Deux grands yeux s'ouvrent sur le monde l P.V. Seo

La lumière.

Elle blesse ses grands yeux noirs. Et ces bruits. Qui agressent ses oreilles. Et pourtant, elle ne peut s'empêcher d'ouvrir les yeux, Makuro. Elle ne peut s'empêcher d'agiter ses longues oreilles duveteuses. Elle ne peut s'empêcher de faire quelques pas. Perdre l'équilibre. Rouler au sol, avant de se redresser.

Cligner des yeux, encore une fois. Ouvrir une gueule déjà pleine de petits crocs pointus, avant de piailler. Ah, même pas un petit miaulement qui pourtant résonne dans la grotte. Appel, demande d'attention de la part de cet être faible qui s'ennuie et qui commence à avoir froid.

Encore quelques pas, droit devant elle. Oh. Elle est loin. Elle est jamais allée aussi loin. Makuro passe un coup de langue sur sa truffe. C'est humide. C'est rigolo. Elle se redresse, essaye de regarder plus loin, mais c'est un peu flou. Elle ne voit pas grand chose, encore. Elle plisse les yeux, ce qui améliore instantanément sa vision (non). Du flou. Du flou et encore du flou. La louvette se mordille les babines et fait demi-tour. Ou quart de tour. Ou trois-quart de tour, de toute façon elle est déjà perdue, mais c'est pas grave elle est perdue à la maison.

Et elle heurte une forme brune du bout de son petit museau.

Elle piaille, de nouveau.

De l'attention ?