Pingu » Gluant
» Nombre de messages : 4170 » Age : 24 » PUF : Alth', Lay » Date d'inscription : 10/01/2016 » Personnages : » Narcisse
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(15.07.2024)
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| Sujet: Wonders — Défi rp Mar 22 Juin 2021, 20:30 | |
| Prudence Farfouiller les rayons de la bibliothèque à la recherche d’informations sur les abominations d’Eldritch, c’était fait. Voir si Heinly traînait pas dans un rayons à invoquer Satan (sait-on jamais, après tout leur expérience enfant avait été plutôt intéressante), pas possible. Tss, depuis son retour, la louve peinait à trouver des traces du solitaire, quelques pistes par-ci et par-là, qu’elles perdaient bien vite. À croire que le destin lui-même refusait qu’elle puisse retrouver son ami… Bon au moins elle avait plus terminé sa matinée en rendant une petite visite aux darons, semblaient bien profiter de leur retraite dans leur antre. Tss ! Prudence se refusait de les voir vieillir, de penser qu’un jour leur heure viendrait. Ils étaient immortels en son coeur et ça, c’était la plus important. Bref une matinée vraiment bien chargée et la journée n’était pas terminée, loin de là. Alors que la Licorne s’apprêtait à retourner vers son petit refuge de secours (alias un empilement de plusieurs morceaux de bois qui la protégeait de la pluie et permettait de mettre à l’abri les livres qu’elle empruntait à la bibliothèque), un cri se fit entendre. Un cri… qui n’appartenait pas à un loup. Peter jusque-là occupée à se dorer au soleil, enroula son corps sur lui-même, sifflotant. Prudence leva les yeux au ciel, par moment, son reptile était vraiment une p’tite mauviette. Tss. Sans l’attendre, la solitaire se dirigea vers la source du bruit, les plaintes se faisant de plus en plus fort à chaque pas.
Finalement elle compris, à l’instant même où ses yeux mauves se posèrent sur la scène. Un éléphant s’acharnait sur une masse plus petite empêtrée dans les trous de boues. Une mère et son petit. Les cris étaient poussés par la mère qui tentait désespérément de sauver son éléphanteau, ce dernier lui semblait à bout de force. Non loin, les autres éléphants s’étaient attroupés, leur nervosité se trahissant par leurs longues oreilles en arrières, ainsi que les pas lourds qu’ils effectuaient. C’était des mammifères que Prudence avait pas mal observée enfant, quand bien même l’daron il appréciait pas trop qu’elle et ses soeurs s’approchent de ce qui était plus gros et plus dangereux qu’elles. Mais Prudy était Prudy. La curiosité faisait partie de son caractère. Enfant, ils lui avaient semblé bien inoffensifs ces grands animaux, qui mangeaient de l’herbe, marchaient, se regroupaient. Ils était intelligents, soudés, mais pas inoffensif. Ça, la Licorne avait bien fini par le comprendre. Les livres de la bibliothèque regorgeaient de témoignages et de mise en garde contre leurs défenses, mais également leur maladresse. Vu leur taille et leur poids, un accident était bien vite arrivé.
S’approcher d’une telle horde c’était du suicide. Laisser cet éléphanteau mourir sans rien faire, c’était inacceptable.
Avec précaution, Prudence sortit des fourrés, effectuants des pas très lents et se tenant la plus droite possible. Les prédateurs de la savane avaient l’habitude d’attaquer avec le corps incliné, le ventre au sol. Si la louve voulait inspirer confiance, alors elle ne devait pas se comporter comme les plus dangereux. Elle se tient à bonne distance, étudiant la situation. L’éléphanteau était complètement empêtré dans la boue, ses gestes se faisaient de plus en plus lents, il fatiguait. D’accord c’était la merde. Comment le sortir de là rapidement, tout en gagnant la confiance de sa horde et en restant en vie ? Un éléphanteau c’était lourd. Prudence avait beau être haute sur patte, sa carrure ne faisait pas d’elle quelqu’un de particulièrement fort, mais si elle ne tentait rien… Qu’importe la malédiction de son sang.
Très bien, il lui fallait un moyen de tracter l’éléphanteau, l’aider à se sortir de la boue. Pour cela, il faudrait de quoi l’attacher, derrière les pattes avant de préférence, le cou serait bien trop dangereux. Ensuite il lui faudrait tirer. Puiser dans toute sa maigre force. Elle pouvait y arriver. Peut-être serais-ce l’occasion de faire appel au loup et à l’agneau ? Reculant de quelques pas, Prudence s’approche de l’acacia non-loin, auquel était suspendu des lianes. Elle se souvint qu’à l’intérieur il y avait une matière blanche, un peu élastique, ce n’était probablement pas ce qu’il y avait de mieux, mais la savane ne lui offrait rien de plus costaud. Et pas le temps de fabriquer des cordes. Les crocs se referment sur plusieurs lianes, avant de tirer sèchement vers le sol pour les arracher des branches (bon sang faites que j’assomme pas un Piaf de passage, déesse Moiro). En voilà déjà plusieurs accumulées, maintenant elle devait les ramener auprès de l’éléphanteau, mais plus important encore, obtenir la confiance des autres éléphants, chose encore moins évidente.
C’était lourd. Même en utilisant son don inné, Prudence devait quand même utiliser ses forces pour avancer. Lâchant son fardeau, la louve jappa pour attirer l’attention de la mère, il aurait été stupide de la prendre par surprise alors qu’elle se trouvait déjà dans un état de panique.
« — Allez Prudy, un jeu d’enfant. »
Un murmure. Au fond, elle espérait que tout se passe pour le mieux. L’éléphanteau cessait de se débattre, ses paupières se fermant progressivement, il était éreinté. Tant d’efforts pour un si petit être.
La solitaire voit l’éléphant s’agiter, battre le sol, alors que la trompe s’agite. Les oreilles sont tirés vers l’arrières alors qu’elle barète. Prudence lâche les lianes, adoptant de nouveau cette posture droite qui la distinguerait des autres prédateurs. La queue féline s’agite doucement au-dessus du sable (ça aussi les félins ne pouvaient pas le contrôler aussi facilement hein). Puis un jeu de regard. Les yeux mauves soutiennent le regard marron. Ne pas fléchir. La panique et la peur chez le mammifère. La confiance et l’envie d’aider chez l’autre. C’était un animal puissant. Prudence se tient immobile, ignorant les gémissements du petits, alors qu’elle sent la trompe se poser sur son épaule. Un contact lourd, qui lui fait retenir son souffle. Cela ressemblait un peu à une tentacule de poulpe, mais en moins… ventousé ? Le souffle passe par le bout de la trompe, chatouillant les cheveux de Prudence.
« — Je veux l’aider. »
Le sauver. Uniquement si tu me laisses approcher, toi et les tiens. Après une attente qui lui semble interminable, la trompe quitte la tête de la louve pour se poser de nouveau sur l’éléphanteau. La mère persiste à vouloir le sortir de son piège de boue. Le danger n’était pas écarté, mais au moins la louve put s’approcher. Elle se couche sur le ventre, s’approchant doucement, alors que déjà ses pattes avant pénètrent dans la boue. C’était lourd sur son pelage. Avec adresse, Prudence se saisir d’une liane, continuant de ramper dans la boue, sans pour autant atteindre la distance limite. Elle était plus légère que l’éléphanteau et s’enfonçait donc moins facilement. Les coussinets se posent sur le front du petit, en un contact qui se veut rassurant. J’vais te sortir de là. Les lianes sont nouées derrières les pattes avant du jeune éléphant, formant une boucle au-dessus de son dos. Par précaution, la disciple de Moiro fait cela en deux fois, rajoutant ainsi une deuxième couche. Cela avait beau être des lianes résistantes, un éléphant même petit ça pesait lourd, avec l’effort il y avait des chances que le tout cède.
Et Prudence tire de toutes ses forces. Sous l’effort, elle sent ses pattes écraser le sol, alors que tous ses muscles sont contractés. Ça lui fait mal. La mâchoire ressert sa pression sur les lianes. Il fallait qu’elle avance. Il fallait qu’elle puisse le faire bouger. Rapidement, la sueur vient perler à son front, son pelage épais ne lui rendait pas la tâche facile. Elle avait impression de ne pas avancer, qu’aucun mouvement n’aboutissait. Sous l’effort et sous la concentration, elle a comme une sensation de froid au niveau de son glowstick, alors qu’une forme de brume apparaît. Grognement bestial. Terrifiant. Cela inquiète la mère qui frappe violemment le sol juste à côté de Prudence. Cette dernière interrompt son action pour observer le loup de brume. Plus grand qu’elle, plus menaçant. Les crocs de brume se referment sur la liane, alors que la disciple de la Tigresse le sent tirer lui aussi. Il est plus fort. À deux ils peuvent parvenir à quelque chose. Mais sa présence refait surgir l’anxiété chez les éléphants à proximité, car il semble être un prédateur pur. Celui capable de dévorer l’éléphanteau. Tant pis. Si Prudence lâchait, alors elle perdrait le peu de terrain gagné, le temps que la horde s’approche, alors peut-être… peut-être qu’elle aurait eu le temps de parvenir à quelque chose avec l’aide du loup de brume.
Elle se concentre donc sur cette mission, tente de focaliser son pouvoir dessus aussi. Montres-moi ce que tu vaux, Loup. Même à deux, si Prudence sent qu’il y a du mouvement, le petit continu de s’empêtrer dans la boue. La Licorne refusait d’abandonner. P’tain un stupide effort, rien qu’un peu de force. Un claquement. Les premières lianes avaient cédé. Si les dernières lâchaient aussi, elle devrait tout recommencer et ce n’était pas dit qu’elle ait assez de temps pour cela. L’éléphanteau ne pouvait pas mourir. La solitaire s’acharne, persiste dans son objectif. Son pouvoir lui aussi, elle le sent, s’obstine. Si seulement elle pouvait avoir un peu plus de force… Rien qu’un peu… Et Prudy sent alors comme un poids en moins sur la liane. N’en croyant pas ses yeux, elle tourne le museau pour apercevoir la mère qui à l’aide de sa trompe tirait aussi sur la liane.
Et il bouge l’éléphanteau, parvient à sortir progressivement. Les patte s’agitent, dans l’affolement, alors qu’il approche le bord. Assez prêt pour que sa mère puisse le ramener sur le sol. Essoufflée, Prudence lâche les lianes qui désormais ne servent plus à rien et s’approche du petit. La trompe de la mère parcourt tout le corps et avec un certain dégoût envers elle-même, la solitaire constate des lésions à l’endroit où les lianes étaient placées. À force de s’acharner, elle avait blessé un innocent. Avec douceur, elle s’approche, hôte les lianes, passant une patte sur les marques. Et le loup de brume disparaît, pour laissé place à une créature tout autre, composé de brume blanche. Une créature que Prudence n’aurait pu définir avec exactitude et qu’elle choisit d’appeler Agneau. En hommage au poème lu une après-midi de printemps à la bibliothèque. L’enfant fredonne, une mélodie agréable à entendre, qui rappelait à la Licorne les chants de sa mère. Et le chant apaise, soigne même, car les blessures se referment progressivement.
Un rire, de stupeur. Prudence reprend son souffle, alors que l’Agneau se volatilise. Encore fatigué, l’éléphanteau ne se relève pas de suite, sa trompe se nouant à celle de sa mère. La horde s’approche et la louve se rappelle alors du danger. Reculant progressivement, elle rejoint les fourrées. Les trompes se lèvent, ce qu’elle interprète comme une signe de joie. Un long moment, Prudence resta à proximité des fourrés, sans se cacher, pour observer le troupeau. Et quand tous commencèrent à s’éloigner, la tête de la mère était tournée en sa direction. De la reconnaissance ? La Licorne n’en avait pas besoin, c’était son devoir de les aider. C’était sa nature. Et le simple fait de voir le petit suivre sa mère, était le plus important.
Alors j’espère qu’une longue vie t’attend, pleine d’aventures où tu seras entouré de ceux qui t’aiment.
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