The doors | ft. Chimaera

Après ta discussion avec Geeti, ça avait accéléré pas mal de choses. Si t'étais déjà motivé pour rejoindre l'Île des pirates, l'appât du gain promis avait été le déclic qu'il te fallait. Alors tu t'étais donné quelques jours pour être sous ton ... meilleur jour oui, c'est à bord de ton radeau que tu te rends de nouveau sur le territoire Raeder. La dernière fois, tu y voyais seulement des ombres danser, aujourd'hui, nuit noire. Alors il fallait te fier à ton nez.

Par chance, tu avais déjà rencontré le capitaine quand t'étais plus jeune, moins con aussi. Donc tu connaissais son aura, son odeur et ce qu'il t'inspirait. Normalement, la louve jaune devait t'avoir arrangé ce rendez-vous sur la plage pour te filer un coup de main. Comme donnant-donnant. Donc une fois ton bateau amarré, tu foules de nouveau ce sable chaud. Ton coeur semble s'emballer, comme c'était excitant au possible ! Du bon stress, ouais. De toute façon, tu avais toutes tes chances.

L'attente ne durera pas. D'abord, c'est le bruit de pas sur le sable qui te font te tourner vers leur origine. Puis, comme une caresse, comme si on te prévenait, le vent t'apporte l'odeur du chef des lieux. Tu te grandis, t'étais un adulte maintenant. T'étais devenu sûr de toi et de pourquoi tu venais.

Ton nom lui était connu, au moins, tu avais marqué son esprit !

- J'viens pour rester patron !

Un sourire malicieux, blagueur, tu voulais détendre l'atmosphère. Il n'y avait pas mort de loup, se tendre servait à rien, et puis c'était pas vraiment toi.

- Ca fait longtemps qu'j'y pense, je me sens pas loup de continent, mais loup de mer.

Un pas vers le capitaine, pour mieux le capter, mieux comprendre ses réactions.

- J'crois qu'l'Océan m'a adopté tout p'tiot, et ma mère m'a toujours raconté les histoires de papi Abysse. Du coup voilà.

Aaah, l'oncle était relax aujourd'hui ! C'était bien, très bien, vos énergies étaient sur les mêmes longueurs d'ondes. Ta mine idiote de base montre un visage satisfait, parce que tu étais unique toi aussi. Parce que déjà, t'avais peu de poils sur le visage, tu voyais rien depuis toujours, et puis ... Bah il n'y avait qu'un seul Maël ici. Aucun doute.

Rapidement, les consignes se font savoir. Il fallait trimer. Un mot qui hérisse un peu ta fourrure sur le dos, travailler. Suivre des ordres. M'enfin, à en voir certains énergumènes, ça avait l'air d'aller, et tu te fiais à ce que tu voyais plus que les mots. Alors ta queue bat, content que ce soit pas un non directement.

- Ca m'semble logique ouais.

Même si c'était pas trop ton truc, de bosser pour les autres. Toi, tu voulais juste être encore plus proche de l'Océan et de ce qu'il contenait. Parce que c'était un peu ton seul point de repère.

- J'accepte. Apparemment, j'ai déjà des missions promises ici.

Tu rigoles comme un imbécile. Parce que maintenant, fallait tenir ta parole avec Geeti. Elle t'aidait, t'avait mis ce coup de pied au cul pour passer les portes de cette ethnie proche de tes idéaux, alors va falloir aller voir ce qu'elle te préparait eh ! Enfin, ça, ce sera plus tard.

- Bref, alors c'est tout ? J'peux venir ?