A MOI LA NOUVEAUTE (Echapp)

C'était un jour que le jeune mâle attendait depuis.... ce matin, il jappait, il couinait, il tournait en rond. Et pour cause. Takkar, au petit réveil, avait pu discrètement entendre une conversation entre sa maman et son papa. Une discussion qu'il avait du mal à saisir le pourquoi du comment, mais qu'il put identifier comme: "Nouvelle aventure". Un large sourire béat étirait la gueule juvénile de ce petit fouineur.

Ils partaient.

Dans le début d'après-midi, papa préparait ses affaires, maman, un peu triste, fit de même. Tous préparaient des objets, des baluchons, pour aller là où papa disait : "Refuge". Takkar taquinait sa soeur... Trop excité. Puis il fuyait vers la tanière pour aller chercher leurs précieux pots de peinture. Avant d'enfourner son sac, il prit plaisir à sen foutre partout. La gueule, les pattes, le dos.

Et une fois tous prêt. Prirent la route. Le trajet fut long, éprouvant un peu, mais l'arrivée en valait l'attente. Papa se mit à parler avec maman, elle était triste, mais il la rassure. Un peu perdue, maman se tourne vers lui et sa sœur avec un petit sourire avant de chercher quelqu'un qui pourrait l'aidée. Takkar, lui, ne savait plus où donner de la tête. Son petit sac sur le dos, il sourit, regardant partout, autour de lui. Malgré la peur qu'il ressentait vis à vis de tout ces inconnues, il ne pouvait cacher le fait que voir du monde, c'était impressionnant.

Codage par Libella sur Graphiorum

Takkar ne s'attendait pas à ce que quelqu'un vienne le voir si vite. Il s'imaginait se faire petit le temps d'arriver et poser les bagages, de sentir les odeurs et de s'habituer un chouilla. Il pensait que la venue de cette petite famille passerait inaperçue. Ce fut le bonjour qui lui convainc du coup du contraire, et voilà que le mâle tourne la tête vers le nouvel individu en disant bonjour en retour. Il avait des bouclettes, des cheveux bruns, de toute petites cornes.

Mais ce qui attire le jeune mâle, fut ses oreilles. On dirait celle des proies que papa et maman chassent. Les gros gibiers. Cela le fait rire. Un rire stoppé par la voix qui signal que Takkar avait perdu quelque chose.

Curieux, le jeune loup se tourne sur lui-même, un peu bête sur le moment. Car, perdu dans sa contemplation, n'avait pas vu l'objet que son ami lui avait indiqué.

"-J'ai perdu quoi??" Fit Takkar.

Codage par Libella sur Graphiorum

Takkar ne comprenait pas ce que l'autre faisait. Une grimace d'incompréhension déforme sa petite gueule d'ange, un sourcil relevé, les babines de travers.. Et puis, là, l'autre lui montre le fameux objet. Cette fois, il comprit ce que c'était, son bol. Enfin, il croit? Pour en être sûr, le petit mâle se mit à fouiller ses affaires pour en avoir le coeur net, et en effet... Il ne l'avait plus.

Il chassa la mouche d'un revers de la patte et sourit.

"-Merciii!" Il rit. Le rangeant. "Perdre mon bol serait bien triste! Avec maman et soeur muette on fait de la peinture avec!" Il sourit. "Moi c'est Takkar!" Il approche sa tête, pour une confidence. Cachant son museau d'une patte, alors que son regard est fuyeur, scrutant les environs comme si personne ne devait savoir ce secret. " C'est un secret, mais j'apprends à parler aux esprits!" Un murmure, chuchotement. Il rit. Ame et esprit d'enfant, tout peut être un secret sans être un secret. Pour l'heure, il était persuadé qu'il pouvait parler aux animaux morts. Il était même fier de le dire à son ami.

Codage par Libella sur Graphiorum

Takkar aurait pu se sentir offusqué par cette question. Il aurait pu prendre son "vraiment", pour une remise en question, un affront, une moquerie. Mais il ne le fut pas. Parce qu'il était certain qu'il le pouvait. Et quand on y croit fort, alors c'était vrai. Le petit mâle réfléchit donc à comment lui expliquer ce qu'il savait et ce qu'il tentait de faire.

Il prit donc un exemple de tous les jours, quand il partait avec sa maman et son papa.

"- Et bien.. Quand on chasse avec ma maman, l'animal meurt! Alors, ce que je fais, je pose ma patte sur son coeur, et je dis: Marche libre! Ce qui veut dire, qu'il peut marcher en paix!! Y paraît que l'esprit est apaisé malgré sa mort et qu'il est content!" Il sourit. "Maman disait que des tribus parlaient de garder quelque chose d'un défunt, et que parler à celui-ci, était le meilleur moyen de communiquer avec eux! Je n'ai pas encore eu de réponse, mais je parles beaucoup avec les choses que je trouve! Un jour je serais super fort à ça!" Il sourit, encore plus, car il était persuadé que ça arriverait.

Codage par Libella sur Graphiorum