Occire le vide [Vilte]

Il survivait parmi la populace. Incapable de voir le soleil, il ne savait pas depuis combien de temps il était ici. Il avait l'impression que cela durait depuis des mois quand la réalité était tout autre. Il n'était en réalité là que depuis quelques jours. Son corps ne pouvait voir l'anjorner et la nuitée, le damelot ignorait quand il devait continuer à s'entrainer. Les premiers jours avaient été difficile. Il avait rencontré de nombreux loups haut en couleur. Ses remises en question étaient nombreuses mais pour l'heure, il n'y pensa pas. Il avait fait une promesse à Takkar et il devait reprendre ses entraînements. Si Jessamine l'avait conseillé pour son alvéole, il avait décidé d'aller s'entrainer plus loin. Faisant comme les précédents jours il suivit le mur et sortit. Une nouvelle fois il s'orienta de manière à s'éloigner du bruit. Il changea de destination, piétonnant à tâtons le sol jusqu'à trouver une nouvelle paroi à suivre. Se laissant guider, il finit par trouver le calme et la quiétude. Il n'entendait plus l'effervescence de la merdaille. Il pouvait se concentrer sur lui-même.

Quittant son repère, il analysa au touché ce qui l'entourait. Il semblait être arrivé dans une alvéole assez grande pour accueillir plusieurs loups. Le sol ne présentait aucune menace, aucune aspérité qui pourrait le faire tomber. Aucune pierre ne roula sous ses coussinets. Gilhort semblait avoir trouvé un bon terrain pour s'entrainer. Il se plaça face à l'entrée -du moins le supposait-il sans la voir-. Il fit un premier exercice de respiration, vidant son esprit et se calmant. Ne voir que les ténèbres étaient perturbant et s'il n'affichait rien, il était en réalité paniqué à l'idée d'être ainsi plongé dans le noir. Exercice terminé, il commença à s'échauffer. Il fit quelques flexions. Il regrettait de ne pas avoir son épée avec lui. Il allait devoir s'imaginer son poids, sa longueur. Il apprenait à la manier depuis quelques temps mais se retrouver sans elle était déchirant pour le damelot. Il hésita un peu et doucement, il répéta les exercices dans le vide, ne faisant pas attention aux bruits de pas qui résonnaient autour de lui.

Langage médiéval:

Il était concentré. Ses gestes au départ brouillons s'affinaient. Il tentait de se repérer dans les ténèbres qui l'entouraient. Pas à droite, Fente à gauche ... Mouvement arrière, saut latéral ... Il répétait les enchainements que son corps avait acquis sous la tutelle de Père. Le damelot fut cependant dérangé. Un petit coup le déstabilisa. Il poussa un petit hurlement de frayeur et recula, tombant sur son postérieur. Son souffle était court. Ses yeux cherchèrent la louve qui venait de parler. Son langage était sommaire, dénué de raffinement mais ce n'était pas cela qui le perturba. Son coeur s'était emballé.

- Que-Qui êtes-vous ?

Il ne parvenait pas à savoir où elle était. Son regard balayait l'obscurité avec frénésie.

Langage médiéval:

Un soupir se dit odir. Il put tourner la tête vers elle bien que sa position demeurait incertaine. Un autre contact se fit sentir et cette fois, il planta son regard dans sa direction. Son coeur battait à tout rompre. Il avait manqué de vigilance et si elle n'était hostile, un adversaire ou un prédateur aurait pu facilement l'abattre. Il retint cette leçon, se promettant de s'entraîner en étant aux aguets.

- Dame Vilte ... Je me nomme Gilhort. Pardonnez mon débordement, je suis aveugle.

Il tut la suite, préférant ne pas formuler davantage à voix haute la frayeur qu'il a eu et se contentant de son handicap comme vague excuse. Son souffle redevint calme ainsi que les battements de son coeur.

- Je m'entraîne à guerroyer.

Langage médiéval:

Les paroles de la ribaude était étrange. Ses phrases ne possédaient aucune conjugaison. Soir, il ferait avec. Petit Gilhort ... Il tiqua légèrement mais il ne dit rien. Il ne la connaissait pas et il ne pouvait juger si elle était hostile ou non. Chose sûre, elle devait être plus grande que lui.

La proposition de la louve le surprit. Il cligna plusieurs fois des yeux sans rien voir. Elle acceptait d'être son adversaire. Il ne s'était jamais attendu à cela. Il n'avait jamais affronté qui que ce soit d'autre que Père.

- J'accepte.

Il était presque excité de cette proposition même si son handicap le gênait. Il était comme un enfant apprenant cet art. Doucement, il se mit en position.

- Je vous laisse commencer.

Gentleman, la réalité était qu'il préférait qu'elle porte le premier coup pour mieux connaître sa position. Il se concentra, prêt à encaisser.

Langage médiéval:

Sa position était stable. Ses oreilles étaient dressées et esquivaient de nombreux mouvements. Il odissait, guettant l'approche de la louve. Le damelot ne tarda guère à comprendre qu'elle arrivait. Sa démarche était lourde mais elle piétionnait vers lui. Il s'était attendu à une charge frontale. Que préparait-elle ? Il fit un léger saut quand il saisit un bruit inhabituel. Venait-elle de glisser ? Il n'eut guère de temps pour se poser la question qu'un coup vint. Un objet dur le toucha, le poussant. Il ignorait ce qui l'avait ainsi frappé.

Il perdit l'équilibre mais il se ressaisit. Il n'avait guère d'arme. Il devait aller au contact et d'un bond, il sauta approximativement où la trouve se trouvait. Il parvint à atteindre et il fut surpris de la masse. Dame Vilte était plus massive qu'il ne l'avait pensé. Il chassa ces pensées futiles et il l'attaqua en mordant légèrement. De quoi pincer sans transpercer les différents dermes.

Langage médiéval:

Résumé combat amical: