Rituel de la Pleine Nuit - Eceuil- Potiron

Quatre silhouette se découpaient dans la lumière de la pleine lune faisant face à l'agitation de l'Ocean.

La courge arborait un large sourire. Son coeur semblait battre à tout rompre tandis que sa queue touffue s'agitait dans la houle. Elle était Heureuse de rencontrer le roi des océans pour une seconde fois, celui qui avait initié son intégration parmi les raeders et les avaient invité à la considérer comme leurs. Comme à son habitude, elle débordait de cet enthousiasme infantile et naïf qui ne l'avait jamais vraiment quitté depuis son arrivée sur l'île peut-être parfois ce sourire s'était trouvé effacé, mais elle avait toujours su trouver raison suffisante pour recharger son énergie naturelle.

La petite louve attarda un regard curieux vers les deux autres protagonistes, le sombre maitre des rituels faisait parti des protagonistes, et à sa droite une grande louve la surplombait d'au moins une longueur de patte. Loin d'être intimide par l'un ou par l'autre, la louve à la courge ne perdait pas son attitude, après tout c'était un grand jour aujourd'hui, il fallait faire ses preuves. Alors pour se donner du courage, elle gonfla la fourrure dense de mon poitrail. Ainsi semblerait-elle plus impressionnant malgré ses quelques dizaines de centimètres.

Elle se sentait prête à tout affronter, des eaux tumultueuses aux navires maudits, quel que soient les épreuves à venir.

« Dame Potiron, Dame Wasabi, vous voici convoquées pour obtenir le privilège d'être liées à l'Océan... »

Les yeux de la citrouille scintillèrent d'une énergie étrange, alors que son attention se posa une nouvelle fois sur le roi. L'invitation à rejoindre l’océan ne tarda pas, d'un signe de la main du roi. Il n'en fallait pas plus pour qu'elle se mette à sautiller en direction de l'étendue agitée. Sans crainte, elle fut la première à tremper ses pattes dans l'eau froide.

« Puissiez-vous surpasser vos épreuves... Bonne chance. »

D'un sourire large sourire, elle lui sourit, lui fit un dernier signe de patte avant qu'une vague ne la submerge, l'épreuve commençait donc.

La vague passa. La submergea entièrement jusqu'à la faire disparaitre dans les abysses. Lorsqu'elle ouvrit de nouveau les yeux, elle n'était plus entourée des trois raeders et du roi, la plage, la pleine lune et le contact du sable avait disparu remplacé par l'obscurité et les eaux calmes des abysses. Immobile, la louve fit des ronds dans l'eau pour se maintenir en équilibre, attentive d'abord à la situation dans laquelle elle se trouvait, elle ne prêta pas tout de suite attention à l'agitation qui régnait autour d'elle.
De la musique. Une mélodie. Une cacophonie recentra sur son attention sur ce qui se trouvait autour d'elle.

Surprise. La courge ouvrit de grand yeux. Jamais elle ne se serait attendue à tel spectacle. Autour d'elle une assemblée de créature fantastique qu'elle n'avait jamais vu. Son attention se porta d'abord sur l'ensemble avant que n'approche une petite sirène à peine plus grande qu'elle. Les deux orbites de la courge se fixèrent sur la petite qui vint poser ses mains sur la courge faisant office de scaphandre d'infortune. Son visage se tourna brièvement vers la surface qui semblait hors d'atteinte pour l'instant.

Dans ses oreilles bourdonnait une mélodie entêtante. Le chant des sirènes, elle n'était sans ignorer ces étranges histoires que comptait parfois les readers autour d'un feu de camps. Pourtant ces histoires contées pour faire peur aux louveteaux étaient loin d'impressionner la petite louve, les histoires de chez elle, étaient bien plus effrayante. Pour elle, il n'était question de combattre.
Simplement faire connaissance.

La petite louve agita une patte pour la saluer laissant s'échapper de petites bulles d'air, un large sourire apparut sur la courge. d'un autre signe de patte, elle l'invita à attendre un peu, puis décolla quelques bonbons d'entre ses poils qu'elle lui tendit généreusement. Une tentative peut-être infructueuse, mais sur son ile tous les enfants partageaient le même intérêt pour les bonbons alors pourquoi pas en partager.