Kidnapping sans témoins [Myrohino, Valens]

Valens

Valens n'aurait pas déjà été au maximum de son stress dû à la peur que le changement de ton de la bleue l'aurait fait monter d'un cran. Bien malgré lui, le mâle ocre se retrouve tout de même à ingurgiter l'affreux liquide. Le goût, aussi infecte que la pâte lui donne d’ambler un haut le cœur bien que ce ne fut que le début de sa peine. C'était comme si on venait de le forcer d'avaler une feuille de cactus enrobée d'épices fortes. Valens sentit comme une multitude de petites aiguilles venir se planter au fond de sa gorge, chacune venant la réchauffer comme la naissance d'un brasier qui lui fit monter les larmes aux yeux.
Valens fut prit par les spasmes d'une toux qui ne semblait vouloir finir. Malgré les liens, il se tend et se tord pour chercher son air, pour tenter de recracher également ce qu'il avait au fond de sa gorge, au fond de son estomac également lorsque celui-ci s'y mettait. Et à force, dans son agitation, de sa gueule ressort quelque chose d'illogique, étonnante, effrayante. Le mâle ocre recracha quelques flammèches et étincelles comme un lézard de feu qu'on aurait arrosé.
Perdu, déconcerté, toujours aussi paniqué, Valens releva un regard plein de confusion détresse vers ces loups qui s'ils étaient ses bourreaux, étaient également tristement le seul point de repère que pouvait avoir le mâle ocre ici. Il ouvre la gueule, s'il n'aura de l'aide, il espère au moins des explications mais tout comme les flammes qui ne partent par vraiment, les mots se consument avant même de sortir, se cassant pour n'être que sons étouffés qui le font suffoqué.
Il a un nouveau soubresaut d’écœurement également, quand l'arrière goût immonde de la potion remonte avec les étincelles et les mots manqués.

Valens

Alors oui, mais non. Valens n’avait pas vraiment envie que les deux autres approfondissent leurs expérimentations et c’est les yeux toujours écarquillés, les oreilles toujours en arrière, le cœur toujours aussi battant que son regard passa frénétiquement de l’un à l’autre loup dans l’attente plus que stressante du sort qu’il lui serait réservé. Valens n’avait pas envie d’être enfermé, de rester ici aux pattes de ces deux loups complètement fous, de devoir tester encore et encore leurs différentes textures et potions immondes. Et sait s’ils n’étaient pas capable d’aller plus loin encore.

Le bleu finit par congédier le cornu, après qu’ils aient prit soin de tout ranger. Valens ne sut pas vraiment si c’était une bonne chose qu’il se retrouve ainsi seul avec ce loup là mais lorsqu’il défit ses liens et que le solitaire ocre put sentir à nouveau le sang afflué dans ses pattes, il ne se fit pas prier pour sauter de la table. Il ne pouvait cependant pas aller bien et restait malgré tout captif, chose que le bleu confirma de ses collègues paroles. Ses geôliers l’avait emmené au cœur même d’un endroit où dehors on l’attendrait presque pour venir le tuer sans même qu’il puisse s’expliquer.
S’échappant en rase motte, Valens alla se réfugier par dépit dans un coin de la grotte, se recroquevillant sur lui même, tremblant il fallait bien l’avouer et le regard bicolore complètement dépourvu et paniqué ne quittant pas l’autre loup.

Il ouvre la gueule, sa voix ne sort pas tout de suite, étouffée avant même de prendre naissance alors que Valens se retrouve à tousser à nouveau en crachant ses petites étincelles. Il réessaye tout de même, tremblant un peu plus, parce qu’il avait peur, parce que physiquement le stress et les expérimentations l’avaient au bout de ses capacités aujourd’hui.

« Pourquoi vous faites tout ça ? Je ne vois ai absolument rien fait »

Alors pourquoi l’avaient ils séquestré et malmené ainsi? Pourquoi le bleu continuait en le menaçant presque de tuer s’il ne répondait pas à sa requête. Valens doutait d’ailleurs que celle ci lui soit avantageuse, s’en doutait avant même de l’entendre.

Valens

Valens ne sait pas s’il aurait préféré une réponse plus ciblée, s’il aurait préféré qu’il y ait une raison de pourquoi il avait été choisi lui autre que celle du pur hasard et de sa malchance personnelle. Sa capture lui semblait bien plus cruelle et injuste maintenant qu’il apprenait qu’il n’y avait aucune raison véritable derrière. Valens n’avait fait que d’être là au mauvais endroit au mauvais moment, il aurait pu mourir juste parce que ces deux loups l’avaient voulu.
Le solitaire ocre n’a pas véritablement le loisir cependant de s’apitoyer sur ce fait que le loup bleu enchaîne sur ce qu’il attendait de lui à présent.

 « QUOI?! POURQUOI?! »

Le haussement de sa voix provoqué par la surprise déconcertée lui brûle l’entièreté de la gorge et Valens fut prit d’une nouvelle quinte de toux, plus violente, qui dura plusieurs longues secondes jusqu’à ce que l’irritation lui fasse même perler des mariée aux coins des yeux. Il abaissa d’ailleurs ceux ci vers le sol lorsqu’il se calma enfin et le mâle serait devenu rouge s’il n’avait pas déjà un poil ocre qui lui recouvrait le visage. Il se recroquevilla un peu plus sur lui même, se fit un peu plus fébrile.
La raison du pourquoi, il ne l’attendait pas vraiment, Valens se doutait qu’elle serait du même acabit que la première. Mais la mission en elle même… le devon était plus qu’il ne l’était déjà ou au moins d’une autre manière.

« C’est que j’ai jamais fait ça moi. J’suis pas sur de pouvoir y arriver »

Et il n’avait pas vraiment envie de se faire tuer par inexpérience.

Valens

Valens perçoit comme un agacement au fond de la voix du loup bleu, le même sentiment qui lui avait fait forcer la boisson à l'intérieur de la gueule du solitaire ocre. Au moins cela cassait avec cette neutralité à faire froid dans le dos des personnalités folles, ceci dit, le loup bleu n'en devenait pas net pour autant. Ce changement de ton et la précipitation fit sursauter Valens, l'incitant à baisser les yeux, se recroquevillant un peu plus sur lui même.
Ça semblait simple dit comme ça mais il n'était vraiment pas sûre de pouvoir y arriver. Valens n'avait jamais essayé de séduire qui que ce soit auparavant et la seule fille qu'il avait rencontré ici l'avait plutôt mener en bateau – il n'était pas idiot, s'il n'avait su y réagir, il l'avait bien deviné - même si elle s'était finalement avérée gentille. Celle qu'il devait séduire, c'était évident qu'il ne la connaissait pas en plus et qu'il ne l'avait jamais vu.

Tic de stress, il se mit à gratter le sol, le regard toujours rivé dessus, d'une patte.

« Si j'y arrives pas et que j'échoue, vous allez me tuer n'est-ce pas ? »

Sa gorge est serrée, sa voix gratte un peu mais tremble surtout. C'était surtout ça qui effrayait Valens, le fait qu'il serait toujours là le loup bleu, peut-être même avec son gros copain cornu, prêt à le réduire en charpie juste parce qu'ils en avaient envie.