A ce garçon un jour rencontré et que l'on avait éloigné...
Elle lui avait donné rendez-vous, elle ne sait plus trop quand.
Il lui semble que c’est maintenant.Laissons-nous surprendre !
Exempte de tout pouvoir divin, hors du domaine des ombres qui fut un temps sien, la surprise se voulu déjà être au matin quand de derrière ses omoplates, parurent deux courtes ailes de plumes sombres.
Elle avait piaillée de joie comme d’excitation, ravie de ce que son Oncle (sans doute, il n’y avait que lui pour lui offrir tel cadeau !) lui permettait désormais. Elle était désormais aparaillée comme sa tante et comme ses amies-soeurs, toutes tenant autant du loup que de l’oiseau d’une façon pour chacune différente.
Ainsi puis-je briller dans le ciel, désormais !
Elle était partie en survolant la mer, frôlant la surface de celle-ci d’une patte parfois tendue.
Eau froide et délicieuse, iode dans les narines et vent pour la porter un peu plus haut, un peu plus vite
Je me régale de tel voyage.
Elle tourbillonne et elle rit, ne retrouve que bien plus tard le sol.
Là où elle rabat ces membres dont elle a encore peu maîtrise mais dont l’expérience fut déjà faite. Pour avoir déjà été soulevé par son Oncle, de façon aérienne. Pour avoir surplombé l’Océan sur le dos de Galatyn, aussi.
La queue droite et le port fière, les ailes horizontales sur son dos, elle s’avance sur le bout des pattes. Elle est de grâce, tient de la plume pour être tant aérienne que volatile.
Fusse aux abords de la vasque, que sans doute ils se devaient de se retrouver.Je l’y attendrais pour cette journée !
Renonçons à l’appel du temple qui ici se trouve, cela vaut mieux.
Miraj s’installe sur une roche près de l’eau.
Il ne passe qu’un loup, durant sa contemplation des environs, qu’elle aborde d’un sourire et à qui elle demande
«
Sir ! Avez-vous vu un loup amusant, par ses plumes sur le nez ? »
Il a des lunettes rondes qui lui rappelle celles de l’Ombre…
Cela ne suffit point à établir la moindre parenté entre eux.
…Il a des étoiles sur le corps et des cheveux menant leur propre bataille. Il ne sait guère la renseigner, lui offre à la place ce qu’il fit pour le dieu d’ici.
De petits biscuits.En forme de dinosaure !
Diantre, cela ne saurait plaire au Raptor…
Elle est une dame polie et elle le remercie.
Puis de sa place, croque dans ce qu’elle n’a encore point goûté.
Sous les crocs fins, le biscuit craque et s’émiette. Les miettes elles, s’éparpillent sur son torse sans savoir s’y tenir, tombent à ses pattes et disparaissent. L’odeur est une douce épice
De la cannelle ?
Le sucre crépite sous sa langue et elle reprend nouvelle bouchée.
Elle roule sur le dos, se délecte et lèche ses babines.
Je n’ai jamais mangé choses aussi bonnes, il m’en faut plus !
Ce n’est qu’un biscuit.
Un petit bout de paradis !
Elle en reprend un second et se remet à manger.