Un autre paradis caché ? ψ libre !

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
F A E I

[color=#0a0c0b]Il avait mis des jours à gravir les montagnes, à s'abriter la nuit dans des grottes trop sèches par rapport à celles de Morne-Oeil, à chasser des petites proies aux goûts excellents mais si différents du poisson qui composaient habituellement ses repas qu'il n'était pas certain au début, de bien les apprécier. L'avantage était qu'il n'avait pas à les faire griller avant et pouvait s'en délecter rapidement. Il s'était amusé à dépecer un lapin, à bien nettoyer sa peau et à la faire sécher proprement. N'ayant pas de quoi tanner cependant, il espérait que son pré-travail suffirait à la faire durer jusqu'à son retour à la maison. Monter et descendre les espaces rocailleux, grimper le long de sentier à créer soi-même dans la dense forêt qui composaient les monts Célestes, tout cela avait pour but d'améliorer son endurance. Il sentait que chaque matin il se levait avec les pattes raides, fourbues des heures de randonnée de la veille. Il lui fallait alors s'étirer longuement, échauffer ses muscles avant de réduire les crampes. Il s'efforçait de beaucoup s'hydrater aussi, à chaque fois qu'il croisait un ruisseau ou une source et avait découvert que la capacité de sa vessie n'était pas géniale ! A boire autant, il devait faire des pauses fréquentes ! C'était peu pratique. Au moins, en bord de mer, le vent marin avait tendance à déshydrater plus vite mais on était moins embêter avec ça. Il souffla, mécontent. Enfin, ça se travaillerait peut-être aussi et il apprendrait à se retenir plus longtemps sans être trop dérangé. L'autre fois, ça l'avait tellement déconcentré, qu'il en avait laissé échapper sa proie ! Quelle frustration !

Ce matin là, le brouillard était épais et l'atmosphère plus fraîche, comme lorsqu'on rencontre un plateau un peu ouvert entre deux pans de montagnes. Il observa autour de lui, à mesure qu'il descendait, la végétation changeait fondamentalement, se densifier encore. Comme s'il n'était plus tout a fait sur le sol rocailleux des monts, et pourtant, son sens de l'orientation lui indiquait qu'il était encore en plein dedans... Discret et attentif, il pénétra dans cette nouvelle partie de la forêt, plein de curiosité pour ce nouvel environnement.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Une fragrance particulière percuta sa truffe. Il se figea, avant de réaliser qu'il s'agissait de l'odeur de son frangin. Nael était passé par là plus tôt, probablement quelques jours, et la piste olfactive était encore assez nette. C'était étonnant... Peut-être qu'aucune pluie n'était venue laver la flore et l'humus ? Peut-être que l'humidité ambiante formait un microclimat renfermant cette forêt sur elle-même ? Plus curieux que jamais, il bifurqua pour s'éloigner de la route empruntée par l'hybride blond et s'enfonça sous la voûte feuillue, là où la lumière du jour se voyait être filtrée et tamisée. C'était comme entrer dans un monde différent, comme... Oui, on dirait presque une forêt enchantée comme dans les histoires pour s'endormir le soir. Peut-être croiserait-il un cavalier sans tête ? Une vouivre affamée ? Ou encore un lapin-garou enragé ? Que de possibilités attrayantes ! Un fin sourire étira les babines d'encre du mâle Raeder. Il avait dans l'espoir que cet endroit aurait son lot de surprises...

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Et la première ne tarda pas. Un animal étrange, hybride de plusieurs espèces semblait-il, croisa sa route. Un corps de cerf avec de grands bois -très beaux et majestueux d'ailleurs- et des écailles dorées -tout aussi agréables à regarder-, un être fabuleux comme ceux qu'on pouvait croiser dans les histoires, où comme on pouvait en rencontrer sur Morne-Oeil. Rien de trop fou donc, mais amusant quand même. Ils s'observèrent un moment, silencieux tout deux. Probablement jaugeant la force du potentiel adversaire, estimant leurs chances au corps à corps, et à la fuite sans toutefois qu'aucun ne montrent de signe d'aggresivité. C'est le loup qui brisa le contact visuel en premier et fit un pas de côté, pour s'éloigner de l'animal hybride et lui laisser champ libre. Après tout, il était chez lui, et Makara n'était que visiteur -aussi séduisante que soit l'idée de posséder ces écailles dorées-, il préférait donc passer son chemin et ne pas causer de grabuges. Le mâle sombre disparu donc dans un fourré, et reprit sa route lentement. Analysant l'endroit tout en profitant de cette promenade dans un endroit si... Reposant et serein.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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Des fouissements le tirèrent de sa rêverie et le loup se tait derrière un buisson. Il trouva rapidement la source de tant d'agitation : un sanglier fouillait le sol en quête de nourriture. Peu désireux de prendre le risque de se faire éventrer par les défenses de l'animal, et n'ayant pas assez faim pour une telle chasse -il était de toute façon plus à l'aise avec la pêche-, il recula en catimini et s'éloigna tranquillement. Il avait de sa peau brûlée-cicatrisée après la bave acide du ver des sables, il ne tenait pas à déjà se trouver de nouvelles médailles de guerre qui entraverait son avancée. En effet, quand bien même l'image renvoyée était celle d'un loup courageux et puissant, être couturé de partout signifiait du temps à se soigner, à se remettre, à regagner la mobilité ou la force perdue et à traiter les potentiels restes post-rémission. Pour lui, la valeur d'une marque permanente de victoire ne valait pas tous les déboires qui en découlait. Il préférait paraître intouché que de perdre du temps ainsi... Makara louvoya entre deux arbres plus tassés, observa leurs voûtes feuillues et leurs branches rabougries comme si elles cherchaient à aggripper ceux passant dans leur giron. Amusant. Il dépassa les troncs et le aysage s'ouvrit sur un nouveau point d'eau. Une espèce de marre aux canards à l'eau claire. Il s'abreuva et fit s'enfuir un héron au passage.

MAKARA
ψ Chapardeur Raeder ; 5 ans ψ
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L'eau était fraîche et délicieuse. L'endroit était reposant. N'eut-il été pirate en quête d'aventures et de découvertes, amassant trésors et connaissances, c'est sans nul doute le genre d'endroit qu'il aurait choisit pour repère. Si seulement cette étrange forêt était plus proche de la mer... Il sourit à cette idée. Après tout, chaque grand forban avait une cachette bien à lui pour dissimuler ses butins. Il lui en faudrait une, mais la Sylve était vraiment trop loin de son monde natale. L'humidité ambiante lui était tout de même assez agréable, suffisante pour son corps hybride. Il se coula dans la marre d'ailleurs, pour quelques brassées délicieuses. Il trempa un long moment, délassant ses muscles fatigués par les montagnes, hydratant son cuir de loup-abyssal, lavant son poil-ras et ses cheveux sombres. Le Raeder plongea ensuite, nullement gêné par le passage des poumons aux branchies et se laissa couler au fond de la marre où il décida de faire une sieste. Il y avait ici un confort et une impression de calme telle qu'il s'endormit rapidement et profondément. Bien plus sereinement que s'il avait été sur la terre ferme. Quelques heures plus tard, lorsqu'il émergea l'esprit clair et le corps soulagé de ses maux, la nuit était tombée et l'atmosphère du sous-bois se fit plus mystérieuse encore. Il s'ébroua une fois sur la rive, et abandonna derrière lui ce havre de paix en quête de nourriture. Il tomba rapidement sur un buisson aux baies comestibles. Il en avala quelques unes, laissant le sucre du fruit glissé sur ses papilles, et profitant de l'ambiance apaisante autour de lui.