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 Le boucier - DEFI RP

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Liliandril
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Le boucier - DEFI RP Empty
MessageSujet: Le boucier - DEFI RP   Le boucier - DEFI RP EmptyDim 23 Avr 2023, 16:41

Défi RP :

Que serait-il, quand il serait grand ? La question lui avait parue simple, lorsqu’il était petit : il serait un chevalier, un loup servant, comme l’était papa. Ce papa qu’il n’avait pourtant jamais rencontré était toujours avec lui. Dans ses histoires, qu’il inventait dans sa tête, petit, pour s’amuser.
Dans ces histoires, il devenait le plus grand des chevaliers, et papa Godric -qu’il imaginait avec une certaine liberté artistique- le félicitait, et lui faisais un grand câlin, en lui disait qu’il était un digne fils chevalier de son père. Ah, il aimait s’imaginer des histoires dans sa tête. Il avait commencé petite, pour se distraire lorsqu’il n’y avait personne avec qui jouer ou parler, et maintenant qu’il passait de plus en plus de temps seul dans le silence des bois, il avait encore plus le loisir de laisser son imagination lui conter des histoires. Aujourd’hui, il était en train de sauver quelqu’un.

Enfin, dans sa tête. Dans la vraie vie – il était assis à côté d’un petit lac. Les herbes étaient agitées par une légère brise, les roseaux soufflaient, les petits poissons dansaient sous la surface de l’eau. Il était là, au bord de l’eau, pourtant son esprit était ailleurs. Et dans son esprit …

La sueur, le froid, la peur. Il court dans une plaine, et près de lui tombent des éclairs. Au-dessus de lui, une ombre géante. Elle a la forme d’un loup, mais elle est beaucoup, beaucoup trop grande pour être un loup. Elle fait la taille d’une montagne, et ne voit rien de son pelage, ses marquages, à part ses yeux blancs. C’est elle qui a apporté le tonnerre et les éclairs, Wymond en est sûr. Il court, court pour aller vers elle. Qu’est-ce qu’il lui veut ? Va-t-il devoir la frapper ? Non, ce serait contre ses vœux de ne rien faire aux animaux de ce monde. Que va-t-il faire alors ? Car il le sait : elle a pris quelque chose, quelque chose qu’il voulait défendre. Quelque chose à qui il avait promis d’être là. Quelque chose, ou quelqu’un ?
Il se réveille un peu de son histoire imaginaire. Le vent fait des petites vagues sur la surface du petit lac, et les poissons sont aller se terrer ailleurs, il ne les voit plus. Hm revenons à son histoire. Il s’allonge au bord de l’eau, et referme les yeux, pour être tranquille dans sa tête. Où en était-il ? Ah oui, la course.

Ce n’était pas son fort, courir vite, mais courir longtemps, oui. Alors il court. Ses pattes frappent le sol, il sent son cœur dans ses oreilles, il essaie de prévoir par où passer, comme aller au plus cite jusqu’à la bête énorme. Comme trouver celle qu’il cherche. -Hm, oui, c’est celle. Il se voit bien sauver la veuve ou l’orphelin, mais comme il ne connait pas beaucoup d’orphelins, il pense plutôt à quelqu’un qu’il aime bien. Deux louves sautent à l’esprit : Dysis et Zedekiel. Il lui faudrait en sauver qu’une et l’autre mour- attendez, pfff, c’est pénible ça comme fin. N’était ce pas lui, l’écrivain de l’histoire imaginaire ? Il agita ses oreilles, ses yeux toujours fermés.

Oui, ce serait Dysis, et il la sauverait.
Il arrivait en bas d’une des pattes de la grande bête lupine, et vit que Dysis était dans son autre patte ! Comment faire ? Il devait la sauver, empêcher qu’il lui arrive quelque chose ! Il tiqua.
Il ouvrit les yeux. Comment faire. Il ne voulait faire de mal à personne, à part en cas de dernier besoin, de non-choix. S’il devait choisir entre Dysis et un monstre, bien entendu, il ferait du mal au monstre pour aider Dysis. Il se voyait comme l’aurait été son père, une arme dans la patte … non, non c’était faut.

Il roula sur le dos, confus. Qu’est ce qui n’allait pas, dans cet imaginaire ? C’était pourtant ce qu’il voulait, être comme papa ? Défendre ceux qui en avaient besoin de ceux qui leur voudraient du mal, qui voudraient abuser d’eux. Mais pas comme ça. Pas violement. Une voix à l’arrière de sa tête lui chuchote qu’il n’aura que guère le choix. Il y aura quelquefois où il faudrait faire le mal pour le plus grand bien. Il serre les crocs. Il ne peut s’y résoudre. N’y a-t-il pas un autre moyen ? La réponse lui vient, évidente, soudain. Il peut défendre. Et pour de mieux pour se défendre, soi et les autres, qu’un bouclier ?

Il roule sur lui-même, se retrouvant ventre à terre, au bord de l’eau. Les poissons le regardent avec curiosité.

« Un bouclier » chuchote-il, en réfléchissant. Où est ce qu’il trouvera quelque chose d’assez fort pour le défendre ? Pour protéger les autres, mais qu’il puisse quand même apporter partout avec lui. Est-ce que Vanhir en aurait un qu’il pourrait lui donner ? Non, ce n’était pas une solution. Déjà, il était plutôt certain que Vanhir n’en aurait pas, et deuxièmement, il voulait que ce soit le sien. Il voulait le faire. Il voulait le faire. Il porte une patte à son heaume en forme de bois, fait de bois, qui lui protège la tête, et dissuade les autres d’essayer de l’attaquer. Oui, en bois !

Il se redresse, et regarde autour de lui. Il lui faudra un bois solide, quelque chose qui pourra prendre des coups. Ce sera lourd, c’est sûr, mais il pourra le porter. Si c’est vraiment compliqué, il s’entraînera jour et nuit jusqu’à la réussite. Il l’emmènerait partout avec lui, peu importe le poids.
Mais d’abord, il lui faudrait du bois.

Il se redresse, et commence à marcher entre les arbres. Il lui faudrait quelque chose de solide, un bon bois fort, pas trop jeune – plutôt bien vieux, qui tiendrait les intempéries, qui tiendrait les attaques, qui tiendrait face aux griffes des opposants, au feu ? -non, pas au feu. Mais il faudrait qu’il essaie de le traiter contre l’eau, au moins. Il sait que c’est possible, il faut quelque chose qui repousse l’eau, de la cire peut être ? Il y viendra plus tard. Pour le moment, c’est l’heure de regarder les arbres. Ils sont tous grands, très grands ? Ce sont des pins, certains d’entre eux, géants, qui poussent vers le ciel, lançant leurs grandes branches vers les cieux. Il ne connait pas les noms exacts de la majorité des arbres, mais ceux là seraient parfaits pour l’usage qu’il voudrait en faire. Si seulement ils étaient pas si grands, et si seulement il fallait pas les faire tomber pour les utiliser. Il préfère chercher un arbre qui soit tombé, plutôt que d’en couper un qui a vécu surement des années et des années de plus que lui. Quel droit aurait-il, un loup de deux ans, à détruire un arbre qui vit ici depuis des centaines d’années ? Aucun droit. C’est certain. Wymond ne ferait jamais ça.

Alors il continue sur son chemin, s’arrêtant parfois près des arbres, se redressant sur ses pattes arrière, ses pattes avant conte leurs troncs immenses, pour regarde jusqu’où ils ont poussé. Que c’était beau, les arbres. C’était majestueux : il aimerait inspirer autant de calme, de sérénité et de respect qu’un vieil arbre un jour. Il repose ses pattes sur le sol mousseux et continue son chemin. Quand soudain, en prenant un petit chemin sur le bas-côté, il le voit. Il est immense. Il est tombé.

Il se souvient de l’avoir déjà vu, dans la forêt, qui pourrait l’oublier, cet immense chêne aux branches de l’épaisseur de deux loups, qui sortent par tous les angles. Sous lui, on se sentait en sécurité, protégé de tout par un être aussi ancien. Peut être était ce son ancienneté qui lui avait porté préjudice, dans ses derniers moments. Une tempête a sans doute dû le ravager, d’autres jeunes pins, autour de lui, y ont trouvé la mort également. Wymond s’approche, enlevant son heaume de bois et le posant contre son poitrail en signe de respect. Cet arbre a dû vivre tant d’années, bien plus qu’il ne saurait compter, et maintenant, il n’est plus. C’est avec tristesse que le jeune loup brun le contemple un instant. Voir quelque chose d’aussi imposant réduit à la mort lui fait mal au cœur. Mais le bois qu’il lui offre est le parfait bois pour un bouclier. Et que serait un chevalier, sans son bouclier ?

Il s’approche, posant son heaume un peu à part, pour ne pas l’abimer, enlevant la lanière de cuir qu’il a trouvée au gouffre, près du refuge, pour la poser également. Il grimpe alors sur la grande souche, et regarde autour de lui. Il lui faut un morceau entier, pas question d’essayer d’attacher plusieurs morceaux de bois ensemble pour faire le bouclier : ce serait une zone de faiblesse. Alors il va voir chaque branche, l’une après l’autre, avant de déterminer que c’est le tronc qui sera le meilleur candidat à ce projet. Il n’est pas troué, ni plein de petites bêtes, ne sonne pas creux. Il fera la meilleure affaire ! Et quelle affaire, il va falloir le couper, taille une forme dedans, puis le couper de nouveau jusqu’à qu’il soit de la bonne forme. Il ne faut plus attendre : il faut s’y mettre.

Wymond se retourne, et va chercher dans les fourrés des pierres. Il en trouve plusieurs, un dans un buisson, plusieurs près d’un rocher, quelques-unes près du chemin, qu’il déterre avec ses griffes. Une fois une belle collection amassée, il revient à la souche, et en fait un tas. Un peu plus peut être ? Hm, il décidera plus tard. Pour le moment, il s’assoit, et tente de frapper les rochers les uns contre les autres. Ca fait un bruit terrible, et Wymond s’en veut pour les oiseaux et les petites bêtes qui doivent se sentir super gênés et agacés.

« Désolé » souffle-il, à personne en particulier, en espérant que l’univers prendra en compte ses excuses.
Tac. Tac. Tac. Il frappe les roches ensemble, des petits morceaux s’en émiettent, et il s’applique à faire quelque chose de pointu avec un rocher en particulier, qui lui paraît idéalement fracturé. Cela lui prends une longue heure, au moins – la lumière du soleil ne parviens pas vraiment jusqu’au sol ici, et il n’arrive pas à voir l’orbe céleste entre les cîmes des arbres pour vérifier combien de temps se passe. Enfin plutôt satisfait, il se redresse avec son rocher pointu. Parfait, il peut commencer !
Il s’approche de l’arbre. Quelle longue et largeur devrait-il faire ? Hm, c’est dur de savoir. Il aimerait qu’elle soit un peu plus large et plus haute que lui, en vérité, pour bien protéger lorsqu’il serra tassé derrière. Mais comment savoir quelle taille il fait. Une idée lui vient ! Aha !
Il pose son rocher, puis retourne en arrière, pour se rouler dans la boue sur le chemin. Ensuite, il revient au tronc, et s’allonge sur le dos par-dessus. Ainsi, il y aura la trace de son dos, et il saura quelle taille faire son bouclier ! Il se frotte un peu, essayant de ne pas trop rouler, puis se laisse tomber du tronc, et se secoue. La marque est faite ! Alors il reprends son rocher, et casse l’écorce tout autour de la tâche, puis à l’intérieur, en essayant de faire une forme plus ou moins rectangulaire. L’écorce est forte, et cela lui prends un long moment pour tout bien casser sans trop abîmer le bois en dessous. Il est enfin satisfait de son travail, alors il commence la deuxième chose : séparer ce morceau du reste du tronc. Il prend son rocher, et commence à frapper sur le tronc. Il fait un trou, qu’il élargit, qu’il élargit encore … Et déjà, la nuit tombe. Alors il pose ses outils, et se fait un petit abri avec des branches, pour s’enrouler en dessous, dans les feuilles de l’arbre.
Il commence à se rendre compte que ce projet va durer plusieurs jours. Ca va être dur. Et quelque part, son cœur se serre de joie. Il sait ce qu’il va faire demain, et il sait ce qu’il espère créer. Il va devenir un peu plus comme feu papa. Alors il ferme les yeux, et il s’endort tranquillement.

______
Les oiseaux le réveillent dès l’arrivée du soleil, le lendemain. Est-ce une vengeance pour tout le bruit qu’il fait, depuis hier ? Ce n’est pas près de s’arranger, songe-t-il en soupirant et en s’étirant. Il se redresse, et piochant quelques baies dans les buissons aux alentours -eux, il sait qu’il peut les manger- se remets au travail. Il n’y a pas grand-chose à faire, une seule chose, en fait : taper le tronc avec des rochers aiguisés jusqu’à qu’il commence à se séparer du reste. Alors, optimiste, Wymond prends son rocher et commence à frapper sur le tronc. Tac. Tac. Tac. Il est reparti. C’est monotone, comme mouvement, il n’a pas besoin de vraiment suivre des yeux où il frappe, ses deux pattes avant sur son caillou, les deux pattes arrière sous son corps, le stabilisant sur le tronc. Tac. Tac. Tac. Il a tout le temps du monde pour réfléchir à autre chose. Et ce à quoi il désire réfléchir, là, c’est les dieux. Il en avait entendu parler plusieurs fois, il commençait à comprendre qu’il y en avait plusieurs, et que chacun avait une qualité qu’il recherchait dans ses croyants. Il y avait un dieu de la sagesse, chez les Nakhus, là où était Dysis, Cloud, Stendhal et sa maman l’oracle. Il y avait un dieu de l’intelligence, dont le papa de Stendhal était l’oracle. Et une déesse de la beauté, sur l’île des roses. Il y avait aussi une déesse dragonne, qui était synonyme de force de l’esprit. C’est à elle qu’il pensait. Il se savait plutôt fort de l’extérieur – en tout cas, il était assez gros pour que peu de loups lui posent vraiment des soucis, mais de l’intérieur, était-il fort ? Il voudrait l’être, pour protéger, pour aider. Mais que ferait-il, si même tous ses efforts pour protéger n’étaient pas assez. Que ferait-il, si pour protéger, il fallait faire du mal à autrui ? Il chasse les pensées, revenant à son travail manuel. Oh, son rocher n’est plus pointu.

Il descend du tronc, lançant un regard aux cieux. Déjà la moitié de la journée est partie ! Mais d’un autre côté, la moitié du tronc aussi. Il se sent content, fier de voir son propre progrès devant ses yeux. Que c’est satisfaisant, d’avancer quelque chose, de voir qu’on s’améliore. Il retourne à sa pile de cailloux, et recommence à frapper un caillou contre un autre, en espérant qu’ils se fracturent joliment. C’est dur, il a eu de la chance la première fois. Là, les cailloux se cassent tous n’importe comment. Tac. Tac. CRACK. Tac. Tac. Shcrik.

Il soupire et pose les cailloux un instant, pour retourner au bord d’un petit lac – il y en a tant, dans cette forêt – et boire un peu d’eau. La brume commence à tomber, et la nuit aussi. Il n’aura pas très chaud, cette nuit, il le sent. Il se reprends, et retourne à son atelier cassage de cailloux. Plusieurs cailloux plus tard, il en fait un qui est bon. Ouf, enfin. Alors il retourne au le tronc, et continue à taper dessus, agrandissant le trou sur les côtés cette fois ci. La nuit est quasiment tombée, lorsqu’il commence à entendre des craquements. Le bois est si aminci entre les deux morceaux qu’il commence à fissurer tout seul. Galvanisé, Wymond court chercher un morceau de branche, qu’il plante entre les deux morceaux avant de pousser dessus. Des craquements, puis un plus bruyant que les autres, et les morceaux se séparent.

ENFIN.
Il laisse tomber son morceau de bois à côté de lui et souffle. Pfiou, il est épuisé. Retour au dodo. Il retourne sous son abri, mettant plus de feuilles mortes et de branches encore couvertes de feuilles sur l’espèce de toit de branches, pour se garder au chaud. Une fois qu’il est satisfait, il rentre dedans, s’enroule en boule et s’endort de nouveau.
______
C’est le troisième jour. Le chiffre trois, porte-t-il chance ? Il s’attelle dès le réveil à commencer à faire apparaître la forme de bouclier. Deux fois, il retourne aiguiser des cailloux, deux fois, il revient pour continuer à faire le contour de la forme qu’il veut. Les bruit des rochers contre le bois est devenu comme un chant, alors pendant qu’il travaille, il peut de nouveau laisser son esprit divaguer. Il pense à tout, aux loups qu’il a rencontrés, a Vanille en particulier, Vanille et ses démons. Que sont les démons, que feront-ils dans le monde s’ils en deviennent les rois ? Qu’est ce qui est mieux, finalement, entre un dieu surpuissant, et un démon ? Lequel à un compas moral avec lequel Wymond est en accord ? Son esprit lui souffle déjà que ce ne sera pas du côté des démons … mais s’il paraît trop distant avec Vanille, qui sait ce qu’il ira faire derrière ? Non, Wymond doit continuer à aller le voir, à apprendre sur ces démons. Et si Vanitas devenait dangereux ? Pffrt- impossible. Mais si ça arrivait ? Que ferait-il ? Serait-il prêt à faire du mal au loup noir, pour aider d’autres loups ?

Il inspire profondément. Ce ne sont pas des pensées qu’il veut avoir. Ce n’est pas une situation qu’il veut voir arriver.
Il considère à quel point il à avancé un instant, puis pousse le tronc avec ses pattes, pour pouvoir mieux détacher la forme désirée de ce côté-là aussi. Il va fait un peu trop gros, comme ça il pourra se corriger après, rendre le bouclier plus fin si nécessaire, plus petit peut être aussi.

Ce qu’il ferait ? Il protégerait ceux qui avaient besoin ? Même si c’était protéger Vanitas d’un dieu ? Ou si c’était protéger quelqu’un qu’il ne connaissait pas de Vanitas ? Ah, pourquoi était-il toujours dans sa tête, ce loup noir ?
Le bouclier commençait à bien se peaufiner. Un autre caillou plus tard, il avait véritablement la bonne forme. Wymond décida de le tester. Alors il tailla un caillou en pointe fine, et fit un trou de chaque côté, auquel il attacha la lanière de cuir. Heureusement qu’elle était bien épaisse, sinon elle aurait sans doute cassé. Une fois la lanière attachée, le bouclier à la verticale contre un autre arbre, il se glissa dedans, et attacha la lanière autour de lui, pour ensuite faire basculer le bouclier son dos.

OUMPF. C’était LOURD. Il se redressa au mieux, ses pattes très pliées sous lui. Quand le bouclier bougeait un peu d’un côté ou de l’autre, il l’amenait presque avec lui. Il se stabilisa, et essaya de marcher avec. C’était faisable, mais dur. Et puis le bord en haut était trop pointu, il lui faisait mal à cou. Il le reposa par terre, et utilisa un caillou pour adoucir le haut. Ce serait bien comme ça, alors !
Pour terminer, il sculpta dans le bois un dessin, celui du chêne, qui lui avait offert le cadeau de ce bois, qui lui suivrait partout dans le monde à partir de maintenant. Il passa une patte sur le bois façonné sans délicatesse, sur cette figure de l'arbre, et levant les yeux vers l'arbre originel. Quel serait son voeu de chevalier, maintenant qu'il avait son bouclier ? Sauver les veufs et les orphelins ? C'était très généraliste. Il regarda le bois, cherchant son idée, son inspiration.
Il serait protecteur. Protecteur du vivant contre la mort. Protecteur du bien contre le mal. Oui, cela lui convenait.

Il remit son bouclier sur son dos, il s’en fut, laissant ses rochers émiettés, et le tronc de l’arbre, sur lequel il avait déposé quelques fleurs de forêt. Il ne l’oublierait jamais, cet arbre.
Il serait toujours avec lui.

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