At the end of times [Nini]

Il avait galopé une nouvelle fois, laissant à contrecœur sa sœur derrière lui.
Il s'était enfoncé au fin fond du campement Etelkru - sans prendre rigueur des remarques éventuelles qui auraient pu vouloir le stopper dans sa course.

Si il y avait bien une fois où il se permettait de briser toutes les règles sans le moindre égard pour les conséquences, c'était bien cette fois ci. Les muscles tremblant -encore à moitié stimulé par les brûlures non soigné ou l'adrénaline qui s'écoulait dans ses veines.
Il cherche d'un regard paniqué une petite silhouette. Elle, ou celle du prince de l'attol, ou bien celle de leur frère.
Ce serpent géant qui les avait avalé comment s'en étaient ils sortit ?
Non.
Est ce qu'elle allait bien ? C'était ça le plus important.
Pour une fois ce n'était pas grave si il ne comprenait pas tout. On aurait même pu dire que sa grande curiosité et sa tendance à tout vouloir analyser était le dernier de ses problèmes.
Il sentait sa psyché saturée, éreinté. Il voulait juste.. une bonne nouvelle pour une fois. Ou une pas trop mauvaise, à défaut.

Ses vibrisses se redressent alors qu'il finit par la voir, elle, à coté de son frère en train de discuter avec une louve ailée.
Elle les engueule - il a l'impression- Mais il ne cherche pas à comprendre plus que ça. Il regarde juste de loin son état, ses blessures, venant supposer un diagnostic.
Lorsqu'ils eurent finit et qu'elle retrouva un peu de solitude, il s'approche. Le regard soucieux et une oreille à l'horizontale.

"Nirvana.."

Je suis heureux de te savoir en vie.

Nirvana

Après Anita, c’est Nael qui vient la trouver. Nirvana aurait aimé avoir plus de temps, se reposer, se soigner… se préparer à cette discussion. Ne pas tout enchaîner. Personne ne semblait vouloir lui donné un peu de répit.
Les yeux pâles se lèvent vers le museau dont dépassait les dents pointues. Les babines bouges… mais la prêtresse n’entend rien.
Ah, oui. Cette voix non plus, elle ne l’entendrait plus. Comme toutes les autres. Un sourire triste vient étirer ses babines, son regard se porte vers les autres. Elle ne se sentait pas de l’affronter son expression, à lui.

« — … je les ai perdu. Les enfants. »

Un murmure.
Vous n'auriez pas dû venir, toi et Iberis.

Il se serait bien approchée pour la serrer entre ses pattes. Car il était rassuré qu'elle soit encore là. Mais l'émotion ne semble pas partagé. A sa vision, elle reste extatique.
Les pattes de Nael se figent alors que le regard pâle fuit. lorsqu'un sourire triste se dessine aux babines de la sirène. Lorsque son murmure à l'effet d'un coup de poing dans la truffe.

« — … je les ai perdu. Les enfants. »

...
On ne pouvait pas dire que le tact était de mise. Au moins, cela clarifiait une question qui serait venu tôt ou tard sur la table.
Les petites vies vacillantes. il avait échoué quand au fait de pouvoir les protéger. Tout comme il avait échoué en tant que père. Et peut être bien en tant que raeder. D'une manière ou d'une autre.
Ce n'était même pas quelque chose auquel un "je te l'avait dit" aurait pu apporter quelconque satisfaction.
L'expression qui se dessine sur son museau est alors indescriptible. Neutre. Bien plus neutre qu'il l'aurait aimé. Mais son corps lui s'affaisse un peu.
Il s'assoit avant que ses pattes vacillent, s'efforce de garder sa stature alors qu'il sent son esprit s'émietter.
Il repense au cadavre d'Acanthe dont il avait du s'occuper toute la nuit avant de l'accompagner dans son dernier voyage. De la rendre à l'océan. La sensation d'un corps si petit, si fragile, si froid..
Il aurait voulu éviter ça.
Mais le destin semblait comme vouloir le faire avancer au milieux des cadavres.

"Qu'est ze qu'il.. Il grimace, se concentrant pour ne pas laisser la boule dans sa gorge céder ..rezte d'eux ?

Un cadavre. Un souvenir. Un nom. N'importe quoi qui différenciait un bout de chair informe d'un être vivant -ou plutôt qui aurait pu l'être-
Il ne serait pas père mais peut être pouvait il être une nouvelle fois une boussole pour les âmes ?
C'était la seule chose qu'il pouvait encore leur offrir. Une sépulture, des larmes et un bout de lui qui partirait à jamais avec eux.

Nirvana

Ceux qui savaient, le lui diraient. Ce fameux je te l’avais dit. Nirvana ne les entendrait pas, se contenterait de savoir qu’ils le pensaient. C’était déjà suffisant, un échos qui tournerait en boucle dans son esprit. Lentement, elle tourne sa tête vers Nael. Lui qui avait tant heureux d’apprendre la nouvelle de sa grossesse.
S’était opposé à sa présence au dragon.
Je ne voulais pas que tu viennes moi non plus.
La gueule s’ouvre, laisse échapper des mots que Nirvana ne comprends pas à cause de son nouvel handicap. Sans réaction, elle continue d’observer les dents, elles rendaient la lecture difficile. L’exercice était compliqué… et elle ne s’y était jamais préparé. Elle sert les crocs.
Je dois affronter la mort des enfants et cet handicap.
…
N’ai-je pas assez payé pour la mort d’Hollyhock ?
Vais-je continué de payer… d’être un fruit pourri ?
Les griffes s’enfoncent dans le sol, alors qu’elle abaisse le museau. De toute façon elle ne l’entendait pas, pas plus qu’elle ne pouvait lire sur ses babines.
Je n'ai jamais été aussi vulnérable, Dairo.

Pas de réponse. pas de larmes non plus.
Juste une expression douloureuse et un museau qui s'abaisse dans le sable.
C'était comme si ses mots n'avait aucun impact. Qu'elle ne l'entendait définitivement plus, ou qu'elle n'avait rien à lui dire.
Est ce que c'était par conscience d'avoir eut tord ? Une forme de regret ? Nael plisse les yeux, les oreilles tombantes.
Il savait pas. Il pouvait pas lire. Pas deviner.
Si ses pattes l'aurait naturellement guider à venir l'étreindre. Sur l'instant présent il se sentit trop vide, trop fébrile pour bouger ne serait- ce qu'une vibrisse.
Il en avait pas envie.

Ne.. Une pause ..m'ignore pas. z'il te plait

Les pupilles fatigués se reporte sur elle, cherchent à confronter son regard.
Ils avaient parfois été en désaccord. surtout ces derniers temps.
Mais ça ne changeait pas l'amour ? du moins, il le croit. Il l'espère alors que le doute nait de plus en plus dans son esprit.
Le silence. Il lui est désagréable dans cette situation.
Au fond de lui, il y a comme une démangeaison. Il veut régler cette histoire. En bien ou en mal.

Nirvana

La gueule s’entrouvre, avant de se refermer aussitôt. Une hésitation, fugace, que pourtant laisse planer le doute dans l’esprit de la sirène. Quand elle voit les babines bouger à nouveau, elle se demande si…
Je t’ai arraché tes enfants, Nael.
Je vais te pourrir toi aussi.
… est-ce que ça ne vaudrait pas le coup… de te laisser partir pour que tu puisses aspiré à un renouveau ?
Nirvana commence à croire, que ces enfants n’étaient jamais destinés à naître. Quelle vie aurait-elle pu leur offrir, quand sa famille à elle s’était déchirée ? Quand elle leur aurait offert un avenir entre les Etelkrus et les Raedars, deux clans qui se haïssent ?
Au point que cette vérité te pousses à te te suicider Hollyhock.
Quel bonheur puis-je accorder à Nael et nos enfants…
…
Quand je suis vouée à tout détruire ?
Les larmes perlent aux coins de ses yeux pâles. Pourtant Nirvana ne lui avoue pas sa blessure, celle qui l’empêchera à tout jamais d’entendre. Iberis est le seul à avoir compris.
C’est ma prison, le silence.
Je dois payer, pour mes erreurs.
Le museau abaissé, le regard masqué par les mèches blanches, elle sert les crocs. Les yeux s’humidifient, mais elle espère qu’il ne les voit pas. Si son bonheur à elle n’avait lieu d’exister… Nael avait encore une chance. Loin d’elle. Du poison qu’elle représentait.
Ce n’est pas grave.
…
Il n’y a plus la Brume.
…
C’est grave, mais-

« — … ils sont partis Nael… je les ai laissé partir… je devais protéger Iberis et Iris. »

Vas-y, détestes moi, qu’on en finisse Nael.
J’ai tué nos enfants.
Pas le dragon.
Moi.
Je les ai sacrifié, pour mes frères.
Je suis pourrie.
Hollyhock l’a compris, c’est pour ça qu’elle les avait abandonné. Nirvana s’en était persuadé au fil des mois, tournant encore et encore dans son esprit leur dernière rencontre. Si elle ne l’avait pas confronté au sujet d’Iberis, ne lui avait pas parlé de Nael… ses frères auraient encore leur mère.
Je l’ai pourri.
Si elle n’était pas allée cherché Nael après s’être libéré de la Brume, il n’y aurait jamais eu de suite. Ni d’enfants.
Je les ai pourri. Je l’ai pourri.
…
Dairo tu es la seule que j’ai épargné ?
Tout ce temps, elle ne cherche pas le regard du Raeder, de peur de céder face à son regard, de devoir lui dire la vérité. Mais lui avouer cette nouvelle blessure, ce serait lui donner encore de l’espoir.
Si je te laisse partir maintenant… peut-être que toi tu as une chance de t’en sortir.
C’est tout ce que je te souhaites.

Il l'entend, le reniflement caractéristique des larmes qu'on arrive plus à retenir même en serrant les crocs.
Il l'entend la tristesse d'une mère qui avait perdu ses enfants - en réalité ce n'était pas la première fois qu'il y était confronté. mais cette fois là ce n'était pas pareil n'est ce pas ? C'était sa faute- du moins- en partie. Il aurait du faire plus, être plus.
Quitte a ce qu'elle le déteste, il l'aurait du l'empêcher d'y aller. Pour son bien à elle - Pour leur bien à tous.

« — … ils sont partis Nael… je les ai laissé partir… je devais protéger Iberis et Iris. »

Lorsque les mots sortent une nouvelle fois de ses babines, il reste interdit, profondément perdu dans son esprit.
Elle ne lui avait pas répondu.
Qu'est ce qu'il reste d'eux ? Un sacrifice pour ses frères..? C'était ça la réponse ?
Sa babine frémit et ses rumination se font de plus en plus amère au fond de son crâne. De la colère, de la peine, de l'égoïsme et peut être bien un peu de jalousie. Personne sur cette terre ne valait la vie la peine qu'on tue de gosses pour lui. N'arrivait- elle donc pas à le voir ?

Mais... qu'est ze que tu racontes...? Il y comme un sourire douloureux qui se dessine sur son visage alors qu'il relève la tête vers elle- plus proche de la grotesque grimace pleine d'incompréhension Qui te dit qu'il zeraient mort hein ? tes frères ? Qui te dit qu'ilz auraient prit autant de rizque si TU ne t'étais pas mize devant ce.. Il déglutit, haussant le ton sans vraiment s'en rendre compte ..Cette zaloperie de bestiole ?! En faizant tout pour qu'elle te bouffe qui pluz est !

Il se sent trembler, ses pattes se redresse un peu alors qu'il se désigne. Un sourire crispé au museau

-J'ai ezzayé de t'aider. De les aider auzzi. J'avais un plan. je les zaurais protéger quitte à en mourir tes frères ! Car MA mort, z'aurais pu la réparer !

Pas dans le même état - pas avec une magie aussi "pure" que celle de dieux. Mais pour sauver sa famille il aurait été prêt à tout. Elle aurait pourtant du le savoir. Il aurait aimé qu'elle l'écoute.

Mais za.. Il semble se calmer, le museau se baissant, son expression se fanant ..Ze peux pas le réparer..

Leur mort à eux. Avec leur âme qui n'était déjà plus sur ce plan. Ce n'était pas quelque chose que l'on pouvait fixer comme ça.
Il était impuissant.
Et dans le chaos de ses émotions, ce que voulait lui dire Nirvana, il n'arrivait plus à l'entendre.
Tout lui paraissait incohérent.

Nirvana

Nirvana aurait préféré que Nael la pousse, n’importe quoi. Une réaction, comme Hollyhock ce jour-là. Pourquoi les autres refusaient de réagir ? Craignaient-ils qu’elle se brise ? Que la petite Nirvana vole en éclats ?
Vous ne voulez pas me confronter.
Alors je vous obligerez.
Vous préférez pourrir à mes côtés.
Je vous en empêcherai.
Plus personne ne pourrira par ma faute.
Plus personne.

« — … vous ne déciderez plus pour moi… »

Un murmure.
Vous tous avaient voulu prouver votre valeur, ici, face à l’ennemi.
Pour vous protéger, vous préserver, j’ai dû intervenir, employer la Brume.
Vous ne La comprenez pas.
Vous ne me comprenez pas.
Qu’importe.
Nirvana ne laisserait plus personne, pourrir à ses côtés. Les autres avaient assez souffert. Alors… si c’était sa destiné de finir seule, aux seuls côtés de sa déesse, qu’il en soit ainsi. Que tous les autres, soient balayés. Pour leur propre bien être. Il n’y avait peut-être tout simplement pas de place dans la vie de Nirvana pour des loups normaux.
Plus personne ne pourrira par ma faute.
Il y a de la rancoeur, une colère qui n’était pas destiné à Nael, mais qui pourtant se trouvait bien seul à l’affronter. Une rancoeur destinée à Hollyhock, à elle-même aussi.
Je ne peux pas t’apporter ce que tu recherches Nael.
Je m’en rends compte à présent.
Les babines qui s’entrouvent, dévoilant les crocs de la prêtresse.
Si tu me hais assez, tu parviendras à te reconstruire loin de tout ça, loin de mon obscurité.
C’est cela que je dois faire.
Te tenir à l’écart, en te montrant ma véritable nature.
Je veux tu me haïsses.

« — … tout aurait été si simple si tu n’étais pas venu. Pourquoi as-tu insisté ? Toi et Iberis… Le dragon aurait dû me dévorer, moi et la Brume, pour que tout soit plus simple… »

Elle n’a pas pu entendre son discours. Ce n’est pas plus mal. Lui au moins n’avait d’autre choix que d’écouter.
Nirvana est fatiguée, son corps aussi. Elle veut en finir. Libérer Nael de son poison, avant que tout ne soit trop tard. Pourquoi refuse-t-il de partir ?
Je dois t’achever.
Détruire tout.

« — … Je n’ai pas de regrets. J’aurais tout sacrifié, pour mes frères ! »

Lui mentir, droit dans les yeux, Nirvana n’aurait pas pu le faire en tant normal, alors laissé la colère et cette rancoeur qui régnait en elle l’envahir, était le seul moyen.
Tant de remords.
Tant de colère.
De peine.
Plus personne ne pourrira par ma faute.

« — … vous ne déciderez plus pour moi… »

Les oreilles se dressent. Il se retrouve surprit, un peu choqué qu'elle se mette à lui montrer les crocs. Il la dévisage un peu mais ne flanche pas.
C'est donc comme ça que ça se passe lorsque l'on est pas d'accord avec toi ? Ton égo vaut donc plus que la raison. que la vie de tes enfants ?
pendant un instant par reflexe, un bout de ses babine se redresse mais il se calme aussitôt. Il ne voulait pas rentrer dans ce jeu là-

« — … tout aurait été si simple si tu n’étais pas venu. Pourquoi as-tu insisté ? Toi et Iberis… Le dragon aurait dû me dévorer, moi et la Brume, pour que tout soit plus simple… »

Pourquoi il avait insisté ..? Par amour voyons. Pour quoi d'autre aurait il manqué à son rôle de maître des rituels ?- A son poste de médecin en plein combat ?
Dire qu'il avait laissé Astrid seule derrière.. Qu'il l'avait laissé prendre bêtement des risques
En voyant Nirvana lui baver de telles choses au museau, il se sent.. vide ? Il devait bien admettre que ça lui filait presque la nausée. Encore plus que tout le reste.
Ils étaient censé être endeuillé.. Pas se disputer pour une futile guerre d'égo..
Son ton se fait alors sec, amer.

-C'était donc za que tu voulais pluz que tout ? Mourir ?

Il la dévisage, le cœur fendu. Dans sa posture, il ne voit pas transparaitre les regrets- ou l'empathie.
Elle qui disait que le oranges étaient diffèrent - c'était un mensonge.
Tous des barbares rouges.
Tous des monstres sans âme.

« — … Je n’ai pas de regrets. J’aurais tout sacrifié, pour mes frères ! »

Il souffle par les naseau et ferme les yeux un instant. peut être qu'elle avait rien à faire...Mais lui, il ne laisserait pas l'esprit de ses enfant se perdre dans l'autre monde sans une prière.
Il connaissait la valeur de la vie.. il la chérissait sans avoir besoin de fausse idoles.
ca ne l'empêche pas de sentir en lui rugir un maelstorm - Car il s'était planté- il avait fait confiance alors qu'il n'aurait pas du et aujourd'hui il se trouvait loin - bien trop loin de l'océan.
Accroché à ses bandelette, il vient décrocher la broche de Dairo qu'elle lui avait confié et.. l'éclate au sol.
Plus jamais je m'éloignerais de l'océan.
plus jamais pour des clanique tel que vous.
Il pleurerait et regretterait sans doute plus tard. Son regard imprime une dernière fois l'image de la sirène - de celle qui fut son amour puis il se détourne sans un au revoir - ni même un adieu-

Nirvana

Au final, tu ne me connais pas aussi bien que tu l’auras espéré.
C’est bien.
Que tu me penses être ce monstre qui te fait face.
C’est bien.
L’expression du vert, elle la voit se décomposer progressivement, se détruire. Ça la peine, de devoir lui faire autant de mal, pour le laissé avancer. Parce que Nirvana ne veut plus le laisser entrevoir l’espoir à ses côtés, pas après ça… Alors quand la patte du pirate se lève, pour éclater la broche au sol. Le cadeau de Dairo. Nirvana sert les crocs, détourne son regard, de la même manière qu’il se détourne d’elle.
Quand je suis venue te chercher, à Morne-Oeil et que ton capitaine nous a surpris.
Quand tu as vu, ce que je pouvais faire.
T’es-tu posé des questions ?
…
Peut-être qu’au final, tu n’as pas cherché à me connaître si bien que ça.
À voir, ce qu’il y avait dans l’ombre.
C’est bien.
C’est pourtant là que tout était caché.
Jai essayé de te le dire.
La patte se pose sur la broche, la sert avec douceur.
Jamais plus je ne me détournerai de toi, Dairo.
Là, maintenant qu’elle n’a plus à se retenir, le petit corps tremblote, alors que des larmes coulent. Le museau tourné vers ce qui reste du dragon, Nirvana laisse toute la douleur et la tristesse l’envahir.
Pardon.
Pardon les enfants, d’avoir été une si horrible mère, avant même que vous naissiez…
Pardon de ne pas vous avoir permis de voir le jour…
Je ne voulais pas être comme Hollyhock…
Je voulais sauver mes frères.
Pas au prix de vos vies.
Mais c’est ce qui est arrivé.
Nous n’aurions pas dû être là.
Le museau baissé, pour que les autres ne puissent voir les larmes, Nirvana tourne le dos au dragon. Aucun trophée, ne suffirait à compenser la perte de ses enfants. Se marrant progressivement dans le silence, elle rejoint les autres blessé, sans porté d’attention à ce qui se passait tout autour.
J’aurais aimé appelé l’un de vous comme un coquillage.
Lambi.

» When the times fly [Bree]