Rappel.

Rappel

Son regard est sur le jardin.
Il y a quelque chose qui démange, dans ses souvenirs.
Un besoin de les conclure, une action associée.

Ael n'est pas Elle.
Mais Elle avait tant d'émotions, pour cette louve mortelle, cette oracle, que les souvenirs qui naissent d'Elle surplombent beaucoup de choses et créent ce besoin. Maintenant qu'Aiiro l'a compris...

Ael hésite.
Ces pouvoirs, ael pourrait en abuser, si d'attention il n'y avait de prêtée. Peut-ael promettre de ne pas le faire ? Car ce n'est plus la sagesse qui lui est propre, mais le changement, et un peu de compassion.
Mais sans créer ses propres expériences, comment savoir.

Il faut essayer.
Il faut conclure.
Alors ael n'hésite plus.

Et une brèche, exploite, avec ce lien des âmes que l'Autre comptait exploiter :
Là où Yurai ne pouvait, seulement les connectés qu'ael est un peu, L'upside-down, un portail s'ouvre.
Là où les dieux ont un pouvoir limité, où les morts vont, qu'ael est un peu, vers son âme appelle.

"Kerguelen, toi qui est allée là où Elle ne pouvait te suivre. Reviens."

Et Aiiro appelle, grâce à ces pouvoirs gagnés.

- - - -

L'âme de Kerguelen est libre de répondre à l'appel et aux pouvoirs d'Aiiro, ou non.

± Rappel

Nous aimons à penser que tu apparais encore dans notre Monde sous ta forme si éblouissante d'aurores boréales. Qu'il s'agit de toi qui a baigné de tes voiles lumineux le tableau de tes Fils enlaçant une dernière fois le corps gelé de ton Unique Amour. Que tu es là, à régulièrement jouer avec les étoiles au-dessus des Lavvus. Illuminant discrètement les victoires des Tiens. Veillant avec bienveillance sur la Famille qui tu as laissée à contrecœur derrière toi.

Mais tu n'es plus. Ton Âme est bloquée derrière cette Brèche disparue. Perdue dans un Monde Rouge ricanant et peuplé des Créatures de Cauchemar. Éternellement soumise à côtoyer les Frères du Monstre qui a massacré ta Mère. A les regarder vivre et tuer, impunément. Tes propres Meurtriers. Et toi, à travers eux, tu revis incessamment le Drame de ton Enfance. Encore et encore.

Qui-a-t-il de beau à survoler dans cet univers dévasté ? Tu ne vois que des ruines, des mauvaises copies d'un Monde pour lequel tu t'es sacrifiée. Au moins as-tu la consolation de ne jamais y avoir aperçu la silhouette de tes Fils. Tu songes qu'ils du ont surmonté ta perte ensemble. Qu'ils n'ont pas cherché à récupérer ta dépouille. Heureusement.

Alors, quand ton éternité d'errance et de souffrance se voit bousculer, çà t'étonne.

Un Appel t'est adressé. Tu reconnais ton Nom. Kerguelen.

Ce n'est pas la première fois. Ton compagnon de Vie, Lestat, a déjà requis ta présence par le Passé. Dans l’Église, en présence de Dame Yurai. Tu n'oublieras jamais cet ultime Adieu. Le tourbillon d'émotions qui t'avait envahie. Des sentiments presque oubliés, mais qu'il avait été doux de retrouver. Même temporairement.

Tu songes à tes Fils. L'un d'entre eux a peut être hérité du don de Nécromancie de leur Père. Ou l'a acquis en se liant à une Divinité. Tu n'as aucun doute sur la force de leur Foi. Ils ont peut être besoin de tes conseils. Oui, çà ne peut être que çà. Une demande d'aide.

Tu vas y répondre, bien sûr. Tu ne veux pas les décevoir. Tu les aimes trop pour çà. Et çà te ferait plaisir de voir ce qu'ils sont devenus tes deux Sans-Oreilles préférés.

Tu laisses la puissance de l'Appel t'envelopper et guider ton Âme.

Et c'est un museau fantomatique, aux yeux clos, qui dépasse du Portail.

Une seconde. Deux secondes.
Et les iris se dévoilent.
Irradiant d'une douceur propre à la Colombe.

Codage par Libella sur Graphiorum

Sujet: Re: Rappel. Mar 05 Mar 2024, 21:57

Rappel

Et l'âme répond.
Dépasse de ce portail l'essence de celle qui fut la dernière oracle. Aiiro la fixe d'un regard intense. Sa douceur et sa compassion rayonnent même après la mort. Et l'avoir devant ael procure une sensation... intense.
Des souvenirs nostalgiques, en même temps qu'un orgueil de voir ces pouvoirs fonctionner.

"Bien, bien."

Et maintenant que faire, de cette âme ?
Créer ses propres souvenirs. N'être ni Elle qui aurait voulu la ravoir auprès d'elle, réparer en ce sens l'injustice et redonner ce qui avait été perdu dans les terres sombres. Ni Lui, qui a déjà joué avec la vie des âmes mortes, les ramener pour les faire retourner à la poussière.
Ael va changer, de ces choses.
Car ael est le changement.
Réparer, sans abuser.

"Va, retourne là où est ta place, dans le monde des morts, Oracle. Yurai te souhaites d'être en paix, tu lui as manqué, elle t'aimait beaucoup."

De dernières paroles.
L'au revoir jamais obtenu, prononcé.
Et un moment important pour ael qui se libère, alors que le portail vers l'Upside-down se ferme, et que celui vers l'au-delà s'ouvre. Aiiro y guide l'âme de Kerguelen doucement, capable de la toucher pourtant, et contempler une dernière fois sa douceur et pureté avant que ce second portail ne se referme derrière elle.

Ael regarde désormais un point au-delà de l'horizon.
Comme si ael s'adressait aux autres dieux.

"Je sais que vous regardez. Que peut-être vous découvrez ces pouvoirs, mais qu'il y a aussi quelque chose à en tirer."

Ael maintenant scrute.
Si un des autres dieux veut venir lui parler ; ils ont tous dû voir, dans leur vision totale des choses.

Sujet: Re: Rappel. Mar 05 Mar 2024, 22:25

Rappel

Par deux fois cette génération, Ao avait du quitter son Temple. Par deux fois, cela avait été à cause d'elle. Yurai, devenue amalgame. Amalgame, devenu Aiiro. Si sa première venue sur le Plateau avait été par agacement et curiosité, cette fois-ci c'était par courroux qu'elle avait dardé son regard divin sur ce qui s'était produit dans le cadre bucolique d'un jardin de fin d'hiver.

Un souffle glacial vient éloigner le printemps, ourlant de perles givrées les branches sans bourgeons et faisant taire les oiseaux. Une présence, rien de plus, pesante et silencieuse, accompagnée d'un regard posé sur la déité, sévère.

Si la dragonne était habituée au fiel, ses silences étaient plus lourds de sens encore.
Elle attendait.

Sujet: Re: Rappel. Mar 05 Mar 2024, 23:21

Rappel

Voilà Ao.
Son silence glacial est plein de colère, demande impérieusement de s'expliquer et se justifier.
Mais ce silence et cette attente n'évoquent rien à Aiiro, rien ne vient, ni agacement ni culpabilité, d'idée de se cacher ou de hurler en retour. Juste un simple échos de souvenirs, de Yurai, avec toutes ces phases de colère. Yurai corrompue aurait pu en être la déesse, de la colère.

"Je n'ai pas dépassé ce que j'ai dis, je n'en ai pas abusé. Je ne retire pas leur libre-arbitre. Son âme aurait pu choisir de ne pas répondre."

Son regard multicolore fixent l'endroit où ael pourrait presque percevoir Ao.

"Pense à ce pouvoir, Ao. Pense à cette idée de ne pas trop intervenir, c'était là l'idée de Cronos, le tyran. Depuis quand n'avons nous pas pu choisir qui nous étions, qui nous voulions être ? Je veux faire mes propres souvenirs. Je ne veux pas être Yurai, ni l'Autre. Je veux être moi. Et toi, qui veux-tu être, Ao ?"

S'attendait-elle à ces questions ? Cela déclenchera-t-il plus de colère ?
Aiiro s'y prépare, et ael attends la réaction de pied ferme, en toutes connaissances de causes et de conséquences.

"Où est notre libre-arbitre ?"

Sujet: Re: Rappel. Sam 09 Mar 2024, 22:53

Rappel

C'est une situation qu'il se doit d'observer.
Il jauge, pose un regard sans doute moins sévère que sa sœur, sur ce qu'il est advenue de l'une d'entre elle. C'est une évolution qu'Il suivait tout particulièrement, depuis la disparition de Yurai, jusqu'à l'éveil d'Aiiro.
Il se devait d'être plus particulièrement concerné, par ce lien qui les unissait au travers de cette meute. L'un, comme l'autre, se voulaient être les figures supérieures et référentes des Nakhus.

Malgré qu'ael partage à moitié leur condition, les mortels l'avaient acceptés comme déité.
Et c'est ce que Lui avait donc décidé d'accepter.
Sans pour autant pleinement l'approuver. Les mortels n'avaient pour lui qu'une valeur éphémère, qu'était celle de la nécessité de disciples au sein d'une église et d'une preuve de foi. Il lui manquait ce qui l'aurait pleinement légitimé à ses côtés : l'immortalité.

Mais soit.

Qui aurait-Il était, pour contredire Aiiro sur le libre-arbitre des mortels. Celui que Lui-même avait retiré, les punissant du dôme et ne regrettant guère cet acte.
Il était jadis intervenu et Il interviendrait à nouveau, si de respect l'on venait à nouveau de lui manquer.
Il était Dieu.

Et par cette condition,
qu'il lui faudrait repréciser à Ao,
Tout comme sur les mortels, ils avaient droit sur Aiiro.

Mais en cet instant,
Il l'estima justement comme déité du changement.

Sujet: Re: Rappel. Dim 10 Mar 2024, 19:35

Rappel

Tu te donnes en spectacle Aiiro, par ta chute depuis le ciel, par tes actes surprenants, par la démonstration de tes capacités, par cet appel presque à ce que tous te regarde.
Alors, Lui te regarde, braquant ses yeux reptiliens sur toi bien avant que le corps n'apparaisse, fait l'effort du déplacement à toi qui semble vouloir leur attention ; alors même qu'il aurait pu être vexer que Yurai ne soit pas venu le voir lorsqu'elle avait besoin de l'aide de sa fratrie.

Son sourire souligne l'ombre avant que l'a silhouette jaune finisse par se concrétisée. Il est aujourd'hui presque plus serpent que loup mais conserve deux pattes avants sur lesquels il se dresse sans avoir l'arrière à la façon d'un lindorm. Il serait de toute façon venu un jour ou l'autre, parce qu'il a tant de question à poser sans réussir à en entendre les réponses.

« Alors qu'est-ce que ça fait d'avoir une part de soit mortelle ? »

C'est celle qui lui brûlait le plus les lèvres, celle qu'il l'excitait le plus et qui l'empêchait de contenir ce sourire qui lui découpe le visage en deux.
L'Anaconda s'approche, serpent envahissant le nid de l'oiseau. Son corps n'est pas aussi gros, pas aussi grand, pas aussi long qu'il ne l'aurait voulu, son temple est loin après tout mais il parvient te de même à faire un cercle avant de rapprocher au plus près son visage de la Corneille.

« Est-ce que tu te sens plus fragile ? Est-ce que le temps a plus d'importance ? Est-ce que comme eux, tu te sens submerger par l'intensité de ton existence ? »

Kiro relève ses pattes, il veut toucher Aiiro de tout partout, sentir ce que fait une divinité mortelle.
Ao et Mido ne sont qu'une présence juge, alors lui profite d'être là pour s'accaparer toute la corneille. La nouveauté et la situation unique la rend si amusante.

Sujet: Re: Rappel. Dim 17 Mar 2024, 15:35

Rappel.

Il y a aussi quelque chose à en tirer.
C'est dans un grondement, qu'Aka apparaîtra. Théâtral, comme à son habitude, dans le feu et la fumée, dans un jeu de lumière avec lequel il aime à habiller ses entrées. Mais cette fois, il ne se gausse pas à gorge déployé, non. Pourtant, il est très visiblement, intéressé. Dans ces mots prononcés, il y a, indéniablement, une vérité, et surtout, un potentiel.

« Tu as gagné en Force. »
Oh, pas de celle Physique, qui lui appartient et qu'il revendique. Pas, non plus, de celle Mentale, représentée par la sœur draconique.
En fait, plus que de Force, c'est sans doute de Pouvoir, qu'il s'agit ici. De celui qui fera, sans aucun doute, courber un peu plus l'échine des mortels.
De ceux qui pourraient permettre d'intervenir, un peu plus.
Et c'est maintenant, qu'il se met à rire, bruyamment.
« Tant que le sujet est sur le tapis… On pourrait s'montrer plus ambitieux. J'rejoins lae p'tit·e, sur c'coup-là : pourquoi se contenter de si peu ? Après tout, vous allez pas me faire croire que vous n'vous êtes jamais senti limités. »

Un regard noir, une grimace, pour ce frère qui, malgré que la discussion soit importante - et il lui était peu courant de le reconnaître -, préfère ses frasques et des questionnements inutiles, vides de sens.

Sujet: Re: Rappel. Mer 20 Mar 2024, 18:45

Rappel

Son dernier échange avec Yurai, fut agité. Les Nakhus, elle avait été incapable de les protéger, les avait abandonné pour un autre combat, les laissant démunit face au dragon.
Moiro n'oublie pas.
La rancune fait partie d'elle, jamais ne s'atténue.
L'Autre ne l'avait guère intéressé de son vivant, contrairement aux petits mortels dévorés par leur curiosité. L'un de ses disciples fut même uni à l'une des créations de l'entité, sans que cela ne vienne l'importuner.
Tu n'as jamais représenté un quelconque intérêt à mes yeux.
Le voici pourtant fusionné, avec Yurai en une nouvelle créature. Qui se veut déité.
Tu n'es pas un dieu.
En retrait par rapport à Kiro et Aka, elle observe, l'air désintéressé par les belles paroles, les agissements. Simplement se montre présente, pour ne pas que cette entité oublie.

Pour que les souvenirs de Yurai te remémore, que je suis là.
Pour veiller.

Sujet: Re: Rappel. Mer 20 Mar 2024, 22:05

Rappel

Leur libre-arbitre.
La dragonne se mure dans un silence de glace, sentant la présence de certain de ses adelphes se faire plus prononcée. Aux remarques de Kiro, elle ne répond rien. A celles d'Aka, elle souffle avec lenteur. S'ils voulaient faire plus, c'est qu'ils n'avaient pas compris qu'il était de leur privilège que de justement chercher à en faire moins.

Son regard draconique se fait plus perçant, concentré sur son adelphe amalgame, si proche de leur nature et pourtant à l'identité encore balbutiante. Une recherche d'être plus que de pouvoir, contrairement à son ambitieux et théâtral frère rouge, voilà de quoi il était question. Ao aurait pu s'offusquer que l'on remette en question son libre-arbitre, son identité, que l'on insinue qu'elle soit encore contrainte de la volonté d'un être dont il ne restait que mémoire.

Pourtant, c'est une pointe de tristesse qui vient briser l'éclat froid des yeux courroucés.

- Notre libre-arbitre devrait toujours servir à leur laisser le leur.

Peut-être l'avait elle compris dans une épreuve dont la blessure restait encore béante. La présence s'intensifie, affluant d'un peu plus de force, d'un peu plus de rage. Ils étaient être puissants, et c'est pour ça qu'ils devaient rester en retrait. Yurai ne l'avait pas compris, et Aiiro semblait avoir hérité de ses tares : Un peuple biberonné à la puissance divine ne savait plus rester debout lorsqu'ils se retrouvait seul. Ses pupilles fendues se tournent vers Aka.

- Nos limites sont indispensables pour ne pas étouffer leur force.

Le regard reflue, néanmoins. Aiiro n'avait pas trahi sa promesse, et ce qu'elle avait commis ne renversait pas encore la balance fragiles de leurs pouvoirs. La question, alors, était simple :

- Que comptes tu faire ?

Sujet: Re: Rappel. Mer 27 Mar 2024, 19:25

Rappel

C'est finalement bien plus de présences, qui s'en viennent. Aiiro ne s'y attendait pas, et pourtant son esprit cueille chacune de leurs pensées et opinions. Son regard passe sur chacun, et scrute. Alors que son être ne bouge pas, même avec Kiro qui s'enroule autour.
Ael répond à Kiro, poliment, et à Aka.

"Étrange, mais agréable. Je ne me sens ni fragile, ni n'ai peur du temps, il est changement. Merci Aka."

Et puis son regard se braque sur le reste, et sa voix diatonique déclare sobrement pour la question d'Ao.

"Cela ne vous regarde pas."

Tant qu'ael respecte ses engagements, après-tout, ael n'a pas de comptes à rendre. N'en déplaise à Moiro, ael se fiche de sa rancune et ne porte pas la culpabilité de Yurai. Il n'y a rien à veiller, car ael n'est ni elle, ni lui.
Ael se détourne d'eux tous, finalement, avec une dernière parole.

"Nous devrons discuter des Nakhus, Mido."

Une invitation.
Mais pas pour cet instant précis.
Son corps s'éloigne du jardin pour le moment.

Sujet: Re: Rappel. Mer 27 Mar 2024, 21:07

Rappel

Les réponses de la Corneille sont courtes et elle n'aura pas beaucoup de réaction à son encontre. Leur fratrie, si grande, prend beaucoup de place après tout, l'Oiseau ne désire que leur frère Raptor pour le moment, s'éloigne en l'invitant que lui malgré le déplacement de chacun.

« J'ai encore tant de questions à te poser très cher.e adelphe, ta situation est si particulière. Peut-être que nous aurons nous aussi, un jour, un petit tête à tête. »

Il ne lâche pas son sourire mais l'Anaconda est refroidi, frustré que le sérieux et les responsabilités l'emportent alors même que par son existence nouvelle, Aiiro expérimente partiellement cette chose qu'aucun d'entre eux n'a connu jusque là de lui même. Mais puisque les divins emplumés vont papoter Nakhus, c'est vers le deuxième de ses frères que Kiro se tourne à présent, un sourire plus large encore.

Fluide, il vient, il glisse, il se faufile entre les pattes du Grizzli, s'étend, s'allonge pour avoir ses yeux en face des siens. Ils sont proche par la distance, veille sur la même meute de mortels et pourtant, ils n’interagissent pas non plus entre eux, quand bien même Kiro envoie ses disciples planter des arbres de sa couleur au cœur même du territoire de l'ours.

« Ohoh, toi cher frère dont les disciples sont des plus nombreux, eux qui vont se battre au travers des terres pour toi, eux qui t'ont dans leurs premières pensées lorsqu'ils reviennent et t'offrent le trophée de leur gloire, eux qui meurent en ton nom, qu'attends-tu de plus de leur part ? »

Kiro est divinité qui intervient beaucoup, il rejoint pourtant leur sœur dragonne. Trop étouffé les mortels dans leur puissance divine avait de forte chance de les rendre terriblement ennuyants.

« Ne crains tu pas de devenir un dieu tyran ? De ceux qu'ils faut faire tomber ? Ceci dit cela amènerait un futur... mouvementé. »

Il siffle narquois, s'échappe à distance plus raisonnable avant de se prendre un divin coup de patte akaesque.

Rappel.

Il se fend la gueule.
C'est comique, et il ne manque pas de le faire remarquer tout haut.

« Quel culot, j'aime ça ! »
Leur adelphe a pas de couilles, mais on pourrait s'y tromper ! Il cesse de rire seulement quand Kiro vient l'enquiquiner. Lui aussi il est comique, mais c'est tout de suite moins marrant de se faire traiter de tyran. Il pousse d'une grosse patte son frère jaune, le visage agacé.
« J'attends qu'ils soient plus forts encore, quoi d'autre. Y'a des tonnes de bestioles qui trainent qui f'ront d'sacrés bons trophés. Ils m'ont ramené un p'tain de coeur de dragon, et ils s'limitent à ça. Faut l'utiliser ! Encore plus d'combats ! »

Il regarde son frère.

« T'm'interroges comme si ça t'rendait pas fier qu'ils t'fassent des p'tits autels en-dehors des terres Etels, hein ? C'qui qui a la grosse tête d'nous deux ? »

Il peut se tortiller dans tous les sens qu'il veut, lui aussi il a de quoi devenir un peu mégalo et pourquoi pas un tyran hein.
Lui au moins il voit les opportunités pour la meute, au lieu de poser des questions stupides.

Rappel

Comme tout taquin d'un groupe fraternel, Kiro prend plaisir, comme une petite victoire à se faire chasser d'une patte par celui qu'il était venu embêter. Il ondule, s'échappe et se glisse un peu plus loin, le sourire un peu plus large, si cela puisse être possible, fendant sa gueule.

« Prends garde à ne pas aller trop loin cher frère. Malgré toute leur volonté, toute leur détermination, ils demeurent des êtres extrêmement fragiles. »

Et c'était pour cela qu'elles existaient ses valeurs à lui, face à celles du grizzlis. Parce qu'ils n'étaient face à la brutalité de ce monde, que de petites coquilles de noix, il fallait parfois, plutôt que d'encaisser comme une brute, être apte à faire un bond en arrière pour ne perdre la vie sur un mauvais coup.
A la boutade de retour, Kiro s'afficha que plus malicieux.

« Oh mais est de leur propre œuvre, je n'ai pas besoin de dépasser les limites pour que cela se produise. »

Dans son incapacité à tenir en place, l'Anaconda se redresse face à son frère rouge après un dernier bond. Ce n'est pas tant à lui qu'il s'adresse pourtant.

« Nous ne sommes pas les divinités les plus sages, très cher Aka, les loups qui nous représentent non plus. » Son regard dérive vers Ao, il aurait pu le diriger vers Mido également. Le rouge et le jaune étaient les plus propices à défendre les éventuelles bêtises de l'indigo. « Mais prenons garde, leur mortalité est une chose aussi fragile que précieuse. » Ces paroles ci étaient bien pour le Grizzli, parmi toutes les limites à dépasser, ils devaient faire attention à ne pas les briser, leurs précieux disciples.

D'un mouvement, il revient frôlé le museau d'Aka.

« Et si tu veux d'autres sapins dorés sur tes montagnes, n'hésites pas, j'ai un disciple qui semble adorer le jardinage. »

Il serait dommage, de partir sans une dernière boutade. A ces derniers mots, il s'évapora dans une lueur doré.

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