvements, aussi lorsque la patte se pose sur sa truffe, pas de réaction brusque. P’ter ? Voulait-il voir le serpent de plus près ? Pourtant il aurait touché directement le reptile… Ah ! Prudence ne mit que quelques secondes à comprendre, posant une patte sur son poitrail pour se présenter.

« — Prudence. »

Bon clairement pas le nom le plus facile à prononcer pour un gamin…
La patte de l’adulte vient toucher le poitrail d’iel.

« — Et toi ? »

Nymeria

« Co-Corr- … »

Iel plissa son museau.

« Corrne … Li-corne » articula-iel, avant de redresser les oreilles.

Corne alors ! Une information de plus qu’iel rangea dans son esprit, sous un rocher dans sa tanière imaginaire. Iel s’agita d’une patte à l’autre, dans son petit cœur une boule d’affection grandissait pour cette grande louve li-corne qui lui expliquait des choses.
Puis elle lui donna son nom, et Nymeria s’efforçai de se le répéter plusieurs fois dans sa tête pour bien le dire, et posa l’information à coté de ‘fleur’ sur une étagère de sa tanière imaginaire. Iel hocha la tête.

« Pu-danse… ahem … Prrudence. »

Iel sourit joyeusement, de tout ses petits crocs, et glissa sa tête sous les beaux cheveux de la louve, pour qu’ils se mélangent avec les siens, sombres, presque noirs.

« Prudy ? » c’était une proposition.

Puis iel se présenta sérieusement :
«Ny-mé-ri-a. Nymeria…”

Iel battit un peu le sol de sa queue, ravi d’avoir partagé cette information importante avec la grande licorne.

« Nym »
Iel préférait Nym, pour les gens qu’iel aimait bien.

Iel regarda autour deux, de nouveau plein de bonne humeur puis montra de la patte les livres empillés sur les étagères, sur les tables... partout. Il avait compris que cetait tous la meme chose ... et pourtant pas la meme chose. Il avait entendu parler des "Liv" un jour, mais il ne savait pas si cetait ca. Et surtout, il ne comprennait pas l'intérêt d'en avoir 1000 pareil.

"C'est quoi?"

Prudence

C’était là des mots compliqués que la louve avait prononcé, elle en avait conscience. Déjà qu’apprendre à dire son nom enfant ça avait été quelque chose (pour ça que le raccourci Prudy avait rapidement était choisi, surtout que bon la prudence et elle, ça faisait deux).
Mais lea Nakhus se montra surprenant, s’exerçant à prononcer les mots. Il commença par Licorne, puis par le nom de la disciple de Moiro. Un rire doux provint de la louve, c’était un mélange de fierté et de fascination à l’égard de ce petit être.

« — Bravo ! Ce ne sont pas des mots facile, tu t’en sors très bien. »

La solitaire sent la tête du louveteau dans son cou, alors qu’il semble jouer avec ses cheveux (faut dire que bon, à force d’appliquer les conseils beauté du paternel, poussaient bien ces satanés crins).

« — Oui Prudy. »

La plupart des gens l’appelaient comme ça, cela lui convenait.
La truffe touche celle de l’enfant quand il se présente à son tour.

« — Bonjour, Nym. »

À la question, les yeux mauves parcourent les étagères chargées de livres divers. Il est vrai que ce lieu pouvait avoir quelque chose de sacrément impressionnant. Lors de sa première visite en ces lieux, Prudy avait longtemps parcourut les différents rayons, ne sachant par quoi commencer pour s’instruire sur les espèces qui peuplaient ces terres, voir même des recherches sur la magie.

« — Un livre. Regardes. »

La solitaire se leva, passant sa patte sur plusieurs reliures, avant de finalement sortir un ouvrage pas très épais de l’étagère. À l’intérieur plusieurs dessins, ainsi que des explications. Tournant quelques pages, Prudence tourna le livre vers l’enfant. La double-page parlait des mamba noirs, avec des illustrations, ainsi que des annotations qu’elle avait ajouté pour compléter certaines choses..

« — Celui-ci parle des serpents, comme Peter. »

Le reptile semblait avoir plût à Nymeria.

Nymeria

Iel rigola et sourit de nouveau, ravi de sa nouvelle rencontre. Iel l'appréciait bien, et était content-e qu'elle prenne du temps pour lui expliquer les choses. Iel n'avait jamais, jusque-là, donné son surnom à quelqu'un qui n'était pas de sa famille… ou du moins à un Nakhu.
Iel s’agita, lorsqu’elle descendit un des livres, en remuant ses oreilles, son regard fixé sur cet objet inconnu. C’était si intéressant ! Elle l’ouvrit, et dedans, se trouvaient des gribouillis incompréhensibles, qui faisaient nul dessin, ainsi que des images, parfois si réalistes qu’on aurait dit qu’on avait posé un serpent miniature sur la page. Iel regarda avec des grands yeux, soufflant sur ses mèches sombres quand elles tombaient entre luie et le manuscrit. C’était incroyable. Iel regarda Peter, puis le livre : Quelqu’un avait enregistré l’existence de Peter sur ce bout de papier. Iel s’approcha avec précaution, et tourna la page avec une patte, fasciné, voulant faire comme Prudy, et trouver d’autres serpents. Sur la page suivante, il y avait aussi une page de serpent, un serpent super intéressant, qui avait des espèces de voiles autour du cou. Il pencha la tête, puis regarda Peter de nouveau, de plus près. Ah bah non, lui il n’en avait pas ?

« C’quoi ca? » demanda-iel, en montrant les petites ailes autour du cou du serpent sur l’image. Ils avaient des ailes aussi les serpents ? Ca paraissait un peu petit, pour des ailes, pas comme celles de maman, qui étaient i-mmen-ses.

Puis, quelque chose d’encore plus étrange capta son attention. A coté de l’image, il y avait des gribouillis qui ne faisaient pas une image. Iel pencha la tête d’un coté puis de l’autre, repoussant avec un petit grognement ses cheveux, qui lui tombaient tout le temps dans les yeux -qu’est ce que c’était insupportable d’ailleurs, pourquoi avait-il pas des plumes comme maman ?- mais aucune image ne faisait sens.
« Ca c’quoi ca ? » demanda-iel, en montrant ces gribouillis étranges.

Prudence

Prudence observe les pages que Nym étudient, iel regarde souvent Peter, les dessins. Le rapprochement était rapidement fait. Iel était loin d’être un idiot. Une autre page est tourné, celle d’un serpent que Prudence n’avait pu approcher une seule fois. Z’étaient drôlement farouches ces reptiles quand même…

« — Un cobra ! Tu peux en croiser dans des endroits très chauds. C’est un très beau serpent, grand et impressionnant. »

La griffe passe sur les voiles représentés sur l’illustration.

« — Ça leur permet d’être plus intimidant et d’effrayer leur proie. »

Avant de les dévorer.
Disons que quand un cobra se redressait et déployait son capuchon… bon… c’était pas pour prendre le thé.
Amusée, la disciple de Moiro observe l’enfant se dépatouiller avec ses cheveux, alors qu’iel cherche un sens aux écritures.

« — Oh ça ce sont des notes ! Ici il est écrit « Cobra royal, venin mortel. » » Prudence marqua une brève pause. « Ça veut dire que sa morsure est très très dangereuse. De toute façon il vaut mieux éviter qu’un serpent te morde, pour ta sécurité. »

Même si certaines morsures ne faisaient qu’immobiliser… à défaut de ne pas pouvoir être aidé rapidement, certaines morsures pouvaient être fatale en quelques minutes. Prudence penche sa tête sur le côté en observant les mèches noires de Nymeria. Pas facile de voir correctement avec autant de cheveux.

« — Tu devrais les attacher, ce sera plus facile pour toi d’apprendre à lire si tu ne les as pas dans les yeux. »

Prudence défait un cordon de cuir qui retient une de ses tresses et le tend à Nymeria pour qu’iel puisse tenté d’accrocher ses cheveux.

Nymeria

« Co-ba » dit-iel, sans trop s’appliquer, happé par le dessin. Iel écouta attentivement les explications de la grande louve avec les cornes. Puis baissa ses oreilles en regardant Peter.

« ...P’ter aussi il mord ? » demanda-iel, une lueur inquiète dans son regard.
Jusque-là, iel espérait très fort avoir un serpent à lui, qui serait gentil et lisse, comme Peter, mais s’il lui ferait mal, c’était peut être pas une si brillante idée. Iel se rapprocha un peu de Prudence, s’éloignant du potentiel attaquant puis reçut de sa part une lanière pour s’attacher les cheveux.
« Oh- mercii »

Iel tenta de redresser ses cheveux tous ensemble, mais il y en avait trop pour ses petites pattes. A peine en tenait-iel une moitié, qu’elle lui échappait lorsqu’iel cherchait la deuxième moitié. Après maints essais, iel réussit à attacher ses mèches en la queue de cheval la plus molle qu’on ait vu de l’histoire de la coiffure. L’air plutôt satisfait, iel se pencha sur le livre pour essayer de voir comment Prudy avait vu une image là où il n'y avait que gribouillis, et ses cheveux s’échappèrent pour lui retomber dessus, se glissant du nœud maladroit fait avec la lanière de cuir.
Nymeria redressa la tête, agacé, oubliant le serpent tueur à côté de lui.

« Mmmmh » grogna-iel, en tentant de nouveau de remettre ses cheveux en place. Iel aurait bien voulu de l’aide, mais il se sentait un peu trop fier pour en demander, alors il jeta un regard empli de suggestions d’assistance à Prudence.

Prudence

Prudy suivit le regard de l’enfant. Un adulte qui s’y connaissait un minimum en serpent, aurait sûrement paniqué en voyant Peter… Les mambas noirs étaient réputés pour leur dangerosité.
La Licorne rit doucement.

« — Hum… On ne peut pas vraiment dire qu’il mord… mâchouille peut-être ? »

Avec douceur, la Licorne caressa la tête son reptile. Il avait beau avoir la taille de n’importe quel autre mamba, il restait handicapé. Face aux mangoustes, Peter n’aurait pas tenu longtemps dans son élément naturel, déjà que de base, elle l’avait trouvé complètement apeuré sous une pierre…

« — Ses crochets n’ont jamais grandi, puis il ne produit pas de venin contrairement à ses semblables. »

Fallait pas que Nymeria croit que tout ceux qui ressemblaient au familier étaient des anges.
En voyant le.a Nakhus tenté de rassembler ses cheveux pour les attacher puis échouer, Prudence se sentit attristé. C’était compliqué d’avoir autant de cheveux, pour ça que sa mère lui avait quasiment tout le temps attaché les siens à Prudy.
Elle se redresse pour s’asseoir derrière le.a louveteau.

« — Il faut faire ça plus doucement, prends ton temps, c’est pas une course. »

La solitaire parle avec douceur, avant de rassembler les cheveux de Nymeria en une queue de cheval (on allait faire simple histoire d’éviter que ce soit long et chiant à défaire). Prudence ressert le cordon de cuir en espérant que ça tienne, c’est qu’iel avait des cheveux sacrément lisses.

« — Mieux comme ça ? »

Nymeria

Rassuré, iel s’approcha de nouveau de P’ter. Bon d’accord, lui il était gentil, mais les autres un peu moins. Iel redressa la tête vers Prudy avec un grand sourire.

« Di, dis, di ? T’m’aiderais à trouvé un ssss’pent genti ? »
Lui aussi, iel voulait un ami comme P’ter. Ils pourraient passer du temps ensemble. Jouer à cache-cache ensemble -son jeu préféré- et s’asseoir tranquillement dans l’église de Yurai pour regarder la pluie dehors ensemble -encore un truc trop bien à faire-.

Puis, elle lui attrapa les cheveux, et réussit à le lui les attacher, tout à par sa petite frange, et ses mèches qui tombaient sur le côté. Iel essaya de se concentrer sur ce qu’elle faisait, mais c’était compliqué sans rien voir. Toutefois, iel enregistra que c’était un travail long, et qu’il fallait prendre son temps pour réussir. Iel s’en souviendrait.

« Ui ! » s’exclama t’iel, en tâtant ses cheveux de ses pattes, puis en secouant la tête, et en réalisant que rien ne lui tombait dans le visage maintenant.

« Merci ! » articula-iel sérieusement. Ses parents lui avaient appris la politesse, déjà.

Prudence

Oh iel voulait un serpent ? Prudence trouvait cela amusant qu’un enfant s’intéresse autant à ces reptiles. Elle se revoyait enfant, s’intéressant à tout ce qui avait crocs et venin, voir même tout ce qui était un peu plus gros et menaçant (bon faut dire que qu’on était une Licorne, même un poisson rouge aurait pu être une mince si on devenait responsable de sa mort).

« — Oui on pourra te trouver ça ! »

Juste quand t’auras poussé un peu quand même, histoire que je me fasse pas poursuivre avec des fourches.
Parce que bon, on parlait pas de lui donner un criquet comme familier.

« — Je t’en prie, ce n’est jamais facile les premières fois ! »

Vu la crinière qu’elle se baladait, Prudence était bien placée pour le savoir. Le museau se tourne vers une fenêtre de la bibliothèque. La Licorne se leva, approchant tout de même son museau de celui de Nymeria.

« — Je vais devoir te laisser Nymeria, mais on se recroisera ne t’inquiètes pas ! Je te laisse le livre, en attendant qu’on parte te trouver un serpent ! »

Avec un rire chaleureux, Prudence fit un signe de patte, avant de laisser l’enfant. Sur son chemin, elle croisa Ruine, lui accordant un sourire.
Au moins l’enfant ne serait pas sans surveillance.
Puis ce n’était qu’un au revoir.

Nymeria

Iel était hypée. Un serpent ! Iel serait trop heureux d’avoir un animal de compagnie comme Prudy ! Iel tourna une fois sur lui-même puis redressa vers Prudence avec un grand sourire.
Elle lui annonca qu’il était temps pour elle de partir, et iel accepta en silence, une pointe de tristesse s’exprimant sur son petit museau.
« D’accord… tu reviendras hein ? »

Elle lui laissa le livre entre les pattes et iel fit un grand sourire, et commença à le trainer vers le coussin où il devait attendre Ruine. Il fait au-revoir de la patte à sa nouvelle amie, et attendit patiemment Ruine sur le coussin.
C’était sa première amie.

Iel avait l’impression que le monde entier pourrait devenir son ami.

» Petit cousin, petit frère [Illidan & Vanitas]
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