C'est en grandissant et en devenant presque jeune fille, qu'elle vit par la hauteur prise ce petit bout de terre.
Celui qu'elle apprit à connaître, par la contemplation de sa plage. Ce rose granit qui lui faisait penser à ses pierres taillées, celles dans les poches de cette cape noire au liserée violacé qu'elle portait depuis qu'
Elle lui avait donnée...
C'est en grandissant et en trouvant les limites de son amusement ici, par l'absence de beaucoup de passages, ceux qui n'étaient ma foi occasionné (elle se plaisait à y penser) seulement par sa présence ici-même, que lui vint l'idée de sa première traversée.
Elle eut envie de voir ailleurs.
Et tes envies, toujours, se voulaient assouvir.
Elle avait apprit à nager, Miraj.
Chaque fois un peu mieux !
Se confrontant jour après jour, semaine après semaine et mois après mois à l'Océan qui bordait sa plage, défiant les vagues, buvant la tasse et recommençant une fois le goût du sel oublié.
Elle avait appris à observer les marrées.
Tirant les conclusions nécessaires sous couverts de quelques hasardeuses études.
C'est quand l'étendue d'eau se recula, comme un cheval au galop, qu'elle fit le premier bond.
Laissant éclater autour d'elle, l'eau et un jappement vif.
Je reviendrais ce soir !
L'heure se voulait être à la découverte.
De l'herbe tendre, verte et sans grain de sable ?
Rêve nouveau, après la neige déjà obtenue. Elle vit, donc veut voir plus que ce qu'elle a déjà trop vu.
Elle a vu quatre ans le monde entier et ne peut plus se satisfaire de son île après sept mois passés là.Ainsi elle nage, enchaine les brasses. Elle est à la moitié, qu'elle est déjà épuisée et que sa tête dépasse un peu moins de l'eau.
Fusse-là votre coup de pouce, mon Oncle ?
Elle se plaira à lui attribuer ce qui se passa alors, quand une mouette survola son corps à la dérive, son ombre s'étendant sur la surface perturbée de l'Océan.
D'un autre bond, elle fut dans l'ombre.Et de bonds en bonds, d'avancer jusqu'à ce que la tâche noire se dessine sur le sable et que sur le sable elle se retrouve alors.
Essoufflée.
Heureuse !
Goutant pour la première fois de son vivant, exception faite à ce stade où l'on ne décidait de rien, au continent.
Y rencontrerait-elle même loups que sur son île ?! Et qui verrait-elle, de nouveaux ?
Vite, l'herbe fraiche !
Par le sentier tracé sur les flancs de la falaise, elle gravit le granit et monte sur la lagune. Va, jusqu'à la pointe, ignore la magie comme le chaos qui la macule.
C'est si beau ici !
Elle observe l'aube qui s'approche, tourne sur elle-même tant elle ne sait où poser son regard. Jusqu'à en perdre l'équilibre, s'effondrant sur le dos dans cette herbe, oui, celle ci fraiche !
J'ai trop à faire, je crois qu'un jour ne suffira pas.
Puis-je voir le monde entier, à partir de là ?