Needles [PV Vanhir]

Le grand loup cendré avait ramené la peau du cerf qu'ils avaient tué avec Vanhir jusqu'à chez lui, au refuge. La nuit était tombée, entre temps, mais Ted savait qu'il ne pouvait pas laisser la peau en proie aux mouches toute la nuit. Alors, il s'était mis au travail. Il avait déposé la peau sur une surface rocheuse, et avait commencé le travail pour enlever les restes de viande accrochés au cuir. Muni d'un caillou liste et propre, il se met d'abord à racler la surface avec soin. Il enlève les restes de sang et de viande, peu à peu, jusqu'à ce que le résultat lui plaise. Un dernier nettoyage, et il peut enfin aller se coucher.

S'ensuit la période de séchage, de quelques jours. Il fallait laisser la peau sécher et dégorger sans qu'elle pourrisse ni ne devienne trop sèche, et c'était là bien le plus difficile. heureusement, Ted était sur place, et pouvais constater plusieurs fois par jour l'état du cuir, quitte à l'assouplir d'huile si besoin. Était venu ensuite le tannage, la partie la plus difficile. Ted avait profité du repos de la peau pour regrouper une bonne quantité de plantes connues pour pouvoir tanner le cuir. Il en avait fait un grand tas dans sa tanière, ce qui prenait un peu de place il fallait l'avouer.

Et puis, il s'était mis au travail. Tanner une surface aussi grande était long, très très long : il fallait masser la peau avec les herbes, longtemps, pour que les tanins pénètrent dans le cuir et le rendent solide et imputrescible. Très vite, l'esprit de Ted s'évade vers le Nord, où il s'imagine déjà en pleine steppe isolées, à fuir des dinosaures et rencontrer des phénomènes étranges et surnaturels. Et puis, le soir était tombé et Ted était allé dormir. Le lendemain, le travail continue, et finalement, c'est après un jour et demi non stop de tannage qu'il termine enfin son œuvre. Ses muscles sont douloureux, ses yeux fatigués, mais il est fier. Le cuir est presque parfait, à part quelques tâches de sang et petits trous qu'il a fait lors du nettoyage : elle fera une cape très correcte. Il ne restait plus qu'à attendre Vanhir, et c'est ce que Ted se décide à faire en se reposant devant un thé bien mérité.

-Ted-

Le grand loup cendré somnole, fatigué par le travail physique qu'il avait effectué. Il a le temps de s'endormir, se laissant aller à une petite sieste, avant que l'odeur de Vanhir ne vienne lui chatouiller la truffe. Il ouvre les yeux, soudain plus enjoué : il allait pouvoir faire la dernière partie de son travail, si le solitaire le voulait bien. L'excitation d'enfin arriver au bout se mêlait avec la peur du départ, et de quitter sa maison, mais il essayer de ne pas trop y penser. Il se redresse et salue Vanhir, non sans une certaine chaleur, avant d'écouter ce que le mâle avait à lui dire.

Et il parle, Vanhir. Et à chaque fois qu'il parle, il ajoute un nouvel objet à la longue liste de choses qu'il offre à Ted, plaçant entre ses pattes une multitude de choses utiles pour son voyage. Et à chaque fois, la gratitude de Ted augmente jusqu'à devenir si grande qu'elle lui noue la gorge. Il n'arrivait pas à réaliser la quantité de travail nécessaire pour faire tout ça, ou plutôt si : elle était beaucoup trop grande. Il ne pourrait jamais repayer cette faveur, jamais égaler ces cadeaux et surtout, cette sensation d'être protégé, entouré, aimé peut-être.


Trop ? Sûrement pour son petit coeur. Mais la gorge nouée, Ted n'arrive plus à s'exprimer. Ses yeux s'humectent, mais il essaye de se contrôler, pour ne pas pleurer comme un louveteau devant le solitaire endurci. Il se concentre, se force, et d'une pauvre voix aigue murmure :


Il aurait aimé le remercier plus, pour la sécurité qu'il lui offre, pour se soucier tant de lui. Pour l'aider, l'encourager, l'encadrer, lui qui avait toujours été casanier. Un simple merci n'était pas assez, mais c'était tout ce qu'il pouvait lui donner.

-Ted-

Vanhir lui dit de rien, ne semble pas remarquer le soudain émoi de Ted, ou bien fait semblant pour ne pas le gêner. Le gris renifle, se frotte un peu les yeux -discrètement- et se redresse. L'émotion reflue, laissant place à la volonté de continuer son projet. Il était si proche de la fin, à présent, que tout devenait plus tangible, plus dangereux, plus excitant aussi. Sa queue se soulève doucement, et il hoche la tête avec un peu plus de vigueur :


Il se lève, s'ébroue doucement pour chasser la torpeur de ses muscles encore endoloris, et va chercher la peau. Elle a bien séchée : toujours souple, elle a pris une belle couleur cuivrée et sent bon les herbes qu'il a frotté dessus. Il la pose avec soin devant Vanhir et lui, et avec elle, prend du fil et deux aiguilles en os, ainsi qu'un silex aiguisé. Le fil est celui qu'il utilise pour ses livres : tressé avec des plantes, il ne sera peut-être pas assez résistant. Il se frotte la tête, pensant à voix haute :

Il lève ls yeux. Il ne savait pas si ça serait nécessaire, seul Vanhir pouvait l'aider.

-Ted-

Le grand loup cendré observe la réaction de Vanhir avec attention, presque suspendu à ses lèvres. Il ne le réalise pas complètement, mais la validation de celui qui l'avait tant aidé signifie beaucoup pour lui. Et lorsqu'il constate son travail et ne fais pas de remarque, Ted sent une chaleur légère se répandre dans son ventre. Tout son boulot avait payé ! Mais maintenant, il s'agissait de ne pas gâcher la couture. Il hoche la tête : il avait du fil plus résistant, en effet, mais il faudrait probablement préparer les lanières de cuir. Une plus grosse aiguille serait aussi nécessaire, mais il était certain d'avoir ça quelque part.


S'ensuit plusieurs longues minutes de recherche dans son antre désordonnée. Il finit par trouver les chutes de cuir auquel il pensait, du lapin cette fois, mais bien tanné et plus ancien. Il trouve également une grosse aiguille rudimentaire en os, un couteau de pierre, ainsi que plus de fil végétal. Il ramène le tout à Vanhir, lui présentant les reste de peau de lapin.

Il cherche des yeux une grosse pierre plate utilisée pour la préparation des aliments non loin du foyer, et s'installe dessus. La découpe du cuir n'est pas très aisée, mais comparé au travail effectué avant sur l'énorme pièce de cerf, ce n'est presque rien. En quelques minutes, Ted peut présenter les lanières solides à Vanhir.

Il relève les yeux vers le solitaire. Il ne savait pas vraiment comment couper ou coudre, n'avait pas de patron. Quelle était la suite, alors ?

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#1 'PC - Réussite' :


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#2 'PC - Réussite' :

-Ted-

Un sourire, lorsque Vanhir valide les cordelette de cuir : ils allaient pouvoir commencer le gros du travail, la découpe et la mise en place de la cape. Ted regarde le loup faire, légèrement anxieux à l'idée de se tromper. Car s'ils coupait trop court ... Oh, tout serait à refaire. Ou bien à rafistoler, mais une erreur pouvait tout de même leur coûter cher ! Heureusement, il avait confiance en le solitaire, et il lui semblait qu'il avait raison : il se met à mettre les différents bouts de tissus ensemble, puis à les coudre entre eux. Ted, lui, tente de comprendre. Puis, le tout s'éclaire, et il se redresse un peu, l'oeil brillant :
Il comprend que les coutures de Vanhir sont, dans certains cas, temporaires : il faudrait les renforcer, surtout celle du dos, avec ls lanières de cuir qu'il avait préparées. Il les sort, avant de chercher la validation de son aîné :


Une mi-question, mi-affirmation. Le regard du jeune solitaire est interrogateur, peu sûr de lui. Pourtant, c'était sa cape, mais il avait peur de mal faire, de gaspiller les ressources ou pire, de ruiner la peau qu'ils avaient tant travaillé pour avoir.

-Ted-

Vanhir continue sa couture, et l'encourage à renforcer les endroits qu'il a désigné. Il lui en indique d'autre encore, et Ted se met au travail. Avec une grosse aiguille en os, il tire les lanières et les noue lentement sur les coutures déjà faites pour les renforcer. Il a l'idée, aussi, de les laisser se recouvrir entre elles pour eviter que les trous des coutures ne lui fasse froid sur la colonne vertébrale. Il avance, parfois prend une aiguille plus fine pour coudre un endroit indiqué par Vanhir,

Et puis, au fur et à mesure que le travail avance, Ted voit prendre forme sa future cape. Parfois, il lève la tête pour la regarder, et sent une certaine émotion lui serrer une coeur, une sorte de fierté et de peur, un mélange agréable et excitant. Il regarde Vanhir, aussi, tellement concentré, et se dit qu'il devra lui revaloir ça puissance mille après être parti dans le Nord. Il termine sa couture, avant de se redresser et d'aviser ce qui restait :


Un euphémisme peut-etre, car pour lui, elle était terminée. Il regarde le solitaire du coin de l'oeil, cherchant à encore se rendre utile.

-Ted-

Les deux loups inspectent la cape de bout en bout, cherchant à faire les dernières touches qui la rendront complètement terminée. Et puis, Ted finit par l'enfiler : elle est lourde sur son dos, et cela le rassure un peu. Vanhir l'ajuste, la ferme devant, et il se sent tout enveloppé. Immédiatement, la température augmente : elle fonctionne bien, visiblement. Son regard pétille d'excitation, alors qu'il regarde l'autre solitaire, sans rien dire, simplement debout, ici. Elle lui allait bien. Il était fier d'eux, en un sens, d'avoir réussi à faire tout ça. La remarque l'étonne cependant : la tester ? A la grève ?


Il était tout excité, tremblait presque. Il retire la cape avec précaution, et se met à ranger avec Vanhir. Ils allaient à la Grève !

[Fini pour moi ;)]