Pousse, pousse, pousse ☬ libre

TE-VAHINE-VAE-TUA-VEHIA-E-TE-ATA
Médecin Raeder ☬ 3 ans
F A E I

Finalement, elle n'était pas retournée vers Morne-Oeil, changeant de direction en prenant les montagnes plutôt que les falaises. Elle était trop consciencieuse pour s'arrêter à une première idée -même aussi victorieuse- et avait décidé de continuer à chercher de quoi faire un engrais maison. Entre la première rencontre et le rendez-vous d'échange, la Médecin au poil gris avait pu faire un aller-retour à la Bibliothèque des Nakhus. Elle avait alors dévorer nombre de livres sur les bases de la plantation pour rattraper un peu les connaissances de son cousin. Evidemment, elle n'était pas aller chercher les détails pour l'instant, sa missions se concentrant sur tout ce qui avait attrait à la pousse directement, et aux besoin vitaux des herbes, fleurs, arbres. Elle avait donc réaliser, qu'à l'instar des loups, la nature mangeait du calcium et d'autres sels minéraux en tout genre pour grandir et devenir robuste. De fait pour créer un engrais, il avait fallu chercher quels éléments exactement donnait de l'énergie aux plantes. Outre les rayons du soleil et la pluie, évidemment. Elle avait donc noté dans son petit carnet de recherches que les besoins principaux de toute culture étaient dans l'apport en azote, en phosphore et en potassium. L'azote servait à la croissance des feuilles et des tiges vertes, en gros, tout ce qui ensuite servait à la photosynthèse. Plus d'azote voulait dire plus de parties vertes et tendres de la plante et donc plus d'énergie pour continuer à grandir et s'épanouir. Le phosphore était surtout utile aux fleurs et fruits pour évoluer du stade de bourgeon à la suite et le potassium de manière générale donnait force et santé. Puis, comme pour tout être vivants, finalement, il fallait apporter du magnésium, du calcium, du souffre... Plein de sels minéraux donc.

La seconde étape était de découvrir dans quels aliments se trouvaient tout ça. Elle en connaissait certains car ils étaient utiles en médecine, et elle supposa qu'une fois composter les vertus pouvaient être également transmises à la terre. Par exemple les bananes ! Riche en magnésium, elle aidait un loup à être plus énergique. Potiellement donc, une plante en pot aussi. Quand à a peau de ce fruit, elle était chargé en potassium, ce qui rendait la totalité de l'aliment bénéfique et utile. Pas de gâchis ! En continuant ses lectures, elle avait réalisé que le thé -herbes et feuilles spécifiques infusées dans de l'eau- apportaient également beaucoup de nutriments à celui qui s'en désaltérait. C'était donc tout à fait logique que cela puisse se transmettre aussi au sol et aux plantes. Sa réflexion l'a poussa à se questionner davantage : puisque les herbes infusées offraient de bonnes chose sà l'organisme, est-ce que l'eau de cuisson des légumes et des poissons pouvaient également compter de même ? Après tout, cuire dans de l'eau était une forme d'infusion. Elle supposa que oui, là aussi. On restait sur un raisonnement logique après tout. Au fil des livres sur les cultures, rempotement et mises en terres, elle lu quelques passages sur les nuisibles des jardins. La mine de Vaetua s'était froncé suffisamment pour qu'un malotru de Nakhus s'invite et la questionne. Evasive, elle avait évoqué l'idée de faire pousser un bouquet de fleurs pour son aimé. Son minois adorable et son sourire enjôleur firent tomber le porteur de voilet dans le panneau et il proposa de l'aider en lui fournissant quelques idées qu'ils avaient eus pour leurs champs : le Marc de café -dont les fèves étaient un fruit exotique- éloignait pucerons et quelques autres insectes des bouquets garnies et des fleurs tout en fortifiant les racines grâce au phosphore et à l'azote qu'il contenait. La Médecin pirate offrit un sourire angélique et plus qu'heureux à cette infirmation, incitant le loup encapé à poursuivre.

Il avait ensuite parler des cendres de bois, également riches en phosphore et potassium, qui nourrissait la plante et fertilisant le sol en apportant d'autres sels mineraux. De plus, elles éloignaient les limaces et escargots. Toutefois il était important de ne pas en abuser car plus de deux poignées par lopin par année risquaient d'étouffer complètement la culture. Vaetua enregistra ce savoir on peignant sur son masque de douceur un regard émerveillé par l'érudit. Qu'il était facile de berner un mâle savant peu habitué au contact lupin et toujours enfermé dans ses rayonnages de bouquins ! Elle commençait à avoir nombre d'éléments pour son dessein et remercia grandement le Nakhu. Elle lui offrit même un bisou de la truffe sur sa joue, timidement, comme une adolescente enamourachée. Gêné, il la salua en retour et elle déguerpir rapidement. Une fois à la sortie, une patte saisie sa sacoche pour la ralentir et elle bondit en arrière, surprise. Le loup l'avait suivi pour lui donner un petit sac : un peu de marc de café encore humide. Il s'excusa de l'avoir importuné et lui souhaita bon voyage. Elle le remercia et fila plus vite vers le continent dans l'idée de ne jamais recroiser ce gaillard là. En passant par les champs, elle discuta rapidement avec une louve qui émiettait des coquilles d'œufs et les réduisait en poudre pour les mélanger à la terre. Elle nota là aussi l'idée et fila vers la forêt, les montagnes. Elle avait le marc, elle savait où trouver les bananes mais elle supposa que les arbres à thé poussaient plutôt dans les monts, voir vers la sylve, c'est donc là qu'elle se rendit. Quand aux coquilles d'œufs et à la cendre ça ne manquait pas sur son île natale ou très limitrophe à Morne-Oeil. Une fois qu'elle aurait tous ces éléments, elle s'essayer ait à fabriquer un super engrais, qui, en plus, protègerait les cultures des nuisable sles plus fréquents.

< Encore une affaire rondement menée. >

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Médecin Raeder ☬ 3 ans
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Vaetua gravit le pent de montagne jusqu'à l'emplacement connue de l'entrée dans la Sylve. Alors qu'elle parvenait à la lisière de cette étrange forêt dense et à l'odeur bien différente de tous les sous-bois qu'elle avait pu croiser, le vent se leva et ébourriffa sa très longue tignasse. Elle décida de la tresser pour s'éviter des désagréments durant son exploration. Une fois prête, elle étira ses épaules et son cou, et s'enfonça vers cet endroit qui semblait dans un autre espace-temps que le continent. La brise ici était plus fraîche et humide comme on pouvait l'imaginer d'une vallée encastrée profondément entre deux immenses montagnes. Ici la faune et la flore semblaient dans une symbiose tout autre que dans le paysage précédent. Et tout semblait paisible, confiant, relaxant presque. Il ne fallu pas plus de quelques minutes pour la médecin tombe sur un petit fauve curieux. Le lynx et elle se jaugèrent quelques secondes, leurs oreilles à chacun s'agitèrent en un sens ou l'autre, puis le félin se détourna pour reprendre sa marche sans plus se soucier d'elle. De toute façon, vu sa taille, elle n'était pas franchement une menace pour lui... C'était à la fois vexant et merveilleux, une telle rencontre. Vaetua n'était pas... Sentimentale, mais ça, c'était chouette.

< Aye Lynx, trace ta route. Je ne te ferais rien. >

C'était évident, mais le fait de l'énoncé à haute voix masqua sa frustration que l'animal ai estimé qu'elle n'ai pas été un danger. Il lui jeta un nouveau regard songeur, avant de disparaître dans les fourrées.

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Vaetua avança à pas de loup, balançant sa longue queue de reptile de droite et de gauche afin d'améliorer son équilibre dans cette somptueuse forêt dont l'étrange atmosphère lui donnait l'impression d'être vivante. Comme si elle respirait autour de la louve, comme si elle l'a surveillait paisiblement. De nombreuses racines ou bosquets trop épais entravaient le passage et régulièrement, la pirate devait contourner l'obstacle. On la forçait à de la patience dans un lieu inconnu et dont elle ne savait rien. Ça ne lui plaisait pas du tout, et en même temps, elle avait tant cette impression d'être surveillée, qu'elle n'osait -pour la première fois- pas jurer comme un charretier. On ne savait pas quelles oreilles étaient à portée de voix. Peut-être celles, retroussées, du Lynx croisé plus tôt ?

< Ça jacte pas tellement ici. Z'êtes timides ? >

Comme en réponse à cette question adressée à la cantonade au règne animal vivant dans le bois, des coassements de batraciens lui répondirent. Comme un concert moqueur qui chanta dans ses écoutilles et la guida vers une mare à l'eau claire. Des lucioles voletaient au dessus des roseaux d'où s'échappaient la litanie des grenouilles. C'était bien mystique comme phénomène. Vaetua lappa quelques gorgées d'eau fraîche et écouta. On lui avait appris à être attentive, toujours, question de survie, mais aussi grande aide lorsqu'il s'agissait d'enregistrer des informations ou retenir des indices...

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Médecin Raeder ☬ 3 ans
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La médecin en aurait presque oublié son objectif à profiter de ce spectacle. La grise secoua le museau pour chasser son ébahissement et reprendre la route. Elle n'oubliait pas son arbre à thé. Elle en avait redessiné les feuilles sur un morceau de parchemin pour s'aider à reconnaître l'arbuste si elle en croisait un, comme elle l'esperait. Abandonnant derrière elle le petit étang, Vaetua retourne se perdre entre les troncs larges et les feuillages denses qui laissaient à peine passer la lumière du soleil. Le sous-bois était donc plutôt fermé, serré, mais loin d'être étouffant. C'était plus comme un cocon serein qui lui rappelait un peu le ventre tiède et humide des grottes de Morne-Oeil, le sel en moins.

< Presque comme à la maison, et pourtant si loin. >

Vaetua se parlait à elle-même pour ne pas laisser le silence l'envelopper et faire faillir sa détermination. On avait vite fait d'angoisser en l'absence de bruits et le cerveau avait le don d'en profiter pour des créer des hallucinations visuelles et faire croire qu'on était plus seul alors que si. Cela avait tendance à emmêlé les sens et amoindrir la vigilence. Et ça, que ce soit en tant que pirate, médecin, femelle, il en était hors de question. D'aailleurs, elle bondit de frayeur quand une pomme de pin s'écrasa sur son crâne. Elle cracha un juron fleuri qu'elle ne parvint pas à retenir cette fois. Son cœur battait la chamade maintenant. Génial.

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Médecin Raeder ☬ 3 ans
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Son éclat de voix eu le don de rappeler les grenouilles en scène. Leur concert pourtant fini, il sembla qu'elles donnèrent tout pour cette ultime chanson. Plus qu'agacée, la louve à la queue reptilienne accéléra le pas pour s'éloigner définitivement de la marre et se tapir dans des bosquets plus sécurisant. Malgré tout, une sueur froide lui coula entre les omoplates et l'arrière de son crâne commença à la démanger comme si on l'observait. Et comme si ça ne suffisait pas, voilà que son épaisse tignasse s'emmêla dans les branchages sous lesquels elle tentait de passer. Elle grogna, mal à l'aise et jeta d'une voix mauvaise :

< Jme sens épié, morbleu. >

Faisant savoir à qui se moquait d'elle -ou plutôt à son cerveau paniqué- qu'elle ne montrerait pas sa peur. Non mais oh. Elle était Raeder, elle ne craignait rien ni personne.