Malchance héréditaire · Libre

T'avais beau passer beaucoup de temps sur les terres Nakhus, ces derniers temps, t'oubliais jamais de rentrer chez toi. Chez toi, là où y avait ta grotte à toi. Chez toi, surtout là où y avait ta famille. Si le Refuge s'était progressivement vidé, au cours de ces dernières années, avec le départ de Dusk et de tatie Cloud, il avait quand même regagné tatie Gathou et mon pote Wymond. Puis tes oncles !
Y avait tonton Ted, l'plus intelligent.
Et surtout tonton Lùgh. Tonton Lùgh, c'est l'tonton qui t'avais raconté le plus d'histoires, surtout, celui qui t'avais appris tous les gros mots. Tu gonfles tes joues et en recrache l'air, dans un rire étouffé.
Si Maman l'savait, ça !
Mais c'était vot' secret.

Après une courte nuit qui te laissait baillant à t'en décrocher la mâchoire au p'tit matin, voilà que tu te promenais donc aux alentours de chez toi. T'aimais bien, te dégourdir les pattes. Ca te faisait le bien.
Et tu prenais un peu plus le temps de r'garder le ciel, maintenant.
Et de tendre l'oreille, pour entendre le chant des oiseaux, le vent dans les arbres colorés, la voix de tonton Lùgh-
La voix de tonton Lùgh ?!
Tes yeux s'agrandissent et ton sang de Licorne ne fait qu'un tour.

Il-
Il avait un soucis, tonton Lùgh.
Tu le sens, dans sa voix, même lointaine.

Alors faut qu'tu t'presses, pour venir le rejoindre.

« TONTON LUGH, j'suis là ! »

C'est grâce à ton pif, que tu trouves le loup blanc couché au pied d'un arbre. Tu t'arrêtes à côté d'lui, clignant plusieurs fois des yeux.

« T'vas pas bien, t'veux que j'aille chercher d'l'aide ?! »

D'voir Tonton Lùgh presque en train d'pleurer, met dans tes yeux des larmes en réponse. Oh non ! Il a l'air de tellement souffrir- Tu inspires dans un petit gasp, en apprenant qu'il était donc tomber de l'arbre. Et qu'c'était tout l'côté gauche, qui avait donc prit...

« T'essayais d'prendre des feuilles ou des œufs ? Oï, nan, c'pas la priorité d'savoir ! C'est vraiment pas d'chance oh non- »

Tu t'es corrigé en secouant ta tête, avant d'te rapprocher un p'tit peu plus. Elles faisaient vraiment des angles bizarres, t'avais jamais vu une torsion pareille..! Une chance qu't'étais pas sensible, à c'genre de chose. Et qu'ça saignait pas.
T'l'aurais quand même aidé !
Mais avec ton sang de licorne, c'que c'était compliqué, parfois, d'pas avoir envie d'poser une galette (c'qui, même devant un simili-breton, n'était pas à faire).

« Bien sûr ! J'vais être ton assistant, t'peux compter sur moi ! »

Tu t'es redressé, pour mieux l'observer, prêt à agir tout d'suite !

« Y a b'soin de branches et de lianes, pour les bloquer ? J'ai aussi ma cape, s'tu veux, pour en entourer une. »

T'étais prête à la retirer, toi !

Bon, bon, c'était donc des oeufs qu'tonton Lùgh voulait prendre. Tu t'souviens que M'man disait que c'était les bébés des oiseaux et que ça les rendrait triste, si on les mangeait. Elle, elle en mangeait jamais. Toi, ça t'étais déjà arrivé, même si t'avais un p'tit peu honte de l'admettre.
Alors, tu pouvais pas en vouloir à tonton Lùgh d'avoir voulu en avoir : c'est qu'c'était bon. Tu retins aussi cette information : t'irais lui en chercher, pour lui faire plaisir, puisqu'il en avait pas eu là..!
Mais il fallait pas s’dissiper.
Surtout pas maintenant-
(C'était super important, c'que tu faisais là..!)

Tu gardas donc ta cape, et rassembla des branches dures et les plus droites possibles, tout en arrachant une liane venue d'une vigne qui grimpait le long d'un arbre à proximité.
Quant aux plantes...
Tu te grattes les cheveux en regardant autour de toi.
(On peut distinctement entendre le Scroutch scroutch de tes griffes contre les mèches)

« J'réfléchis aaah- »

[M'man lui en a sans douté déjà parlé, mais à quel point il s'en souvient..? De RC à EC.]
(bah pas vraiment)

Tu émis un petit gasp.

« ...J'ai un trou d'mémoire tonton Lùgh et j'veux pas t'empoisonner, t'souffres assez avec tes pattes cassées..! Alors j't'écoute. »

Tu tournas la tête vers lui, un p'tit sourire désolé sur la tronche.
Mais c'était pas grave !
Parce qu'il allait t'les indiquer et que t'allais les trouver.

Ahlàlà !
C'que tu pouvais être un peu boulet- Mais tonton Lùgh, digne de son glowstick bleu, te donna toutes les indications nécessaires à ta réussite.
Ok, ok.
De la valériane, du saule blanc et p't'être du pavot.
S'il te décrit l'apparence exacte, c'est déjà un peu plus clair dans ta tête de 0ING : M'man te les avais déjà montré, pour faire des potions. Surtout l'saule blanc !

« J'cours te trouver tout ça, tonton ! »

Tu apposes une patte contre ta tempe en un ultime salut, alors que ton pauvre tonton a posé sa tête au sol.

[ PC AGI:2 - Court littéralement pour faire plus de distance pour en trouver aux alentours, on fait comme on peut ]

Et tes longues pattes n's'emmélèrent pas, cette fois ! Tu allais à vive allure entre les troncs et les arbustes, les bosquets et les haies, en quête des remèdes utiles à ton tonton.
C'était une mission que tu te devais d'accomplir.
Tu t'devais de tout donner, là, tout d'suite..!

Et tu donnas tout.
TOUT.
(la première fucking double réussite critique de ta vie)

Le saule blanc fut cueillis, arrachant des branches entières. La valériane arrachée en masse.
Et le pavot !
Il y en eut trois capsules.

« C'bon ! J'ai même le pavot. 'faut que j'malaxe le saule et la valériane, en te laissant mâcher l'pavot ? »

« Oh s'il l'faut, j'ferais cet effort pour toi Tonton ! »

Tu le transporterais quoi qu'il t'en coute, même si ça te filait un mal de dos terrible. Bah ouais : c'était pas n'importe qui, et ça serait pas grand chose par rapport aux douleurs que subissaient Lùgh.
Les plantes prises, tu mis celles qui restaient de côté, bien à l'écoute des conseils prodigués par ton ainé.

« Ok ! T'en auras p't'être rebesoin, si ça te fait encore mal plus tard. »

Une prise avant d'aller dormir serait pertinente, pour, bah, bien dormir justement. C'que c'était super important, le sommeil, dans une convalescence ! Pour les rares fois où tu avais été malade, c'est ce qui avait le plus permit ta guérison.
Mais bon.
Avant de s'intéresser au cycle de sommeil de ton oncle, il te fallait déjà réussir à le déplacer jusqu'à chez lui... Aux alentours, lui ne perçoit pas de liane ni de bois épais.

Mais bon !

Il est couché, et patraque, en plus d'avoir les yeux mouillés et donc la vision floue.

« J'vais aller regarder ça. Y a pas d'raison qu'on en trouve pas, hein ! »

T'es confiant, toi. Il y a des arbres tout autour de vous, tu as déjà trouvé des plantes qu'il te semble plus complexe à avoir que ça, alors, y a pas de raison pour que tu ne puisses pas lui apporter tout ça.
Non sans un dernier regard pour ton oncle, tu te remis donc en course.

C'est courir pour trouver du bois. Grimper pour dégoter de la liane, sans doute plus haut que le sol. C'est se presser et tourner sa tête à gauche, à droite, manquer de se dévisser la nuque pour obtenir c'qui servirait à transporter Lùgh au plus proche du refuge.
Allez.
Allez !
Ca devait pas être si compliqué !

[PC AGI pour chercher vite + grimper ]

Et c'est en grimpant dans un arbre, que t'y déloges enfin une liane que tu finis par faire tomber au sol. L'enroulant autour de ton cou, le bois est obtenu sur une souche plus loin. Bon, c'était p't'être pas l'idéal, mais ce serait mieux que rien-
Tu reviens enfin vers ton oncle.
T'es parti un peu plus longtemps que pour la première fois.

« C'est re-moi tonton Lùgh ! J'ai trouvé plus ou moins c'qui fallait, on va pouvoir immobiliser tes pattes. »

Parce que tu t'doutais bien, que c'était pour ça. 0ING, mais pas un pois-chiche dans la tête non plus.
(enfin pas vraiment)

T'es un p'tit peu fier de toi, quand tonton Lùgh dit que t'es trop fort. C'est que tu tiens vraiment à lui, c'est important de déployer un maximum d'efforts pour le sortir de cette situation !
Avec un sourire légèrement étendu sur tes babines, tu écoutes le protocole que va mettre en place le loup blanc. Il va donc lever ses pattes, et toi... Toi ! Tu te devras de glisser les morceaux d'écorce en dessous, avant de les entourer de lianes au moment opportun.

« J'vais faire d'mon mieux ! »
(encore une fois !)

Les yeux rivés sur la patte qu'il va lever en premier, tu tiens des deux pattes l'écorce, prête à la glisser sur le sol jusqu'à l'arrêter pile en dessous du membre de ton tonton. Enfin. Ça, c'est en théorie. Dans les faits, tu verras bien !
[PC AGI pour la manœuvre]
Mais pas d'doute : t'es déterminé à aider, aujourd'hui.
A chaque fois que ton oncle lève une patte, toi, tu fais en sorte qu'il ne reste pas une seconde de trop en l'air, en réagissant immédiatement à ses mouvements.

Et hop !
L'écorce est placé, le membre, ficelé.
Et hop !
Même chose pour le second.

Ne restait donc qu'une chose à faire, maintenant, si t'avais bien suivi.

« J'vais t'aider à te relever, maintenant. T'es prêt tonton Lùgh ? »

Tu viens vers lui, courbant ton dos et étendant un peu tes pattes pour perdre en hauteur et te mettre un peu plus à son niveau, prêt à te glisser au plus proche de lui pour l'aider à se mettre debout et, ainsi, le ramener au Refuge.

« Ouais ! On s'en sort bien, jusqu'à présent, 'puis on prendra l'temps qu'il faut ! »

T'étais optimiste, toi. Vous vous en étiez superbement sorti, jusqu'à présent, et t'étais pas prêt d'abandonner ton tonton à son sort. C'était au-delà de ton sang de licorne : c'était ta volonté de super neveu ! Alors tu crispes tes muscles, en te calant un peu plus contre lui.
Ton flanc se plaque au sien, ton épaule se glisse sous une de ses aisselles et-
Pfiouh !
Avec l'impulsion mise par le loup blanc, tu te retrouves avec celui-ci à moitié sur le dos. T'as pas la force, pour l'y prendre totalement, mais tu peux au moins compenser ses appuis manquants.

« Tu tiens t'jours le coup, tonton Lùgh ? »

Bah ouais, qu'tu t'en inquiètes ! C'que c'était pas rien, ce qui lui arrivait, et de se retrouver debout devait pas lui faire du bien...
(pas le temps de t’apitoyer sur son sort)
Il est un digne glowstick bleu, et toi..! Et toi encore un rien du tout, mais un rien du tout qui veut faire du mieux qu'il peut !
Alors tu serres les crocs et tu t'avances, pas après pas, soutenant du plus possible ton oncle. Vous y était presque !

PC END:2 - Ramener Lùgh au refuge

Mais presque voulait pas dire que vous y étiez déjà.
Tes pattes spaghettis tremblent un p'tit peu, au milieu du chemin. Vous en avez parcouru, mais c'pas suffisant, et tu te sens pas de continuer plus loin. Enfin ! Tu pourrais te forcer, mais ça voudrait dire prendre le risque de tomber, et d'emporter Lùgh avec toi...et ça c'était inadmissible !

« Pfiouh j'suis vraiment désolé tonton, j'vais juste...Souffler deux p'tits coups, et on pourra r'partir ! »

T'es décidé à pas te laisser abattre.
Et pour prendre quelques devants et attirer l'attention, tu sortis même Zig de ton collier, le faisant flotter. Sa partie tranchante vers le bas...tu l'envoyas vers l'avant, traçant un sillon dans son passage.
Il arriverait avant vous au refuge.
Et il avertirait bien quelqu'un, une fois là-bas, avec sa présence particulière qui pousserait l'individu à voir la trace laissée, et donc vous !
(t'avais bon espoir)
(en attendant, tu finis d'récupérer ton souffle)

Tu inspires, expires, tu inspires, expires et-
P'fiouh, regagner son souffle c'pas si rapide que ça ! Tes pattes flageolent un peu. Tonton Lùgh n'est pas gros, mais toi non plus, tu l'es pas. Et même si tu as un p'tit peu de muscle, grâce aux entrainements ton P'pa, tu restes bien moins puissant qu'lui.
Tu t'accroches.
Et souffle un peu plus fort, quand le blanc finit par se coucher.

« Ok, j'te prépare ça..! »

Le pavot est mit plus en évidence, dans ton collier. Prêt à y être soustrait pour le filer à ton tonton, quand vraiment ça deviendra bien trop difficile pour lui, et juste avant que quelqu'un de vraiment compétent ne le prenne en charge.
Puis...
Puis il est l'heure de repartir.
T'espères ne plus avoir besoin d'une pause, cette fois-ci, et enquiller le reste de la distance.
Pesant contre ton épaule, tu marches d'un pas lent, les crocs serrant, endurant cet effort comme tonton Lùgh endure la douleur.
Jusqu'à te le demander, le pavot.
Celui qu'tu lui donnes, parce que c'est nécessaire, avant de se stopper.

Cette fois-ci, parce que c'est tonton Lùgh, qui en peux plus.

« J'm'y prépare ! On y est presque, j'sens nos odeurs d'ici. »

'va falloir que tu l'aides encore plus.
Alors tes pattes se courbent pour mieux accompagner le mouvement qui le recalera contre toi.
[PC END - Multiplie les efforts pour soutenir tonton Lùgh]
Et t'as un p'tit peu plus de hargne qu'avant, contractant tes muscles et serrant tes crocs.

« Gast ! Qu'est-c'que c'est dur, mais courage tonton, on y est ! »

T'as dit l'gros mot exprès pour détendre un peu la situation.
C'lui qui te l'avais appris, après tout, eh'