En amoureux (Naiade - Abysse)

Naïade c’était levée avant toute sa petite famille, comme bien souvent d’ailleurs. Elle aimait partir très tôt pour travailler, c’était une habitude. Elle avait suivit le conseil de Limule, elle avait fait une longue étude de plusieurs jours sur les algues, puis avait commencé à en chercher, avant d’aller les exposer sous les rayons ardents du soleil pour en faire sécher certaines alors que d’autres devaient rester humides. Elle avait d’ailleurs pris soin de les mettre dans des écuelles remplis d’eau, hors de portée de ses enfants.

Elle avait fait son petit tour, étirant ses pattes, longeant les côtes, observant l’océan. Elle était bien ici, sur cette petite île aux confins du monde. C’était son petit paradis. Mais il y avait une ombre au tableau, elle avait vu son fils lire les livres qu’elle avait ramené de la bibliothèque, et celui où elle avait consigné son voyage. Qu’est ce qu’il avait pu en penser ? Elle se le demandait sérieusement. Elle qui avait bien expliqué à Ecume que comme tout les Readers, il appartenait à Ceto et l’Océan, et que le continent était mauvais… Oh il pouvait y aller bien sûr, tant qu’il revenait. Mais c’est ça qui l’inquiétait, et s’il ne revenait pas ? Comme Cendrillon qui avait une fois de plus disparu de sa vie.

Alors qu’elle se dirigea vers ses installations de séchage, la louve sentie l’envie de chasser lui traverser les crocs. Combien de temps depuis la dernière fois qu’elle avait couru après un lièvre ? Plusieurs mois, peut être même plusieurs années. Il n’y en avait pas ici. L’île était occupé par des oiseaux, des rongeurs, des tortues, mais pas de lièvres, ni de daims, ni de zèbres, ni de buffles. Elle secoua la tête, terminant sa route, récupérant ses algues, avant de commencer à rentrer, elle avait des petits monstres à réveillés et nourrir.

Jusqu’à ce qu’elle voit la silhouette de son amant, c’était son objectif. Mais Abysse fit partir toutes ces petites pensées. Ah qu’il est beau son loup… Elle remuait déjà la queue avec joie sans même s’en rendre compte. C’était grâce à lui qu’elle se sentait être la louve la plus heureuse de l’univers. Si il était là c’est que les petits étaient aussi levés. Elle avait donc trop traînée. Il semblait si fier, c’était presque drôle de le voir ainsi. Elle le voyait rarement si fier. Elle piétina de joie au contacte de sa peau et de sa langue. Lui rendant un coup de langue plein de tendresse.

« Bonjour mon amour. »

Lui lança-t-elle tendrement, roucoulant littéralement en sa présence. Une vraie gamine amoureuse. Elle observa le mâle, qui avait sur lui un objet qui attira son attention. Un sourire étira ses babines.

« Tout va bien oui, et toi mon Abysse, ça va ? »

A sa question la louve s’assit, remuant sa queue ne le fixant de ses beaux yeux verrons. Les oreilles pointées vers lui.

« Non rien du tout, je suis tout à toi mon cher. »

Elle était tout le temps toute à lui. Mais parfois occupé par Luidia, Skavelden, Calypso, Chimaera, ou Ecume. C’était ses enfants, ses bébés, et elle s’en occupait du mieux qu’elle pouvait. Elle qui débordait d’amour pour ces petits êtres si tendres et mignon.