Lezeis » Gluant
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| Sujet: Combattre la solitude - Solo Mar 27 Juil 2021 - 15:49 | |
| L’amour.
Un seul mot, si lourd de sens : Elle avait bien peu connu celui que l’on pouvait porter à sa famille, mais connaissait, sur le bout des doigts de ses pattes, celui que l’on pouvait éprouver vis à vis de ceux dont on était amoureux. Enfin, elle se connaissait surtout, elle, en tant qu’amoureuse : il aurait été présomptueux d’affirmer qu’elle pouvait comprendre les sentiments des autres.
Chez elle, donc, l’amour avait une saveur toute particulière : Holly aimait aimer et rares avaient été les instants de sa vie ou son cœur n’avait pas battu pour quelqu’un, voir pour deux personnes à la fois. C’était si fort, l’amour, comme sentiment, ça donnait envie de décrocher la lune à l’être aimé et l’impression que l’on pourrait tout faire, pour lui, ça donnait des envies de promesses que l’on ne tiendrait peut-être pas, aussi.
Ah, l’amour, vraiment… C’était aussi se mettre de sacrées œillères.
Il l’avait portée si haut, ce putain de sentiment : elle s’était sentie si heureuse et si forte, à ses côtés à elle, à ses côtés à lui. Mais ça n’avait duré qu’un temps, avant que les contraintes n’explosent. Elles étaient surtout venues d’elle, d’Alexandrine. Pas de gosses. Ça avait été accepté, bien sûr ! Qu’est-ce qu’elle n’aurait pas accepté, par amour ? Non, rectification : Qu’est ce qu’elle n’aurait pas accepté, de peur de finir seule ? Oh, sotte qu’elle était ! C’était, finalement, ce que lui avait imposé Alexandrine !
Pas de gosses. Pas de présence. Ça aurait été quoi, ensuite ?
Mais elle n’était pas la seule ! Oh non, ç’aurait été trop simple et ça ne l’aurait pas assez amochée, Holly. Il avait aussi fallu que Méridor vienne mette son petit grain de sel, avec ses jolies paroles et ses promesses. Elle avait été si conne, de le croire ! Elle aurait du savoir, que ses paroles ne valaient rien, à lui ! Qu’il suffisait que le vent tourne pour qu’il s’éloigne, si loin d’elle, pour aller chialer ailleurs.
Lui non plus, n’avait pas été foutu de lui donner d’enfants. En même temps, ce devait être difficile à faire, lorsqu’on avait pas de couilles.
Ah, l’amour… Quelle belle merde, en vérité.
Elle le laissait à d’autres, désormais. Par ce qu’il en avait laissé en elle, des cicatrices, ce putain d’amour : La louve fleur bleue qu’elle avait été, et ce pendant toute sa vie, ne se sentait plus capable d’accorder sa confiance et son coeur à quelqu’un, par ce que rien ne serait là pour lui promettre qu’on ne l’abandonnerait pas, cette fois, et que, de toutes manières, elle ne souhaitait plus entendre de promesses.
Être seule, ce n’était peut-être pas plus mal, finalement.
Petit à petit, l’Alpha bleue faisait son chemin : Elle ne se trouvait plus dans cet état de détresse dans lequel Méridor l’avait laissée. Elle n’avait, par ailleurs, plus besoin de se mettre son rôle de meneuse sous le nez comme raison pour tenir. La vie avait encore de belles choses pour elle, elle pensait, et ça commençait par le cadeau qui lui avait été offert, il y a peu de temps encore, à la Rougelande.
Une enfant.
Elle l’avait tant demandé, tant souhaité, cette petite louve, et dans un moment de sa vie si compliquée, l’avait trouvée sur son chemin. Pour la louve bleue, Nirvana ne pouvait qu’être un cadeau, peut-être de Dairo, peut-être du ciel. Dans tous les cas, les probabilités pour qu’elle trouve un bébé à ce moment là, que ce soit même elle qui le trouve, étaient si faibles, qu’elle ne pouvait le remettre au hasard. Qui que soit l’auteur de ce miracle, elle ne pouvait que lui être sincèrement reconnaissante.
Il ne se passait pas une journée, voir une heure, pour être honnête, sans qu’un sourire ne vienne étirer ses babines lorsqu’elle songeait à sa fille, si mignonne. Ce fut encore le cas, là.
Finalement, ce serait sans partenaire qu’elle commencerait à bâtir sa propre famille, via l’arrivée de sa fille. Une famille qui pourrait être plus grande encore, elle le savait et avait songé, avant de trouver Nirvana, à porter des enfants. Se devait-elle de laisser ce projet de côté, maintenant qu’elle n’était plus seule, au moins le temps d’élever la petite louve correctement ? Ce serait le plus sage, le plus raisonnable à faire, sûrement. Surtout qu’elle était Alpha et au bord du gouffre, jusqu’à il a peu.
Mais l’était-elle, raisonnable, Holly ?
Elle le savait, au fond d’elle, qu’elle avait envie de plus. Ce plus, c’était d’entendre d’autres rires en écho à ceux de sa fille. En parlant de sa fille, celle ci serait, d’ailleurs, peut-être mieux si elle était entourée de petits frères et sœurs, non ? Elle aurait, ainsi, d’autres enfants, pour jouer, sur qui compter en cas de coup dur, et vice versa. C’était quelque chose qu’elle avait pu observer, ces liens si soudés, entre les fratries présentes au sein des Etelkrus et elle ne pouvait que le souhaiter pour Nirvana.
Et puis… N’avait-elle pas envie de porter des enfants, tout simplement ? Cela n’impactait rien rien l’amour qu’elle pouvait porter à sa fille, le fait de ne pas l’avoir portée, c’était quelque chose qu’elle savait, Holly. Mais bien souvent, elle avait envie les ventres ronds des louves croisées enceintes. Elle aussi, avait envie d’expérimenter cela, de vivre une grossesse, de voir son ventre s’arrondir au fur et à mesure les bébés grandiraient. Les sentir bouger, aussi. C’était une envie peut-être un peu étrange, d’autant plus que cela ne durerait qu’un temps, mais elle était sienne et, maintenant qu’elle était libre et indépendante, Holly n’avait plus envie de se mettre de limites. Il n’y aurait personne, pour lui interdire de mettre des enfants au monde et tout se passerait bien, par ce qu’elle l’avait décidé ainsi.
Elle n’aurait besoin que d’un inséminateur mais ce ne serait pas difficile à trouver. Holly se savait encore jolie et, par chance, elle n’était pas encore trop vieille. Avec un peu de chance, et en jouant de ses charmes, elle pourrait plaire. Pas besoin de se lier à quelqu’un, elle ne le souhaitait plus, pas pour le moment, du moins, et peut-être même jamais, juste une étreinte, de quoi lui permettre de tomber enceinte. Ensuite, il pourrait disparaître : elle n’avait, peut-être, même pas envie de la présence d’un père dans les parages.
Est-ce que les enfants lui en tiendraient rigueur, pour cela ? Elle ne savait pas vraiment. Elle même n’avait jamais connu son propre père (sûrement un solitaire) et n’avait jamais ressenti l’envie de le voir : il n’était qu’un lâche, pour ne pas s’être soucié des conséquences de ses actes. A ses enfants, elle leur expliquerait tout, sans honte : Elle leur dirait à quel point elle les avait voulu, mais qu’à deux, ça n’aurait pas été possible. Et puis elle les aimera. Elle les aimera tellement.
Ce ne serait pas pire que la génération tournoi, de toutes manières, où l’on avait fait des enfants seulement dans l’optique de grossir les effectifs. Ce n’était pas quelque chose qu’Hollyhock avait validé, à l’époque, et elle ne les validait toujours pas, ces familles éclatées.
La sienne sera différente, elle s’en fit la promesse. Elle leur apprendra, dès tous petits, et à Nirvana aussi, à être là les uns pour les autres, toute l’importance, la chance, qu’ils auront d’être une famille. Elle même sera là pour eux, à chaque instant, jusqu’à son dernier souffle.
Oui, finalement, cela lui semblait être une bonne idée, d’avoir des enfants maintenant. L’on ne savait jamais ce qui pouvait arriver, dans une vie de loup : Elle pourrait mourir bien vite, d’un accident ou suite à un combat. Et si Nirvana se retrouvait seule, comme elle même l’avait été avant de la trouver… Comment le vivrait-elle ? Ensemble, ils seraient forts.
Enfin, elle l’espérait ! Tant pis, sinon, elle les aimera quand même, sinon, elle le savait... Qu’elle était faite pour l’amour, même de romance elle ne souhaitait plus. Un sourire discret vint étirer ses babines.
Sa décision était déjà prise, ses arguments n’avaient pas lieu d’être : ils la confortaient seulement dans ce qu’elle souhaitait déjà. Par ce que personne ne viendrait lui demander des comptes et par ce que, même si c’était le cas, elle n’en aurait clairement rien à foutre, il était temps pour elle de sauter le pas.
Ses pas la menèrent aux dents de roc, lieu des lointains rendez-vous avec Alexandrine. Ce ne serait pas elle qu’elle viendrait chercher, cette fois ci. Mais un lui, un beau garçon à l’air indécis : elle savait qu’il ne resterait pas Etelkru. Quelque part, il lui rappelait un peu Méridor, sans qu’elle ne parvienne à éprouver, pour lui, toute la tendresse qu’elle avait portée au loup à l’armure dorée.
Son sourire s’élargit. Ses chaleurs s’étaient déclenchées un peu plus tôr : Là aussi, c’était peut-être un cadeau de la part d’une entité qui ne lui souhaitait que du bien ? Ce serait donc aujourd’hui, le moment. Avenante et surtout intéressée, elle s’approcha du mâle sombre. Ils échangèrent quelques mots, c’était un jeu de séduction qui ne lui plaisait guère, mais qui était nécessaire.
Leurs corps se trouvèrent et il lui offrit ces enfants dont elle avait tant rêvé.
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