Cloud

5 ans

FOR : 0 ; AGI : 2 ; END : 0 ; ING : 3

7 PV

Dieux, que le temps passait vite lorsqu'on était maman.
Combien d'années, déjà, depuis sa dernière visite à la Roseraie Éclatante ? Combien d'années, depuis qu'elle avait entamé ce projet fou de rencontrer les Divinités de ce Continent sans être apte, toutefois, à le mener à bien ?
Trois.
Autant qu'écoulées depuis la naissance de son aîné.
Autant que d'enfants engendrés, des jumelles ayant rejoint Holzër depuis.

- Bonjour.
C'est sobrement, et avec un sourire avenant, que la douzienne se présente à la statue qui orne le temple.
À vrai dire, elle ignore à quoi s'attendre. Sa celle certitude est celle apprise de la gueule de plusieurs Punk Wolfien, à commencer par son ami Vanhir : en ces terres, il est possible de rencontrer les membres du Panthéon. Alors, comment cela se passe-t-il ?
Son regard scrute la représentation de la déesse, après n'avoir accordé qu'une brève attention à celle des animaux l'encadrant. Peut-être s'est-elle imaginé des choses, peut-être que les locaux ne font que s'adresser à ces répliques, les considérant comme leur divinités ?
Non, la foi de Cloud ne peut opter pour cette option. Elle est, après tout, convaincue de l'existence de ces êtres supérieurs, et ce malgré le fait que sa propre foi ne permette qu'à certains et certaines élu·e·s d'aussi prestigieuses rencontres.
Alors, les divinités apparaissaient-elles en ces endroits privilégiés, malgré leur omniscience ?
Les légendes douziennes évoquaient la possibilité pour les êtres divins de revêtir apparence mortelle, pour se fondre parmi la masse populaire et parfois tester leurs sujets. Était-ce ce qui l'attendait ? Une sublime louve allait-elle surgir soudainement, comme de par magie, de derrière un buisson ou peut-être même les œuvres exposées ?
La Cornue avait pu observer la présence d'une autre statue, dorée, dans ce jardin. Elle représentait une louve charmante, bien que l'immigrée n'eut su lui trouver quoi que ce soit sortant de l'ordinaire. Était-ce, justement, une apparence que Moiro aimait à revêtir ? Serait-ce elle qui lui apparaîtrait ?

Tout cela semblait plausible bien qu'improbable à la louve claire. En effet, elle était convaincue que conformément à son statut divin, celle associée à la couleur rose voudrait la surprendre. Et, puisqu'elle avait déjà évoqué toutes ces possibilités, elles n'auraient plus rien de surprenant, n'est-ce pas ?
A trop y réfléchir, la femelle commençait à développer une migraine. Il était d'ailleurs étonnant que ce cheminement de pensées ne l'ait traversée qu'une fois sur les lieux.
Cloud dodelina doucement de la tête, avant de redresser le regard vers la statue de Moiro pour prendre parole, de façon relativement naturelle pour qui ne s'était jamais prêté à tel exercice.
- Ma dame, je nourris l'espoir de vous rencontrer, vous ainsi que vos frères et sœurs.
L'on avait informé la louve claire du goût des Divins Punk Wolfiens pour les offrandes. Et, à vrai dire, la Cornue trouvait naturel d'apporter présent à qui elle visitait. Elle sortit donc de sa sacoche de cuir végétal un petit carnet, confectionné par ses soins¹, qu'elle déposa humblement.
- Veuillez trouver en mes mots la restitutions de quelques légendes d'une contrée lointaine, qui fut celle qui vut le jour de ma naissance. Elles concernent toutes la déesse Feca qui, par quelques aspects, partage certaines ressemblances avec ce qu'on m'a dit de votre personne.
Un sourire satisfait vint habiller son visage.
- J'espère qu'elles vous plairont.

¹ Davantage d'informations concernant ce carnet et l'une des légendes qui y est contée peuvent être trouvées ici.

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CLOUD

5 ANS

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Il semblait que Cloud eut raison sur l'un des points : la Divine choisit belle et bien de la surprendre, tant pas l'apparence adoptée que par le discours tenu. La mortelle évita de nourrir le questionnement suivant : ses pensées avaient-elles influencées Moiro, ou bien sa décision était-elle indépendante de celles-ci ?
Après avoir observé son apparition, la louve préféra s'approcher du végétal, de sorte à mieux l'entendre et à bien se faire comprendre de lui. Elle, qui n'a que peu de retenue quand il s'agit du toucher, tend un doigt vers l'un des pétales, aussi pour s'assurer que celui-ci est bien réel. Il lui est étrange, de se rappeler que cette rose fait bien partie du Panthéon Punk Wolfien, et qu'elle semble être disposée à entretenir conversation avec elle, une humble immigrée.
Et voir cette fleur s'indigner laisser échapper un rire cristallin chez la douzienne, qui cache sa gueule de sa patte.
Cloud ne se sent pas menacée, même si elle sait les Divins capables de dévastation et de punition : à son sens, elle n'a enfreint aucune règle sociale enseignée par sa mère. Pour autant, elle ne fera pas l'affront de contrarier son interlocutrice, préférera davantage relativiser.
- Vous avez raison : l'on m'a vanté vos qualités, et je ne peux que reconnaître votre individualité ! Simplement, je doute qu'il aurait été aussi divertissant à vos yeux que je vous compte vos propres exploits, que vous connaissez sans doute mieux que moi.
La Cornue sourit, ayant presque l'agréable sensation de s'entretenir avec une amie. Ses yeux se plissent, les réduisant à de petites fentes.

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CLOUD

5 ANS

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En plus de Moiro, c'est son familier qui fait l'honneur à Cloud de se matérialiser. La louve comprend toutefois la menace, ne se reprendrait à toucher la Déesse, même si celle-ci était encore à portée. Elle aurait pu trouver dommage que l'on s'offusque de si peu, mais en réalité, ne réalise que trop bien qu'elle a enfreint les limites de la Rose pour avoir tenté d'enseigner cette notion importante à ses enfants.
La réplique de la Tigresse tire un nouveau rire à la louve claire, avant qu'elle n'exécute une révérence.
- Ma Dame, vous avez déjà répondu à tous mes espoirs en vous présentant à moi aujourd'hui. Je n'oserais aspirer à rien d'autre de votre part, et ne cherche nulle contrepartie à mon présent.
Relevant son regard émeraude, la petite louve ajouta :
- De plus, vous avez toute ma reconnaissance. Et, si je pouvais vous être d'une aide quelconque, je n'hésiterai pas à me plier à vos volontés.
La mortelle n'oublie pas à qui elle a à faire, après tout : une Divinité !

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