Sakura était fière, Aka était fier, et Iris … Un peu moins, il devait l’avouer. Il était fier de son équipe, fier des stratégies mises en place, fier de leur courage, de leur force. Fier d’Epine et d’Hell’Swing, qui avaient redescendu le boyau pour les retrouver, refusant d’abandonner. Fier de leur cohésion, même fier de Samael, qui avait osé dire ce qu’il pensait, même si ce n’était pas au bon moment.

Mais de lui, il n’était pas fier. Car s’il était descendu, c’était pour les mauvaises raisons. Une fois en face du passage, il n’avait pas été assez courageux pour l’affronter.

Son museau se baisse. Aka ne lui en voulait visiblement pas, ce qui le rassurait un peu. Au moins, il n’aurait à gérer que ses propres sentiments. Le Dieu de la force leur fait un sourire resplendissant, avant de faire apparaitre son cadeau. Des … Des courges.

Iris regarde Sakura, indécis. Il valait mieux les manger, non ? Elles brillaient de rouge … Alors, il s’approche pour croquer celle de droite. Elle avait un gout étrange, un peu acre et brulant, mais lui donnant une énergie en surplus. Il recule terminant la courge, sentant son corps s’agiter et vibrer d’une force hors du commun. C’était peut-être ce que le Dieu voulait, alors : Leur donner plus de force. Le Bouclier se tourne vers Sakura, observant sa réaction. Et, enfin …


Le corps du Bouclier est parcouru d’électricité, et il a envie de se battre. Pour oublier sa gêne, oublier les démons et honorer leur Dieu, ensemble.

Elle ne répond pas.
Visiblement, la courge avait eu le même effet d'exaltation sur Sakura que sur lui, car la louve passe directement à la phase attaque de leur revanche. Et quelle attaque ! Iris n'a pas le temps de la voir venir qu'il sent un poids énorme lui percuter les cotes, lui couper le souffle et l'envoyer valdinguer en arrière. Il lui semble presque qu'il s'envole tant le choc est grand, et il s'en va percuter le mur du temple avant de choir au sol comme une poupée de chiffon.

Un rale de douleur retentit, avant que le prêtre ne se mette à gigoter pour se relever. Pas bien glorieux, non, mais il faisait ce qu'il pouvait : Sa tête lui tournait, il avait la nausée et une douleur terrible qui se réveillait au point d'impact. Le regard violacé vient jauger son adversaire, qui l'avait aplatit en un seul coup vif. Elle n'avait pas perdu de sa force ... Il lève une patte, demandant un temps mort.


Un sourire douloureux étire ses babines, alors qu'un rire léger vient le secouer et lemplir immédiatement de regrets. Ce qu'il avait mal ! Mais il la voulait, cette revanche, pour peu que Sakura le laisse se préparer et mener la première attaque.

Il sent l'impatience, le feu dans les veines de la guerrière, ce même feu qui coulait en lui également. La courge qu'Aka leur avait donné les avait électrisés, tous les deux ! Mais elle se retient, lui laisse une chance d'un sourire presque malicieux. Iris la prendra, cette chance : Il se relève, douloureusement, encaissant encore le coup tout simplement mortel qu'elle lui avait asséné avant de se remettre en position.

Elle lui avait dit oui pour qu'il ouvre les hostilités. Alors, il laisse le feu se répandre en lui une nouvelle fois, électriser ses muscles, tendres ses tendons et le propulser en avant en un coup bien peu intelligent. Il s'était pris un nombre suffisant de coups de cornes face à elle pour savoir que l'attaquer frontalement ne suffirait pas ; Et d'un coup de patte leste, feinte eu dernier moment pour venir cueillir son flanc. Cela suffirait-il ?

Seuls les dès en déciderons.

Elle encaisse. Lui s'acharne, percute son corps de toute son énergie sans pour autant la faire bouger. Elle encaisse, comme une rouge. Il grogne, reculant d'un bond. Il savait que le combat serait difficile, impossible même peut-être ! Et que, pour gagner, il aurait du compter sur ses atouts. Une technique, une stratégie.

Mais ils étaient dans le temple d'Aka.
Un sourire étire ses babines. Il se battrait, d'égal à égal. Il échouerait, encore peut-être. Mais là était tout le plaisir, non ?
Soudain, il repart en avant, tête basse. Et sur ses babines, ce même sourire comblé.