Setting sun - Libre

Il était parti, sans un bruit.
Ca faisait des jours qu'il explorait ses terres, comme il lui était permis de le faire, qu'il notait, dans sa tête, à quel moment passait la garde, et où.
Iberis ne sera pas long, il le savait. Grâce à son pouvoir inné, il pouvait bien trop comprendre ce que les siens ressentaient et captait, malgré lui, les angoisses de sa propre mère. Il ne souhaitait donc pas vraiment l'inquiéter et s'était promis, en bon fils, de revenir dans quelques heures, avant le lever du soleil.

Elle ne se rendrait compte de rien, pensait-il.
Lui avait sa propre vie à mener et des découvertes à accomplir, maintenant qu'il était un peu plus grand et que ses longues pattes -encore plus longues à l'arrière- étaient capables de l'emmener loin.
Plus loin que d'habitude, au delà des frontières !

Iberis sourit : Enfin, il y était.
Et sans un regard en arrière, courut à travers les plaines.

[Vu qu'on a déjà un rp où je joue Emilitia, dis le si ça fait trop et que ça gêne, je supprimerais. J'avais juste envie de jouer Emilitia]

Emilitia

« Attention, vous allez marcher sur Drippir ! »

Et avant que la patte ne soit poser, l'insecte lumineux s'envola des herbes. Trottinant bien plus vers le petit démon que vers le jeune loup sombre, Emilitia s'approcha rapidement des deux, sautant au dessus des herbes sèches et trop haute pour garder la douceur d'un sol dégagé. Ça n'empêchait pas ces derniers d'êtres couverts de petites épines des plantes locales et l'état du pelage de la louve noire témoignait de l'indélicatesse de la végétation environnante. Sa queue et la moumoute de son encolure étaient pleines de graines semblables à de bardane et autres plantes à crochet. Elle s'ébroua, instinctivement, ça ne changea rien, avant de tendre une patte vers Drippir.

« C'est la deuxième fois en peu de temps, tu devrais voler plus haut. »
« Plus haut il y a les chauves-souris et les oiseaux »
« Alors tu devrais rester plus prêt de moi. »

Les yeux du masque allèrent ensuite sur le jeune inconnu.

« Oh, j'ai déjà rencontrer quelqu'un ayant exactement la même odeur que vous, à quelques détails près ! » Un instant de réflexion. « Non, deux ! »

Et dans ce mélange d'odeur, celle qu'elle reconnaissait maintenant comme Etelkru. C'était amusant d'en croiser un à nouveau, pour une fois, Emilitia n'avait pas cherché à se rapprocher d'eux. Ils n'étaient pas si proche de la frontière et si Emilitia était dans ces plaines actuellement, à cette heure de la nuit, c'était pour trouver une proie à grignoter là où elles étaient abondantes avant les chasses de l'aube des prédateurs plus gros.

La patte d'Iberis resta en suspens, lorsqu'une voix féminine se fit entendre.
Iberis tourna la tête vers elle et du plisser les yeux pour la discerner, dans l'obscurité : Elle était, au moins, aussi foncée qu'il ne l'était, si ce n'était plus.
Le masque sur son visage ne lui permettant point de voir son expression -ni même si elle était jolie- Iberis dut se fier à son intonation pour décider qu'elle ne semblait pas hostile, cette Solitaire là non plus.

- C'est par ce que je suis un membre de la plus grosse meute de ces terres, j'imagine. Je suis Iberis, fils de l'Alpha Hollyhock, enchanté.

Ce n'était pas tous les jours qu'elle devait croiser quelqu'un d'aussi important que lui, pensait-il.
Si il tenait à être reconnu pour ce qu'il était plus qu'en étant fils d'Alpha, il ne pouvait, cependant, nier apprécier les réactions que provoquaient parfois -rarement, une fois, en vérité- l'évocation de sa puissante mère.

- A qui ai-je l'honneur ?

Que de manières, pour impressionner la femelle.
En se rapprochant, il parvenait à discerner un peu mieux ce qu'elle était, ailée avec avec des lys blancs, et ce qu'il voyait lui plaisait assez.
En espérant, désormais, que ce masque ne soit pas là pour cacher un visage hideux.

Emilitia

Parce qu'il était membre de la plus grosse meute, ou parce qu'elle se promenait par chez eux en ce moment. Ceci dit, ça n'enlevait en rien la surprise de voir un Etelkru à cette heure quelque part en Terre Libre. Emilitia ne s'en offusqua pas cependant, elle ne s'était pas encore lassé de cette meute.

« Probablement. »

Sa tête s'inclina légèrement le côté, laissant chuter quelques mèches supplémentaire de son son épaisse masse capillaire dans le vide alors, oreille vers l'avant et la queue haute ondulant avec légèreté au gré d'une brise nocturne et de la bonne humeur liée à une rencontre.
Il semblait fier Ibéris, d'une fierté noble. Sans doute parce qu'il était, comme il le disait, fils d'Alpha. N'en avait-elle pas rencontré une ?

« Emilitia. » Devait-elle donné les origines de sa naissance également ? Le jeune mâle semblait y tenir. « Fille de feu Limule, Capitaine. » Et d'un démon, mais elle n'avait pas son nom.
Elle pointa ensuite Drippir qui la rejoignait.
« Et lui c'est Drippir. »
« Appartenant aux Nuées de Bael »
« Démon des Nuées de Bael. »

Elle comprenait un peu mieux l'intérêt que portait Ibéris à ajouter les titres de son appartenance, il y avait un côte satisfaisant.

Elle n'était, elle non plus, pas l'enfant de n'importe qui.
D'une meute ennemie de celle qui l'avait vu naître, cependant : Mais ce n'était pas quelque chose qui préoccupait particulièrement Iberis. Anita l'avait bien vite libéré de ses préjugés, et il ne lui restait que l'admiration pour ceux qui étaient forts et, plus encore, existaient aux yeux des autres.

- Eh bien, je réitère, enchanté de faire votre connaissance, Dame Emilitia et Sire Drippir.

Il se permit un peu de curiosité.

- Vivez vous parmi les pirates ? Vous n'en possédez pas la fragrance.

L'odeur iodée, en vérité, ce qui était bien moins flatteur.
Mais ça revenait au même, elle ne sentait pas comme Astrid.

Emilitia

Elle sourit derrière son masque et sa queue ondula légèrement. Que de belles paroles qui sortaient de la gueule du jeune mâle, il y avait quelque chose de plaisant à avoir le titre de Dame. Plus plaisant encore celui de Sire, les ailes de Drippir vrombirent, ça ne le laissait pas indifférent non plus. Les démons étaient sensibles aux compliments et au respect à leur égard.
Emilitia pencha légèrement la tête sur le côté, oreilles en avant et ailes à demi repliées.

« Enchantée également. »

Vint une question sur son appartenance, elle avait après tout évoqué sa mère comme Capitaine mais pouvait semer le doute effectivement. La raison était simple.

« Non, plus depuis longtemps maintenant. Le chemin que je suis est bien différent du leur bien que nombreux aient été les Raeders qui s'y sont lié. »

Tout avait commencé avec la déchéance d'un oncle lointain, au premier Capitaine fou. Emilitia ne portait plus que l'odeur de la cendre, comme un signe annonciateur de son pouvoir grandissant.

Elle n'avait, il en avait la confirmation, donc pas toujours été de ceux que l'on nommait Solitaires.
Ce fait ne manqua pas de susciter sa curiosité.

- Si je puis me permettre, et n'hésitez pas à me le signaler si mes interrogations vous indisposent : Quelles ont été vos motivations pour prendre un chemin différent de celui leur ?

Il ne jugeait point cette décision qu'elle avait pu prendre, plus ou moins facilement, car il se sentait parfois, pris aussi par ce genre de réflexions.
La seule Raeder qu'il lui eut été donné de rencontrer, Astrid, était de compagnie tout à fait agréable. Mais peut-être que ce n'était pas auprès de ce genre de personnes que dame Emilitia voulait évoluer.
Tout comme, si il avait pu choisir, lui aurait choisi des individus moins rustres et moins sots, dans sa meute, pour l'entourer.

Emilitia

Les oreilles pointées vers l’avant, la tête toujours légèrement penchée sur le côté, Emilitia gardant un certain enthousiasme naturel et de toute évidence, nullement gênée par les questions du jeune mâle noir malgré son soucis d’attention pour ce sujet.

« Oh! Je n’ai jamais partagé d’affection pour leur mode de vie ou leurs croyances. »

C’était comme si elle avait du attendre de grandir pour découvrir sa véritable voie, c’était d’ailleurs ce qu’il s’était plus ou moins passé.

« J’ai quitté les Raeders à la mort de ma mère pour suivre cette route qui me correspondait plus. Je ne suis revenue sur ces terres qu’il y a quelque temps. »
Elle relève le museau vers Drippir.
« Un an peut être? »
« Plus ou moins »
« Ma route, je la continue mais définitivement, mes pas ne sont pas aux côtés de ceux des Raeders. »

Ils seront pourtant un jour condamnés à les rencontrer de nouveaux, il y avait quelques dettes familiales à honorer.
Toujours d’humeur légère, malgré quelques sujets et pensées un peu grave, le bout de la queue d’Emilitia remua dans la brise de la nuit, visiblement pas perturbée pour un sou. Le jeune mâle pouvait en être rassuré.

« C’est sans doute mieux ainsi »

Les Raeders souffraient déjà d’une malédiction, ils n’avaient pas besoin d’un démon.

(Le topic date un peu, je me permet de clore )

Il pouvait la comprendre, sur ce point, aussi.
Iberis n'avait pas de grand lien avec les divinités Etelkru. Si Iris s'était déjà rendue près d'Aka et Nirvana auprès de Dairo, lui n'avait jamais été voir personne.

- J'imagine que ce fut une bonne décision, également, si la vie que vous menez actuellement vous comble davantage.

Cette rencontre l'amènerait sûrement à réfléchir davantage.
Il leva les yeux vers le ciel. Ca faisait un moment, qu'ils discutaient.

- Mes excuses, Dame Emilitia, Sire Drippir. Je me dois de vous laisser. J'espère que nos chemins pourront se recroiser, un jour.

Sur ce, le mâle sombre se remit en marche vers les terres Etelkrus.
Finalement, il n'avait pas beaucoup exploré.

Emilitia

Ondulation de la queue.

« Sans doute. »

Sa vie actuelle ne lui déplaisait pas, elle avait ses intérêts, lui avait permis de découvrir des choses, des loups aussi et puis...

« Ce n'est de toute façon pas une très bonne idée que je reste trop longtemps dans une meute. »

Elle disait ça d'un ton neutre, comme une banalité, une simple remarque. Emilitia n'avait jamais véritablement expérimenté si cela était véritablement risqué ou non mais l'idée de laisser un démon même à demi au milieu d'un groupe n'était pas très bonne.

Mais déjà il devait repartir le jeune mâle alors Emilitia ne le retiendrait pas.

« Oh, peut-être, je ne suis jamais très loin. »

Errant ici et là au travers de ces territoires, entre les plages et les montagnes.

« Au revoir. »