Tout semble vriller tout d’un coup. Pendant quelques infimes secondes , le haut, le bas, l’astral, le boréal tout se mélange pour ne former que le chaos. La louve perdant tout repère terrestre se surprit même à penser qu’elle était morte et que ce n’était rien de plus que ce que l’on ressentait au moment de passer de l’autre côté. Le voyage fut des plus désagréables par la nausée qui la prenait au cœur, le manque d’oxygène qui la faisait étouffer, la tête qui lui tourne et pourtant demeurait étrangement une euphorie folle qui ne cessait de dissocier son esprit de ses sensations.
Soudain, tout cessa de tourner, la louve aux roses crut vomir ses tripes. Elle cracha ses poumons, chancelante sur ses appuies encore ankylosé par le voyage chaotique. Puis reprit conscience du monde autour d’elle et des évènement récents.
La petite ! Elle la cherche d’un regard affolée bien plus qu’elle ne s’inquiète pour sa propre intégrité ou pour la créature apparue devant ses yeux.
Elle est là, tout prêt, soulagement de voir la petite entière, saine et sauve , encore emmitouflée dans son propre châle. La louve s’avance à pas feutré, hésitant encore troublée par le voyage. À même le sable, se couche au coté de la petite, la blottie tout contre elle.
Les consignes, les règles qu’il établit le monstre, il annonça. La louve d’une oreille attentive écouta ce qu’elle peut et ce qu’elle ne peut pas.
Il ne fallait pas quitter l’île. et de toute façon cela lui était impossible et elle prendrais rapidement conscience.La louve s’arrêta sur le paysage. Elle était si absorbée par la précieuse qu’elle désirait tant sauver depuis le premier regard, qu’elle ne s’était rendu compte que de terres arables, elle était passé au sable doré de l’île tropicale. Si s’était attendue à trouver lieu inconnu appartenant à d’autres mondes, quelle ne fut sa surprise de tomber sur un lieu connu et visité par sa personne. L’atoll tropicale, L’île du sud, drôle de coïncidence. Peut-être qu’il n’y avait pas tant de hasard là dedans.
Les dieux et les autres, elle ne devait les contacter. Elle ne fut guère surprise de cette consigne venant de celui qui semblait n’exprimer que le dégoût à leur évocation. De toute façon, elle ne disposait d’aucun moyen. Comment le pourrait-elle ? Elle ne disposait de rien qui puisse lui permettre de communiquer à distance. Ni pouvoir, ni quelconque don qui aurait cette utilité. Il n’avait donc pas à s’inquiéter de cela.
Pour bien jouer avec elle il te faut... du lait ! Euh pardon ? D’un claquement de doigt le chamboulement eut lieu. Une bouffée de chaleur l’enveloppa. La louve n’eut mot à dire, de fille, en quelques heures, elle deviendrai mère, s’accommodant de cette nécessité pour la survie de la précieuse, qu’elle ne pourrait décemment nourrir avec du lait de coco de tout façon. Bien vite, elle comprendrait de quoi il retourne et la nourrir ne serait alors plus un souci.
L’entité elle, semblait jubilé des tribulations qu’elle imposait à sa victime du jour. Riant, clamant son retour prochain, elle s’évapora, abandonnant louve et enfant. Soupire de soulagement. Il était parti. Tout ça n’était que partie remise, mais …
Ça ira maintenant, n’est ce pas ?
Tendrement berce l'enfant.