Le bourgeon d'une fleur sombre [PV Iberis]

Sa gueule se fendit d’un sourire amusé.

- Alors tu souhaites autre chose et il n’y a pas besoin d’amour, pour cela.

Il se demandait, d’ailleurs, si Iris, encore dans le corps d’une louve, était sensible aux chaleurs de ces dames… Ce fut un questionnement qu’il n’eut guère l’occasion de pousser davantage, surpris, et horrifié, par l’immense silhouette qui se dessinait devant eux.
Un monstre !

- Partons d’ici, sans un bruit.

Il avait rapproché sa gueule de l’oreille d’Iris, afin de ne pas attirer l’attention de la créatures.
Sans précipitation, et en veillant à éviter les branches qui pourraient craquer sous ses pas, le mâle sombre s’éloignant, cherchant les endroits où ils ne seront pas vu afin de quitter la sylve en toute sécurité.

Iberis roula un peu des yeux.
Avait-il réellement besoin d’expliquer à son jeune frère comment l’on séduisait une louve ? De plus, il n’était pas certain que celle qu’Iris souhaitait conquérir ait les mêmes goûts, et les mêmes attentes, que sa chère Miraj.
Cette histoire là n’était pas censée aboutir sur une romance, visiblement. Cependant, pouvait-il réellement refuser à son adelphe un peu d’aide, alors qu’il lui en avait tant apporté ?

- De ne pas trop te poser de questions. Apprécie le moment, et si il doit se passer quelque chose… Cela viendra naturellement.
A moins que tu ne préfères lui demander directement si ses envies font écho aux tiennes.

Les deux possibilités lui paraissaient égales. Lui, n’avait jamais exploré la seconde, puisqu’il n’avait jamais eu l’occasion, ni l’envie, de fricoter avec quelqu’un d’autre que son épouse.

- Qui-est-ce ?

Il n’abandonnait pas l’idée de le découvrir.

Il la connaissait ?
Avant même qu’il ne puisse émettre la moindre supposition, son frère reprit la parole, annonçant son départ : Une pointe de déception se fit ressentir.
Ce moment entre frères était passé bien vite et Iberis devait bien s’avouer qu’il en aurait souhaité davantage. La situation était ironique : C’est en devenant Solitaire, qu’il se faisait plus proche d’Iris.

- D’accord, rentre bien. Au plaisir de te recroiser. J’imagine que tu sais où me trouver.

Leurs chemins se séparèrent ici :Iris rentrera au Castel, retrouvera sa soeur, leur génitrice et ses nombreux amis.
Iberis, lui, retrouvera la douceur du pelage de son épouse et le sable de l’Atoll.