Le vent se lève - Saqqarah

Sujet: Le vent se lève - Saqqarah Lun 30 Mar 2020, 00:52

Salazar

Qui l'aurait cru ? Salazar était de sortie, seul, comme à son habitude, mais la différence était qu'en ce jour, il s'entraînait à chasser. Il n'aimait pas se salir les pattes, surtout lorsqu'il pensait à ces sales hybrides que sa proie nourrirait -s'il parvenait à en ramener une-.
Les petites proies n'étaient pas nombreuses, et ce fut un jeune lapin qui attira son attention. Lapin, ou lièvre ? Pour le coup, il ne faisait pas la différence, c'était une simple proie potentielle à ses yeux. Il s'avança lentement, la distance entre-eux lui permettant de grandes foulées. Pourtant, à mi-chemin, il s'arrêta net.

Mais qu'essayait-il de faire au juste ?

Salazar jeta un regard dédaigneux au petit animal.
Oh que non, ce n'est pas aujourd'hui qu'il se salirait les pattes. Son rôle était de réfléchir, pas d'agir. Et puis, sa carrure ne lui permettait pas grand chose. Il siffla entre ses crocs quand l'image de son frère Godric lui apparut. Lui était musclé, imposant, capable de combattre. Lui était peu épais, ce qui lui valait parfois les remarques de ses congénères "Tu ferais mieux de manger ou tu vas perdre un os !", suivi de rires dignes de grands abrutis.

Il passa sa langue sur ses crocs, les sourcils froncés. Il était encore jeune, il avait le temps de prouver sa valeur. Il allait bientôt être l'heure de prétendre à une couleur, mais laquelle ? L'ambition d'Ao, l'intelligence de Mido, la ruse de Dairo ... Le jeune loup n'avait pas encore entendu parler de la dissolution des Lazulis, et par conséquent, des dieux à présent sans meute.
Les Etelkrus accepteraient-ils qu'il porte un glowstick autre que le trio de couleurs qui leur colle à la fourrure ?

Tant de réflexion, et pourtant, il savait qu'il allait être interrompu. Le vent s'était levé, et une odeur familière se fit sentir. Le serpent qui l'accompagnait (ne possédant toujours pas de nom le pauvre) habituellement était toujours là, simplement caché dans son épaulière.

« Saqqarah. »

Un simple nom prononcé presque de manière sévère. Il s'agissait là de l'un des sangs impurs, le frère d'Ortie. De cette garce.

› Saqqarah
› Mâle
› 1 an
› Etelkrus

Le jeune loup avait l’esprit occupé en ce moment, trop de choses se disputaient en lui. Il réfléchissait tout d’abord à la divinité vers laquelle se tourner. Il avait soit d’abord penser à Dairo, mais, et s’il faisait erreur ? Il avait donc prit l’initiative de se pencher sur Kiro aussi. Son cœur ne se tournant pas du tout vers le Grizzly même s’il le respectait et tentait de suivre les valeurs que Reine Pepper lui avait inculqué très jeune. Il souffla longuement. Il avait quitté son livre sur les décoctions de plantes pour pouvoir en faire une nouvelle récolte. Son entraînement et ses essaies épuisaient beaucoup la réserve. Il faisait donc des allés retours un jour sur deux.

Il étira ses membres et fit rouler ses épaules sous son pelage court avant de s’avancer dans la lande sous les rayons du soleil qui réchauffait son pelage sombre. Le jeune loup savait très bien où il allait, son pas fluide, la foulée tranquille, il effleurait à peine la terre de la lande dans sa course calme. Il s’arrêta cependant en apercevant une silhouette à quelques mètres de lui. Reconnaissant Salazar. Il n’avait jamais adressé la parole à son ainé, il ne l’avait même jamais côtoyé en réalité. Il entendit son prénom et dressa les oreilles, surpris, se rapprochant calmement du loup, inclinant calmement et respectueusement la tête.

« Oui Sir Salazar ? »

Demanda-t-il par respect pour son ainé. Avait-il un problème ? Il le détailla du regard, non il ne semblait pas souffrir d’un quelconque mal. Il agita les oreilles, interrogatif, curieux de savoir ce que le voulait l’individu. A moins qu’il ai juste sentit son odeur et s’interrogeait à savoir s’il s’agissait bien de lui.
.

Salazar

Au moins il avait la décence de le traiter avec respect.
Un bon point pour toi, Saqqarah, sa colère ne s'abattrait pas sur toi aujourd'hui.

Salazar tourna la tête vers lui, son regard se plantant dans le sien.
Était-il en mesure de le contrôler ? Il le tenait en respect, alors, était-ce possible d'en abuser ? Il continua de le regarder ainsi, encore un moment, avant de détourner son attention. Saqqarah était faible. C'était là sa conclusion. Un esprit trop naïf, inconscient du monde qui les entoure. L'hybride, défenseur du bien. Se rendait-il compte qu'il n'était qu'une erreur aux yeux de ses parents ? Ces pauvres parents qui avaient cédé à un peu de challenge pour vite se retrouver face à la réalité ?
Ses yeux se posèrent sur le reste de la lande, et soudain, une question lui vint.

« Qu'est-ce qui te fait dire que tu as ta place ici, chez nous, les Etelkrus ? »

Sa voix gardait un ton sévère, comme s'il s'agissait là d'un reproche. Ses oreilles étaient prêtes à écouter la réponse du jeune mâle.

Mais cette question, était-elle pour Saqqarah, ou pour lui ?

› Saqqarah
› Mâle
› 1 an
› Etelkrus

Saqqarah c’était assit à son côté. Détaillant du regard le paysage. Il n’avait pas perdu l’objectif de trouver des plants de racine de gingembre. Fort, mais utile. Il remuait calmement la queue, par nature et habitude plus que par joie avant d’entendre la question de son comparse. Qu’est ce qui lui fait dire qu’il peut vivre chez les Etelkrus, qu’il a sa place ici ? Il a prétendu avoir sa place déjà ? Il étira un sourire, pouffant de rire. Ah c’était presque drôle en fait. Il n’était même pas offusqué par l’arrogance de son camarade. Il lança un regard à son ainé en secouant la tête. De toute façon il n’avait jamais prétendu être digne des Etelkrus, il n’avait jamais eut l’arrogance de se sentir important. Il n’était qu’un petit apprenti Panseur, et basta.

Il faisait sa vie, et il vivait très bien sans être connu. Il pouvait vivre sans que son nom soit retenu dans l’histoire. Il n’avait pas l’arrogance. Il observa son collègue avant de lever les yeux vers le ciel. Puis la truffe suivit le mouvement des yeux.

« Et vous sir Salazar, êtes vous assez arrogant pour dire que vous avez votre place dans la meute ? »

Demanda-t-il avant de glisser son regard sur le loup sans bouger son corps. Il sentait la brise dans son pelage. Les embruns de la lande lui chatouillant la truffe. Il cherchait les traces des rongeurs. Il savait que certains rongeurs déterraient les pousses qu’il cherchait. Alors parfois il suivait les pistes des petits animaux pour pouvoir trouver sa proie. Enfin… Sa plante.

Il secoua doucement la tête, étirant ses pattes avant, puis se releva avant de secouer son court pelage. S’éloignant doucement du loup avant de s’arrêter et de tourner la tête de trois quart vers le canidé à l’aile l’unique.

« Oh fait, je m’en cure les dents de savoir si vous m’appréciez, me respectez ou m’aimez bien. Je ne suis de toute façon pas né pour vous divertir. »

Ni lui ni un autre d’ailleurs. Si les gens l’appréciaient tant mieux, sinon, tant pis. Il s’arrêta avant de dresser les oreilles. Il voyait rarement Salazar entrain de mettre la patte au travail. Il fit demi tour et revint se planter devant lui, plongeant son regard dans celui du loup. Ah il avait tellement envie de lui demander de se rendre utile. Mais en fait il roula des yeux. Non il n’en valait pas la peine. Il était en vie parce que les dieux le voulaient bien. Et tant que les dieux et les Etelkrus voudraient de lui, Saqqarah le soignera au besoin. Mais le jour où les Etelkrus ne voudront plus de lui, tant pis.

« Pour répondre à votre question, je peux vivre parmi vous, parce que personne ne m’a chassé. »

En soit c’était totalement vrai. Il avait finit par s’attacher à certains Etelkrus, mais parce qu’il avait fait attention à avoir peu de lien. Il serait en réalité peu attrister à l’idée de quitter les Etelkrus. Mais il était loyal, travailleur et fidèle. Il serait dans la meute, tant que la meute voudrait bien de lui. Mais quand elle le chassera, il partira…

.

Salazar

Le sourire de son jeune congénère ne passa pas inaperçu, encore moins lorsque celui-ci fut accompagné d'un rire. Salazar tiqua, sa babine se retroussant légèrement, et rapidement, suite au manque de respect dont le jeune faisait preuve.
Pourtant, le mâle ne réagit pas à la question, ou plutôt remarque, de Saqqarah. Il n'était rien pour lui, qu'un sale hybride profitant du système. Un pathétique rat incapable de respecter ceux de la haute caste. Oubliait-il que son père était Athelstan ? Et qu'il était le fruit d'une forte famille portée par Agravain et Méléagant ?

Salazar ne lui jeta pas un regard, devinant facilement les actions de son congénère avec ses mouvements. Quand il fit mine de s'éloigner, il su immédiatement qu'une autre remarque lui titillait la langue, et cela ne manqua pas.
" Je ne suis de toute façon pas né pour vous divertir. "
A quoi sers-tu, alors ? Tu avais une chance de t'évader de ton rang de larbin à tout faire pour devenir bouffon, et voilà que tu n'étais même pas digne de ce rôle !
Hautain, il continua de garder le silence, la tête bien droite, les yeux rivés vers l'horizon.

Et contre toute attente, le jeune mâle fit demi-tour, se plantant alors devant lui. Le jeune chevalier ne baissa pas le regard toute de suite, se laissant désirer. Quand son regard finit par se planter dans celui de l'hybride, et que celui-ci s'exprima, il laissa s'échapper un sifflement avec un léger sourire un coin.

« Je règlerai ce problème personnellement. »

Et, pour pousser son arrogance à son paroxysme, il se redressa et fit demi-tour, sa queue se heurtant contre la joue du mâle sombre, et se mit en marche.
Salazar était calme, et malgré son manque de respect Saqqarah était soumis. S'il parvenait à rejoindre le Heaume, il serait obligé de lui obéir, coûte que coûte. Et il le savait, il avait de plus grandes chances que lui d'y parvenir.

Saqqarah l’observait, indifférent, presque blasé par son comportement hautain. Il n’était pas un larbin, mais un être vivant doté d’une conscience, de sentiment et d’une âme. Il n’aimait pas du tout qu’un individu cherche à se servir impunément des autres. Il n’est pas un objet. Alors quand le mâle se retourna et lui fouetta le visage le reptilien posa son derrière sur le sol en le fixant.

« Si vous voulez régler ce problème, plutôt que de me chasser, pour éviter qu’un jour je ne reviennes vous en mettre plein les dents, vous pourriez juste me tuer. Ça vous éviterez de réfléchir à comment vous débarrasser de moi, et me pousser dans un ravin passerait pour un accident. »

Répondit-il calmement avant qu’il ne souffle.

« Ah moins que vous me fassiez manger de l’aconit à mon insu. Vous avez l’embarras du choix. »

Il était resté calme, mais comme il avait entendu sa remarque, il lui offrait des possibilités sur un plateau. Il était un peu blasé par le comportement du mâle. Il se coucha en sphinx en croisant les pattes et en observant le loup.

« Dites sir Salazar, qu’est ce qui vous rend si aigri ? Qu’est ce qui vous met si mal que vous avez besoin de rabaisser les autres ? Je suis pourtant un être vivant avec une conscience et une capacité à évoluer comme vous. Peut être que je ne vous sers rien maintenant, mais qui vous a dis que je ne vous serez jamais utile ? »

Questionna-t-il tout en continuant de l’observer, les oreilles pointées vers lui. Il se demandait si le loup était malheureux pour être comme cela. Est-ce qu’il avait besoin d’être arrogant pour être aimé et respecté ? Au fond Saqqarah le respectait mais puisqu’on lui lançait des piques il y répondait. Mais il aurait aimé ne pas s’engueuler avec un membre de sa meute. Non en fait, il ne voulait pas être en froid avec un membre de son espèce, ni laisser un loup qui a peut être de la peine qu’il cache derrière un masque de froideur.

Salazar

Le mâle s'arrêta en entendant son congénère prendre la parole. Cependant il ne daigna pas tourner la tête pour montrer que celui-ci avait capté son attention. Non, il écoutait, presque d'une oreille distraite.
Le tuer ? Ô grands dieux non ! Il ne prendrait jamais ce risque. Il n'avait pas d'assassin à sa portée pour commettre un tel acte, et lui, il n'était certainement pas du genre à se salir les pattes !
Si quelqu'un le suspectait, il se retrouverait déchu de sa place, il ne pouvait pas se le permettre. Il visait la tête de la meute, et non pas le rang de larbin.

Saqqarah passa de assis à couché, et il le remarqua aisément avec la portée de sa voix. Selon la position, les cordes vocales n'ont pas la même puissance, et ce fut presque une insulte pour le fils d'Athelstan. Comment ce sale hybride osait-il se relaxer de la sorte en sa présence ?
Et ces paroles ...
Il cligna lentement des yeux, retenant une remarque acerbe qui n'aurait pu qu'entacher son image.

« Ta petitesse d'esprit est telle que je ne puis te répondre sans avoir la nécessité d'expliquer mes propos. »

Et de toute manière, il ne lui devait rien, à cette moitié de loup, surtout qu'il devait se sentir béni des dieux pour avoir su conserver son attention aussi longtemps !
Il tourna légèrement la tête dans sa direction, l'observant du coin de l’œil.

« Et à quoi pourrais-tu me servir, jeune hybride ? »

A l’évidence, même si Salazar le considérait probablement comme un être inférieur, il avait pourtant réussit à le retenir. C’est qu’il n’était pas si stupide. Le reptilien gardait les oreilles pointées en avant vers le loup handicapé d’une aile. Les oreilles à l’horizontal. Il aimait sa liberté et sa personnalité qui se fichait royalement du regard réel des autres. Tant que cela ne lui créait pas de problèmes inutiles, il vivait très bien ainsi. Entendant la réponse du loup orangé (j’le vois personnellement orangé sorry s’il l’est pas) il ne pu retenir le sourire vague qui effleura ses babines. Un rictus qui disparu très vite aussi vite que la brise qui soulevais ses cheveux clairs. Il était presque amusant.

Il avait quelque chose de puissant dans son comportement mais de risible dans ses paroles et son attitude. Toujours couché, le mâle vit le regard de son ainé se porter sur lui. Tient, il avait même réussi à attirer son regard. Intéressant… Amusant pour un loup qui voulait se débarrasser des demi races. N’aurait-il pas plutôt dû l’ignorer royalement avec son caractère supérieur qui piétine les autres. Enfin, l’intelligence de Salazar avait quelque chose d’utile aux yeux du futur Panseur. Il se releva calmement, s’approchant du mâle.

Par respect il garda une distance de sécurité. Pour que Salazar ne se sente pas collé, pour ne pas envahir son espace vital, ni l’encombrer de sa présence qui semblait le dérangeait autant. La queue du reptilien restait droite dans le prolongement de sa colonne. Les oreilles pointées vers le loup alors que son regard croisaient celui du descendant d’Athelstan.

« Si vous supervisiez mes entraînements je pourrais sans doute devenir un soldat à votre goût obéissant à vos ordres. Cependant je souhaiterais tout de même pouvoir être Panseur, tout en vous servant. »

Il avait déjà commencé à s’engager sur la voie du combat pour devenir un bon combattant capable de se défendre. Il était endurant, et suivait la voix des Panseurs. Mais comme Désastre sans doute, il serait sans doute capable de se battre. Ou peut être qui sait d’obéir aux ordres d’un autre dans l’ombre. A condition cela dit que Salazar ne répande pas partout la nouvelle. Mais il en doutait, et ça n’était pas lui qui irait crier sur tout les toits qu’il est le chevalier personnel du mâle s’il acceptait.

Salazar

Le fait que l'hybride ne rajoute rien à sa remarque l'arrangea. Au moins, quand il le fallait il restait sagement à sa place et ne cherchait pas à se mêler aux puissants de ce monde.
Pourtant, il plissa les yeux lorsqu'il se releva pour s'approcher de lui. Il s'apprêta à lui lancer une remarque acerbe mais le jeune s'arrêta à distance respectueuse.

Les paroles du jeune furent presque risible. C'était une bien belle histoire, vraiment.
Mais pour Salazar, il ne s'agissait là que de paroles futiles, sans valeur.

« Qu'est-ce qui me prouve que tu ne profiteras pas de mes services ? »

Après tout, le deal proposé par Saqqarah était le suivant : apprends-moi des choses et demain je te protégerai. Mais qui pouvait prouver que demain il serait encore là ?
Hors de question de s'abaisser à ce niveau. Il n'avait aucun moyen de pression sur son congénère, lui qui semblait complètement insensible concernant ses origines.

Les yeux du reptilien se fixèrent sur lui, ses pupilles se rétractant. Il savait déjà comment se battre, il apprenait bien, et il apprenait vite. Avec Leo, avec Harlow, en s’étant entraîner aussi seul de son côté. Il n’avait en soit pas besoin de Salazard, il n’était qu’un loup de plus ou de moins dans le vaste univers qui gravite autour d’eux. Mais quelque chose chez Salazar plaisait à Saqqarah, peut être son manque d’émotion. Avec lui il n’avait pas peur de s’attacher, il n’y avait aucun risque. Salazar profitait juste de lui, et Saqqarah profiterait de son existence pour dire que oui, il a certain lien sociale, il ne vit pas tout seul dans une grotte comme Reaper dont la capacité à échanger avec les autres est quasiment nul. A sa question un sourire effleura les babines du reptilien.

« Faites moi passer un test, si je vous conviens à la fin de celui-ci, gardez moi à votre service, si je ne vous conviens pas, retournons tout simplement à notre indifférence mutuelle »

Il s’inclina calmement devant Salazar comme s’il s’agissait d’un duc, d’un noble ou d’une personnalité très importante. Gardant la tête basse. Saqqarah avait lu plusieurs ouvrages sur la noblesse. La façon de s’adresser à ses supérieurs, à ne pas froisser leur estime et à ne pas faire de faux pas.

« Laissez moi au moins une chance Jeune Sire. »

Lui demanda-t-il humblement, la voix calme, gardant sa tête et son corps bas et soumis à Salazar. S’il voulait l’engueuler ou le congédier il le pouvait. Mais se serait cracher sur l’opportunité d’avoir un allier maniant aussi bien les poisons que les remèdes et qui apprenait d’hors et déjà à se battre.

Salazar

Un test.
Voilà ce que proposait Saqqarah afin de déterminer si oui ou non il serait utile au jeune chevalier. Il daigna tourner un peu plus la tête afin de bien voir son congénère dans son ensemble. De ce fait, il ne manqua aucunement l'action respectueuse de l'hybride à son égard. Et, bien évidemment, cela plut à Salazar dont les babines s'étirèrent légèrement avec un sourire satisfait. Au moins ce rat galeux restait à sa place malgré les piques lancées un peu plus tôt.

Jeune Sire.
Là encore, Saqqarah avait trouvé le terme exact pour plaire au jeune noble. Il le détailla un instant, l'observant de toute sa hauteur, lui, dominant en cet instant présent. L'hybride se soumettait ouvertement à lui, et par conséquent, acceptait pleinement la supériorité incontestée du fils d'Athelstan.

« J'ai entendu de nombreuses choses au sujet du manoir ... »

Salazar se détourna de l'hybride, les yeux rivés sur l'horizon.

« ... ce sera notre destination. »

Sa queue se mouva lentement dans son dos, signe que Saqqarah pouvait se relever, et s'éloigna sans ajouter un mot de plus. Il allait laisser quelques jours au jeune hybride pour se renseigner au sujet de cette destination plutôt inattendue.
Et quand le jour viendra, il ira le chercher dès l'aube, et ce jour là, il saura si Saqqarah en vaut la peine.

» Porté par le vent. Paumé par le vent aussi. [Libre]
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