Cape, épée... Et panseur - Désastre

Les paroles de Pepper n'était pas tombées dans l'oreille d'une sourde et encore moins dans celle d'une fainéante : Elle voulait aller patrouiller dans le Nord.
Plus que d'apporter l'aide promise aux Nakhus, ce serait une nouvelle aventure, l'occasion de découvrir de nouvelles choses et, peut-être, de revenir plus forte, plus instruite. Mais ce n'était pas tout, de vouloir y aller : Si ses pattes devaient la mener jusqu'à la grève gelée, elle savait aussi qu'elle risquait fort de tomber malade, avec son poil peu épais et son corps habitué au climat chaud du Sud.
Il lui fallait donc se préparer.

Elle avait récupéré l'une des peaux de bête disponibles au Castel : Celle d'un bison. Très honnêtement, devoir porter cela rebutait quelque peu la louve coquette qu'elle était, tant la couleur sombre contrastait avec les teintes pastelles de son pelage à elle... Mais soit ! Ils n'avaient, ici, que bien peu d'animaux au pelage blanc et elle avait bien d'autres choses à faire que de se rendre aux Monts Célestes pour chasser des chèvres des montagnes juste pour des raisons esthétique.
Elle serait donc moche avec sa cape en peau de bison.

Enfin, encore fallait-il la faire, la cape.
La louve bleue avait décidé de ne pas faire cela dans son coin. Actuellement, elle aimait s'entourer des siens. Mais puisque cette fourbe d'Anita avait déjà sa cape et n'avait donc pas besoin de participer à un atelier de couture. Ce serait donc avec Désastre seul, qu'elle œuvrerait aujourd'hui. Du moins, si il acceptait de travailler en sa compagnie.

- Salut ! Ça te dit qu'on fasse nos préparatifs pour le Nord ensemble ?

Elle la connaissait déjà, la réponse.
"D'accord."

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

Tu te rendras à la Grève Gelée, mon fils, voici tes nouveaux ordres.

Soldat né, pion obéissant, se met en action et va chercher dans une cadence militaire des plantes sur les pans des dents de rocs. Le pas est rapide est la truffe se relève entre la cime des pins, il discrimine la pinène pour chercher l’arôme vive et provençale du thym, celui qu'il trouvera entre les rocailles, là.
Il fait chaud et il transpire, se détermine pourtant à ignorer sa soif pour poursuivre la cueillette.
Entre ses crocs les branches une à une s'accumule, embaume son poil quand il les glisse dans le bandeau maintenu autour de son postérieur.
A lui vient s'ajouter la menthe poivrée, un peu plus loin et qui pousse à profusion, elle qui pique son museau et débouche ses naseaux. Tout est cueilli avec soin, précaution du panseur perfectionniste qui cherche les meilleures pousses pour ses baumes et ses onguents.
Il se prépare à l'hiver et à l'odorat qu'il faut garder, il veut éloigner le rhume des siens et de lui-même pour que le peuple soit poussé à la réussite.
Il s'applique, Désastre, c'est important.

Il faut veiller sur les Nakhus. Il faut abattre les super-prédateurs.
..!

La voilà encore, cette pensée qui la fait soudain redresser les yeux vers le ciel, celui qu'il surveille autant que les terres maintenant. Il est vrillé l'adolescent ; un peu plus qu'avant il chasse et maintenant déraille quand dans les airs il survient la silhouette trop grande d'un aigle.
Alors il lui arrive parfois de délaisser la cueillette dans la transformation qui le saisit alors dans cet instinct plus fort que lui, le fait s'envoler et mordre avec férocité d'acharnement l'aigle royal qui explose entre les crochets, ne laisse que plumes et sang retomber en pluie quand lui retourne au sol et se tâche de ces victoires sur les maîtres des cieux.
Qu'il ne les supporte plus. Qu'il ne les supporte plus, ceux qui volent dans le ciel...
Il tue, pour cette peine.
Ça ne le soulage pas.

Haletant il reprend, c'est toujours la même chose. Il parcourt comme ça ce territoire, enfin termine de récupérer quelques dernières plantes.
Quand il a finit enfin il se détourne des monts qui s'élève et il s'en va.
Un dernier regard vers le ciel.
Il retourne au Castel, attrape un mulot et quelques insectes pour nourrir Serpent et Sourire, ceux que maintenant il retrouve dans ce planning qu'il déroule incessamment. Il laisse dans cette pièce sienne ses affaires, pour ne s'intéresser plus qu'à eux, un peu.
Tout s'enchaine, les tâches ne sont plus les même mais pourtant il est aussi imperturbable que d'ordinaire, comme si toujours cela avait été comme ça.

Beaucoup de temps, pour la préparation au grand froid.
Dur à réaliser, quand on a encore si chaud.

Serpent l'amuse puis est nourri, Sourire vient avec lui sortir prendre l'air. Il se cache à côté de sa crête, se fond dans le rouge et laisse de côté sa petite flamme qui brille légèrement. Il a d'autant plus chaud, Désastre, avec Sourire sur lui.
Pourtant il ne s'en plaint pas, s'avance aux abords du Castel et cherche un coin tranquille, là où il le laisse un peu en surveiller les abords. Personne ni devant, ni aux abords ni-

Salut ! Ça te dit qu'on fasse nos préparatifs pour le Nord ensemble ?

Ses antérieurs s'écrasent au sol dans une surprise qui involontairement fit se redresser les courts poils de sa queue pour l’ébouriffer à la manière de celle d'un chat, alors qu'il l'arque vers le bas et menace de la rentrer entre ses postérieurs.
Il pense à Sourire et c'est pour ça qu'il réagit, car Holly chasse et tue aussi bien que lui. Sourire, qu'il a sortit pour lui faire prendre le soleil, celui qu'il tient secret en dehors du cercle des rêveurs, par crainte qu'on ne le blesse d'un coup de crocs, lui si faible et si fragile, lui si cassé mais dont il s'occupe pourtant avec tant de soin et d'attention...
Il ne bouge plus du tout, Désastre.
Il reste un instant figé comme ça, comme si les mots l'avaient soudain fait planté. N'ose pas cacher Sourire, celui qui de ses ailes entoure un pan d'oreille évidée pour coquinement observer la louve, s'y penche et revient comme un enfant qui joue derrière une porte. Il a le caractère associé à son nom, lui qui ne cesse de sourire depuis que de cet œuf il sera sorti, à l'antipode de son propriétaire.
Débordant d'affection et de tactilité, si joyeux de visage.
Le panseur se dit que s'il reste là, elle ne pourra le lui prendre, car il pourra claquer des dents pour l'en tenir éloigné.

Un temps passe, il peut paraître un peu long.
Et puis...

« ...D'accord. »

Une réponse qu'elle prévoyait et qu'enfin il lui donne, alors qu'il se redresse et cesse de rester gainer dans une position plus que moins naturelle, plus encore venant de lui.
Ça fait parti de la mission, il doit accepter car tel est son devoir, même si cela empiète sur le créneau de Serpent et Sourire.
La tête pas pleinement tournée vers elle, il demande, perçoit du coin de l’œil la peau.

« Pour une cape et des bottes ? »

Il doit en faire, lui aussi. Se préparer, toujours un peu plus.
Il ne peut pas décevoir Pepper.

Oh, il n'avait pas l'air d'aller très bien, Désastre. L'avait-elle dérangé plus que de coutume ? C'était fort probable.
Elle vit bien vite la petite bestiole accrochée à l'une des oreilles du panseur. Sans qu'elle ne puisse le retenir, un grand sourire attendri vint fendre son visage.

- Ooh mais il est trop mignon ! C'est quoi, son p'tit nom ?

Son regard pétilla et elle du se faire violence pour ne pas s'approcher davantage : Quelque chose lui disait que ce n'était pas une bonne idée, étant donné la posture tendue de Désastre.
Holly devait bien avouer avoir un faible pour les mignonnes petites bestioles... Raison pour laquelle elle s'occupait d'ailleurs de ce bébé mouette rieuse, aujourd'hui resté à la tanière. Désastre et elle devaient avoir la même passion pour les bestioles. Celles qu'ils ne chassaient pas, en tout cas.
Bref, ce n'était pas tout, de s'émerveiller, il fallait aussi travailler.

- Oui ! Il faudra au moins ça, si l'on ne veut pas tomber malade.

Mais ça, il devait déjà le savoir. C'était lui, le panseur, après tout.
Redevenant sérieuse, la louve bleue se coucha a même le sol, rapprochant les peaux trouvées... Et se demandant par où elle pourrait commencer. Si il y avait moyen de faire un truc pas trop moche, aussi. Pour cette dernière option, elle n'avait pas vraiment d'espoir, honnêtement.
De ses griffes, elle fit sur le sol un croquis de ce qu'elle souhaitait réaliser.

- Je pense qu'idéalement, il faudrait plus qu'une simple cape. Le vent pourrait s'engouffrer en dessous, sinon. Nous pourrions peut-être réaliser une sorte de manteau, ajusté au niveau du torse, protégeant le ventre tout en laissant les coudes dégagés pour ne pas gêner les mouvements. Peut-être faire quelque chose qui remonte sur le cou, pour protéger du froid et des morsures. En plus, avec quelque chose d'assez ajusté, nous évitons de nous prendre les pattes dedans... Ou d'offrir une prise à un potentiel adversaire. Nous pourrions le refermer à l'aide d'un laçage en corde.

Elle leva les yeux vers lui.

- Tu en penses quoi ? Tu as d'autres idées ?

Est-ce-que ça lui semblait faisable, tout simplement ?

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

Elle voit Sourire et elle sourit. Pour cette réaction que souvent il déclenche, minois si réjoui qu'a le Draginsecte et qui contamine sans qu'il ne comprenne, il porte si bien son nom. Celui qu'elle lui demande, la louve qui le trouve mignon. Elle en a les yeux qui brillent et reste immobile, ce quelque chose qui provoque chez lui le soulagement de ses muscles qu'alors il relâche dans un haussement d'épaules.

« Il s'appelle..Sourire. »

Elle peut trouver cela un peu idiot de sa part, mais cela l'est moins qu'un serpent nommé Serpent pourrait-on aussi se dire. Désastre ne possédait beaucoup d'imagination, loin des valeurs de la Renarde, il s'était pourtant efforcé de trouver un nom pour chacun car il lui était domestiqué. Plus que les loups c'est vers eux qu'il trouvait un certain réconfort, une paix de l'âme loin des tensions et des incompréhensions qui pouvaient naitre dans ses échanges avec ses congénères.
Et c'était bien, comme ça.
Il regarde la louve se coucher sur le sol, quand lui se tient assis à une distance raisonnable. Il maintient deux mètres, cela lui semble être confortable et ainsi il se sent mieux.
La proximité le dérange toujours, d'autant plus avec une femelle par ce Mal qui encore et toujours rode quelque part dans les tréfonds de son esprit, ou peut-être de son corps ; lui qui ne sait toujours à quoi il est dû.

Il y repense maintenant, car Holly dépassait doucement ce simple statut de collègue pour venir côtoyer ce même statut que portait Atsuko. Quelque chose comme de l'amitié, celle à laquelle il se refusait pour ne jamais causer de souffrance et maintenant voyait une barrière floue se faire transgresser.

Les yeux restent accrochés au dessin sur le sol. Plus qu'une simple cape, l'idée était ingénieuse et il se devait de le reconnaître. Un manteau qui couvrait le torse et les flancs, qui protège du froid et des morsures autre que celles de celui-ci.
A chaque fois qu'elle achève de dessiner une idée, en silence il hoche la tête. Et en même temps il réfléchit, Désastre, liste ce qu'en plus ils pourraient faire.
Quand elle achève son croquis et lui demande son avis, c'est immédiatement qu'il le lui donne. A même son dessin, d'une griffe il ajoute quelques détails.

« Tout est bien, oui.
...
Mmh.
Plus qu'un laçage, un élastique ou des scratchs, comme sur certains accessoires, ceux que l'on peut récupérer quelque part...Pour ne pas perdre de temps, que ce soit automatique. Pour que ça ne se défasse jamais et ne laisse pas passer l'air.
On peut faire des manches, si on assouplit le cuir les mouvements ne seront pas entravés.
Des épaulières au-dessous du manteau, pour si l'on doit briser la glace d'un coup d'épaules sans risquer d'abimer le vêtement...
Doubler le col d'une plaque en métal, fine et discrète, pour reprendre la protection des morsures.
...
Une poche sur le torse, pour y mettre des plantes et des billes de soins. »

Peut-être même d'autres poches, sur son flanc, pour lui. Pour assurer au mieux le rôle de panseur, c'est ce qu'il doit faire... Le col, le sien, doit être remonté. Il doit prendre Sourire avec, il le sait, il tient si chaud qu'avec lui sera sa place. Ainsi, par les plaques de métal il sera protégé du vent, dans ce même système que ces pare-vents protégeant les flammes des réchauds.
Il glisse un regard à Holly, voit si ses idées lui conviennent ou non.
Sa conversation se limite strictement à ce qu'ils faisaient là et cela lui suffit.

Il allait droit au but, il savait qu'elle aussi.

- C'est très joli, Sourire. Ça lui va bien. Il semble heureux d'être avec toi.

Ses paroles étaient on ne peut plus sincères : C'était doux, comme prénom, Sourire et plutôt flatteur pour la petite créature. Après tout, qu'y avait-il de plus beau et doux qu'un vrai sourire ? Pourtant, il y avait, dans ce nom, comme une douce ironie, puisqu'il venait de celui qui, jamais, ne portait sur son visage la moindre expression joyeuse.

Il représentait un mystère, Désastre, si calme, si silencieux, si sérieux, ne parlant que bien rarement de ce qu'il ressentait mais gardant tout de même ses distances dès lorsqu'ils ne combattaient pas. Elle se souvint des mots prononcés aux falaises littorales, avant la chute dans l'océan, de ces choses, qu'il tâchait de contrôler. Ces choses trop nombreuses, pour un si jeune mâle.
Trouvait-il toujours de l'aide auprès de Pepper ? Si oui, pourquoi y avait-il tel écart, entre eux deux, actuellement ?
Elle lui souhaitait sincèrement le meilleur, le bonheur, espérait voir fleurir sur son visage, un jour, un magnifique sourire. Mais pour l'aider, elle n'avait pas encore d'idées. Alors elle se contentait de ces silences, de cette présence, de ces coups d’œil qui le couvaient, veillaient sur lui, de temps en temps. Par ce que quelque chose lui disait qu'il ne serait pas bon de le forcer, qu'il pourrait prendre la fuite et elle ne le voulait vraiment pas.
Holly l'appréciait, Désastre.

Elle laissa ces pensées là de côté, au profit du travail, écoutant attentivement les modifications que souhaitait apporter le loup gris. Elle hocha la tête, ne trouvant rien à y redire. Ou presque, une autre idée venant de germer dans son esprit.

- Ce sont de très bonne idées. Nous pourrions aussi rajouter une capuche. C'est quelque chose qui pend, mais je pense sincèrement que nous serons heureux d'en avoir une, pour protéger les oreilles et les yeux du froid... Et du vent, en cas de tempête. Si elle est trop gênante, nous pouvons partir sur le même système de scratchs que les attaches. Ainsi, si quelque chose nous attrape par la capuche, elle se détachera du reste d'elle-même.

Tout en parlant, elle déroula l'une des peaux, la plus grande, à côté de Désastre. Ils auraient beaucoup de couture à faire, avant d'arriver à ce résultat assez ambitieux... Alors autant ne pas perdre de temps.

- Je te propose de faire ta cape directement sur toi et que tu en fasses de même sur moi. Je pense que ce sera plus simple, pour faire quelque chose à la bonne taille, sans se tromper... Et qu'il ne doit pas être simple de confectionner quelque chose sur soi-même.

Elle n'était pas encore experte de la couture et préférait donc opter pour la solution de facilité, puisqu'ils n'avaient pas de mannequins sur lesquels travailler. Autant profiter d'être deux pour fonctionner ainsi.

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

A l'entente de son prénom, qu'il est capable de reconnaitre, Sourire se penche un peu plus à son oreille et fait ce qu'il sait le mieux faire : cette expression, toujours elle, celle qui lui aura valu son nom. Désastre lève ses yeux carmins vers lui, dans lesquels vient briller cette petite flamme rouge qui illumine le bout de sa queue et confère tant de chaleur à ce si petit être.
Il avait l'air d'être heureux avec lui...
C'est ce qu'elle avait dit, Holly.

« Je fais en sortent qu'ils le soient. »

Serpent et Sourire étaient important pour lui, et il était important pour Serpent et Sourire. C'est pour cela qu'il devait veiller sur eux, faire en sorte de répondre à leur besoin, leur offrir le meilleur cadre de vie possible. Il faisait des efforts, pour y parvenir : qu'on le constate, au fond, lui apportait la satisfaction de bien faire les choses, à lui qui tenait justement à toujours bien les faire.
Mais il n'est pas là pour penser à eux, même si leur créneau consacré c'était retrouvé écourté par la venue de la louve et sa proposition qu'il n'avait été en mesure de refuser, puisque de refus Pepper ne lui aurait permis. Il se devait de rester concentrer sur cette tâche, ne pas s'éparpiller.
Le Nord.
C'est ce qu'il devait viser.
Ne jamais détourner le regard du Nord...

Il cligne des yeux et regarde le plan de ce vêtement dessiné au sol, entre eux deux. Avec attention il écoute d'une oreille la louve parler, émettre de nouvelles idées quand à lui aussi il lui en vient d'autre. En même temps, voilà qu'elle déroule les peaux, juste à côté de lui. Lui suit le mouvement, tout du long et jusqu'à ce que parfaitement à plat se retrouve le tissu. Il le regarde, ça puis à nouveau Holly, en même temps partage le fruit de ses réflexions.

« Une capuche avec des scratchs, oui... Pour les yeux, plutôt des lunettes. La neige reflète le soleil et les brûlent comme l'eau de la mer, en porter serait un plus.
Mmh.
Nous devrions aussi doubler le manteau sur tout le thorax et tout le ventre, des aisselles aux parties... C'est là où on se rafraichit le plus vite, puisque c'est là qu'il faut se mouiller en été... »

Les lunettes... Ils en trouveraient sans doute, sans avoir besoin d'en concevoir. Au moins, ils penseraient à s'en équiper. Cette réflexion lui était venue en raison de ce qu'ils avaient déjà partagés ensemble, de l'envie qu'avait eu la louve de s'équiper de telle sorte. La contemplation de la vie sous-marine en une apnée infinie, qui s'était finalement faites les yeux ouverts et lui avait laissé les yeux rouges quelques heures durant... Il se devait de
garder bonne vision, le reflet du soleil contre la glace et les ultras-violet émis n'auraient raison de lui.
Rester opérationnel, voilà ce qu'il devait faire.

Voilà que le soldat qui se devait d'être opérationnel, infaillible et toute autre perfection demandée de naissance par sa formatrice et naisseuse se figea toutefois à cette nouvelle suggestion de l'Epée.
Et qu'il n'avait plus l'air bien à l'aise, ce petit soldat.
Il couche en arrière une oreille et plisse un peu ses yeux, quand il tilt et que sa queue effectue un bref mouvement de son extrémité.
Elle allait rester très proche de lui durant longtemps. Passer dans son dos, là où il devrait se dévisser la nuque pour la garder en dehors de ses angles-morts. Il n'aime pas ça. Il ne veut pas ça.
Mais le devoir, Désastre. Le devoir d'aller dans le Nord.
Pepper ne serait pas fière de toi, encore une fois, et tu le sais.

« D'accord.
On commencera par toi. Je sais suturer...Coudre est la même chose. »

Il le pense, du moins. Il sait faire des points précis et rapprochés, qui tiennent qu'importe les mouvements. Mette bout à bout deux morceaux de cuir, ou suturer les bords d'une plaie, lui semble tenir de la même méthode. Différents seraient ses points mais... Cela pouvait fonctionner.
Désastre fit un pas, penche son museau vers le cuir de gnou.
Marque une pause, là.
...
Voilà qu'il se reprend, dans une idée qui l'éloigne de ce moment fatidique qu'il semble à tout prix vouloir éviter.

« ...Avant d'essayer, pourquoi ne pas analyser des vêtements trouvés ici et là. Pour étudier les patrons et les coupes, les méthodes de doublure, les renforcements qui font que le vêtement tient... Pour apprendre, à défaut d'un livre. »

Ils pourraient aller en chercher, pour les découper, pour y aiguiser leur regard. Ensuite... Ensuite, se mettre à l’œuvre, oui.

Elle hocha vigoureusement la tête, à la suggestion de Désastre. Les lunettes, c'était une bonne idée, de même qu'épaissir le manteau sur ces zones de leurs corps plus sensibles au froid. Elle espérait que la peau, assez fine, de leurs animaux du Sud soit suffisamment épaisse pour leur permettre de résister au froid du Nord... Dans le pire des cas, ils n'auraient qu'à chasser autre chose, là bas. Ils devaient bien avoir leur propre faune locale, après tout.

A sa proposition, il ne semblait pas très à l'aise, par contre, Désastre. Holly se souvint alors de cet écart qu'il mettait systématiquement entre eux, lorsqu'ils étaient amenés à se côtoyer. Si elle avait pu, elle aurait abattu l'une de ses pattes avant sur son crâne, réactions exaspérée face à son propre manque de jugeotte.
Au lieu de cela, elle réfléchit à une solution pour se dépêtrer de cette situation sans que Désastre puisse penser qu'elle avait pitié de lui.

- Oh, je ne sais pas trop suturer, moi, j'aurais peur de te piquer... Je ferais peut-être mieux de travailler à part, avec des mesures.

Tenait-elle la route, son excuse ? Elle le saurait bien vite.
En attendant, elle fouilla la réserve à la recherche de vêtements qui pourraient faire l'affaire. Elle en ressorti un body élimé, probablement de ceux qui permettaient d'empêcher l'accès aux blessures à ces loups qui ne pouvaient s'empêcher de se gratter.
Holly le déplia et le mit à plat devant Désastre.

- Ça me semble pas mal, ça. Il est peut-être à ta taille, pour les mesures.

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

A sa réflexion, il dresse ses oreilles et entrouvre la gueule, l'observe d'un regard morne durant un vague instant. Comme une réflexion. Plutôt, une constatation.
Au final, un mot passe entre ses crocs et il hausse les épaules.

« D'accord. »

Il est évident qu'elle risquait de le piquer, si elle n'était coutumière des aiguilles et de la couture. Et Désastre préférait s'épargner de souffrances inutiles, acceptant que la louve travaille à part, dans une autre façon que celle escomptée. Il ne pousse davantage son questionnement, ne peut savoir que c'est par sa réaction qu'il aura engendrée cette situation. Et c'est mieux comme ça.
Dans la réserve d'accessoires, considérons ça dans une petite pièce à part dans le Grand Castel où stylistes et accessoiristes auraient un jour laissé ici leur œuvre, si ce n'était hobbies des dieux eux-même... Holly soutira d'un tas de tissu un body éliminé, de ceux qui prenne tout le tronc et ne laisse des trous que pour les pattes.
L'observant un instant... Il se décida à l'essayer, pour répondre à la question de la louve et avancer dans leur conception.

Il constate y être un peu serré, dans ce tissu qui le moule d'un peu trop prêt. Son torse est profond et ses épaules larges, quand son dos lui est long. Il est un loup musclé et agile. Cette différence morphologique ne rend pas le vêtement très adapté. Presque, ceci dit...
Il le retire et enfin répond.

« Il faudrait qu'il soit un peu plus long, de...ça. »
Il trace un trait au sol, une fois le tissu reposé.
« Un peu plus large, aussi. C'est presque bon. »

Il manque de précision dans ses mots, il ne sait user ceux de ce domaine. Il apprendra, comme pour tout. En attendant... Lui se saisit d'un pull en laine. Sur le sol il observe la forme qu'il prend. La façon dont les pans se rejoignent sur les coutures. L'observation dure un moment, avant que d'une griffe il fasse sauter une couture et petit à petit déplie le vêtement pour en dévoiler tout son patron.
Il y avait deux coupes de tissus, entre elles symétriques.
Le devant et l'arrière, dans un plastron identique.
Ainsi que les manches...
On notait d'autres bandes, une coupe simple pour renforcer certaines zones. Que ce soit pour le col, le bord d'ourlet ou bien les poignets. Elles sont repliées et se joignent à la couture, en double épaisseur pour être plus solide.

Il retient et il analyse, Désastre.
Recommence une nouvelle fois, pour être certain que tous soient identiques, du moins tire profit de la même conception. Qu'il n'y aurait pas d'autres nuances à saisir, bien qu'il sait que la louve et lui-même s'attaquait aujourd'hui à un sujet complexe.
Eux ne pouvaient se perdre dans des livres, pour étudier le tissu. Cette autopsie était le seul moyen de leur conférer tout le savoir nécessaire, que ce soit par le biais de la décortication d'un body, d'un pull, d'un t-shirt.

« J'ai compris, je crois.
Toi aussi ? »

Pour avancer, soyons deux.
Et si cet apprentissage était acquis... Alors, de commencer l'assemblage. Les premières découpes, en prenant modèle sur les vêtements découpés. Les premiers points... Les premiers essayages.
Il plisse les yeux, Désastre, étend devant lui le cuir de gnou.

De la lame d'un scalpel de panseur, qu'il sort de sa pochette en peau de lapin contenant son matériel de secours, il entame la première entaille du vêtement qu'il tentera de faire pour Holly, portant souvent sur elle son regard, s'approchant d'elle pour comparer les pans et ses mesures.

Holly haussa un sourcil, détaillant du regard, à défaut de pouvoir s'approcher, le vêtement enfilé par Désastre. Il était vrai qu'il s'y retrouvait quelque peu... saucissonné. Voilà qui devait être particulièrement inconfortable : Il faudrait donc faire attention à ce que ce ne soit pas le cas, avec le manteau qu'il porterait dans le Nord.
Aux indications données par Désastre, elle hocha la tête.

- D'accord.

Pour une fois que c'était elle qui le disait.
Elle fit sauter les coutures du vêtement, mettant les différents morceaux à plat, comme l'avait fait son camarade avec un pull. Là, c'était l'avant, plus court sur le ventre, mais plus profond, pour bien prendre le poitrail. Et là, l'arrière. Il n'y avait pas beaucoup de pièces, sur des vêtements sans manches... Ce qui ne serait pas le cas de leur manteau qui se devait d'en comporter, ainsi qu'une capuche.
Elle se pencha donc sur le pull de Désastre, en étudia soigneusement les différences. Le col aussi était intéressant.

- Oui, c'est bon !

A partir de ce moment, elle ne dirait plus rien, bien trop concentrée sur ce travail minutieux qu'elle avait à faire.
Faute d'avoir un scalpel, puisqu'elle n'était pas panseuse, elle s'empara d'une pierre très affûtée pour découper la peau épaisse. Elle opta pour des morceaux de belle taille, quitte a prendre une certaine marge et retirer de la matière un peu plus tard.
Aux coutures, bien embêtante à défaire si elle se trompait, elle préféra, pour le moment, des épingles à nourrice, histoire d'avoir une idée de ce qu'elle faisait et de ses mesures.

Elle tourna la tête vers Désastre, désignant son ouvrage de la patte.

- Ca te semble correct ? Est-ce-que tu veux bien l'enfiler, s'il te plait ?

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

Du bout de la lame, il creuse une plaie dans le cuir tanné. Il y a dans son mouvement une précision opératoire, alors que la pression imposée sur la lame aiguisée reste maîtrisée tout au long de la coupe, créant derrière elle une ligne homogène et droite. C'est toute la longueur qu'ainsi il trace, avant que d'une rotation de son poignet il ne parte vers la droite, cette fois-ci s'éloigne du tracé d'une ligne pour esquisser un arc-de-cercle reliant les deux parties droites. Ainsi le bas du vêtement épouserait le bas du dos d'Holly, quand à l'avant un renfort trouverait place pour former col et capuche.
Il s'applique tout du long, reste aussi concentré que sa partenaire. Elle, qui ne se perd pas dans des propos inutiles, qui ne cherche pas à lui faire la conversation.
C'est bien, comme ça.
Désastre aime ce silence, peut prêter son oreille au seul bruit du scalpel qui bruisse dans la peau animale.

Puis, quand il a finit de tracer, peut retirer la partie dorsale et latérale. Il se devra de couper davantage dans ce matériau, pour qu'il épouse les épaules de Holly et lui tombe avec le plus de justesse possible, afin d'épouser ses mouvements sans jamais la gêner.
En attendant, c'est la partie ventrale qu'il découpe alors. Celle qu'il se devra de doubler pour mieux protéger de cette partie qui plus vite que le dos était capable de se rafraichir, une fois que le vêtement aura été ajusté sur Holly comme elle se devra de l'ajuster sur lui.
Voilà.
Il s'apprête à poser les sutures en guise de couture, quand la louve l'incite à essayer le vêtement qu'elle a fait tenir par des épingles à nourrice.
Oh.
Il est plus ingénieux d'ainsi procéder, il doit bien l'admettre. Il aurait suturer et aurait retirés celles-ci, si d'ajustement il aurait dû avoir malgré les mesures prises en plaçant à côté de l'Epée les parties découpées.

« Oui. »

L'adolescent laisse en suspend son ouvrage, pour répondre à la demande de la louve. Il se glisse dedans et prend garde à ne pas faire sauter les épingles, s'équipe du vêtement et fait quelques pas avant de se tourner sur lui-même, lui faisant voir les possibilités de mouvement que lui permettait le vêtement composé.
Elle serait plus à même d'y voir les retouches à faire.
Lui répond, sans détour.

« Je ne suis gêné par rien.
Mmh.
Tu pourras faire les coutures et ajouter les poches, elles me seront idéalement accessible ici. »

Il réfléchit en même temps qu'il parle, enfin bouge une patte pour lui montrer la position idéale que devront avoir les poches pour qu'il puisse au mieux attraper ce qu'il y mettrait. De remarque, il n'avait pas à ajouter. Peut-être un peu trop lâche vers l'arrière, mais c'est un détail qu'elle remarquerait sans doute, il ne prend peine de le lui souligner. En dehors de ça, il n'avait rien à y redire, voyait déjà les poches se rajouter sur ses flancs pour y glisser les plantes et les outils nécessaires aux soins de ses congénères, ainsi que quelques plantes pour dégager leur nez.
Ainsi finit-il par retirer le début de pull et le lui redonner. A son tour, reprend l'idée des épingles pour faire tenir ensemble le vêtement qu'à son tour il lui tend.

« A ton tour. Je dois ajuster la découpe des épaules pour mieux ajouter les manches ensuite. »

Autant continuer dans leur séance d'essayage, maintenant qu'il trouvait dans le travail davantage d'aise aux côtés de la louve.

Une fois le manteau enfilé, elle l'observa attentivement, à la recherche de ce qu'elle pourrait modifier. Au moins, il ne semblait pas trop serré, dedans, bien au contraire puisque l'arrière était même un peu lâche. Elle n'aurait cependant aucun soucis pour modifier cela rapidement, avant d'entamer les coutures.

- Ok !

Elle reprit le vêtement, modifia l'emplacement des agrafes. Voilà qui lui semblait mieux. D'une craie blanche elle dessina les poches, à l'arrière, pour mieux pouvoir les coudre. C'était plutôt symétrique, elle était contente.

A son tour, désormais.
Elle enfila le début de pull et fit quelques mouvements, tout en prenant garde de ne pas faire sauter les épingles... et ruiner le travail de Désastre, ce qui aurait été bien dommage. Le verdict tomba rapidement.

- C'est parfait. Tu t'es bien débrouillé.

Il ne la gênait pas du tout et elle pourrait même, peut-être, rajouter une doublure à l'intérieur si elle avait l'occasion de croiser la route d'un animal à la peau plus épaisse et adaptée au froid qu'un gnou. Occasion qu'elle provoquerait, si elle ne venait pas à elle : Il était important de se préparer au mieux pour cette expédition.
Elle le laissa modifier ce qu'il voulait directement sur elle, ou récupérer le vêtement si cela lui plaisait mieux. Elle, ne voyait aucun soucis à ce qu'il l'approche... Ce n'était pas comme si elle était souvent en contact physique avec ses camarades, après tout.

Une fois libre, elle remplaça les épingles du vêtement qu'elle confectionnait par les coutures définitives. Elle les fit serrées, afin que rien ne lâche, tâchant de se souvenir de ce que lui avait appris Izykia. C'était un travail long et minutieux. La louve bleue bâilla à s'en décrocher la mâchoire. Plusieurs fois, elle changea de position, cherchant celle qui lui était la plus confortable... et lui évitait les crampes.

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

Ses yeux ne la quittent plus, quand elle enfile le pull. Il insiste sur ses mouvements, les suit comme un prédateur suivrait sa proie du regard. Sans la lâcher, analysant le moindre détail de sa personne. Il cherchait le défaut, il cherchait les retouches. Il remarquait les qualités, aussi.
Il n'était que réalisme face à ce qu'il avait produit, cherchant tous les axes d'amélioration pensable. La longueur du dos était bonne, le vêtement restait un tantinet lâche mais ainsi pourrait-elle y placer armure ou doublure. Elle était une épée, destinée à se battre. Il lui fallait pouvoir exécuter le moindre de ses mouvements sans se retrouver entraver, sous peine que cela ne lui coûte la vie.
Ses babines frémissent.
Il pense au super-prédateur dans le ciel.
Il lui fallait pouvoir exécuter le moindre mouvement, pour ne pas se faire attraper et dévorer...

Il se place frontalement à elle, tient dans sa gueule un morceau de fusain qui teinte ses babines d'un peu plus de noire. Il dessine ce qu'il doit découper autour de ses épaules, d'après les analyses tirées de l'observation de son trot. En remontant ainsi ses antérieurs, le tissu glisserait plutôt que de rester figé.
Bien.

« Mmh. »

Simple réponse, à ce compliment prononcé. Il n'a pas encore fini, et elle non plus.
Le vêtement retiré, il s'applique à son tour à la couture. Enfin, à la suture.

C'est ainsi qu'il s'applique, Désastre.

De profession médicale, ses doigts on l'habitude de tisser la peau de ses congénères, de rapprocher deux lambeaux de peau pour les refermer, comme il le faisait là avec les rebords de chacune des pièces composant le vêtement. Il plonge l'aiguille et perce le cuir sans craindre la douleur d'un patient, la fait ressortir de l'autre côté et laisse le file glisser dans le trou. Une pression, et les rebords se rapprochent, l'un et l'autre se trouve et se touchent désormais.
Ainsi, il continue.
Il longe avec persévérance et patience, complètement focalisé sur sa tâche. Ses pupilles ne sont réduites qu'à deux petits points qui ne fixe plus que ses propres mouvement, il est entièrement coupé du monde.
Elle aurait pu lui parler, qu'il n'aurait rien entendu.
Elle aurait pu le toucher, qu'à peine il se serait retourné.
Aucun point ne doit être un échec, car Désastre se devait de couvrir au mieux l'apprentie de Pepper. Pour qu'elle lui revienne entière et plus forte, pour qu'elle rende hommage à l'héritage que lui avait transmis leur Alpha.

Il était évident que c'était elle, sa successeuse. Il en était bien conscient, Désastre.
Et il était devoir de faire en sorte que cette expédition soit pour elle une victoire, quand dans l'ombre lui se devrait de briller.

De la seconde manche, il pique le dernier point. Il tire sur ses fils solides, ceux qu'il stock habituellement dans sa besace et qui trouveront ensuite place dans les poches du manteau qu'Holly alors lui confectionnait.
Un nouveau morceau de cuir, qu'il enroule sur lui-même et scèle en son bas. Le col.
Toujours les mêmes mouvements.
Jolie mécanique...
Toujours à la même vitesse.
C'est une ritournelle.

Le vêtement enfin est terminé. Il trouve place entre la cape et le pull, et laisse place a toute personnification future.
De doublure à ajout de poche ou de protection. Ou bien...
Ses sourcils se froncent, un peu. Il s'approche de la louve et lui offre la cape conçue pour elle, puis prononce quelques mots. Deux, exactement.

« Je reviens. »

Attends moi ici.
Il la laisse et s'éloigne, quitte la grotte. Pour lui laisser le temps de finir son ouvrage, ou bien de prendre connaissance avec le sien ; il n'a pas regardé où elle en était et ça n'a aucune importance, de toute façon.
Ses pas sont souples, quand il traverse une petite partie du Castel jusqu'à chez lui.

Chez lui où il dépose Sourire.
Chez lui où Serpent est un peu jaloux.
Chez lui où il récupère tout ça.

Ça, qu'il vient déposer devant Holly, une fois revenu. Et il sort des petites boites de couleur. De la peinture.
Il reprend le vêtement conçu par ses pattes, sur l'épaule trace du même bleu qui traine sur le blanc d'Holly une fine épée. Enfin, s'approche de cette couleur, comme il tente de s'appliquer au mieux.
[ Dé réussite : bonus cape + réalisation de la peinture ]
Et l'épée est tracée avec une fluidité exemplaire d'un pinceau tenu en gueule, quand aucune goutte de peinture ne tombe à côté. Le remplissage est uniforme, la peinture ne coule pas.
Parfait.

« Pour ne pas qu'on te dise que tu oublies d'être une Epée, quand tu marcheras sur la glace. »

Il estime que c'est important.
Et ainsi cloture-t-il ce vêtement.

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'PC - Réussite' :
Cape, épée... Et panseur - Désastre 1566767699-reussite-critique

Elle faisait de son mieux, pour cette confection, veillant à faire quelque chose d'assez solide lorsque le manteau se retrouverait malmené par le mouvement et le combat. C'était important : Une zone qui sautait, c'était un morceau de peau mis à nu, à la merci du froid et des crocs des prédateurs. Et même si le vêtement ne pourrait peut-être pas protéger Désastre de n'importe quelle créature... Elle veillerait à ce qu'il lui soit utile.
Il n'était pas question de le perdre sur cette expédition, lui non plus, ce panseur si talentueux, cette fleur, à peine éclose, dévoilant tout juste la beauté de ses pétales.

Dans ses poches, elle fit plusieurs compartiments, afin qu'il puisse trier ses plantes, ses billes, sans avoir à se mélanger si il devait se saisir de quelque chose de bien spécifique dans une situation critique. C'était couper davantage de tissu, renforcer les points les plus vulnérables : La gorge, la nuque et le ventre. Il était regrettable, que la peau ne soit pas celle d'un animal de grand froid.

Lorsque Désastre se redressa, lui déposant son vêtement terminé, elle mit un moment à réagir, bien trop concentrée sur ses derniers ajustement.
Holly finit néanmoins par redresser la tête, la nuque quelque peu endolorie.

- D'accord !

Pendant ce temps là, elle peaufina son travail et vérifia qu'aucun fil ne dépassait. C'était correct, là, comme ça... Peut-être qu'un connaisseur y aurait vu quelques défauts.

Désastre revint avec de la peinture. Elle l'observa, curieuse, tracer sur l'épaule de la cape qu'il avait faite pour elle une épée. Parfaite, sans déborder. Wow. La. Pression. Saurait-elle faire si bien, elle ? C'est qu'elle n'avait jamais eu vraiment loisir de s'essayer au dessin.
Elle tenterait, tout de même, pour faire plaisir à l'ami gris.
En attendant... Sourire reconnaissant, sur ses babines.

- Merci, Désastre, elle est parfaite.

Holly s'empara à son tour des couleurs, traçant sur l'épaule une croix. Ca lui semblait correct, l'on voyait quelques coups de pinceau, les bords n'étaient pas aussi nets que sur l'épée de Désastre mais... Mais ça faisait le job.
Dommage, elle aurait aimé lui offrir mieux.

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'PC - Réussite' :
Cape, épée... Et panseur - Désastre 1566767699-reussitesimple

Recherche de la peau : Animal ne venant pas du grand froid, +4tours.
Étude de la confection : +4tours.
Confection : +4tours, par Désastre.
Bonus : Réussite simple, +3tours.

Cape appartenant à Holly : 15tours de protection.

Recherche de la peau : Animal ne venant pas du grand froid, +4tours.
Étude de la confection : +4tours.
Confection : +4tours, par Holly.
Bonus : Réussite critique, +4tours.

Cape appartenant à Désastre : 16tours de protection.

Cape, épée...et panseur

▬ ft. Holly

Été 2020.
1an et 8mois.

« ..Et je n'oublierais que je suis panseur avant tout. »

Regard mou, alors qu'il poursuit les paroles commencées, regard Holly trace sur l'épaule de son manteau une croix rouge. Il serait panseur, il serait soigneur. Il serait là, pour les plaies de ses camarades.
Il les protégerait. Il ferait pour eux couler le sang, comme il saurait le faire cesser quand c'est sur leur pelage qu'il viendrait couler.
Quelque part, il se gonfle d'une volonté infinie que de réussir cette mission dont le chargea Pepper. Cette quête du Sud, prise si personnellement.
Son occasion, d'exister auprès d'elle aux travers des actions qu'il lui rapporterait.

Les yeux rouges ne quittent plus la croix de la même teinte.
Il ne laisse rien paraître, mais pourtant il la trouve parfaite, tout comme Holly trouve parfaite l'épée. Et il n'a que faire, de ces coups de pinceaux, de ces petites gouttes de peintures qui coulent et rappellent ce qu'il doit soigner.
Désastre appréciait les choses qu'on aurait trouvé pleines de défauts plus que toute autre chose. Comme les dessins salis par la boue et tracé d'un fusain tremblant, durant ces après-midi avec Anita, qui semblaient aujourd'hui appartenir à un temps révolu où les choses allaient un peu mieux.
Il y avait dans cette conception une part de vie fulgurante.
La preuve que ce n'était la réalisation d'une machine, mais bien d'un être capable de respirer et d'aimer.

« A toi aussi. Merci. »

Il hoche la tête et se détourne d'elle avec une souplesse féline.
Il ne quitte pas cette pièce, car des chutes de tissu se compose sans son aide des bottines pour préserver ses coussinets. Il observe aussi ces accessoires, repense aux lunettes de plongées. Des lunettes pour se protéger les yeux du froid, comme suggéraient au tout début... Il n'oublie pas.
Ainsi en cherche-t-il.
Il lui faut quelque chose d'adapté, capable de se maintenir avec fiabilité sur son visage. Il lui faut cette paire qu'il trouve et désormais vient trouver place parmi le reste de ses accessoires.

L'heure du départ, doucement, s'approchait.
Ses yeux se relèvent vers Holly.

« A bientôt. »

Un vrai bientôt.
Cette fois-ci et pour la première fois, c'est lui qui viendrait la trouver.

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