Oyé, Oyé ! [Libre Refuge]

Sujet: Oyé, Oyé ! [Libre Refuge] Jeu 31 Mar 2022, 13:34

[Antidaté à juste après la réunion de meute nakhus]

-Violette-

Leur meute avait rouvert leurs frontières, enfin ! Violette était au comble de sa joie. Il allait enfin pouvoir inviter Onyx de nouveau chez eux, et présenter à Cloud ses terres. La bibliothèque aussi, de fait, avait rouvert après l'incendie qui l'avait à moitié ravagée, et le loup à crête ne pouvait qu'être heureux de cette décision. Plus besoin de surveiller leurs frontières, heh ! De toute façon, il n'avait jamais vraiment réussi.

Il avait été chargé de porter la bonne nouvelle au refuge, enfin, il s'était proposé. Le trajet se fit vite, il était un loup leste et porté par une énergie sans pareille. Il arriva en début d'après-midi là où les solitaires s'étaient aménagés un petit refuge libre, pour y vivre et prospérer. Le précieux parchemin dans sa sacoche, le loup s'arrête au centre de l'endroit et lève le museau, avant de briser la quiétude des lieux par un hurlement long et fort. Puis, il prend la parole de sa voix tonnante, toujours aux inflexions joyeuses :

OYE OYE! Je suis envoyé représentants les NAKHUS et ouais, je viens vous annoncer la réouverture de nos frontières, pour ceux qu'ça interresse. Je cherche aussi quelqu'un qui SAIT LIRE ?!

Bah, oui. Il y avait pensé en venant, mais le parchemin, il pouvait pas vraiment le lire, donc il pouvait pas transmettre toutes les infos qu'yavait d'ssus. Mais il était confiant : un solitaire l'aiderait bien à lire le truc !

Sujet: Re: Oyé, Oyé ! [Libre Refuge] Jeu 31 Mar 2022, 19:02

Oyé, oyé !

▬ ft. Un imbécile de cul-bénit

Hiver 2022.
7ans.

C'était calme aujourd'hui, au refuge.
J'étais jusqu'alors occupée à déloger, à l'aide d'une griffe, un reste de brocolis coincé entre deux crocs. Pour enfin y parvenir, bien sûr, histoire de le zieuter viteuf' et l'avaler enfin (on ne gâchait rien, pas même les tous p'tits bouts).
Ma quiétude prit fin tout de suite après cette activité des plus intéressantes, quand un long hurlement mit un terme à la tranquillité du refuge.
Je redressa une oreille, tourna la tête, détailla de mes billes émeraudes le gus qui s'était plus à ainsi lancer au milieu du refuge un appel collectif.

J'l'avais déjà vu, plusieurs fois.
J'le trouvais foutrement idiot, celui-là.
Et alors que j'étais là, au calme, alors que j'étais bien, aujourd'hui...
Fallut que de quelques mots, il me fasse monter dans les tours,
Ce putain d'cul-bénit.
Me levant, l'échine gonflée et une crête hérissée sur le dos, je descendis quelques roches pour me retrouver à son niveau. J'ai les babines froncées, les sourcils froncés, et ma langue ? Froncée aussi, par l'aigreur qui envahit ma gueule.
Il vient là, tout souriant, tout joyeux !
Mais putain, connard, tu sais c'que j'en dis, moi ?

« Ouah, mais quelle grande nouvelle tu viens nous annoncer là ! Après deux ans de fermeture, voici venu ce que nous attendions tous ! Il était temps, pfouh, moi qui croyais mourir de vieillesse avant de pouvoir reposer une patte chez vous.
...
Tu n'es que le deuxième à venir nous emmerder depuis c'te réouverture, vous allez défiler les uns après les autres ? »

Il m'donne envie de le claquer, je dois bien l'avouer.
Mais j'allais m'en abstenir (pour l'instant), évitant de trop faire la mauvaise fille. Je tendis la patte, vers le parchemin qu'il cherchait à faire lire puisque, visiblement, lui ne savait pas être capable de ça.
Les culs-bénits n'avaient que leur intellect, pour eux : lui n'avait visiblement rien du tout.

« Mais va-y, donne, je sais lire, moi.
J'espère y trouver un mea culpa sur votre putain d’amalgame et votre évidente discrimination envers nous, solitaires que vous vous empressez de venir retrouver après avoir tej' sans un merci pour, sans doute, faire ami-ami et montrer à quel point les Nakhus sont une meute de paix et d'amour, une grande famille prêt à toooous nous accueillir. »

Va chier.
C'était trop tard, pour faire genre qu'ils étaient encore des bénits oui-oui tous gentils : ce n'était qu'une sacrée belle bande d’hypocrites, ouais.

ft. Vio' et Gathou

Image par moi-même

Oyé Oyé

Aïe.
La petite licorne serra les crocs, lorsqu'elle entendit les premiers mots prononcés par son ami.
Et un peu plus lorsque sa grande-petite sœur fit entendre sa voix.

Y'avait des blessures qui ne guérissaient pas et des offenses que l'on n'oubliait pas.
Si Onyx s'était résolue à collaborer avec les Nakhus pour certaines choses, pour tout ce qui concernait la piote, elle n'en n'oubliait, cependant, pas l'attitude qu'ils avaient pu avoir envers eux, solitaires, après l'incendie.
Pour beaucoup de choses et malgré son amitié pour Violette, son avis rejoignait donc celui de Gathou.

Elle soupira et s'approcha.

- J'me prononcerai pas les autres réfugiés, chacun d'entre eux fera bien ce qu'il voudra et j'le jugerai pas pour ça. Mais, comme dit Agathe, la façon dont on a été traités... Ca donne pas envie de revenir vous rendre visite.
Notre famille à risqué sa vie pour éteindre l'incendie. Tes chefs ont été injustes et ne se sont jamais excusés, on a été traités comme des merdes...
Je peux pas l'oublier.

Kerguelen n'avait, elle-même, pas semblé éprouver de regrets lorsqu'elle l'avait recroisée dans les ruines blanches.
P'tet qu'il y avait des excuses, dans ce parchemin.
Et ptet que c'était trop tard.

5 ans (30/09/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

[Hésitez pas si quelqu'un d'autre veut se rajouter en cours du truc ;)]

-Violette-

Une grande silhouette débarque, et Vio la reconnait : c'est qu'c'était Agathe, la solitaire qu'il avait déjà vue chez eux ! Il sourit, avant de réaliser qu'elle avait pas l'air super super contente la grande cornue. Le poil hérissé, les babines froncées, elle commence à lui parler de ses frontières. Vio fronce les sourcils, essaye de comprendre c'qu'elle lui baragouine, et finit par déceler la subtile pointe de sarcasme dans sa voix : elle était pas contente passke leurs frontières étaient restées fermées longtemps. Il se passe la langue sur les babines avant de lui re-sourire en lui tendant le parchemin. C'est qu'elle avait raison, y'avait de quoi être en colère !

Et puis c'est sa pote Onyx qui débarque ensuite. Il la salue d'un grand sourire, mais ses paroles rejoignent apparemment celle de l'autre cornue. Son accueil chez les solitaires est un peu moins ... doux que prévu, mais il en faut plus pour déstabiliser le loup à crête. Son regard passe d'une louve à l'autre, alors qu'il cherche un peu ses mots. Fallait dire qu'la diplomatie c'était pas son truc du tout, à lui.

Eeeh ... Pour c'que ça vaut, j'suis désolé qu'on vous ai exclu. Surtout vous, qu'avez aidé quoi. Enfin, c'est deux ans trop tard j'crois.

Un éclair un peu triste passe dans ses yeux. Il avait jamais été vraiment impacté, lui, mais était trop stupide, ou centré sur lui-même pour s'en rendre compte. Fallait quand même dire qu'il avait aidé au refuge ... Mais c'était juste pour sa conscience ? C'était trop compliqué tout ça pour lui. Il s'ébroue, cherchant à faire diminuer la tension entre eux.

C'est pas grave, si vous pardonnez pas. Enfin, vous avez l'droit j'veux dire. Mais lisez au moins l'papier : vous pouvez r'tourner à la bibliothèque, faire vos études et tout ça. Et on a un projet de marché, pour échanger avec tout le monde de la bouffe et des plantes pour soigner. Même si vous pouvez pas nous pardonner, vengez-vous en profitant de nous un max !

Un sourit, goguenard. Mais au fond, c'qui lui foutait vraiment les boules c'était que sa meilleure pote veuille plus jamais le voir à cause de tout ça, d'histoires politiques dont lui comprenait rien du tout.

Oyé, oyé !

▬ ft. Un imbécile de cul-bénit

Hiver 2022.
7ans.

J'étais tellement en colère contre ce gus que j'entendis même pas Onyx venir. Tournant la tête vers elle, dans un mouvement vif, je l'écouta soutenir mes paroles, plissant mes yeux dans une satisfaction que je ne pouvais dissimuler.
Hi5 mental.
Après ce sursaut d'éclat d'affection dans mes yeux émeraudes, ceux-ci reprirent leur lueur de colère face au Nakhus. La présence de ma sœur n'aurait su me rendre plus agréable : à vrai dire, je n'aurais fait un effort que si ses mots auraient été à l'inverse de mes pensées. Mais y avait que Papa, pour tout pardonner aussi facilement.
On tenait donc de la hargne de Maman, face à l'adversité.
Ma langue claque et je réponds d'un ton acéré :

« Exactement. »
C'était deux ans trop tard, connard.

Il aurait beau être le plus désolé du monde, j'en avais rien à foutre. J'voulais juste qu'il se casse d'ici, avec son papier à la con, et qu'il arrête de me briser les ovaires avec sa diplomatie à deux balles.

« Bien sûr qu'on à l'droit, de pas pardonner, y a besoin de le préciser ?! »
Ça me rend dingue.
« Si un marché doit se faire, c'est ici. Sur des terres vraiment LIBRES, et pas qui donnent l'illusion d'être accueillantes. Parce qu'à la moindre embrouille, ça sera la même merde : tout le monde dehors, autant pas perdre votre temps à mettre ça en place bande de bâtards. »
Ça m'énerve, putain mais à un point.
Et j'avais sérieusement pas envie de me venger en me tapant leur sale gueule de culs-bénits, encore moins d'avoir à troquer quoi que ce soit contre ces loups suffisants et hypocrites.
Sans lui laisser vraiment le choix et parce qu'il voulait qu'on lise son papier, je m'empara donc de celui-ci pour le parcourir rapidement des yeux, le lisant en diagonale sans vraiment prendre la peine d'assimiler les idées présentes.
C'est pas ça, qui m'intéressait.

« Comme prévu, pas d'excuses. »
Et je le porte à la gueule, et mes crocs tirent un coup sec dessus pour le scinder en deux, déchiré. C'est pas l'envie de le foutre en bouche pour le recracher à ses pattes qui me manquait.
Mais devant Onyx, ça aurait été un peu trop extrême.

« Casse-toi. »

J'voulais plus l'voir celui-là.

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