Renard parmi les loups - Iris

Nymeria

Iel trainait dans la Bibliothèque.

Iel avait espéré croiser Prudence ici, mais il n’avait pas vu un signe de la louve couleur violette aux cornes de pierres précieuses. Pourquoi était-ce qu’on croisait toujours quelqu’un, et que le jour où on venait chercher la personne, elle avait disparu ?
Peu-importe. Nymeria, depuis une excursion avec Cheza, avait décidé d’en apprendre plus sur les dieux. Iel avait plus ou moins décidé qu’iel serait disciple de Moiro, et c’était pour ça qu’il avait espéré croiser la louve disciple de cette même déesse qui était son amie… mais les livres feraient sûrement preuve d’informations suffisantes. Pff.

Iel avait une hésitation cependant : Dairo. La déesse de l’imagination. Oublions la ruse, à moins que ce soit la ruse par le charme, iel ne savait pas trop faire cela. Cependant, son imagination était encore présente, et lui servait à imaginer toutes sortes de futurs où iel vengeait les siens.

Son nez dans un livre sur la déesse Renarde, iel fit mine de ne pas remarquer que quelqu’un approchait : en général, les loups se lassaient lorsqu’iel levait pas les yeux, et allaient embêter quelqu’un d’autre.

-Iris-

La bibliothèque était un bâtiment vertigineux d'espace et de grandeur, pour Iris qui n'avait connu que les quelques livres du panseur Désastre. La quantité de connaissance était à couper le souffle, mais Iris n'était pas du genre à en être effrayé. Cependant, il avait la veille commencé ses recherches sur les démons, et avait été laissé presque bredouille. La déception de ne rien trouver n'était pas restée, cependant il savait son voyage court, une semaine tout au plus. Il devrait se montrer efficace, s'il voulait tirer le meilleur parti de cette endroit incroyable.

Il était venu aux premières heures du jour et avait commencé des recherches plus extensives, sans rien trouver. Encore une fois, le silence des livres le laissait frustré, et ne lui avait donné qu'un léger mal de crâne après toutes ces heures de lecture. Il avait choisi alors d'explorer une autre piste, et de chercher du côté des bêtes plutôt que des démons, mais s'était heurté à un petit problème : il ne trouvait pas le rayon des bestiaires, s'il y en avait un. Il avait erré un peu, s'était même perdu au rayon des romances, mais avait fini par revenir au centre de la bibliothèque quasi-deserte. Il s'était résolu à demander à un nakhu sombre, plongé dans son livre. Il s'approche, et s'éclaircit la gorge avec politesse, avant de demander d'une voix chuchotante :


Son regard violet cherche celui de l'inconnu, ou de l'inconnue d'ailleurs. Il était incapable de le dire, et se garderait de lui donner un genre avant de recevoir son nom. Il ne voulait surtout pas manquer de respect à ceux qui l'accueillaient, et accueillaient son clan après les .... Incident qu'il avait pu y avoir entre eux.

Iel regarda par-dessus le bord de son livre le loup qui avait osé les déranger. Ses yeux dorés bordés de plumes brunes scintillèrent sous sa frange épaisse de cheveux sombres pendant qu’iel dévisageait l’inconnu. Hm. Son odeur trahissait quelque chose de plus intéressant que son joli pelage et ses cheveux bouclés mignons : L’inconnu.e. Était-iel comme lui ?

Nymeria ferma son livre délicatement, en passant le ruban marque-page là où iel continuerait de lire. Iel avait hésité à le claquer fermé pour un effet dramatique de « comment tu oses me déranger ?» mais finalement, iel sentait qu’une effet plus sérieux de lecteur serait bien vu par son comparse, et lui attirerait des faveurs du joli loup.ve.
Iel se redressa et fit un signe de tête pour indiquer à l’inconnu.e de lae suivre jusqu’au rayon. Coup de chance pour iel, iel savait où se trouvait se rayon, car il avait recherché les monstres marins là-bas, pour comprendre contre quoi son père allait se battre, lorsqu’il était parti aider les Raeders. Iel aurait dû chercher dans la section entités divines.

Ils tournèrent autour d’un coin, et passèrent derrière plusieurs coussins de lecture, et des petites tables où mourraient des bougies oubliées dans leurs soucoupes métalliques. Elles avaient coulé de la cire tant et si bien que la cire avait débordé de la coupelle, et le bois était moins décoloré là où les bougies d’antan avait été oubliés. Iel montra deux rayons. Les rayons faune. Il y avait les insectes aux premiers étages, alors que les animaux de plus en plus grands étaient de plus en plus hauts. En passant à côté on pouvait facilement rater les livres sur les mammifères. Mais encore au-dessus, les volumes sur les créatures plus légendaires prenaient la poussière.
Nymeria poussa une échelle en bois le long de ses rails jusqu’en bas de la première partie du rayon, puis redressa la tête.
« Que cherches-tu, inconnu.e ? » demanda-iel en pencha un peu la tête sur le côté.

-Iris-

Les yeux nakhus se lèvent pour trouver son regard, doré contre violet. Iris les sentent le jauger, et il craint soudain d'avoir fait un faux pas. Il ne connaissait pas tout à fait les codes à user dans le bâtiment, avait simplement compris que le silence était de mise, aussi il l'avait gardé autant que possible. Ses livres avaient toujours été remis à leur place avec soin, et il avait taché de ne pas abîmer les ouvrages, par respect autant pour eux que pour le clan pacifiste qui détenait l'endroit. Mais finalement, un souffle, et un signe de tête viennent le guider à travers les rayons. Il suit la silhouette androgyne, un peu intrigué par celle-ci. Son épaule était ornée d'une lune dorée, et des bijoux riches venaient relever ses mèches noires et épaisses. Son aura était paisible, austère, élégante. Et aucun glowstick ne brillaient sur son corps.

Finalement, après avoir serpenté dans le dédale de bois et de feuilles, ils semblaient être arrivés à destination. L'autre s'arrête, et de nouveau poste son regard doré sur l'etelkru qui l'avait suivi en silence. Un coup d'œil suffit à Iris pour voir que les livres traitaient a présent d'animaux en tout genre, en l'occurrence ici, d'insectes. Pas tout à fait ce qu'il voulait, mais il saurait chercher. Cependant, la présence qui l'avait guidée ne semblait pas avoir envie de partir, et lui demande même ce qu'il cherchait. Lorsqu'il réalisé qu'il ne s'est pas présenté, son nom lui monte aux lèvres, mais s'arrête derrière ses crocs. Jamais il n'en avait eu honte, mais cette fois-ci, il se plaisait à n'être qu'un inconnu, sans savoir vraiment mettre la patte sur le pourquoi. Un silence passe, avant qu'il ne réponde :

Des informations sur les monstres qui errent sur vos terres, et ceux qui pullulent sur les mienne.

Il cille. Peut-être que les nakhus ne les considéraient pas comme des monstres, ces choses qu'il avait vu, ces choses qu'il avait tuées. Ils étaient un autre clan, avec d'autres moeurs : avait-il fait une erreur des son arrivée ? Il préfère se taire, jaugeant l'attitude de l'autre du regard, y cherchant les émotions pour savoir quoi ajouter, quoi cacher, quoi révéler. Il ne mentionne ni les démons, ni cet eldritch, de peur de se montrer trop ambitieux. Les relations étaient parfois comme un combat, ou vice-versa : d'abord, tâter le terrain et apprendre à connaître son adversaire, avant de reveler ses plans et bottes secrètes.

Des monstres ? Nymeria pencha la tête, son visage se teintant d'incompréhension. Iel n'avait jamais vu de monstres sur les terres Nakhus. Certes il y avait de temps en temps des histoires de fantômes dans le cimetière, mais des monstres, très peu. Iel avait entendu parler d'histoires d'autre monde lorsqu'iel était petit, et de dinosaures du Nord, mais rien de plus.

"Quels monstres ? Je ne connais que ceux qui ont brûlé la bibliothèque."

Iel lui sourit d'un sourire malicieux peu sincère. Heureusement, tu n'es pas de ces monstres, joli loup.ve. Que ce serait dommage. Iel posa ses pattes sur les marches de l'échelle, et se hissa plus haut, jusqu'à voir les titres qui étaient illisibles depuis le sol. La longue queue de poils longs traîna derrière iel sur les marches, ondulant soyeusement jusqu'au sol. Iel passa une patte avant sur plusieurs couvertures.

"Pas de monstres ici."

Sa voix résonne un peu dans le vide alors qu'iel pousse un peu sur les rayons pour déplacer l'échelle, faisant un petit son métallique. Des monstres chez les Nakhus. Il n'en revenait pas. C'était impossible. Alors cela devenait un peu une motivation pour trouver aucun livre sur le sujet. Nymeria aimait avoir raison.

"Les Choses et le Monde d’en Dessous, peut être ?"

Iel sent d'avance que le loup sera pas convaincu, alors iel regarde vers le bas. Iel est joli, ce loup, avec ses motifs tournoyants... cela lui rappelait presque une image que Nymeria avait vu quelque part... Une peinture, peut être ?
"Ils ressemblaient à quoi ces monstres ?"

-Iris-

L'etelkru l'observe monter sur l'échelle, les gestes précis, méticuleux. Visiblement des gestes habitués des livres, une démarche silencieuse qui se voulait respectueuse de l'endroit : Iris avait affaire à l'archétype du bibliothécaire. Il ne sourit pas à la remarque, ne sachant pas vraiment si le sujet était vraiment assez léger pour pouvoir faire des plaisanteries ou en rire, surtout venant d'un étranger. A la place, il se pose au pied de l'échelle et la tiens, pour éviter qu'elle ne bouge. En même temps, il observe le ou la nakhus. Il n'arrivait pas à déterminer si c'était il, ou elle, et il optait pour une sorte d'entre-deux.

La remarque sur les monstres lui arrache un sourire asymétrique. Evidemment que les nakhus ne considéraient pas les monstres comme des monstres. Ils étaient fidèles à leur réputation, conservant toute forme vivante sans distinction. Mais Iris l'avait vu, de ses yeux : c'était un monstre. Devait-il être éradiqué ? Il n'irait pas jusque là. Mais il souhaitait nommer ce qui était. Ses yeux améthystes suivent la silhouette du nakhu androgyne, et soudain, les mots attisent sa curiosité. Le Monde du dessous ? Iris se fait plus sérieux sans être pressant.

Le Monde du dessous ?

Il souffle doucement, concentré. Lae nakhus semblait savoir des choses que lui ne savait pas, et cela le frustrait. Il voulait savoir, surtout après son échec cuisant lors de ses recherches. Est-ce que tout était lié ? Sûrement pas, mais il aimait a croire que peut-être. Le feu de sa curiosité l'avait depuis longtemps réduit en esclavage. Il penche légèrement la tete. La description devrait sûrement l'aider

La chose était ... Une sorte de tas de chaire, entaillé de multiples gueules aux dents carnivores et couvertes d'yeux. Il n'était pas si grand, ne me dépassait pas en tout cas, et produisait un son désagréable, comme s'il pénétrait a l'intérieur de mon crâne directement.

Il relève les yeux. Cela lui disait-il quelque chose ?

Nymeria descendit un peu l'échelle, et tendit le volume au loup Van Dogh d'une patte, l'autre restant fermement appuyée sur les marches de l'échelle pour ne pas tomber.

"Je ne sais pas, c'est le titre. "

L'illustration montrait une des Choses, avec son long cou, et ses crocs cachés à leur base. Mais cela n'allait pas avec la description que le bleu venait de lui apporter. Le visage de Nymeria se peignit de moquerie, puis de consternation. Iel pensait que le loup se moquait de lui, mais lut rapidement dans son regard qu'il était très sérieux. Iel n'aurait jamais imaginé que cela pouvait exister. Iel n'en avait jamais entendu parler avant ! Mais si ce loup ne mentait pas...

"Est ce que c'était dangeureux ? Ca a essayé de t'attaquer ? Tu as prévenu des Nakhus qu'il était ici ? " son regard doré se fait pressant. Si c'est dangereux, il faut en prévenir les autres Nakhus ... Mais iel se calma vite. Iel n'était pas allé voir les autres depuis très longtemps, ce loup avait sans doute prévenu des Nakhus, déjà, de cette bête.
Iel soupira et regarda les livres plein de poussière. Ils sentaient le vieux papier.

"Parfois, des livres s'écrivent tous seuls, et apparaissent dans les rayons lorsque quelque chose de nouveau se produit... " dit-il doucement, en chuchotant presque.
Si iel avait raison, et que ce monstre était relativement récent, alors ce serait un livre avec une odeur plus neuve, qui sentait moins le renfermé. C'était aussi possible qu'un chapitre ait apparu dans un livre vieux. Cela ne l'arrangerait pas.

[jet de dés réussite]

Un livre en particulier, lui sembla pas à sa place, comme si quelqu'un l'avait rangé dans ce rayon par erreur. Il était plus sombre que les autres, et dégageaient presque une énergie creepy. Tout noir, avec des écritures et violet qui brillaient parfois dans la lumière des chandelles, il était plus gros que tous ceux qui l'entouraient, comme une véritable encyclopédie. Mais l'écriture et illisible dans cette lumière. Nymeria pesta en penchant la tête de tous les cotés pour essayer de comprendre ce qui y était écrit. Iel tendit la patte et attrapa une bougie, qui était sur un porte bougies attaché a une colonne de bois qui séparait des colonnes de livres. Iel rapprocha la lumière du livre pour essayer de lire le titre.

"Ca te dit quelque chose, Eldritch ?"

Le membre 'Liliandril' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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'PC - Réussite' :

-Iris-

Le titre. Le soulagement détend très légèrement ses épaules, et la curiosité allume son feu dans son regard. Il suit le livre, ses pages, regarde le monstre qui y est décrit. Se pourrait-il qu'il ai un rapport avec ce qu'il cherchait, avec les démons, l'eldritch ? Mais ses réflexions sont interrompues par l'autre loupve, qui semblait à présent paniquer à la mention de ce qui les avait attaqué dans les Champs. Iris lae dévisage un instant, légèrement surpris par la soudaine réactivité. Chez eux, les monstres étaient connus, recherchés même. Les Profondeurs étaient utilisées comme terrain d'entraînement, et même la Rougelande qui recelait autant de trésors que d'animaux dangereux était plutôt bien renseignée. Eux découvraient seulement maintenant ce qui peuplait leurs terres ? Ou bien ... C'était plus récent ?


Iris sent un léger frisson courir le long de son échine, et se décide finalement à répondre :


Il n'avait pas pensé à prévenir, car la menace lui semblait peu élevée, et car il croyait les nakhus au courant de ce genre d'habitants peu ragoutants sur leurs terres. Mais au vue de l'air de cellui d'en face, peut-être aurait-il du le faire. Il souffle légèrement : il ne voulait pas créer de remous en venant, et voilà qu'il se retrouvait à avouer avoir tué une chose sur des terres qui n'étaient pas les leurs. Il espérait que les nakhus ne lui en voudraient pas, et surtout, ne tiendraient pas son clan pour responsable de quoi que ce soit à part d'ignorance.

La rencontre devenait plus intéressante. Les yeux d'Iris suivent les pattes expertes de cellui dont il ne connaissait même pas le nom, et apprend que les livres de la bibliothèque apparaissent au fil des connaissances que les loups accumulaient. Ses yeux se plissent, un éclat de convoitise dans le regard. Cet endroit était incroyable. Entre de mauvaises pattes, il pourrait être mortellement dangereux, et les nakhus le laissait ouvert à n'importe qui ? Ils étaient ... Inconscients. Mais soudain, le mot le fait se tendre : l'eldritch.

Sa voix est plus vive, à présent, plus survoltée. Ces questions là le tenait éveillé, et tout avait du mal à s'ordonner dans son crâne : le passage dans le Monde des Démons, celui avec le monde des morts d'où était revenue la princesse rose, et maintenant, ces monstres venus d'on-ne-savait où apparus récemment. Que se passait-il ? passaient-ils à côté de quelque chose d'important ? Cela avait-il un rapport avec la demoiselle rose et son Oncle si puissant ? Il se passe une patte dans les cheveux, dépassé. Puis, il sourit : il adorait ça.

Iel souffle un peu. Ce loup.ve n’est pas complètement idiot. Iel l’écouta parler de l’Eldritch avec attention. Iel ne savait pas vraiment ce que c’était. Iel avait l’impression d’en avoir déjà entendu parler, mais où et comment ? Impossible de se souvenir. Iel l’couta donc tranquillement depuis l’échelle, la bougie toujours dans sa patte, puis soupira.
Contrairement à ce loup coloré, iel ne trouvait pas de joie à ne pas comprendre quelque chose. D’ailleurs, c’était une épine dans sa patte d’avoir ces informations sans réponse. Iel fit la moue.

«Ca ne me dit rien ce message, qui est-ce qui t’as dit ça ?» demanda-iel.

Iel tourna sa tête de nouveau vers le gros volume étrange, et essaya de le sortir du rayon d’une patte en tirant sur le haut. Pfiou ! C’était super lourd, ça ne voulait pas bouger. Iel reposa la bougie sur son réceptacle métallique, et, tenant sur l’échelle que pas équilibre sur ses pattes arrières, essaya de faire sortir le livre.

« Il… il est super -gnnh- lourd… Il ne veut pas bouger » râla-il en essayant de le déloger sans succès. Iel regarda vers le bas, peut être que l’autre loup.ve était plus fort ? Iel le regarda sans rien dire, puis fit un mouvement de tête vers le gros volume, pour demander si il voulait essayer de l’aider, ou essayer à sa place.

-Iris-

Le regard violacé d'Iris, plein d'une énergie intense, ne rencontre que celui plus froid du nakhus. Il souffle doucement, cherchant à apaiser la frustration de ne pas comprendre et de ne pas parvenir à lier les éléments entre eux. Il était d'une stupidité, parfois, qui l'éffarait. Il se doutait que sa soeur, dans les mêmes circonstances, aurait déjà une théories valide et de quoi la prouver. Lui ... Il ferme les yeux une seconde, regagnant son calme. Qu'était-il arrivé récemment qui aurait pu provoquer des failles entre les mondes ? Le retour de la demoiselle rose était-il une conséquence, ou bien l'un des éléments déclencheurs ? Cet Oncle si puissant, d'où venait-il, d'un autre plan également ? Et ces cauchemars, qu'il n'avait pas été le seul à avoir, était-ce également une preuve que leurs mondes se rapprochaient ?


De ça, il en était certain. Ses yeux remontent vers le livre, que les pattes nakhus avaient du mal à tirer de leur emplacement. Répondant au signe de tête, Iris prend la place de l'autre sur l'échelle pour s'essayer à le tirer. Il était lourd, en effet. C'était prometteur. Il doit forcer un peu, grognant sous l'effort, avant que l'épaisse couverture de cuir ancien daigne se décoller des autres et coulisser vers eux. Il descend le livre pour l'exposer à la lumière, le posant devant les pattes qu'il avait aidées. Il relève les yeux, le visage neutre éclairé par les lumières dansantes de la bibliothèque :


Dans ses yeux pointe un brin d'espoir.

Iel fera sa gueule. Iel avait été sur le point de lui demander si il ne l'avait pas imaginé, cette petite feuille.

"A quoi ressemblait la feuille ? Quelle épaisseur de papier ? Déchiré ? Découpé ? Et où est ce que tu l'as trouvé ?" demanda-iel, en fronçant ce qui lui servait de sourcils.
Iel ne pourrait pas l'aider si il n'avait pas plus d'informations sur le papier.

Un évènement qui aurait causé une rencontre des mondes ? Iel avait quelques idées, iel avait entendu parler d'un lieu qui se prêtait à ce genre de situation, la Plaie du Monde. Seulement dans les livres, cependant, et iel n'y était jamais allé en vrai, alors iel n'était pas s- ... Peuple de guerriers ?

Ses paupières se serrèrent alors qu'iel dévisageait le loup. Comment ça, peuple de guerriers ? Iel passe sur le corps du bleu, puis réalisa que la lumière rouge d'une des protections était un glowstick, pas juste un effet de style. Comment avait-iel pu le rater. Son visage s’empreint de dégoût, et iel lâcha l'échelle pour faire un pas en arrière.

" ... Tu es un Etelkrus"
Si son visage ne transparaissait pas la haine, la façon dont iel avait dit Etelkrus en disait bien assez. Iel regarda le loup bleu avec un regard doré plein de feu et de flammes d'un coup. Iel s'était toujours dit qu'iel reconnaîtrais la puanteur de ces loques à des kilomètres de ronde, et pourtant ce loup était allé jusqu'à réussir à obtenir son aide dans le lieu que les siens avait laissé bruler sans honte. Iel savait que les Nakhus avaient depuis accepté de les laisser revenir sur leurs terres, mais pour Nymeria la trahison était impossible à pardonner. Même ce loup, trop jeune pour avoir participé, avait la marque d'un traître à tout jamais.

-Iris-

Les informations demandées sur la nature du papier le surprennent un peu : Iris se souvient de l'écriture, spécifique, qu'il a essayé de reproduire sur ses notes, mais de l'aspect du papier ? Ha, peut-être l'avait-il gardé ce papier volant où les mots s'étaient inscrits, puis effacés. Il tend la patte vers ses notes, avant de se figer. l'atmosphère venait de changer. Il relève les yeux pour croiser le regard de l'autre, plein d'une animosité soudaine, avant de pencher très légèrement la tête. Il ne comprenait pas. Il ne l'avait pas réalisé, jusqu'ici ?


Ils avaient le droit d'être ici, pourtant. Ils avaient été invités, lui avait été invité pour voir son amie, et son temps était compté. Les nakhus leur en voulait-il, ou bien n'avait-il pas le droit de reparaître dans la bibliothèque ? Pourtant, on ne l'avait pas empêché d'entrer, avant. La frustration revient, plus puissante encore, alors que sa patte est encore si proche du livre où les informations qu'ils voulait étaient. Est-ce que la défense soudaine de lae nakhus allait être un problème ? Il plisse légèrement les yeux.

Iel fouetta le sol de sa queue et fronçant ce qui lui servait de sourcils. Iel n'avait pas fait attention que cela pourrait être un Etelkrus, et iel se n'était pas attendue à ce qu'il y en ait un ici. Ses yeux dorés se transforment en deux fentes de flammes sons l'effet de sa colère et de sa haine de ce peuple, qui a trahi la confiance des siens. Peut ête que sa soeur, Ysée, aurait survécu plus longtemps, si les fumés de cet incendie n'avait pas empesté leurs terres après que les Etelkrus avaient fui au lieu d'aider? Peut être qu'ils auraient trouvé un meilleur ouvrage, quelque chose pour empêcher son père de devoir se sacrifier pour les pirates ? Le pyroloup était bien entendu l’instigateur de cette catastrophe, mais les Etelkrus avaient rien fait pour aider les hôtes à sauver ceux qui étaient à l'intérieur et qui n'étaient pas des leurs.

C'est avec peine qu'iel garde un ton égal, sensible que les émotions font perdre à ceux qui parlent leur crédibilité, alors c'est d'une voix froide mais sans violence qu'iel parle à celui qui l'ae trahie dans sa confiance, de par sa provenance.

"Les actions de ton peuple ici ont mis en danger non seulement les loups qui étaient à l'intérieur, mais en plus toute la collection de savoirs qui s'y trouve. Si tu ne trouves pas ce que tu cherches, c'est les actions de tes ancêtres qui t'empêchent de finir ta recherche."

Iel se détourne, et s'en va. Iel ne désire perdre aucun temps de plus avec un loup de cette provenance, qui fait tâche ici, au sein de loups de bonne origine. Même si ce loup n'est pas le même loup qu'étaient ses ancêtres, Nymeria ne se permettra ni de l'aider, ni de l'apprécier, ni d'accepter sa présence ici.

-Iris-

Le ton est froid, définitif. Les mots aussi. Et le départ du loup ne fait que fermer la page de ce livre à peine ouvert, de cette page à peine écrite. Iris reste neutre, figé, regardant le départ de l'autre, un peu confus peut-être. Il sait, qu'un conflit a faillit éclater entre son clan et celui des nakhus suite à l'incendie. Il sait plus ou moins qui était impliqué. Il comprend qu'on ne les ai pas pardonnés, car lui-même n'avait pas pardonné les readers. Mais pourquoi alors les inviter de nouveau ?

Le clan de la déesse Yurai était peut-être plus profond que ce qu'il avait imaginé. Las, il retourne à ses études. Il avait perdu une aide précieuse.

Iel se retourne qu'un instant pour voir le loup investi dans sa recherche, et plaque ses oreilles contre son crâne. Iel ne pardonnerait jamais aux Etelkrus leur lâcheté et leur trahison. Iel ne serait jamais un ami de ces traîtres. Alors pourquoi ce sentait-iel le méchant, maintenant ?

Iel refourgua ses pensées au fond de lui, et sortit du rayon, pour ne plus jamais recroiser ce loup qui lui inspirait que rage et agacement.

[finito pour moi]