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https://www.deviantart.com/bittertwins/art/Leloupsabarbe-941939352Lolita, tu es intelligente, sans l'être, aussi tu t'avances dans cette bibliothèque, et te sens ecrasée par son gigantisme. Un pnj s'avance et tu le regardes comme ça:
tu as envie de sucer son museau, ses yeux, ses oreilles, sa langue. Tant l'espace semble conférer à ta vie une sensation de moiteur inquiétante." Salut c'est Moiiiii" dit elle en arrivant et en faisant claquer la porte et en prenant maladroitement tout l'espace dont une si petite chose n'a probablement pas besoin. Les pans de ta robe à froufrou burlesque venant lécher les meubles comme une ghoul se repait du sang des vivants. Un adulte soupire, il l'a connait bien cette gamine, sait elle au moins lire? Ce n'est pas la première qu'elle le drague, ce professeur de lettres qui l'a fait fantasmer. Le regardant en assimilant tous les clichés qu'elle inspire, elle bat des cils et ses yeux verts semblent encore plus vide et insupportables que d'habitude, comme si une mouche passait entre les deux.
Gêné, et voulant qu'elle parte au plus vite, le loup servant de professeur qui n'a pas l'habitude d'être sollicité remet en place ses lunettes, puis tousse, puis... Lolita éclate d'un rire jaune. Tant de chichis pour simplement un flirt. Il finit par se saisir d'un livre et lui conseille de le lire, ça lui mettra un peu de poids dans les idées à cette pauvre femmelette.
" Il était une fois, un loup qui possédait une barbe. Tout le monde disait, pourquoi possède t'il une barbe? Et lui répondait, c'est parce que je suis vieux, aussi, c'est moi qui apporte des cadeaux aux louveteaux les soirs où tout le monde dort.
Alors les enfants, qui sont toujours emerveillés par les détails, lui demandait: Pourquoi fait il des cadeaux si il est seul?
Il ne le fait pas de bon coeur, mais c'est son metier, il est obligé de faire des cadeaux, parce que personne n'aimant la barbe
chez les hipsters qui lui poussait depuis toujours, il fut rejeté. Il est bien obligé de gagner de l'estime et de faire fonctionner la société, ce pauvre bougre.
Chaque matin, il restait dans son lit, jusqu'au soir, et soupirait et grommeler rien qu'à penser à ce fameux soir où il devrait distribuer des cadeaux.
Un jour, on decida de lui donner une femme, pour qu'il soit plus enthousiaste à l'idée de faire sa besogne. Malheureusement, le barbue n'ayant jamais eu l'habitude d'une femelle, et aillant passer toute sa vie dans le commerce, il la tua, par rage, par solitude, par mélancolie, par haine de sa propre condition de mâle solitaire. Et la femme fut alors congelée dans un lac de glace et revendue aux enfants comme jouet. Ce qu'ils appréciaient. Ils aimaient à contempler les mamelles de la femelle qui n'était plus capable de donner vie, le ventre autrefois si rond dorénamant éventré par le loup à barbe. "
Joyeux Noël! " dit Lolita en eclatant de rire. Avant de reposer ce conte plus sociologique que psychanalytique son professeur avait choisit. Elle regarda ensuite vers la gauche vers la droite, en agitant sa queue de moufette, puis d'un coup elle lui mis sous le nez avec ses petits yeux vicieux.
Le mâle soupire, et part ailleurs. Tant mieux! En fait Lolita en avait marre de s'instruire, la prenait il pour une femme enfant?
Peu importe.