» Nombre de messages : 8592 » Age : 31 » PUF : Hax » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : CASSIUS
5 ans (6 ans le 07/12/2024, 1 lifting surprise)
Jeune loup solitaire. Bilingue, s'exprime avec un accent espagnol.
Cassius -via ton éducation- toi tu as du grandir plus vite que les autres. L'adolescence approche doucement. Et avec, l'envie de prendre ses distances et de vivre tes propres aventures. Ton père, tu as beau l'admirer et vouloir lui plaire, tu te surprends à t'agacer de plus en plus lorsque ce dernier te donne des ordres. Pas que tu aies forcément envie de le contredire ou de lui grogner au museau. Mais un jour, après un propos ou un évènement qui t'aurait déplu, tu décides de prendre quelque distance. Tu as envie de calme, envie de t'isoler. Ou peut être est ce l'appel de l'adrénaline qui vient te faire frémir pour la première fois ? Va savoir. Le fait est que tu franchis les limites autour de la tanière familiale pour aller au lac azuré. On dit là bas que la végétation et luxuriante et toi - via l'histoire de tes aïeul tu as bien envie de la découvrir de tes propres yeux.
Metamorphoses Cassius, 7 mois
Encore un pas, et puis, l’inconnu. Il se tenait à la limite, celle-là même qu’il n’avait jamais osé franchir, au cours de pérégrinations dont il avait fini par perdre le compte, à mesure que les semaines se succédaient et que les moments de solitude se faisaient plus nombreux, plus longs, plus insoutenables. La limite invisible qu’il s’était fixée sans en avoir vraiment conscience, qui faisait frontière entre chez lui et le reste. Chez lui, c’était le Canyon, dans sa vaste majorité. Ca n’avait pas toujours été ça : ça avait été le Nord, jadis, même si de ce chez-lui il ne conservait à présent plus que quelques souvenirs épars, confus, plus des sensations de froid et de blanc que de véritables petits fragments de pellicule qu’il pouvait se repasser en boucle, moyennant quelques approximations. Ca avait aussi été la tanière, celle débusquée il y avait des années entre deux pans de falaise par son père. Une antre digne d’accueillir un clan entier, une famille nombreuse, des rires à foison et des pleurs à s’en crever le cœur. Une tanière dont il savait qu’elle avait été choisie dans ce but précis, dans l’espoir d’un avenir chaleureux et multiple. Une tanière que Joaquín n’était jamais parvenu à remplir. Une grotte vaste et vide dont les seuls échos, bien loin des éclats de voix espérés, se résumaient au chuchotis inlassable du vent qui parvenait à se frayer un chemin au milieu de la roche. Il n’y avait bien que quand Justice et Apparence étaient également présents que cette possibilité d’un foyer pouvait être vaguement envisagée. Et encore, la plupart du temps Justice ne passait qu’en coup de vent pour déposer sa fille, et ne restaient alors plus que deux gosses, un vieux mâle bougon et un oiseau vieillissant pour remplir le vide. Un si grand vide. Un vide qui l’angoissait de plus en plus, et qui le poussait à aller un peu plus loin chaque jour, arpentant la Passe là où il savait que son père ne le croiserait pas s’il en venait à rester dans les parages — pas un jour ne passait sans qu’il se demande si Joaquín était conscient de ses petites escapades hors du domicile familial, et ce qu’il pouvait bien en penser –, s’appropriant à son rythme ce territoire avec lequel il se devait de faire corps, en sa qualité de loup du désert, étendant un peu plus les limites de chez lui, jusqu’à ce que la tanière devienne le ravin, que le ravin devienne le bloc de falaises, que le bloc de falaises devienne la Passe, dans sa vaste majorité. Cette limite il s’était abstenu de la franchir, par peur des représailles. Du regard accusateur de son père, du jugement qui imprégnait sa posture. Sa déception. La triste réalisation que ça ne serait jamais assez. Cassius avait essayé, pourtant. De se conformer aux attentes du vieux solitaire, d’écouter toujours attentivement ses instructions, de faire ce qu’il disait. De ne pas trop poser de questions. De ne pas hésiter. De ne pas ressentir, sans doute. Même si Joaquín avait dû beaucoup ressentir, avant, en tout cas c’était ce qu’il se disait en regardant les yeux de son père, la manière dont parfois son attention se perdait vers quelque point invisible, un horizon que lui seul pouvait voir. Il avait bien dû ressentir parce que leur tanière était assez grande pour une famille très nombreuse même s’ils n’étaient au final que deux et parce que Joaquín en parlait souvent, de la famille. Il avait dû ressentir parce que Cassius était là, existait, envers et contre tout, et parce qu’il y avait dans son allure, la façon qu’avaient ses épaules et son échine de se voûter, parfois, lorsqu’il pensait être à l’abri des regards, quelque chose qui trahissait les regrets. Cassius était même sûr que Joaquín ressentait toujours beaucoup. Même s’il se refusait à l’admettre. Même si chacun de ses mots, chacun de ses actes, semblait ordonner à Cassius de ne pas le faire. Parce que les hommes devaient protéger les femmes et qu’il n’y avait pas de place pour les émotions dans la bataille. Parce que le moindre doute pouvait avoir une issue catastrophique pour tout le monde. Parce que les hommes devaient avoir les idées claires. Alors les émotions, il fallait les laisser aux femmes. Cassius se demandait si Joaquín avait toujours pensé ainsi, parce que quand il tenait ce genre de discours, il avait sacrément l’air d’essayer de se convaincre lui-même plus qu’autre chose, et si tel était le cas, pourquoi il s’obstinait à ressasser ce genre de dogme de vie comme un mantra alors qu’il était si facile de voir que penser comme ça ne lui avait clairement pas permis de mener une existence heureuse. Et avait fait de lui un vieux guerrier aguerri, certes, à même de protéger sa famille, certes, mais dont la famille en question se limitait à un fils unique qui ne savait strictement rien de sa mère et un oiseau pour substitut de frère. Il avait cru à une époque que Justice remplissait également ce rôle, que son statut allait au-delà de celui de frère d’armes, mais à mesure que le temps passait l’autre solitaire se faisait de plus en plus absent, de plus en plus distant. Ca aussi, ça avait l’air de rendre son père triste. Et ça le rendait triste, lui aussi. Ca le rendait triste de voir son père, qu’il aimait, devenu ce qui n’était probablement plus que l’ombre de lui-même. Ca le rendait triste de savoir qu’il ne connaîtrait jamais que cette ombre, et ne pourrait tout au plus que spéculer sur ce qu’avait pu être Joaquín, avant que la vie ne s’acharne trop sur lui et que toute lueur combattive ne quitte définitivement son regard. Ca le rendait triste de savoir qu’il n’était clairement pas assez, en tant que fils, unique. Mâle. Ca le rendait aussi triste parce qu’en se coupant du monde Joaquín le privait lui aussi de ce qu’il pouvait avoir à offrir et à mesure que l’horloge tournait Cassius craignait de rater quelque chose de crucial. Il avait envie de voir d’autres gens. C’était dans sa nature d’animal social. Et il avait envie de voir autre chose qu’une éternelle mer de roche rouge et poussiéreuse. Il avait aussi envie de voir autre chose que la déception et l’aigreur de son paternel, d’ailleurs.
La veille au soir, lorsque Joaquín était rentré de sa sortie quotidienne, ramenant avec lui un lièvre, Cassius avait tenté d’aborder le sujet. La tanière était grande mais avec son corps qui n’en finissait pas de pousser et les autres changements qui avaient lieu en lui il s’y sentait à l’étroit, il avait le sentiment d’étouffer. Il avait proposé une excursion, suggéré d’aller s’entraîner dans un territoire différent, qui n’aurait pas été ce désert. Quelque part avec des plantes, peut-être. Avait argué que cela pourrait être judicieux pour son propre entraînement, d’apprendre à se débrouiller dans un climat moins aride. A peine avait-il tenté d’avancer quelques arguments qu’il s’était heurté à un mur. Un non sec et inaltérable, épaulé par une absence totale d’arguments. Un simple non. La fin du repas s’était effectuée dans un silence lourd de non-dits, père et fils s’en étaient allés se coucher en se tournant le dos. Lorsque Cassius s’était éveillé avant l’aube, Joaquín n’était déjà plus là. Alors Cassius lui aussi était parti.
Emeraude. C’était probablement le meilleur mot pour décrire la vaste étendue qu’il parcourait à présent des yeux, perché sur un rocher à la frontière exacte qui marquait la sortie de la Passe Ventue. Cette étendue, ce n’était certes pas la première fois qu’il l’observait, mais c’était la première fois qu’il la contemplait en sachant qu’elle était enfin à portée de pattes. Il l’avait vue pour la première fois quelques semaines plus tôt, alors que, enhardi, il avait décidé de se rendre à l’extrême limite du Canyon pour voir ce qui pouvait se trouver plus loin. Quelle n’avait pas été sa surprise lorsque pour la première fois de sa vie un paysage s’était peint devant lui dans une couleur autre que l’ocre ! En contrebas, les falaises se fondaient progressivement en une vallée parsemée d’herbe, et où apparaissaient peu à peu buissons et arbres, et n’était-ce pas là une rivière qu’il croyait apercevoir ? Et cette masse scintillante au loin, n’était-ce pas ce qu’on appelait un lac ? Son père ne l’avait jamais amené jusqu’ici. Son père ne l’avait jamais amené nulle part. Pourquoi le priver de telles merveilles ? Ne les méritait-il pas ? Alors honteux de douter ainsi de son paternel, et chamboulé par l’émotion que lui avait prodigué la vue d’un monde si attrayant, si différent du sien, Cassius était reparti les pattes tremblantes, et avait décidé d’attendre que son père l’estime prêt à se frotter à l’extérieur. Il s’était obligé à rester loin, à ne jamais s’approcher à nouveau de cet éden, trop effrayé à l’idée de ne pouvoir résister à son appel s’il en venait à l’apercevoir de nouveau. Il avait attendu et attendu, mais le moment n’était jamais venu.
Ainsi, aujourd’hui, Cassius prenait son destin en main. Peut-être que cela ne plairait pas à son père, peut-être que c’était là ce que ce dernier attendait de lui depuis le début. Il n’en avait pas grand-chose à faire : à mesure que le temps passait, les mots que s’échangeaient les deux mâles se faisaient de plus en plus rares, et si cela l’avait chagriné au début, à présent, il ne s’en émouvait même plus. Il ne pourrait pas rester indéfiniment là à se terrer dans les falaises. Il devrait trouver son propre chemin. Un chemin qui commençait ici-même, dans ces prairies herbeuses. Pas un regard derrière lui : il s’engagea sur le sentier. Pour la première fois de sa vie depuis que son père l’avait ramené du Grand Nord sur les terres de Punk Wolf, Cassius quitta la Passe Ventue.
Et découvrit de nouvelles choses. La sensation de la végétation sous ses pattes, d’abord : un étrange chatouillis sous ses coussinets durcis par la terre sèche, de prime abord surprenant, mais auquel il s’habitua rapidement. L’odeur de la forêt, aussi : il ne l’avait jamais sentie que de très loin, et à présent qu’il laissait les premiers arbres derrière lui, quelques minutes après avoir franchi la frontière, tout n’était plus qu’écorce, sève, feuillage bruissant ou épine à la fragrance entêtante. Humus. Terre. Vie. La faune de plus en plus présente. Le chant des oiseaux dans les arbres. L’eau. Et si Cassius s’était promis que ce moment n’appartenait qu’à lui, son esprit ne put s’empêcher de revenir à son père. Joaquín ne lui avait jamais raconté grand-chose de sa propre histoire, mais lui avait longuement parlé de ses origines, du Canyon originel où leur petite famille prenait ses racines. Du pays qui était supposément le sien, dans son sang et dans son corps, un peu plus robuste, un peu plus hirsute que celui des loups qui semblaient peupler Punk Wolf. Dans ses yeux un peu plus en amande, dans sa tignasse plus épaisse et plus rêche. Une contrée loin d’ici où se mêlaient déserts, falaises et jungles luxuriantes, plages de sable blanc et d’eaux turquoises. Il se savait descendre des autochtones de la région, ceux-là même qui avaient vu leurs populations réduites par les colons qui étaient arrivés il y avait de cela des générations. Des loups ancrés dans un territoire et qui avaient été contraints de prendre la route pour survivre. De s’adapter à de nouveaux territoires, de prendre à bras le corps les enjeux qui allaient avec. Un peu comme Joaquín, que l’on avait chassé de chez lui, et qui avait traversé de nombreuses contrées pendant de nombreux mois jusqu’à arriver ici, probablement dans l’espoir de se construire une nouvelle vie. Les lèvres de Cassius se pincèrent, ses sourcils se froncèrent. Ce n’était pas une franche réussite. Et s’il ne faisait pas mieux ? Une pensée glaçante qui lui donna l’impression que l’on coulait une dalle de béton dans son estomac. Tout à coup le vert des feuilles lui paraissait moins chatoyant, les hautes silhouettes des arbres se faisaient menaçantes. Et la forêt qui défilait de part et d’autre de sa route se fit moins amicale. Il ne fit pas demi-tour pour autant. Ses ancêtres n’avaient jamais rebroussé chemin, eux : on ne leur en avait jamais laissé la possibilité. Mais n’était-il pas un peu dans le même cas ? Rester au Canyon toute sa vie était une possibilité qui certes promettait une certaine forme de sécurité — c’était un environnement hostile, oui, mais un environnement familier, auquel il était maintenant rôdé –, mais c’était bien tout. Rester au Canyon aurait été comme vivre à moitié, être une machine. Survivre. C’est tout. Cette forêt, et les autres qui se cachaient derrière elle — il savait qu’elles étaient là, depuis son poste en hauteur, il les avait vues – étaient peut-être inconnues et pleines de dangers potentiels, mais elles avaient quelque chose à offrir. Quelque chose d’enthousiasmant. Quelque chose qui lui donnait envie de quitter les sentiers battus encore et encore de chez lui pour s’engager dans la nouveauté et tous ses mystères. Ses aïeuls avaient-ils vécu ça, eux aussi ? L’appréhension d’un avenir incertain, la perte de repères face à une maison que l’on quitte, mais l’excitation de perspectives nouvelles, de toute une vie à bâtir, de rencontres à faire, d’un avenir qui se déroulait sous leur pattes et n’attendait plus qu’eux ? Peut-être étaient-ils parvenus à tirer du bon de leur mauvaise fortune. Chassés voire exterminés de chez eux, ils avaient réussi à survivre malgré tout. S’étaient établis ailleurs, s'étaient organisés, avaient bâti des communautés. Etaient parvenus à se mélanger à leurs envahisseurs. Avaient fait ré-émerger la vie là où l’espoir était bien maigre. La victoire était peut-être teintée de regrets, mais elle était tout de même présente : ils avaient perduré. Leur héritage était là, dans le Cañon et ailleurs, et il était aussi ici-même, dans ces bois, en lui, jeune loup solitaire au passé trouble et à l’avenir encore plus incertain. Jeune loup qui était cependant fermement décidé à ne pas commettre les mêmes erreurs que son père, et à s’affranchir des interdits qui avaient miné l’existence de ce dernier. Les échecs de Joaquín ne seraient pas les siens. Il s’adapterait comme on l’avait fait avant lui, que son père l’y aide ou non. Et cette adaptation commençait maintenant, sur ce sentier qui finalement s’ouvrait sur une vaste étendue azurée : voilà qu’enfin Cassius arrivait au lac. C’était la première fois qu’il en voyait un. Immense enclave bordée de conifères, turquoise où se reflétait le soleil, léger clapotis de l’eau qui venait paisiblement lécher la berge, une odeur de frais. Cassius prit une grande inspiration et se gorgea les poumons de ces senteurs nouvelles : pour une fois, la poussière ne lui piqua ni le nez ni la gorge. Il regarda prudemment alentours : il était seul. Alors il s’éloigna enfin du couvert des arbres et entreprit de rejoindre le rivage ; là, il se hasarda à mettre les pattes dans l’eau. Le froid était mordant, pour un loup habitué à un climat aride, mais passé un léger picotement la sensation devint vite agréable. Une minute passée, il entreprit de s’avancer un peu plus, plus, et plus encore : il continua ainsi jusqu’à ce que l’eau lui arrive à l’épaule. Autour de lui elle était trouble : il n’avait jamais réalisé à quel point son épais pelage noir pouvait retenir la poussière, à quel point il pouvait être sale. Se sentant soudain honteux, il décida de prendre le taureau par les cornes et avança les quelques pas qui lui manquaient pour que ses pattes ne touchent définitivement plus le sol. Il nagea encore un peu — c’était la première fois qu’il tentait l’expérience et n’était pas très à l’aise, mais il estimait ne pas trop mal se débrouiller non plus – et finit par plonger sous l’eau. Autant se décrasser jusqu’au bout. Son père détestait se mouiller. Non.
Son père n’avait rien à faire dans sa tête, en ce moment précis qui n’appartenait qu’à lui. Cassius nagea encore une bonne dizaine de minutes, s’essayant à cette nouvelle discipline, et ne sortit de l’eau que lorsqu’elle resta totalement limpide, lorsqu’il fut sûr d’être enfin propre. C’était la première fois qu’il prenait un bain qui n’était pas de poussière, c’était sensiblement plus agréable, il ne s’était jamais senti aussi léger. Il s’ébroua longuement sur la rive, puis quitta la vase pour aller marcher sur l’herbe et la berge. Et dire que ce lac avait été ici tout ce temps, en terre libre, parfaitement accessible sans la moindre possibilité de représailles pour infraction de territoire. Que Joaquín ne l’y amène pas était une chose, mais s’il avait au moins pu le lui dire. Lui parler, au lieu de rester emmuré dans son silence borné et ses interdits absurdes. Communiquer, pour une fois. S’ouvrir. Peut-être alors auraient-ils pu se comprendre un peu. Il secoua la tête, aussi bien pour chasser ces pensées intrusives que les longues mèches noires qui lui venaient dans les yeux. Même ici il ne parvenait totalement à se défaire de l’emprise que le vieux mâle semblait avoir sur lui.
Il y avait un peu plus loin une zone un peu rocailleuse où de larges rochers plats bordaient la rive. Il décida de s’y rendre et escalada le plus large, avant de s’y allonger, au soleil. La tête calée sur ses pattes avant, il laissa ses yeux jaunes balayer le paysage, de l’eau miroitante quelques centimètres plus bas à la berge de l’autre côté, ses arbres, les montagnes et les secrets qui l’attendaient derrière. Cassius était bien, ici. Présentement, il y était mieux que chez lui. Mieux qu’avec son père. Mieux, même, qu’avec son oiseau, même s’il n’aurait pas craché sur la présence de ce dernier à ces côtés en cet instant précis : il était convaincu que si fidèle soit-il à son père, l’animal aurait pu profiter d’un peu de détente dans un endroit comme celui-ci. On était pas encore midi et il avait toute la journée devant lui, mais il réalisa qu’il n’avait pas la moindre envie de rentrer chez lui, que ce soit ce soir, ou même demain. Ici, sous la chaleur apaisante du soleil et au milieu de cette végétation luxuriante, il en venait à se demander si ce qu’il appelait maison n’était pas plutôt une geôle. Son regard se troubla. Et il se demanda s’il rentrerait au Canyon ce soir. Il n’en était franchement pas sûr. Il n’était pas sûr non plus de se soucier des conséquences.
Vashtoures » Gluant
» Nombre de messages : 4308 » Age : 30 » PUF : Vashtoures » Date d'inscription : 31/08/2009 » Personnages : ⱷ Stendhal (11 ans, le 15/09/2024)
Stendhal laisse derrière lui les terres Nakhus. Cela fait bien longtemps qu'il n'a pas foulé d'autres territoire. Il a toujours besoin d'une grande préparation à cause de son endurance médiocre. Alors, il a garni sa sacoche de divers objets utiles pour ce qu'il considère comme un voyage. De quoi se soigner, faire du feu, mais aussi de quoi chasser. Bolas et lasso seront ses alliés. Quant à sa Foi, elle illuminera ses choix et ses rencontres. Dame Yurai l'accompagne où qu'il aille.
Il ne marche pas au hasard. Sa destination est déjà toute choisie. Le Lac Azuré. Lieu qui lui tire un bref sourire lorsque ses pattes en franchissent la frontière. C'est toujours un coin rempli d'autant de beauté. Il a encore du mal à se dire qu'aucun groupe de loups ne se soit installé ici. C'est le Paradis à ses yeux. De l'eau, des plantes médicinales et du poison à foison. Et surtout de la tranquillité. Peut être ne plaisantait-il pas quand il évoquait ce lieu comme leur possible future Maison avec Holzër.
Ses iris dorés parcourent rêveusement l'horizon. Malgré lui il cherche le meilleur coin qui pourrait accueillir une petite habitation. Il en trouve beaucoup. Près de la cascade, près du tas de rochers. Tout semble possible ici. Comme si il pouvait tirer un trait sur son passé et commencer une nouvelle vie. Il ne lui reste qu'à donner cette impulsion. Mais il ne peut. Pas tant qu'il y aura Maman. Il ne peut l'abandonner.
Un soupir file entre ses crocs. Qu'il est compliqué de grandir. Qu'il est difficile de savoir qui il est. Toute cette liberté le désoriente.
Il s'avance vers la berge. Ses pensées sans réponse ont sapé son envie de travailler. La récolte du limon attendra un peu. Il s'installe sur l'herbe moelleuse. Tiens, c'est mouillé par là. Quelqu'un ou quelque chose avait dû se baigner. Il note cette information dans son esprit. Il se sent bien trop en sécurité pour s'en formaliser. Il sort sa Lyre et ses griffes viennent caresser les cordes. Il veut ajouter un peu de musique. Pour mieux s'y perdre ?
Ou pour s'entendre pour la première fois jouer d'un instrument ? Après tout, cela ne fait pas si longtemps que la Sorcière l'a doté d'une paire d'oreilles de Lièvre et d'une queue en pompon. Lui rendant l'ouïe, mais le transformant en étrange loup-lapin. Le noyant un peu plus dans sa recherche d'identité.
Les premières notes s'élèvent sous ses longues oreilles frémissantes.
» Nombre de messages : 8592 » Age : 31 » PUF : Hax » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : CASSIUS
5 ans (6 ans le 07/12/2024, 1 lifting surprise)
Jeune loup solitaire. Bilingue, s'exprime avec un accent espagnol.
Cassius s'était perdu dans les reflets qui couraient sur le lac lorsqu'un son inconnu arriva à ses oreilles. Des notes d'une couleur nouvelle, singulièrement différente des chants des oiseaux auxquels il était habitué. Il releva la tête, et regarda, intrigué, dans la direction d'où la mélodie provenait. Là-bas, à environ deux-cent mètres, une masse sombre se découpait sur la plage. Il huma l'air, mais l'absence de vent rendait toute identification difficile. Il lui sembla néanmoins discerner une effluve qu'il identifiait désormais comme Nakhu. Cassius n'avait pas spécialement envie de rester seul sur son caillou à ruminer des mauvaises pensées et les Nakhus n'étant pas identifiés comme une meute hostile aux solitaires, il décida de s'approcher, et descendit donc de son petit promontoire.
Les contours se détaillèrent au fil de son approche : il s'agissait d'un mâle au pelage touffu — une particularité qu'il partageait également, héritée de son père, mais là où son poil à lui s'avérait dru et rebiquant, celui de l'autre lui donnait une allure ronde et douce –, doté d'étranges oreilles de lapin, ainsi que d'une petite queue ronde assortie. Sa presque soeur adoptive avait une patte en trop et son père l'avait mis en garde dès sa plus tendre enfance contre les physiques étranges qu'il était possible de croiser dans la région : il accueillit les ajouts chimériques comme on abordait une teinture de cheveux ou une tâche de naissance. Avec un peu de curiosité, mais sans colère ni jugement. Le solitaire à la crinière bariolée jouait d'un instrument que Cassius ne connaissait pas : et pour cause, il n'avait encore jamais vu d'instrument de musique, il en connaissait seulement l'existence. Ca, par contre, ça attira clairement son attention. Tout comme l'aptitude du loup à en jouer de ses pattes. Cassius doutait de pouvoir faire quoi que ce soit d'aussi délicat avec ses grosses pattes abimées par le désert. Arrivé à quelques mètres de l'autre, il ralentit sa marche. Restait à aborder l'inconnu. Cassius n'était pas très fort en communication. Ca ne parlait généralement pas beaucoup, chez lui.
— Ce morceau a un nom ?
Du coup, Cassius en venait généralement au fait sans trop s'encombrer de fioritures. Son père n'aimait pas les fioritures.
Vashtoures » Gluant
» Nombre de messages : 4308 » Age : 30 » PUF : Vashtoures » Date d'inscription : 31/08/2009 » Personnages : ⱷ Stendhal (11 ans, le 15/09/2024)
Une fois ses oreilles habituées au son, ses pattes prennent plus d'assurance. Elles s'enhardissent. Elles dansent avec les cordes. Elle jouent à alterner les mouvements, pinçant ou caressant. Tout n'est qu'une histoire de vibrations et d'un peu de magie. Car cet instrument de musique lui était apparu après un bien étrange rêve. Et il avait su en jouer instinctivement.
Il se plonge dans la mélodie. Ses paupières se ferment pour mieux savourer. Il en oublie ce qui lui pèse. C'est un petit moment libérateur. Où les pensées n'ont plus leur place. Où il n'est qu'un simple musicien. Envolé le jeune Nakhu et ses doutes.
Jusqu'à ce que ses oreilles se redressent subitement sur son crâne. Presque indépendamment de sa volonté. Automatisme de Proie. Elles l'avertissent de l'approche d'un être vivant. Ses iris dorés se dévoilent et glissent sur le paysage.
Ah oui. Effectivement, il n'est pas seul à profiter de la tranquillité de ce magnifique lieu. Un jeune loup vient à lui. A son allure un peu hirsute et à l'absence de Lumière de Dieu, Stendhal suppose avoir affaire à un Solitaire. Peut être un membre du Refuge ? Il y a quelques futurs disciples d'Ao parmi eux.
Ses griffes écourtent ses notes. La musique est peut être gênante pour celui qui avance vers lui. Après tout, il n'est pas chez lui. Il doit se plier aux règles des habitants du coin. Il dépose sa Lyre sur l'herbe verte.
A première vue, il a tout faux. On ne vient pas pour lui demander de cesser de jouer. On s’intéresse à son morceau. Et la question le laisse songeur. L'idée de donner un nom à ce qu'il joue ne lui a jamais traversé l'esprit. Il ne fait qu'écouter son cœur et exprimer ses émotions du moment.
"Celui que tu lui donneras."
La musique est faite pour ceux qui l'entendent. A eux la liberté de la qualifier comme ils le souhaitent.
"Joues-tu toi aussi ?"
Son regard n'aperçoit pas d'instrument sur ce corps robuste. Mais cela ne veut rien dire. Lui non plus ne trimballe pas sa Lyre partout où il va.
» Nombre de messages : 8592 » Age : 31 » PUF : Hax » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : CASSIUS
5 ans (6 ans le 07/12/2024, 1 lifting surprise)
Jeune loup solitaire. Bilingue, s'exprime avec un accent espagnol.
En voyant le loup-lapin se stopper net dans son activité, Cassius songea qu'il aurait peut-être dû attendre un peu avant de venir le voir. Ce n'était pas forcément très bienvenu de venir ici s'immiscer dans ce qui était de toute évidence un moment à soi. Il n'y avait pas réfléchi sur le coup, trop intrigué qu'il était par la musique, attiré par la perspective de faire une nouvelle rencontre, de se changer les idées, aussi. Et puis, il était solitaire. Il ne savait pas trop quelle était l'actuelle position des meutes vis-à-vis des gens comme lui : son père ne lui avait rien dit, il n'en avait probablement aucune idée, et dans la mesure où en dehors du vieux mâle Cassius n'avait jamais croisé grand monde... bref, aussi bien se faire approcher silencieusement par derrière par un sans-clan n'était pas la situation la plus relaxante. Et puis Cassius ne se faisait pas d'illusions : même s'il n'avait pas fini sa croissance, il était déjà grand pour son âge. Et robuste. Et tout noir, avec un épais collier de cuir recouvert de longs pics qui ne lui conféraient pas une allure des plus amicales : débarqué comme une fleur au milieu d'un champ d'herbe, il n'était probablement pas la vision la plus apaisante qui soit, si on ne le connaissait pas. Néanmoins le Nakhu parut se détendre et lui répondit normalement. Cassius se détendit, soulagé.
Il secoua doucement la tête à la réponse de l'autre loup. Il n'avait pas d'idée de nom, et ne voulait pas prendre de telles initiatives. On ne lui avait jamais appris à faire preuve d'imagination, à part pour se battre, peut-être.
— Non, il n'y a pas d'instruments de musique chez moi. Il baissa les yeux sur ses pattes, qu'il trouvait bien grosses. Je ne pense pas que j'en serais capable, de toute façon.
On ne lui avait pas non plus appris à être délicat. Les jolies choses, il préférait donc les apprécier de loin, par peur de les abîmer. Les rares fois où il lui arrivait d'en croiser.
— Tu joues depuis longtemps ?
Vashtoures » Gluant
» Nombre de messages : 4308 » Age : 30 » PUF : Vashtoures » Date d'inscription : 31/08/2009 » Personnages : ⱷ Stendhal (11 ans, le 15/09/2024)
Oh, il n'a pas affaire à un confrère musicien. Il est vrai qu'il n'est pas courant de voir des instruments de musique. Il repense à l'orgue trainé jusqu'à l’Église de Dame Yurai. Et c'est le seul exemple qui lui vient spontanément en tête. Lui qui, parfois rêve de faire un petit concert en l'honneur de la Déesse, allait avoir beaucoup de mal à recruter.
Il suit le regard aussi jaune que le sien. Il observe un petit moment ces grosses pattes. Ses méninges se sont mises au travail. Les mots ont eu comme l'effet d'un défi sur lui. Il cherche une réponse à un problème qui n'a pas vraiment été énoncé. Sûrement une habitude prise de son éducation. Chercher à aider son prochain ou à lui proposer des solutions, c'est typique des fidèles de la Corneille.
"Ce n'est pas un frein. Les instruments à percussion sont à ta portée. Comme le Tambour. Tu apprendrais à doser la puissance de tes pattes."
Maitrise utile en combat. Ou en accupressure. Mais il ne sait pas encore dans quel camp placer son interlocuteur. Adepte de la violence ou du pacifisme ? Neutre peut être ? Ses traits du visage sont encore jeunes.
"Cinq ans."
Çà lui fait soudainement prendre conscience que le temps, çà s'écoule vite. En fait, il est quasiment arrivé à la moitié de sa vie ! Et qu'a-t-il accompli ? Pas grand chose. Il patauge toujours dans le flou. Il faut vraiment qu'il se reprenne en main. Qu'il devienne quelqu'un. Demain, oui, il essayera.
Là, il doit se concentrer sur sa rencontre du jour. Ses iris dorés le détaillent un peu plus avant de remarquer un détail.
"Les piques de ton collier appartenaient-ils à un porc-épic ?"
Ils ressemblent beaucoup à ceux qu'utilisent Maman pour fabriquer ses flèches. Si fins et longs.
» Nombre de messages : 8592 » Age : 31 » PUF : Hax » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : CASSIUS
5 ans (6 ans le 07/12/2024, 1 lifting surprise)
Jeune loup solitaire. Bilingue, s'exprime avec un accent espagnol.
La tête de Cassius se pencha légèrement sur le côté. Il n'avait jamais pensé aux percussions. Il n'avait jamais pensé à la possibilité de jouer d'un instrument de musique tout court. Etrange, comme cette simple option, qui à présent paraissait naturelle, avait pu être totalement absente de son paysage mental jusque là. Aurait-il bien aimé en jouer, des percussions ? A chaud, comme ça, il n'en avait pas l'impression. C'était assez paradoxal pour un futur grand gaillard élevé à la dure et introduit aux arts de la bagarre dès son plus jeune âge comme lui, mais l'idée de jouer d'un instrument qui impliquait de taper dessus en rythme n'était pas super affriolante. Il aurait préféré jouer du piano. Même si sa constitution n'était clairement pas favorable à la pratique. Il y avait dans la manière qu'avaient les doigts de courir le long des touches, de les caresser parfois ou les écraser d'autres, une forme de sensibilité et la promesse d'une émotion mise à nu qui lui parlaient plus. On ignorera le fait qu'il était totalement impossible pour Cassius de savoir ce qu'était un piano, c'est la magie du RP.
— Cinq ans, c'est beaucoup ! s'exclama-t-il en entendant la réponse de l'autre mâle.
Cassius lui-même n'avait même pas un an. Pour un jeune homme comme lui, qui enchaînait les interminables journées seul dans sa caverne à attendre le retour de son père, cinq ans, c'était une éternité. La question suivante lui fit dresser les oreilles. Il baissa le museau vers les longues piques qui dépassaient de son épais collier de cuir.
— Mh, non, c'est du métal. L'une de ses pattes effleura l'une d'elles, pensivement. Mon père l'a fait. Pour me protéger des prédateurs et des ennemis.
Il ne savait pas où le vieux mâle avait été débusquer le matériel nécessaire à sa réalisation, mais force était de constater que Joaquín était également capable de faire quelque chose de ses pattes, quand il le souhaitait. Son paternel possédait lui-même un collier de la sorte, visant à protéger sa gorge, mais dépourvu de pics. L'accessoire s'était avéré assez du à porter au tout début, et il était arrivé à Cassius de s'égratigner lui-même contre ses longs piquants lorsqu'il n'y faisait pas attention. Mais à présent qu'il était plus grand, c'était plus facile. Les proportions étaient plus adaptées. Avec l'habitude, il ne le sentait même plus. Il profita de l'occasion pour poser lui-même une question qui lui taraudait l'esprit :
— Et toi, tes oreilles de lapin, elles viennent d'où ?
Vashtoures » Gluant
» Nombre de messages : 4308 » Age : 30 » PUF : Vashtoures » Date d'inscription : 31/08/2009 » Personnages : ⱷ Stendhal (11 ans, le 15/09/2024)
Le jeune accentue son coup de vieux. Sûrement sans le vouloir. Mais çà n'aide pas Stendhal à sortir de son sentiment d'échec et de perte de temps. Dommage qu'il ne puisse pas contrôler ce Sablier.
La réponse obtenue lui offre un divertissement bienvenu. Du métal, donc. Bien loin des flèches artisanales de la Colombe. Il pense immédiatement à Fergus et Mossie. Les seuls loups capables de forger à sa connaissance. Mais aucun d'entre eux n'avait d'enfant.
"Ton père est-il un ami de notre Forgeron ?"
Puisque les Nakhus sont ouverts à tous, tout loup peut obtenir une oeuvre de de leur Forgeron. Il se rappelle que Fergus troquait contre de la viande ou des histoires. Il ignore les préférences de Mossie.
"Tu dors avec ? Est-ce lourd ?"
Çà ne doit pas être très pratique dans les paysages possédant une épaisse végétation. Il doit être contraint de bien choisir ses lieux de déplacements. Il ne pousse pas plus loin ses réflexions. Une question lui est posée et il lui est normal d'y répondre.
"Un cadeau de la Sorcière. Pour entendre. Mais la queue, je ne sais pas à quoi elle sert."
Elle n'a pas l'air magique. Mais elle ne l'embête pas. Alors, il l'oublie la plupart du temps.
"Tu as évoqué des ennemis. Lesquels ?"
Il se montre plus sérieux et concentré. Parce qu'il a toujours à cœur la protection de sa famille. Et si il y a des dangers, il préfère les connaitre.
» Nombre de messages : 8592 » Age : 31 » PUF : Hax » Date d'inscription : 04/08/2009 » Personnages : CASSIUS
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Jeune loup solitaire. Bilingue, s'exprime avec un accent espagnol.
Cassius eut une moue pensive, un léger mouvement de recul. Il n'avait aucune idée de si son père était un ami de leur forgeron — ne sachant pas grand chose de sa vie actuelle en dehors de la Passe et de son amitié avec Justice – mais cela lui semblait peu probable.
— Je ne sais pas, mais je ne pense pas. Mon père est... très solitaire. Il a l'habitude de se débrouiller seul.
Il ne s'était jamais vraiment demandé comment le vieux mâle avait pu lui fabriquer ce collier, le prenant juste pour acquis : à vrai dire, il ne se rappelait même plus d'une époque où il avait pu ne pas avoir son collier. C'était comme une partie de lui. Au même titre que ses cheveux, les poils drus sur ses joues, ou encore ses yeux jaunes.
— Je l'enlève pour dormir, et de temps en temps quand je suis chez moi. C'est un peu lourd mais je m'y suis habitué en grandissant. Le plus dur c'est de ne pas se faire mal en se grattant, mais maintenant j'ai l'habitude.
Quant au problème des végétations denses... eh bien aujourd'hui était son premier jour en dehors de la Passe Ventue et en présence d'une véritable végétation qui ne soit composée ni de cactus ni de gigantesques ronces : il n'y avait donc pas encore été confronté. La réponse de l'autre loup à sa question attisa sa curiosité, et ses yeux allèrent machinalement de ses oreilles de lapin à sa mystérieuse queue à l'utilité inconnue.
— C'est peut-être pour qu'elle ne puisse pas être attrapée en combat ? Mais du coup, ça ne doit pas être pratique pour garder son équilibre.
Il se demanda distraitement si elle demeurait mobile comme une queue de loup. Difficile de voir si son interlocuteur était content ou avait envie de jouer sans avoir la possibilité d'apercevoir une queue battante ! Quant au problème des ennemis... il se tassa légèrement sur lui-même, hésitant.
— Il faut faire attention aux Etelkrus. Ils n'aiment pas les solitaires, et ils n'aiment vraiment pas mon père. Et aux pirates aussi, même si je n'ai jamais été du côté de la Mer. Et après... je suppose qu'il peut y avoir des solitaires dangereux, mais je n'en ai jamais rencontrés.
Il n'avait pour être honnête pas rencontré qui que ce soit d'hostile, pour le moment. Et cela s'appliquait également à Nyu, la femelle Etelkru de son âge. Mais il supposait qu'elle faisait exception, ou avait fait exception... parce qu'elle était jeune, et peut-être parce qu'elle était sympa, il n'en savait rien. Il savait juste que les Etelkrus étaient dangereux. Ils étaient l'ennemi. Cette petite diatribe sur les Enseignements Géopolitiques de Joaquín à Destination des Jeunes Solitaires ne lui avait néanmoins pas fait oublier un sujet qui avait attiré son attention un peu plus tôt :
— C'est qui, la Sorcière ?
Il lui semblait que les divinités du Continent avaient des surnoms, est-ce que c'en était une ? Mais il n'avait pourtant pas l'air de porter l'une de leurs lumières...
Vashtoures » Gluant
» Nombre de messages : 4308 » Age : 30 » PUF : Vashtoures » Date d'inscription : 31/08/2009 » Personnages : ⱷ Stendhal (11 ans, le 15/09/2024)
"En tout cas, çà te donne un côté impressionnant."
Qui oserait chercher des noises à un loup avec pareil collier ? Un loup en manque de défi peut être. Et encore. Lui, n'avait jamais pensé à ce que pouvait refléter les accessoires. Il avait choisi les siens pour leur beauté et leur côté pratique. Un bracelet de survie, une coccinelle boussole et une sacoche. Il n'y a que ses perles qui peuvent s'apparenter à son respect pour la Foi de chacun. Une couleur par Divinité. Et le blanc pour les non-croyants.
"Je chasse peu et je préfère garder les pattes au sol. C'est plus pour communiquer que son absence se fait ressentir."
Il est plus érudit que loup. Il utilise plus la dextérité de ses pattes et son cerveau que le reste de son corps. C'est sûrement pour çà qu'il n'a pas été embêté par sa queue.
"Il est vrai que les Etelkrus ne sont pas réputés pour leur tolérance. Nous, les Nakhus, essayons d'être en paix avec chaque groupe. Mais ce n'est pas toujours facile d'accorder nos différents points de vue."
En tout cas, il se sent plus rassuré. Ce sont des 'menaces' qu'il connait déjà. Et dont il est exempt grâce à son appartenance aux Disciples de la Corneille. Sa Famille ne craint rien. Ce qui n'est pas le cas des Solitaires purs ou des loups vivant au Refuge. La paix est une chose si fragile.
"Une louve aux pouvoirs magiques qui habite sur une île. Il parait que sa demeure est remplie d'araignée géantes. C'est elle qui a maudit ma grand-mère. Elle lui a volé ses oreilles. Et cette malédiction s'est transmise de génération en génération."
Il fait une pause. Il est un peu honteux de la suite. Pour chasser cette gêne, il se met à entasser du limon. Il en fait un joli tas pour pouvoir le récolter. Son objectif premier.
"Un jour je me suis un peu énervé et je suis allé crier à l'injustice. Et elle m'a offert ces oreilles."
Il avait agit comme un enfant et on avait cédé à son caprice. Il n'en était pas fier du tout.
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Sujet: Re: Metamorphoses | Libre (Défi RP) Sam 07 Oct 2023, 22:50
Cassius acquiesça en silence. Comme il l'avait supposé, l'absence d'une vraie queue de loup n'était pas un atout pour la communication. Heureusement, il supposait que les longues oreilles du solitaire compensaient pour ce petit handicap. Il pencha de manière imperceptible la tête, rentrant légèrement le menton, lorsque l'autre mentionna son propre clan.
— Je croyais que les Nakhus avaient fermé leurs frontières aux solitaires ? Enfin, ça fait longtemps, ça a changé depuis ?
Les informations de Joaquín n'étaient peut-être pas d'actualité. Joaquín qui était d'ailleurs loin d'être d'accord avec les préceptes préconisés par la meute. Cassius, lui, préférait ne pas formuler d'avis à ce sujet avant de l'avoir vu de plus près. Si cela arrivait un jour : jusqu'ici, il avait cru que le territoire Nakhu était, en effet, interdit aux gens comme lui. Cela allait peut-être changer.
Il écouta ensuite l'histoire de la Sorcière avec curiosité, ses grandes oreilles pointées vers l'avant, comme pour mieux saisir l'information. Etait-il donc possible pour certains loups de la région de se procurer des pouvoirs sans l'aide des Dieux ? S'il n'était pas aussi réticent à la perspective d'un pouvoir magique que son père, il avait quand même grandi avec les enseignements de ce dernier, et avait une conception du monde assez fermée à cette idée. Moins que Joaquín, mais dans sa tête malgré tout, il était difficile de concevoir que l'on puisse aussi facilement outrepasser ce qu'il supposait être les règles basiques de Dame Nature. Il lui semblait tout à coup que sa connaissance du monde était bien petite. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait, et ça ne serait sans doute pas la dernière non plus. Il ignora le petit pincement au coeur que suscita cette idée et préféra se concentrer sur l'histoire de l'autre mâle.
— Dans ce cas tu as bien fait d'aller la voir, non ? L'autre ne paraissait pas particulièrement ravi d'avoir obtenu l'ouïe. Quand bien même il semblait prendre plaisir à jouer de la lyre. Pourquoi La Sorcière avait maudit ta famille ? Elle n'a pas l'air si méchante que ça, si elle a accepté de te donner des oreilles. Même si ce sont des oreilles de lapin.
Mieux valait ça que pas d'oreilles du tout, non ?
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: Metamorphoses | Libre (Défi RP) Dim 29 Oct 2023, 10:42
ⱷ Métamorphoses
Il est étonné de voir une vieille histoire du passé remonter en surface. Il cligne plusieurs des fois. Leurs frontières fermées ? Mais çà fait belle lurette qu'elles ne le sont plus. D'ailleurs, lui, il ne les a même pas connues ! Il s'empresse de rectifier les information de Cassius.
"Oui ! C'est obsolète çà. Elles avaient été fermées le temps de retrouver le coupable et de le juger. Mais aussi parce que les Nakhus avaient besoin d'un peu de temps pour se remettre de la trahison de l'un des leurs et de reconstruire la Bibliothèque. Tu peux venir sur nos terres sans soucis. Tu y seras bien accueilli. Et je peux même te servir de guide."
Il aime bien redorer le blason de sa grande Famille. Oublier cette décision prise à la hâtive et que tous semblait leur reprocher. Alors qu'à côté, il y avait des sacrifices, des attaques gratuites, du racisme etc...
Lui, il fait partie de la nouvelle génération. Les erreurs de ses ancêtres ne sont pas les siennes. C'est d'ailleurs ce qu'aurait dû comprendre la Sorcière. Peut être que sa venue le lui avait fait comprendre, d'ailleurs ? Elle avait voulu réparer en lui donnant des oreilles, certes un peu bizarres, mais fonctionnelles.
"Ma grand-même s'est retrouvée enfermé dans le Manoir avec d'autres loups. Ils devaient résoudre des énigmes, mais ils n'ont pas réussi. Pour cet échec, ils ont tous été maudits. Et la malédiction des Sans-Oreilles se transmet de génération en génération. Mais ma Maman, elle, peut parfaitement entendre. Je pense que mon frère et moi n'avons pas eu de chance."
Il hausse les épaules, ne cherchant ni compassion ni pitié. Ils s'en sortaient bien malgré cet handicap. Même si il doit avouer qu'entendre, çà ouvre un monde plein de possibilités. Et il adore découvrir de nouvelles choses.
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Sujet: Re: Metamorphoses | Libre (Défi RP) Sam 18 Nov 2023, 21:17
Fantastique. Les informations qu'il avait enregistrées sur les Nakhus étaient ainsi totalement erronées, et il avait l'air d'un idiot. Une légère contrariété qui disparut bien vite lorsque l'autre mâle lui proposa de lui faire visiter ses terres, un de ces jours. Il hocha a tête avec entrain.
— Avec plaisir ! Je ne connais rien à part le Canyon.
Il avait vu en une seule journée bien plus d'arbres qu'en plus de six mois d'existence. Vraiment. Beaucoup. Plus. Et il avait clairement hâte d'élargir encore plus ses horizons. Le monde était si vaste.
Il écouta avec curiosité l'histoire de la famille prisonnière d'un Manoir — pourquoi y étaient-ils allés, de base, si c'était dangereux ? N'était-il pas un peu excessif de voler les oreilles de loups et de leur descendance pour une simple incapacité à résoudre des énigmes ? Tout ça pour offrir à la descendance en question des oreilles de lapin ensuite ? Cette sorcière paraissait bien volatile. Son frère avait-il récupéré de nouvelles oreilles, lui aussi ? Les éventuels enfants de l'autre mâle auraient-ils des oreilles de lapin, ou des oreilles tout court ? Ca soulevait beaucoup de questions. Qu'il n'eut pas le temps de poser, puisque c'était vers lui que la conversation se déporta.
— Mh... Je suis né dans les Terres Froides, mais je n'ai pas connu ma mère. Mon père est revenu ici quand j'étais petit et il m'a élevé dans le Canyon. Il vient d'un autre pays très loin au Sud, où on ne parle pas la même langue qu'ici. C'est pour ça que j'ai un accent, on parle en espagnol entre nous.
Fait qui le chagrinait chaque jour un peu plus, au point qu'il s'en sente le besoin de le préciser à voix haute, comme pour se justifier. Ce n'était pas faute de travailler sa prononciation de la langue locale pour tenter de s'en débarrasser.
— J'ai aussi une presque-soeur. Mon père était dans le Nord avec un ami à lui et c'est sa fille, elle est née en même temps que moi et n'a pas de mère non plus. On a grandi ensemble.
Il haussa les épaules.
— C'est tout. Il n'y a pas de malédiction ou de pouvoirs magiques dans ma famille, on est très normaux.
Il ne pouvait pas en dire autant de Justice et d'Apparence, mais ça, il se garderait bien de le préciser.
Vashtoures » Gluant
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Sujet: Re: Metamorphoses | Libre (Défi RP) Dim 07 Jan 2024, 12:12
ⱷ Métamorphoses
Tu écoutes avec grande attention chacun de ses mots. Tes pattes toujours occupées à entasser mécaniquement du limon. C'est un régal de pouvoir entendre aussi librement. Tu laisses ton imagination s'enclencher. Elle ajoute des formes et du relief à cette histoire partagée. Tu sais bien que cela ne sera pas l'exacte vérité, mais ton esprit a toujours cette graine imaginative. Celle qui te fait concevoir des tas de projets. Pourquoi t'empêcher d'imaginer et de rêver ?
"Je n'entends pas depuis assez longtemps pour distinguer les ... accents. Pour moi, chaque loup a sa propre voix. C'est normale qu'elle soit différente d'une autre, non ?"
En t'entendant parler, tu avais bien compris que ta propre voix était différente. Robotique et sans émotion. Mais tu la penses normale. Te tromperais-tu ?
"Je trouve que çà créé des liens plus forts d'avoir son propre moyen de communication au sein d'une famille. Nous, nous communiquions via la télépathie. C'est grâce à elle que j'ai acquis la parole."
Si tu avais été sourd et muet, ta vie n'aurait sûrement pas été la même. Tu parviens déjà à t'isoler sans oreille, alors sans parole tu auras fini ermite. Quelle triste vie pour un loup qui aime accroitre ses connaissance auprès de ses semblables.
"Il n'y a pas de mal à être normal. C'est peut être plus simple et moins prise de tête ?"
Ton regard se pose sur tes pattes boueuses. Ton tas te parait suffisamment haut pour les besoins exprimés. Et un maximum d'eau a eu le temps de retourner s'écouler dans le lac. Tu sors un morceau de tissu de ta sacoche. Tu l'étales sur l'herbe et tu commences à déplacer le limon à coups de patte.
"Veux-tu m'aider ? Ce limon aidera notre jardin à retrouver sa fertilité après l'hiver."
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L'indifférence avec laquelle l'autre loup accueillit les quelques confidences de Cassius sur sa manière de s'exprimer l'intriguèrent. Lui qui craignait que ce qu'il considérait comme une différence notable ne crée potentiellement une barrière entre les autres et lui — et qui, de manière moins consciente, cherchait aussi à s'émanciper de son mexicain de père – ne s'attendait pas à ce que ce problème qui lui taraudait régulièrement l'esprit ne se révèle au final qu'une futilité pour quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui venait d'un clan. Pas le clan le plus fermé aux étrangers, certes, mais quand même. Il ne sut pas vraiment comment accueillir cette information. Trop méfiant et enterré dans ses doutes pour s'en trouver rassuré. Se demandant si cela pourrait être le cas d'autres personnes. Qui seraient nées avec des oreilles, de base. Cela eut quand même le mérite de le détendre un peu.
Mais en même temps, outre ses oreilles et sa queue de lapin, l'autre était visiblement aussi doué de télépathie. Qu'était-ce qu'un accent, dans un monde avec tant de variations entre les individus ? Il laissa là ses nouvelles questions à ce sujet, n'ayant pas vraiment envie de harceler l'autre et que cette conversation vire au véritable interrogatoire. Il se contenta juste de hocher la tête avec un sourire lorsqu'il lui vanta les vertus de la normalité.
— Oui. Moins de problèmes.
Pas d'oreilles à se faire greffer par une sorcière quand on n'était pas maudit. Pas de pouvoirs magiques à déchaîner sur ses adversaires eux-mêmes dotés de pouvoirs magiques lorsqu'on vivait loin de tout ça. Enfin, il supposait. C'était ce que son père pensait, en tout cas. Cassius, lui... entendait la logique, mais comme tous les jeunes de son âge, aspirait à mieux. Quoi exactement, il ne savait pas, mais un peu d'excitation n'aurait pas fait de mal à son quotidien. Un peu d'aventure. Surtout si on était le seul loup lambda limite élevé en amish dans un monde où tout le monde avait des ailes, des pouvoirs, des dons, et vivait des trucs exceptionnels.
— Bien sûr !
Il ne savait pas ce qu'était le limon initialement, mais de toute évidence, l'espèce de vase que le Nakhu avait entassée avait des propriétés fertilisantes. Quelque chose dont il ne manqua pas de prendre note. Puisqu'il aimait les plantes. Ses pattes allèrent rejoindre celles de l'autre pour l'aider à empaqueter la terre.
— Tu vas mettre ça par dessus la terre de ton jardin, c'est ça ?
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Sujet: Re: Metamorphoses | Libre (Défi RP) Dim 16 Juin 2024, 11:20
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Cassius accepte de bon cœur de t'apporter son aide. Tu lui adresses un sourire de gratitude. Pendant que vous travaillez, tu réponds avec passion aux mots que tu déchiffres sur ses babines.
"Oui, je vais le mélanger à la terre de nos cultures. Nos plantes se développeront plus facilement et nos récoltes n'en seront que meilleures. Je t'invite à passer au Printemps. Tu pourras voir de tes yeux les effets sur notre Jardin. Et pourquoi pas, goûter certaines de nos productions ?"
Tu as les yeux qui brillent au souvenir de tous ces parfums délicats et de ces éclatantes couleurs. Tellement de vitalité après de long mois froids où les teintes ternes prenaient le dessus. Magnifique vision et symbole de la renaissance. Tu as hâte de pouvoir combler ton cœur sentimental.
A quatre pattes, le limon est vite transvasé. Ton petit baluchon est vite rempli. Tu le fermes d'un nœud bien serré. Ce geste sonne également la fin de votre rencontre. Il est temps pour toi de retrouver les tiens.
"Merci Cassius. Au plaisir de te revoir sur nos terres ou ailleurs."
Tu lui adresses un clin d'oeil avant de prendre gaiement la route du retour. Tu aimes les jolies rencontres comme celles-ci. Çà te change de ton quotidien.
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Sujet: Re: Metamorphoses | Libre (Défi RP) Dim 16 Juin 2024, 19:33
Il accueillit les explications de Stendhal avec curiosité, et son invitation avec une émotion étrange qui s'apparentait à de l'espoir.
— Avec plaisir ! souri-t-il en hochant la tête, enthousiasmé.
Il ne savait pas vraiment à quoi un jardin pouvait ressembler — il avait après tout vu aujourd'hui plus de plantes que dans tout le reste de sa vie cumulée – mais il était certain que ça serait... franchement joli. Il lui semblait à ce moment n'avoir jamais rien vu d'aussi beau que ce lac perdu au milieu des pins. Et il lui peinait de se rendre à l'évidence que cette journée d'excursion en territoire inconnu touchait désormais à sa fin. Cela le renforçait néanmoins dans son désir de renouveler l'expérience et de découvrir toujours plus de nouveaux territoires à l'avenir. Peut-être même pourrait-il quitter de nouveau le Canyon dès demain, pour peu que son absence n'ait pas été remarquée par son père. Et puis même si c'était le cas, n'était-il pas temps pour lui de faire ses propres choix ?
Face à lui Stendhal finissait de remballer ses affaires et se redressait. Il répondit à sa salutation par un signe de tête.
— J'espère, oui.
Puis de murmurer pensivement en regardant l'autre mâle s'éloigner :
— A bientôt, Stendhal...
A présent qu'il se retrouvait seul, il sentit s'abattre sur lui le poids d'une solitude nouvelle. Différente de celle à laquelle il était habitué. Plus sourde. Cassius se tourna lentement vers là d'où il était venu, observant le sentier qui remontait dans la gorge, sachant que derrière cette colline pointeraient bientôt les hautes falaises rouges de cette maison qui jour après jour ressemblait un peu plus à une geôle. C'est d'un pas trainant qu'il finit par se mettre en route. Arrivé en haut de la colline, il jeta un dernier regard par dessus son épaule, en direction du lac, qui miroitait tranquillement sous la lumière du soleil descendant. Puis se résolut à rentrer chez lui. Qu'aurait-il pu faire d'autre.