[CLOS] Save me from the pain | LIBRE

Parti chassé au crépuscule, tu ne feignais de revenir qu'à l'aurore. Nuit passé à arpenter les terres, toi loup qui ne savait plus dormir la nuit. Un solitaire était en danger, s'il ne restait éveillé : tu ne t'étais toujours endormi qu'au lever du soleil, lorsque les prédateurs nocturnes se terraient et que la vie reprenait son paisible. Le soir était ton temps de chasse, celui qui justifiait ainsi qu'un lièvre pende d'entre tes crocs, clavicule brisée d'un coup rapide. Tu n'aimais les souffrances inutiles, toi, tu avais toujours préféré la simplicité aux jeux sadiques.
Trottinant, ton épaisse encolure se soulevant et se rabaissant sur ton cou au rythme de tes pas, alors que tu gardais tête haute et port altier, rien ne laissait à présager que tu te stopperais une seconde plus tard, aussi nettement que si un précipice s'était dessiné au devant de tes griffes.
Mais cette odeur, venue frapper ton museau..!

Tu relevas celui-ci, pour suivre la piste. Changement de plan. Effluve familière, qui te faisait dévier de ta route initiale pour suivre la trace de sa porteuse. Tu la connaissais, hein ? Enfin... Tu aurais surtout voulu plus la connaître, au lieu de ne faire qu'une fugace apparition dans sa vie avant de la laisser là. Tu l'avais raccompagné chez les Nakhus, en pensant que père, fratrie et mère s'en occuperait, après que tu l'eus consolé dans l'après-bataille contre les pumas. Mais la mère (ta sœur !) n'était plus, et des autres tu n'en savais pas plus, ne les connaissait même pas.

Tout ce que tu savais, c'est que là, maintenant, elle était seule.

Tes yeux se plissent, se serrent tes dents. Qu'est-ce qui te prenait, tout d'un coup ?
T'avais peur qu'elle suive ton chemin, Teddy ?
Les regrets et les remords d'une vie passée de solitaire, qui malgré sa presque appartenance (bientôt concrétisé, allez) à un clan continuait de le rester. On ne chassait ainsi les habitudes d'une vie passée sans compagnie ni bien d'attaches.
Un réseau social constitué de quelques rares connaissances. Une famille que tu pouvais bien résumer à toi seul. Des parents morts, des sœurs disparues, un frère avec qui tu t'étais brouillé et les autres jamais vraiment approchés. Pas de compagne ni d'enfants, malgré l'envie que tu aurais pu avoir de t'occuper de gamins : on te dira qu'il n'était jamais trop tard, mais tu estimerais bientôt que si, lorsque l'âge te semblerait être passé.
Et tes nièces ? Tu n'en connaissais que deux de vues, une à qui tu avais un peu parlé : elle, oui, celle qui avait laissé ses traces là où tu mettais tes pattes.

Elle, à qui tu préférer refuser les erreurs que tu avais toi-même commise. On passait un soir seul, loin de tous. Parce qu'on était un jeune gaillard de six mois qui avait jugé bon de partir à l'aventure pour impressionner autrui, à faire son kéké dans les montagnes, à vouloir être le premier de sa portée à visiter tout Punk Wolf en un temps record ! Et on se perdait loin de ces terres, dans des toundras qui vous offrait un pelage qu'une croissance sur les plages n'auraient pu vu offrir.
On finissait par revenir. On se faisait désillusionner par la première folle venue, qui alors qu'elle avait constitué le premier visage lupin revu, t'avais envoyé au casse-pipe. T'avais manqué d'en crever, spectacle pour ces loups que bien peu efficace pour t'offrir de l'aide.
Ta survie était inexplicable, tu ne savais que trop bien la chance que tu avais eu de t'en sortir seul. Après ça, tu t'étais barré à nouveau, déçu, amer, en colère contre trop de choses mais surtout contre toi-même. Tu avais suivi un temps joli (la verte, cette folle) plus loin que toutes ces terres : elle était rentrée chez elle, terre de souffre en souffrance. Puis un retour, encore, pour de bon c'te fois-ci.
Et voilà, ouais, voilà comment on restait seul des années entières, par dépit, par incapacité à se lier malgré son bon vouloir. Par erreurs, aussi, surtout.

Tu finis par apercevoir le corps allongé près de sa ruine de corneille. Le corps inerte mais l'âme mourante, tu le devinais à ses joues mouillées et à sa triste respiration.
De l'adolescente, tu ne t'approchas cependant pas plus. Tu montas sans un bruit sur une hauteur, pour mieux t'allonger sur la pierre, ce reste de colonne qui n'appartenait à plus rien désormais. Déposas à côté de toi ta proie, que tu lui laisserais à son réveil. Qu'elle se repose, ignore encore un peu ta présence.

Il était temps de tourner la page, d'abandonner le passé pour accueillir le futur.
Mais en attendant...
Ce soir, c'est toi, toi qui veillerais à ce que seule elle ne soit plus.

C'est ce que tu avais fais. Tu avais gardé tes pupilles violacées sur le fin corps étendu là. Celui qui sommeillait, celui qui ne t'avais vu, de là où tu te perchais. Et le temps passant, toi aussi, tu avais presque cédé à Morpho. Ta tête sur tes pattes, tes yeux mi-clos, tu avais laissé ta respiration se ralentir, prendre les tournants du sommeil.
Mais tu restais attentif, quand même. Avec tes oreilles dressées, du solitaire qui a apprit à n'en dormir que d'une pour ne laisser le prédateur se jouer de lui. C'est grâce à cette habitude, celle de ne jamais laissé ton esprit entier au repos, que tu l'entendis se redresser et marcher.
Tu redressas la tête, la regardas faire quelques pas, un petit sourire sur les lèvres. Où allait-elle comme ça, cette petite ingénue ? Elle ne t'avait pas vu, nan, n'avait capter ta présence.


Il fallut qu'elle aille jusqu'à la faille pour que, brusquement, tu te relèves de ta position. L'échine hérissé, le sourire désormais absent de tes babines.
Non. NON !
Tu sautes de ce promontoire, et tu cours, Teddy. Pas pour sauver ta peau, mais pour sauver la sienne. Parce que tu avais compris, qu'elle allait en finir. Si tu paraissais un peu concon, que tu l'étais sans doute un peu, tu n'en restais pas moins un loup capable de réfléchir. Et de deviner, hein, quand ça allait mal. Si mal que d'ici, tu pouvais déjà la sentir se laisser absorber par cette gigantesque faille, celle qui pourrait la cueillir avant que tu ne le fasses.
Mais ta rapidité d'action et sa réflexion t'offrirent cette chance, celle de ne point la voir s'écraser trente mètre plus bas.

« ARRÊTE. »

Ça, c'était ton cri.
Une seconde avant que ton corps ne fasse barrière entre elle et la faille.
Deux secondes avant que ta patte entoure son si fin corps.
Trois secondes avant que tu ne l'attires tout contre toi. Ouais, là, contre ton torse à l'épaisse toison, contre tes muscles tendus par la peur de la voir sauter avant que tu ne puisses la rejoindre.
Parce qu'elle t'avait foutu les j'tons, ouais, à toi qui prétendais n'avoir peur de rien. Et que l'oncle n'avait envi de perdre sa nièce, pas maintenant, pas pour ça.
Ta voix se radoucit, prend un timbre doux.

« Fais pas ça, cocotte. »

Tu lui parles doucement, passe ta patte dans ses longs cheveux. Tu ne cherches à retirer son masque : elle peut le garder, ce n'est pas un problème, même si c'est cacher son mignon minois. Tu compris dans sa tentative que tu espérais avortée le mal qui la rongeait. Depuis combien de temps ? Trop, sans doute. C'est à ce moment que tu compris qu'elle n'avait sans doute plus vraiment de famille, non plus. Sa mère était morte, son père et sa fratrie ne devait être présent pour elle. Sinon, elle n'en serait sans doute pas là, à être sauvé par un loup qui, bien que de la même famille qu'elle, lui était presque inconnu.
Mais tu voulais être là, pour elle.
Car toi aussi, de famille, tu n'avais plus vraiment...

« Je sais à quel point tu peux te sentir seule. A quel point ça fait mal, de l'être, d'avoir l'impression qu'on ne peut se reposer sur personne, qu'on a sa place nul part. Mais laisse-moi te dire que t'es jeune et jolie. Que tu mérites ta place dans le monde, cocotte. Que si aujourd'hui tout te parait noir et insurmontable, demain sera un autre jour. »

T'étais passé par là, toi. Tant d'années, loin du monde. A te démerder seul, à ne vivre que pour toi alors que tu rêvais de briller en société. A finalement rester en marge de celle-ci. T'avais perdu beaucoup : ton temps, tes espoirs, ta famille. Nombreux avaient aussi été tes mauvais choix : même de là-haut, tu devais encore décevoir quotidiennement tes parents, que pourtant t'aurais tant voulu rendre fier. Pour au final, ne même pas pouvoir leur dire un au-revoir, ah. Amertume, colère, dégout, déception, tu étais passé par-là quant à cette opportunité jamais venue.
Putain, t'aurais donné si cher, pour demander pardon à tes parents.
Tu ne te laissas cependant meurtrir par ça. Tu étais bien trop fort, Teddy, bien trop fier pour admettre tes chagrins. Tu voulais la rassurer, elle, lui monter qu'elle pouvait s'appuyer sur toi, elle qui avait tant besoin d'un pilier.
Et t'en serais un, ouais. Un putain de pilier.
Quelques derniers mots, prononcés alors que ta patte ne la quittait.

« J'peux être là pour toi, tu sais. »

Si tu veux bien d'un oncle prêt à s'occuper de toi, cocotte...

Contre toi, elle pleure. Tu ne vois ses larmes, ne peut les lui sécher. Tu les devines s'accumuler au fond de son masque, contre les hublots des rondes ouvertures. Elle te peine, un peu : mais il vaut mieux que sorte sa tristesse, qu'elle ne la ronge ainsi de l'intérieur. Qu'elle se décharge contre toi, tu ne peux la juger, n'aurais jamais tenu rigueur à quelqu'un qui pleurait sa rage ou son désespoir. Toi aussi, tu avais parfois pleuré, même si c'est chose que jamais tu n'avouerais à quelqu'un.
Au fur et à mesure de ses mots, la jeune cesse de renifler. Elle se calme doucement, reprend respiration plus sereine. Autant que peu l'être celle d'une petite louve déprimée qui retrouve un peu son calme. Voilà qu'elle hôte même l'imposant casque qui entoure son visage, pour alors dévoilé celui-ci. De jolis yeux clairs, rougis par la tristesse, des joues aux doux poils rendus mouillés par les larmes. Tu lui adresses un petit sourire, qui se veut rassurant, tout doux...
Et lorsque tu lui promets d'être là pour elle...
Elle hoche la tête, vient caler sa tête dans ton épais plastron. Ouais. Ouais, c'est mieux comme ça. Tu baisses ta tête, la pose sur la sienne. Elle est si petite, si menue.
Tu éprouves le besoin de la protéger, cette gosse. Elle a tant besoin de toi.

Sans plus dire un mot, tu la laisses évacuer ce trop plein d'émotions, jusqu'à ce qu'elle relève son minois vers le tien. Et qu'elle te pose, oh, cette question qui te glace un peu... Pourquoi étais-tu parti, hein, Teddy ? Pourquoi étais-tu encore parti ?

« Parce que j'ai été con, pour la énième fois de ma vie. »

Tu ne cessais de te barrer, Teddy, juste parce que tu étais trop con, ouais.
Tu avais quitté si jeune les tiens, pour le goût de l'aventure qui s'était transformé en long voyage non désiré. Perdu loin des tiens, adolescent livré à lui-même par pur connerie prétentieuse, que celle de vouloir être le premier à faire le tour de Punk Wolf avant son frère et ses sœurs.
Puis t'étais revenu ! T'avais appris que ta famille avait été condamné par un dieu crabe. Et avant de pouvoir retourner les voir, de poser ne serait-ce qu'une patte sur leur île, une vieille louve t'avait conduit à une presque-mort. Embusqué par un puma, tu avais cru côtoyer tes derniers instants, et l'aide des autres loups n'avaient suffis : c'est une chance inouïe, que tu t'en sois sorti.
Là, rebelote : t'avais été amer, Teddy. Déçu du manque d'attention de ces loups inactifs. Honteux de t'être fait avoir par une vieille bique. Alors, t'avais suivi une solitaire, une louve verte, sur de nouvelles terres loin d'ici.
Pour ne revenir qu'une bonne année plus tard, et resté solitaire, incapable d'aller revoir les tiens une nouvelle fois. Tes parents étaient morts, tout avait changé. Ta famille n'était plus.
Toi, comme un con, t'en avais jamais bien profité. Maintenant, tu regrettais, et vivrais pour le restant de ta vie avec ce poids sur le cœur.
Tu soupires.

« J'ai compris que ma place ne pouvait être parmi les Nakhus lorsque j'ai réalisé que ce que je pensais être justice n'était en fait que vengeance, que je cherchais avant tout l'obtention d'un glowstick pour arriver à mes fins. Qu'il n'y avait pas que la sagesse à avoir, mais aussi la tempérance, cette chose que je n'ai pas, moi qui ait trop longtemps cherché à briller, moi qui le cherche sans doute encore un peu. »

Ego, fierté... Ça ne ferait jamais de toi quelqu'un de tempérant, Teddy. Pour tout ça, tu irais t'excuser auprès de Volstein, lui dire cette vérité-là. Parler de ta mère, aussi, parce que tu avais ce besoin d'apprendre par sa bouche ce qu'avait pu être cette louve formidable, que tu ne remplacerais jamais dans ton cœur.
Tu reprends, baisse un peu ta tête.

« Alors ouais, je suis parti. Ouais, je t'ai laissé là, en pensant que ton père s'occuperait de toi, que ta mère...serait encore là, que tu n'avais pas tant besoin de moi. Mais j'ai eu tort. Et j'en suis désolé. »

Tu l'étais sincèrement. Tu espérais qu'elle t'excuserait, toi loup bien peu malin. Un nouveau soupir ébranle tes lèvres, que tu pinces ensuite avant de reprendre une dernière fois. Vous en aviez, des choses à vous dire, n'est-ce pas ?

« Je veux rattraper cette erreur, cocotte. Alors je te jure, ouais, je te jure que plus jamais je ne partirais. Pas sans toi, du moins. Parce que je veux m'occuper de toi, cocotte...faire revenir cette notion de famille. »

Cette notion, oui, celle-là, celle que tes parents t'avaient inculqués avec force. Tu l'avais longtemps oublié. Il était temps que ça change, maintenant...

Tu es soulagé, qu'elle ne te juge pas. Elle aurait pu te traiter de sale con, ne pas avoir envie de rester avec un mâle qui passait son temps à fuir, à vivre rien que pour sa gueule. Mais t'allais changer, Teddy ! T'étais presque loup de meute, maintenant. Tu voulais ouvrir ton coeur, vivre autant pour les autres que pour toi-même. T'avais jamais été bien solitaire, de toute façon, à te rapprocher de n'importe quelle petite âme qui aurait pu t'approcher.

« J'habite chez les Lazulis maint'nant. »

Ce clan que t'aurais jamais pensé joindre, comme tu n'aurais jamais pensé à demander admission chez les Etelkrus. Mais le destin avait voulu t'y mener. Tu t'étais battu pour la déesse rose, t'étais montré vaillant, et voilà qu'elle te remerciait. Tu désirais être proche d'elle, maintenant. Porter ses couleurs, chose à laquelle tu prétendrais bientôt.
Ton regard ne quitte la petite louve. Eh beh, c'qu'on risquait de virer paternel maint'nant, mon bon Teddy : tu t'attendais à ça, toi ? T'avais jamais rien eu contre les gamins, bien que l'opportunité d'en avoir était foutrement compromise par le fait que jamais tu n'avais eu de sentiments pour autrui. Faut croire que t'avais envie d'rattraper ça un peu, mon vieux...

« Alors viens avec moi. On te trouvera une place, ok ? J'irais m'adresser à un des chefs, si tu acceptes de m'y suivre. Dans ton masque, tu y as mis des plantes, c'est bien que tu dois un peu les connaître, n'est-ce pas ? Tu ferais une très bonne herboriste, le glowstick rose t'irais à ravir. »

Tu lui offrais un projet d'avenir, quelque chose à se raccrocher. Tu relevas ta tête, les yeux brillants. Bien sûr, qu't'allais pas la laisser là ! Et si pour une raison ou une autre, on la refusait, eh bien tu ne resterais pas plus longtemps dans ce clan : tu l’emmènerais sur ce petit territoire, perdu dans la savane, où tu avais longtemps résidé, vous n'auriez alors plus qu'à laisser la vie filer avec paresse mais sérénité. Jusqu'à ce que la malédiction l'arrache, elle aussi ? Tu chasses cette idée. Vite, il te faudrait remédier à ça, Teddy. Défier et crever Pontos, le servir pour les fêtes...
Tu restes dans ta positivité, celle que tu comptes bien lui réapprendre pour mieux chasser sa déprime, putain. Sa dépression, tu la combattrais à ses côtés, comme aurait dû le faire ses parents !

« Et promis, tu auras là un nouveau chez toi. Plus qu'un clan, on sera une famille, toi et moi. Ce sera ça ton véritable chez-toi. »

Un sourire, offert le plus humblement possible. Un sourire qui voulait dire Tout ira bien, maintenant.

Ton sourire ne disparut de tes babines, restant là, à sa place. C'était les promesses d'un bonheur prochain, de responsabilités que jamais tu n'aurais pensé avoir. T'allais veiller sur elle, t'en occuper comme si elle avait été ta fille. Chaque jour, tu lui porterais ce même regard attentif, celui qui cherchera à remonter ce moral en berne pour le hisser aussi haut que possible. Tu lui demanderais si elle allait bien, la première question au réveil.
Le jour où elle te répondra que oui, ça sera déjà une p'tite victoire sur cette saloperie de dépression.
Motivé, boosté, que t'étais Teddy. A deux, votre inclusion au sein du clan serait peut-être un peu plus aisé, aussi. Du moins, vous ne seriez pas seul. Vous n'auriez plus, chacun de votre côté, espérait faire des rencontres. Rah, ouais, t'espérais qu'elle se fasse des potes, qu'elle rencontre des jeunes d'son âge ! Du moins, s'il s'agissait pas d'mauvaises fréquentation.
Allez, arrête, t'allais commencer à virer poule sinon.
'tout cas, c'que la jeune semblait connaître votre famille bien plus que toi. T'avais pensé à ta grand-mère, toi, c'est un peu comme si jamais t'en avais eu une puisque tu l'avais jamais connue... Alors d'savoir que le frère d'un loup dont la nièce avait été votre mère..! Ca f'sait de lui votre grand oncle, aussi ?

« Eh beh', j'savais pas qu'on avait d'la famille dans tous les clans, j'l'impression d'découvrir de nouveaux membres tous les jours ! »

Toi qui avait toujours limité ça à tes parents et tes frères et sœurs, maintenant à tes nièces en prime, c'dire si tu t'étais pas mépris... M'enfin, les liens étaient minces, et seul le lien psychique comptait pour toi. Les moments partagés, c'genre de truc. Pas le sang, nan.
Ta nièce fit un pas sur le chemin, prête à te suivre. Tu lui rendis son sourire, heureux d'en voir un sur son visage.

« Alors allons-y, cocotte. »

Et tu pris les devants, marchant d'un pas assuré vers cette nouvelle vie que tu lui promettais là, prêt à aller parler au chef Astaroth. Lui avait des enfants en bas-âge, il serait plus facile de mettre en avant les responsabilités que cela pouvait engendrer, et les devoirs auxquels ont ne devaient manquer. Tu voulais optimiser les chances de faire admettre ta nièce avec toi, malgré ton admission plus que récente au sein du clan. On allait pas cracher sur un membre venu grossir les membres, non ? Si l'on s'inquiétait d'une bouche supplémentaire à nourrir, tu n'aurais qu'à promettre que c'est toi, qui la nourrirais, eh'.
Tu partais confiant, Teddy.

Assuré que cette vie promise devienne votre réalité.