Think big and I'll do bigger [Sakura]

Passer deux jours entiers dans la tour et sur les frontières sans voir un seul solitaire imprudent qui oserait ne serait-ce que de passer à des kilomètres des zones qu’ils n’étaient pas supposer franchir ni même un seul flemmard qui ce serait vraiment tromper de chemin c’était criminel. Comme une sentence qui lui serait tomber dessus alors que tout ce qu’il voulait, c’était de pouvoir faire sonner le glas de sa cloche en écho avec ses pattes qui galope en vitesse pour chasser l’intrus comme un chat chasse une mouche qui aurait eu le malheur de se poser devant lui. Galahad avait beau avoir du respect pour son rang et encore plus pour son clan, parfois, le combat ça lui démangeait les entrailles. Il avait envie de bastille, de petites phrases lancées à tout va parce qu’il avait le droit. Depuis quelque temps, c’était à croire que la monotonie s'était installée sur les frontières. Le bouclier finit par se convaincre après ses deux jours de patrouille, que c’était parce qu’il faisait juste trop bien son boulot. Hell’swing aurait de quoi être fière.


Si le samedi le jeune Etelkru était jeune et éternelle et qu’il avait par inadvertance encore abusé de la bière après un entraînement bien échauffé, aujourd’hui son Dimanche lui répondait ; profites bien de ta gueule de bois, bécasse. La lumière qui se faufile dans sa tanière est proprement insupportable et rapidement sa tête se joint à son estomac pour maudire l’imbécile qui a trouvé judicieux de lui infliger encore trois quatre bières de plus. C’est-à-dire; lui-même.

Son espace tangue un peu et pas seulement à cause de son état. La nuit dernière, le vent s'était levé. Après deux jours de calme plat en patrouille, il devrait s’en réjouir mais il redoutait que les trucs cool arrivent toujours quand ce n'était pas son tour. Au bout d’une demi-heure à se demander s’il devait rester couché pour s’en remettre, Galahad se poussa le derrière en dehors et respira l’air frais qui lui ébouriffe les cornes. Comme quoi l’air frais eu ça de bon. Un long grognement remplace ses ronflements avant qu’il ne pousse un juron monumental. À comprendre la texture dans laquelle il venait de mettre les pattes, la bière et l'herbe, ça ne fait pas bon ménage. Il repasse en vitesse ses idées de la veille pour comprendre où il avait fait une erreur de jugement avant de décider d’aller se rafraîchir les idées près de la rivière. Dans laquelle il plonge direct. Le succès escompté le met en état de choc quelque seconde. La fraîcheur de l’eau le ressaisit direct. L’heure n’était plus à la broussaille de la veille. Il décide donc d’en profiter pour faire quelques longueurs et décide aussitôt sortie de retourner chez lui pour s'emparer de quelques œufs cru direct. Coquille, possible embryon, jaune d’oeuf il ne pris même pas la peine de goûter, il les engloutis un après l’autre avant de se diriger vers un terrain vague. SON terrain vague. Il y travaillait depuis peu mais c’était un travail honnête. Un véritable terrain de jeu. Enfin, si c’était un terrain de jeu pour les louveteaux, pour lui c’était le travail de toute une vie. Très courte vie jusqu’à maintenant faut se le dire. Il y avait érigé un énorme parcours à obstacle dans lequel il passait la plupart de son temps, s’il n’était pas dans le marais à chercher des noises aux monstres ou à son cousin.

Il y passe donc la majorité du reste de la journée. Cette fois, à érigé des rochers toujours plus gros et plus haut les uns que les autres. Son rêve ? L'ériger aussi haut que le plus haut castel, même si on sait bien que dans la mesure du possible, ce ne l’était pas, mais Hell’swing ne l’avait pas entraîné à penser à l’impossible. Il s’entêta donc à repousser les limites et à pousser un rocher au moins 5 fois plus gros que lui. Pas besoin de dire que le rocher ne bouge pas beaucoup. Une heure à essayer de le bouger, Galahad se réitére vers une autre tâche, celle d’aller se pieuter mais un bruit attire son attention. Sa curiosité l’emporte et il relève sa grosse tête et ses deux grands yeux de bouc scrutent l’horizon. Il ne vit rien et ce court instant d'inadvertance et le rocher qu’il venait de passer une heure à pousser recule contre son épaule comme pour le narguer. Un grondement plus tard et sa tête de bouc vint se fracasser contre le rocher qui malencontreusement, fend en deux.

-C’EST PAS VRAI ?!

En lui une détermination sans pareille, un humour parfois douteux, un talent pour trancher dans les situations un peu complexe, ainsi qu'un soupçon d'égocentrisme qui ne faisait que complimenter sa stupéfiante confiance en lui, Galahad était aussi bruyant que compétent. Il ne put s’empêcher de réduire à néant le rocher qui semble s’être moqué de lui. Lorsqu’il ne reste que de la poussière, il recule de quelques pas et, assez fier de son fracas, il fit une moue satisfaite. Ce n'était pas l'entraînement voulu, mais l'entraînement, c’est l'entraînement. Rien n’est perdu tant que les muscles travaillent !

À l'apparence aussi douce qu'une fleure mais à la répartie aussi tranchante qu'une épée, une Etelkru vient fendre le paysage de poudre de roche devant Galahad. Son regard doré se relève du dédale de poudre rocheuse avant de se secouer comme une bête, relevant avec son mouvement un nuage de poussière. Entre les deux, comme ébahis le rocher ou du moins ce qu'il en reste, gît comme un pauvre tas de poussière oublié. Évidemment, Galahad avait beau être une brute s'il y avait bien quelque chose de plus important encore que l'entrainement c'était le respect pour ceux plus vieux que lui. Ceux qui avait eu la chance des grands combats dans lesquelles ont parlerait de leurs louanges pendant des générations. Poliment, le bouclier hocha la tête accompagné d'un sourire léger et des oreilles attirés vers celle qui se tenait maintenant devant lui.

À s'y méprendre il passe près de la saluer mais fronce les sourcils lorsqu'elle lui sous entends qu'à force de frapper sa grosse tête contre des trucs un peu trop dur il finira par en perdre des neurones. Un trésaille ment de sa paupière droite, Galahad lui jette un regard observatoire. Si son commentaire l'avait légèrement agacé, il ne pût s'empêcher d'éclater de rire. Un rire bien gras qui fit remonter avec lui dans les échos, un nouveau nuage de poussière. Il ne voulait et pouvait croire que la cause pour laquelle il avait voué sa journée, versé des larmes de sueur et travaillé si dur était malveillante au points de lui retirer quelques neurones.

Un picotement l'empêcha de répondre immédiatement à la grande épée qui se trouvait devant lui. Une catastrophe n'en attendait donc jamais l'autre. Il fit une moue tiré. Tous les traits de son visage de bouc se crispe, tentant avec tout le contrôle du monde de ne pas éternuer sur sa supérieur mais on ne retient pas les envie pressante alors il se laissa aller. Remontant dans son acte un nuage de poussière qui le recouvra de nouveau des pattes aux cornes.

-Oups....On est devenue poussière un peu plus vite que prévu.

Galahad écarta les yeux en réalisant ce qu'il venait de dire se repris aussitôt. La poussière soulevée (celle du moins qu'ils n'ont pas avalée) retombe d'où elle vient.

-Enfin je veux dire uh...Bref, elle l'avait chercher. J'ai la tête plus dur qu'il n'y parait. Peut-on dire la même chose de la votre ?

Galahad se secoua de nouveau avant de faire quelques pas de côté prétextant quitter le tas de poussière de roche alors qu'en vérité, l'alcool de la veille circulait encore dans ses veines et lui fit légèrement perdre l'équilibre.

When your legs get tired, run with your heart.