Kann al loar [PV Orin]

-Théophane Louarn-

Louarn s'éloignait petit à petit du Refuge, attiré par la distance comme un papillon par le feu. Il prenait toujours son luth avec lui, comme ça, même s'il n'allait nulle part, il pouvait s'entraîner au moins un peu dans des endroits différents. Cette fois-ci, il était parti vers le Sud, intrigué par le clan de Rox. Il s'était dit, comme ça, que peut-être il pourrait la trouver, mais c'était l'orage qui l'avait trouvé en premier.

Il s'était hébergé dans une mini grotte et avait attendu que ça passe. Il avait bien essayé de jouer, mais il n'y avait pas eu la place. Il avait dû attendre que ça passe, alors, ennuyé au possible. Le soir tombait lorsqu'enfin il pu s'aventurer dehors, engourdi et agacé. C'était une journée de perdue. La lune commencer à monter dans le ciel, et il savait que ses papas le gronderaient pour son absence. Alors ... Ouais. Autant ne pas rentrer.

Un sourire filou sur les babines, il fait demi tour pour se trouver une sorte de promontoire rocheux. Là, il accorde son luth et commence une nouvelle composition. Il gratte quelques notes, et commence à chantonner :


Il continue, sans se soucier d'être entendu par la nuit.

La lune était belle ce soir.
Il aimait bien la nuit, oui. Il y avait quelque chose de différent la nuit. Oh il ne parlait pas forcement que des adultes qui dormaient et à qui il était plus facile de faire des farces ! (Même si c'était toujours très drôle de voir leur tête à leur réveil.)
Mais il y avait quelque chose en plus. Quelque chose qui changeait en lui. Bien sur, il récupérait ses ailes à ce moment - ce qui lui donnait un charisme non négligeable. Mais au delà de ça, il sentait son esprit plus "ouvert", plus enjoué, plus proche des fées qui se trouvaient de l'autre coté de voile.
Et ce soir là, comme bien souvent. Orin avançait d'une démarche sautillante - presque dansante. réfléchissant à ce qu'il pouvait bien faire pour égayer la matinée à venir.
Il pourrait...chercher des grattes culs ? Et les mettre dans la fourrure de Physalis pour la voir se dandiner ? hmm. Cacher un bout d'armure de petite maman ?
Oh ! ou peut être faire un piège à l'entrée de la dame rouge qui faisait souvent la tête. Oui, Oui.
Il sourit alors, content de cette dernière idée et met son petit plan en place. Il allait lui falloir des branches et !
Son museau se tourne en même temps que son attention qui se détourne alors qu'il entend une voix.
oh !
Quelqu'un ne dormait pas.
Il s'approche donc, curieux, les ailes frémissante et chantonne d'une voix douce sur le même timbre que ce qu'il venait d'entendre.

"Quand la lune reste basse.
Que chanter te tracasse.
Que fait donc ce p'tit loup.
Quand.." il reflechit: "... Quand vient l'insomnie ?"

Sa queue ondule alors que ses pupilles brisent d'un rose vif emplie de malice. Celui là ne portait pas l'odeur du clan.
Il n'avait pas le droit d'être là dooonc ça ne le rendait que plus intéressant non ?

-Théophane Louarn-

Il y a un froufroutement dans les hautes herbes. Louarn l’entend à peine, quand il chante, mais le silence de son hésitation, la suspension de son accord lui laisse la chance de l’entendre. Il tourne deux yeux d’ambre vers le type qui venait d’apparaitre : Il était assez sombre, avait des ailes et le regardait d’un air malicieux, d’une tête qui rend LOuarn un peu mal à l’aise. Il voulait quoi ?
Et puis, il se met à chanter. Le sourire du renard revient, malicieux. Oohhh … Immédiatement, ses doigts se remettent à jouer, marquant un simple moment d’arrêt. Les accords s'enchaînent, encore laborieux, mais plus déliés car il ne chantait plus. Il écoute, aussi.
Et continue, bien sur.


Pas génial, mais .. Ca rime. Il lève un sourcil, pose un arpège comme une note de défi avant d’enchainer sur un autre couplet.
A lui !

Oh !L'autre réagit de manière intéressante. Il refait des mouvements de patte bizarre sur son espèce de tronc troué qui chante. Ce dernier libère un bruit agréable qui font frémir les oreilles du jeune etelkru.
Il chante une nouvelle fois, sur la même sonorité. Puis fait un bruit similaire en le regardant: une mise au défit.
Le sourire de Orin s'agrandit alors et tout grandiloquant qu'il est, il vient sauter pour aller sur le promontoire, proche de l'autre pour continuer le chant. Pour observer son objet, pour l'observer lui

"Quand la lune reste basse.
Que le silence s'efface.
J'entend une branche chanter
Est ce que tu ne serais pas une fée ?~"

comme lui. Oui. Une fée de la nuit. Il a pas d'ailes mais des espèces de cornes en bois et de siiii longues oreilles wah ! Il vient en attraper une pour la regarder de plus près.

-Théophane Louarn-

La forme sombre, aux motifs enroulés de violets que Louarn discernait à peine sous la lune claire, se ramasse, puis se projette à ses côtés. Il ne rate pas un accord ! (Il était trop cool pour ça) Il continue la musique en duo, soutenant le regard luisant de l'autre, qui lui répond en quatre vers parfaits. Argh ! Il fallait qu'il reprenne le dessus, ou il allait perdre sa coolitude là ! Il plaque un accord plus fort, avant d'entamer une montée ...

Interrompue par le contact. Il sursaute, avant de se détendre. L'autre regardait ses oreilles, il n'aimait pas trop ça : il avait bien vu que tout le monde avait pas les mêmes que lui et ses frères, et s'il était contente de partager ce trait là de son Tad, baaaah ... Il avait peur qu'on se moque de lui. Il termine sa marche presque pas interrompue avant de répondre :


Il sourit, expose ses petits crocs et soulève une patte pour jouer. Bien sûr, qu'il y avait pas de traces, parce qu'il était sur un rocher, MAIS ! Bah la rime fonctionnait voilà.

Hmmm. Elles étaient si douce ces oreilles...
Il les pouicpouic un peu, satisfait. Se disant bien qu'il aimerait bien en garder un petit bout pour lui, mais bon, nulle doute que le rouquin ne voudrait pas devenir son ami s'il lui arrachait un bout d'oreille.
Lorsque ce dernier décida d'avancer pour continuer à chanter. Orin desserra à contrecœur les doigts, laissant la duveteuse oreille s'échapper de ses pattes.
Il sourit alors au solitaire, ses propres oreilles frémissant à la rime, d'autant plus lorsque ce derniers semble suggérer qu'il est bel et bien une fée.
Les pupilles roses brillent alors un peu plus. C'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un "comme lui". Enfin, quelqu'un comme lui qui n'était pas aussi ennuyant que sa fratrie quoi !
Il se demandait d'ailleurs, jusqu'où la petite rouquine voudrait bien pousser le fun ? Est ce qu'il aimait faire des blagues lui aussi ?
Avec entrain, Orin continue donc le chant, commençant à tourner autour de lui, vibrant des ailes pour mettre un peu de poussière tout autour d'eux.

"Quand la lune reste basse.
J'ai rarement vu autant de classe.
A toi, qui partage ma féérie.
J'aimerais offrir un peu de fantasy !

Il termine sa phrase dans un petite rire avant de lui souffler sa poussière au visage, lui offrant alors temporairement son don. Il regard le tronc qui fait un doux commencer à léviter, rapidement suivit par le solitaire.
Sa queue ondule doucement derrière lui alors qu'il profite de la surprise pour mettre fin au chant.

"Dit moi, fée sans ailes, c'est quoi ton nom ? Tu peux me dire de là où tu viens ?

Peut être qu'il connaissait le chemin pour trouver la féerie lui ?

-Théophane Louarn-

Le renard continue à jouer, concentré sur l'enchaînement de ses riffs, mais c'était franchement pas fastoche. Déjà, parce que l'autre s'était mis en tête de tâter ses grandes oreilles d'un air vraiment chelou (il l'avait pas anticipé), et que maintenant il lui tournait autour comme s'il voulait le manger. En vrai, l'apprenti barde n'était pas trop inquiet, parce que bon ça pourrait juste être une sorte de danse, mais c'était vrai que c'était pas très très clair. Enfin, il continue, parce qu'il s'amusait quand même bien, et surtout parce qu'il était intrigué par le loup violet et ses ailes de libellules.

Et puis, d'un coup, il comprend.
L'autre était en train de le faire s'envoler. Il rate son accord, retient un glapissement en sentant ses pattes quitter la roche. Son corps se met à flotter dans les airs, ses doigts s'agripant à son luth comme s'il était une bouée de sauvetage dans sa dérive, pendant que tout ce qui se passait dans son crâne ressemblait à "OHPUTAINOHPUTAINOHPUTAIHOHPUTAIN JE VOLE"

Dans la panique contenue, il se met à tourner sur lui-même, incapable de se contrôler. Mais très vite, il se rend compte qu'il était pas si haut, et qu'il semblait pas s'envoler jusqu'à la lune. Alors ... Ca allait ? Il regarde autour de lui pendant que l'autre lui pose quelques questions, et soudain se rend compte d'à quel point c'était HYPER TROP COOL de VOLER ! Un grand sourire remplace l'air paniqué de son visage. Il volait ! Rox allait pas en revenir, ni ses frères, ni ses parents, ni personne ! Il bouge sa longue queue pour tenter de se remettre face au solitaire, y arrive avec un succès mitigé, et pose une patte sur sa poitrine :


Il avait essayé de pointer, mais en suspension dans l'air, c'était pas évident.


Dans la forêt, là ? Ca lui allait bien, en vrai, Louarn savait toujours pas tout à fait si c'était un loup ou un monstre un peu chelou amateur d'oreilles qu'il avait en face de lui.

La musique s'arrête quand son interlocuteur réalise qu'il commence à voler. Un glapissement prévisible se fait entendre mais la fée sans ailes ne tarde pas à se reprendre et à afficher un grand sourire avant de se présenter.
Les oreilles d'Orin frémissent alors. Théopharne Louarn ? voilà un nom bien trop long et bizarre pour une si petite fée mais ça n'empêche pas Orin d'hocher poliment de la tête et de lui offrir un sourire malicieux.

"D'accord Thouarn~"

Quitte à avoir autant de noms, autant en inventer une autre version, non ? Il réfléchirait à d'autres itérations plus tard, mais pour le moment "Thouarn" ou "la rouquine", ça lui plaisait bien.
D'autant plus qu'au delà de son nom, il avait dit quelque chose qui piquait un peu plus sa curiosité. Le nom d'un lieu qu'il ne connaissait pas. Aussi, il le répétât avec une expression intrigué histoire de signifier son intérêt pour le sujet.

"Le.. refuge ?"

Qui sait ? peut être que ce refuge avait un lien avec la féérie et ses vraies soeur ? Ou que c'était un endroit où on s'amusait en faisant de bêtises et en jouant de la musique ? Dans les deux cas ça lui convenait.

Quand ce fut au tour de Thouarn de lui poser une question, Orin releva le museau dans sa direction. Il voulait savoir s'il était etelkru ? boarf. Pas de raisons de le cacher alors il hocha de la tête.

"Oui. Enfin ! Jusqu'à que je trouve un endroit plus intéressant ou amusant

Après tout, c'était ça qui comptait vraiment. Une nouvelle fois, il sourit, se redressant pour se mettre au plus haut du petit promontoire. Déployant légèrement ses ailes de libellule.

"Toi, par exemple. Tu ne m'as pas l'air d'être une personne avec qui l'on s'ennuie. il glousse avant d'ajouter "En général, les personnes ennuyeuse paniquent, hurlent ou chouinent qu'elles veulent redescendre lorsque je leur fais cette surprise là.

Est ce que c'était du au fait qu'il faisait ça en général sans leur consentement et sous la forme d'une blague? Peut être.
Mais ce n'était clairement pas le plus important ! Après tout, c'était son don qu'il offrait, et il fallait vraiment être une sacré tête de nœud pour ne pas aimer le fait de voler.

-Théophane Louarn-

Thouarn ... C'était nouveau, ça. Le roux essaye tant bien que mal de se stabiliser face à l'etelkru, mais il se contentait de tourner en flottant mollement. Finalement, il s'abandonne à son sort, trop heureux de flotter en ayant l'impression de ne peser rien du tout. Il remarque, cependant, que l'autre ne lui donne pas son prénom : est-ce qu'il avait quelque chose à cacher ? C'était un etelkru, et il n'était pas loin de leur frontières, peut-être qu'il s'amusait simplement avec lui avant de le tuer. L'idée le fait sourire : l'autre n'avait pas (trop) l'air menaçant, et Louarn ne pouvait pas imaginer quelqu'un amant la musique devenir violent.

Théophane avait la tête à l'envers et les cheveux touchant presque le sol lorsque l'autre le relance sur le Refuge. Il avait l'air intrigué ; Peut-être que Louarn arait du se méfier. Après tout, ils n'étaient pas forcément potes avec ce clan. Mais il avait en face un jeune loup cool qui l'avait fait s'envoler, et il avait envie de l'impressionner, lui aussi. Il hausse les épaules, nonchalant.


Il allait pas vraiment en dire plus, parce que bah ... A part ça, yavait rien de vraiment cool dans l'endroit où il habitait. Tout était calme, paisible et ennuyeux. Doucement, il flotte jusqu'à se retrouver dos à l'autre, et sent un frisson sur son échine. Il y avait quand même quelque chose qui était dérangeant, dans la voix de l'autre, qui l'intriguait mais qu'il arrivait pas à cerner.


Il continue de flotter, de nouveau la tête à l'envers. Malgré le sang qui lui montait aux joues, il offre un sourire malicieux à l'autre loup, qui continuait à rester sur la terre ferme. Poutant, avec ses ailes de fées, il avait l'air de pouvoir voler ... D'un coup, un doute le prend : est-ce que plutôt qu'un etelkru, il était pas en face d'une vraie fée ? Il en avait entendu, des histoires de fées et de korrigans, dans son enfance, et il collait un peu à la description. Un frisson d'excitation parcourt son échine : oh, les frères allaient pas en revenir.