T'es qui toi? [pv avec Himiko-Chan] [FINI]

L'aventure l'avait mené bien plus loin qu'il ne l'imaginait. Non ses petites pattes de louveteaux ne lui avait que rarement fait faire de si long voyage. Même si plus tard il en ferai sûrement des plus long, il y avait comme une sorte de satisfaction dans son regard caché. Ses yeux bleuté scrutait l'horizon. Que de verdure en ce monde, une découverte assez troublante pour lui qui ne connaissait que la neige. Son petit corps frémissait d'impatience mais son caractère somme toute assez placide ne lui permettait que peu de gambader tel un louveteau de son âge. Il aurait pu le faire mais n'en avait guère l'envie. Il humait l'air plein de curiosité et d'envie.

Au bout de dix minutes, Svenn se décida à bouger un peu. Malgré sa petite taille et ses longs cheveux d'or et d'eau, il arrivait à voir où il allait. Certains moments furent plus agréable, quand les brins d'herbe folles se faisait plus rares. Il se sentait tel le chasseur guettant ses proies. Pourtant il n'y avait rien, pas un moineau à effrayer, par un lapin à courser. C'est là qu'il voyait l'inutilité d'un tel déplacement, il aurait mieux fait de rester avec maîtresse nounou plutôt que de sortir. Au moins il aurait eu de l'occupation, là il n'y avait rien de plaisant à regarder le vent. Pour une fois qu'il n'appréciait pas de faire son petit ermite.

Cependant, malgré cet ennui passager, il sentit quelque chose. Une présence chaude se détachait de la fraîcheur matinale. D'instinct, le petit canidé grisâtre se fi face au vent. Il faisait l'apprentissage de la chasse seul et arrivait à quelques résultats fructueux. Bon c'était pas tous les jours mais c'était déjà bien pour son jeune âge. Donc il se terrait dans les hautes herbes, guettant le moindre signe de vie. Il finit par trouver la chose qui produisait cette odeur. Et s'empressa malheureusement de lui sauter dessus. Il était atterrit sur le dos d'une louve sombre, avec des cheveux violets. Svenn se dépêcha de descendre de son aînée et se recula tout penaud, proférant des excuses maladroite:

"Excusez moi, je pensais pas que vous étiez un loup. Je me prénomme Svenn"

Allez savoir si l'apparence enfantine faisait fondre n'importe qui, mais c'est ce que le loupiot ici présent pensait. En effet à chacune de ses rencontres, les personnes en face lui tirait un grand sourire. Était-ce forcé? Pas la moindre idée. Ce qui était sûr, c'est que ça le faisait à chaque adulte, un petit air de chiot les faisaient flancher. Exaspérante sensation d'infériorité que Svenn ressentait dans ces moments là. Il ne supportait pas qu'on le voit comme un simple enfant ignorant. Il en avait plus que ça dans la cervelle et il savait se débrouiller. Le louveteau blond quitta cet air de désolation puis s'assit en face de la dénommée Xyda.

Une simple impression ou la réalité, Svenn sentait que la louve anthracite cachait quelque chose. Elle fit le tour du jeunot et avec une aura de suspicion. Bon sang, ce qu'il avait envie de dire "c'est bon maintenant je suis qu'un loup sans glowstick mer**". Enfin il supportait encore ces agissements, puis avec sa taille de lilliputien, si combat il y avait, alors il ne gagnerai sûrement pas. Le canidé à deux queues se contentait d'attendre que madame ait fini son inspection pour voir qu'il n'était pas dangereux.

Le plus jeune éternua, un simple grain de poussière. Il scruta la plaine, toujours rien à part lui et sa congénère. Il n'avait pas très envie de se bouger pour rentrer alors il resterait sans doute un moment dans la brousse. Pourtant quelque chose clochait, c'était toujours vis à vis de Xyda, Svenn avait cette impression insupportable qu'elle lui cachait des choses et en très bon louveteau il se préparait à lui demander, avec l'allure qu'on lui assignait depuis sa naissance, quelque chose.

"Dites moi, pourquoi ne montrez vous pas votre vrai visage Xyda, ça me rend perplexe quand on me cache des choses."

La phrase était lancée, restait à voir la réaction de son aînée lorsqu'elle y répondrait. Si jamais elle avait dans l'idée de dire quelque chose bien entendu. Il était facile même pour lui d'observer les autres et d'écouter les tonalités de leur voix.

Visage de tueuse? Et alors? N'est-ce pas mieux de se montrer tel qu'on est. Pour le moment, le jugement de Svenn tendait vers le négatif. Non seulement elle le prenait pour un louveteau mais aussi comme un danger. Sans était légèrement de trop pour le jeune loup à la longue crinière platine. Bougonnant, il se décida à se remettre sur pattes. Il voulait prouver qu'il était bien plus que ce que les apparences peuvent laisser percevoir. Mais comment? Là était la plus grande question, mais une petite idée lui traversa l'esprit. Si il arrivait à tuer du gibier, Xyda accepterait-elle de voir le vrai visage de ce loupiot? Il fallait tenter après tout. Seul problème c'est le manque de nourriture dans le coin. Ce petit détail fit reposer l'arrière train de notre cher louveteau grisonnant. Y avait vraiment rien à faire dans ce paysage de carte postale. Un grognement de mécontentement s'échappa du museau du plus jeune.

Les adultes eux savait se contenter du minimum mais lui, lui voulait toujours plus. Il tenait sa petite curiosité de sa mère et en était fort fier. C'est sûrement grâce à ce trait de caractère qu'il avait su ce qui était advenu de ses deux vrais parents. A cette douce pensée amère, un remord de naissance s’immisça dans les pensées du petit être. Il ne put retenir une larme, si petite et pourtant rempli de tristesse. Son épaisse chevelure la cachait à merveille et toutes ses larmes étaient masquées. Un avantage à en tirer de ces imposants poils dans les quels il avait tendance à se prendre les pattes. Il fixa un moment la louve avant de se relever de nouveau. Museau au vent, plein de détermination et l'envie de reconnaissance au ventre. Toujours rien à l'horizon mais une petite étincelle scintilla dans le regard bleu profond de Svenn. Il s'enfonça dans les hauts brins d'herbe en quête de preuves de sa valeur.

Son petit côté bohème le fit s'arrêter devant une somptueuse fleur cachée entre deux rochers. Une aubaine de voir ce genre de chose. Surtout avec ce froid, il en était bien conscient. Ici, il faisait plus doux et sec. La neige semblait s'accrocher durement au sol frais. A son plus grand bonheur, le louveteau blanc et bleu réussit à prendre la fleur dans sa gueule sans trop l’abîmer. Elle était tellement belle et sa couleur rouge tranchait parfaitement avec les résidus de glace. Tout fier de sa trouvaille, il revint vers la louve violette et lui montra fièrement son trophée et lui offrit pour lui montrer qu'elle n'avait rien à craindre de ce petit loup nommé Svenn.