Fear nothing ✡ Narcisse

Fear nothing

▬ ft. Narcisse

Été 2020.
2ans.

Il marche à sa gauche. Il en prend l'habitude.
Sans un bruit, s'entraine là en discrétion, à chaque pas fait à ses côtés s'améliore de tout autant. Un pas après l'autre, oui...
Désastre se concentre sur la chaleur qu'il peut ressentir, celle si forte que dégageait Narcisse depuis... Le premier soir du cercle des rêveurs, il lui semble. Cette capacité l'aide plus qu'il ne l'aurait pensé, d'agréable à ressentir lui devient aujourd'hui utile. Développe sa thermoperception, celle que s'il apprenait à user...Palliera en partie le manque tant de l’œil que de l'oreille, de ce côté gauche devenu inutile, de ce côté gauche lui faisant perdre en capacité.
Il développait des sens nouveaux, se facilitaient pour l'instant la tâche avec la compagnie de l'ami.
Il était plus facile, de sentir la distance qu'il mettait entre eux. De sentir la chaleur de sa proximité et le froid qui desuite venait dans la distance. Facile, de s'y concentrer sans oublier de détailler l'environnement, de fixer son regard sur ce qui était essentiel sans pour autant laisser l'angle-mort en être totalement un.
Fatiguant, certes, cela le restait.
Mais il forgerait là son endurance à venir, de celui qui percevait malgré tout.
Et lorsqu'il aurait évaluer la distance entre lui et un autre vivant, lorsqu'il aurait compris...
Il pourrait augmenter la difficulté.
Avec des loups sans capacités calorifiques. Avec des plantes qui bougent. Avec des objets inertes.

Étape par étape.
Il évoluerait.
Jamais seul.
Comme pour les peurs, de la douleur ou des maladies.

Il est plein d'une détermination qui pulse en lui, Désastre.
Il deviendra meilleur qu'il ne l'était avant le combat contre le mezzosaure, qui l'avait ainsi laissé en situation handicapante. Surmonterait ses difficultés, comme d'habitude.
Ses babines se froncent un peu, il passe sa langue sur son museau pour l'humidifier davantage et mieux sentir. C'est lui, plus encore, qu'il se devra de développer.
Pour mieux sentir les proies qui marchent autour d'eux, les poules dans leur enclos (il n'avoue pas qu'il les comprend, c'est un fait étrange qu'il réalise aujourd'hui, sans doute pour être devenu coq d'un soir...), les traces de congénères passés là.

Ils cheminent ensemble sur des terres qui ne sont leurs.
Combien de temps, à quelle distance du camp ?
Un bras de mer qui se traverse.
Ils visitent. Se remettent loin du froid.

Et enfin, se stoppent. Devant une bâtisse bien étrange, bien loin de l'architecture de roche de leur Castel.
Ça sent la poussière.
C'est intrigant.

Désastre tourna la tête, pour laisser son œil vriller sur l'un et l'autre de Narcisse, peinant encore à choisir d'office dans lequel il se plantait. Celui en face, en miroir. Là, comme ça.
Désigne de la tête l'endroit.

On rentre ?

Narcisse

Ne faisait jamais froid dans ce pays ?

Tss.

Narcisse avançait au rythme de Désastre, laissant le draginsecte en première ligne. Le Koridé avait préféré demeurer aux côtés de Sheina, caché dans un coin. Le pleutre. Narcisse n’aimait pas la lâcheté du familier, mais il avait été son premier, celui-qu’il côtoyait depuis le début. Auquel il avait appris à comprendre la peur pour son propre intérêt. Peureux certes, mais un minimum utile. Pas autant que le Phénix ceci dit.

L’oiseau s’agita doucement. Il aimait qu’on prête attention à lui le maudit. Avoir le contrôle. Narcisse lui aimait beaucoup moins le repos forcé que cela occasionnait, de même que le comportement que le pouvoir avait.

Mais si cela peut protéger les tiens, alors qu’elle importance ?
Aucune.

Il ne le regarde pas directement, mais n’a que trop bien en tête l’oeil marqué de Désastre, celui qui ne verra plus jamais. Celui mutilé par le monstre. Finalement le rythme ralentit et l’assassin observe en silence.

Hum… Un manoir.
Comme si cela allait les arrêter.

Le disciple de Kiro hoche la tête, avant de pénétrer dans la bâtisse.

Allons-y.

Attention, les p’tites bêtes n’aiment pas qu’on joue sur leur territoire, Narcisse. Files donc, tisses dans l’ombre, qui sait, je t’apporterai peut-être la lumière…

(Lancé de dé)

Il fait sombre. Ça sent l'humidité. Un trou parfait pour que les pleutres solitaires se terrent ici. Tss. Les yeux dorés parcourent les débris, les griffes soulèvent le bois pourris, pour dégager un morceau de tissu. L'Etelkrus le soulève pour le mettre à la hauteur de ses yeux.

Une... cravate ?

Hum...

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Cravate-soie

Fear nothing

▬ ft. Narcisse

Été 2020.
2ans.

Dans un grincement qui en écho résonne dans le hall d'entrée, les deux Etelkrus entrèrent dans cette bâtisse Nakhu.
Désastre leva la tête, observant dans l'obscurité ce qui se présentaient à eux. Il filtrait aux travers des carrés sales la lumière d'un jour peu lumineux, le soleil occulté par les nuages d'un ciel presque rendu blanc.
Des escaliers menant à un étage, devant eux.
Beaucoup de portes, certaines ouvertes et d'autres non, dévoilant quelques morceaux de pièces dont l'utilité lui échappait encore. Il n'avait pas encore appris, la définition de salon, de salle à manger ou de cuisine, se devait de les découvrir pour mieux les rapporter à ce qu'ils possédaient chez eux.

Une profonde inspiration, il repose un peu son œil en le fermant.

Découvre l'endroit sans vision.
A son nez monta l'odeur de renfermé d'un lieu peu aéré.
L'humidité persistante et le bois vermoulu, cette dernière effluve en importance considérable, lui indiquant le matériau majoritaire de la bâtisse. Des traces de nuisibles, à l'odeur piquante. Un ersatz de sang, quelque part, il l'estime lupin. Des odeurs de... Il ne savait pas trop, il n'avait jamais senti ça. Il y aurait bien des choses à apprendre, ici. A découvrir.
Cela revêtait un aspect excitant, au fond, bousculait un peu leur quotidien.
Ils auraient des choses à raconter, peut-être à rapporter. Comme une faux, pitié. Comme cette cravate que soulève Narcisse, que lui aussi observe sans beaucoup d'intérêt.
Finit par dire dans un souffle, en écho à cet entrainement commun que tous deux possédaient.

« Pour s'entrainer dans le noir, peut-être. »

Mais il n'en avait besoin, il le sait bien. Elle en offrait un à chacun, Pepper, des bandeaux épais qu'elle accrochait sur le visage de ses apprenants.
Le sien fut blanc, et toujours resta attaché à son postérieur. Unique cadeau qu'il possédait d'elle, l'érigeant en précieux présent.
N'en restait que peut-être il le garderait, pour peut être le donner à une apprentie avec qui il prodiguerait les mêmes enseignements. Il ne sait pas, Désastre. Pense seulement à l'utilité qu'il aurait donné à cet objet.

Son corps svelte et puissant fait quelques pas, une patte se pose dans l'escalier et appuie sur la marche. Fait gronder la planche, là.
Ce n'est pas discret. Peuvent-ils monter sans bruit ?
Quoi qu'il en soit, il décida ne pas aimer le bois et préférer la roche de leur habitat, Désastre, étirant ses babines dans une moue lasse.
Réfléchit maintenant à comment monter.

Nouveau coup d'oeil, vers Narcisse.

Un jeu, comme l'ascension ?

Il monte sur la rampe. Bondit d'un côté, de l'autre, de cet escalier bruyant.
Ne laisse que le son léger d'un corps en mouvement plutôt que les grincements stridents de l’escalier.

C'est comme ça qu'il monte à l'étage, disciple de Kiro construit d'agilité et de force. Laisse retomber son échine et remue cette longue queue féline en un mouvement lent de balancier, alors qu'il porte un regard à ce qui se laisse ici découvrir.

Et il voit, oui.
Ce spectre de blanc.

Ce spectre qui lui ressemble.

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Fantome

Oxomo

Fear nothing ✡ Narcisse Dd62qpf-5a55c93c-dc92-4fc1-b251-6a6aafe38229.png?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7InBhdGgiOiJcL2ZcLzA5ZDgxMmUwLWJmOGItNGY1ZC1hOTcwLTkzOGNlODY1Y2YzNlwvZGQ2MnFwZi01YTU1YzkzYy1kYzkyLTRmYzEtYjI1MS02YTZhYWZlMzgyMjkucG5nIn1dXSwiYXVkIjpbInVybjpzZXJ2aWNlOmZpbGUuZG93bmxvYWQiXX0

Le sang avait été versé.
Bien trop de fois pour d’autres.
Pas assez pour elle.

Parce que Oxomo n’avait par perdu une seule miette du spectacle, de l’autre côté. Le règne de la Petite Reine, sa rencontre avec l’entité étrange, la naissance l’enfant (ou un mélange étrange, qui faisait du petit chaton son enfant à elle aussi), les vies qui défilent. C’est comme un film. Même si la fin ne semble jamais pointer le bout de sa truffe. C’est qu’elle sait régner, la Petite Louve, elle sait comment jouer, comment écraser les autres. Elle a tout compris l’enfant-roi. Mais ce n’était pas pour elle, qu’Oxomo s’éveillait. Pas aujourd’hui du moins. Mais pour cet autre chaton. Ce petit loup, enfant détesté, qu’elle aurait, elle, peut-être aimé de la même manière que que sa petite tempête.

Alors pour toi, Quetzalcoatl.
Seulement pour toi aujourd’hui.
La voilà.

Le fantôme se redresse, c’est si bon de rejoindre le monde des vivants, de ne plus être seulement spectateur. La queue féline de la louve bouge, de la même manière que celle de l’Etelkrus. Les yeux rubis, plongent dans le seul oeil rouge possédé. Le pelage n’est pas noir, simplement plus foncé à certains endroits, mais les marquages de la gueule se ressemblent. La teinte de cheveux n’est pas si étrangère non plus. La posture encore moins.

Car tu n’es pas un loup-enfant.
Tu es presque comme elle, un loup félin.

« — Que tu es beau, mon petit Quetzalcoatl. »

La queue s’agite, les babines s’étirent, alors que les yeux brillent de cette lueur de folie qui la quittait jamais. Sa gueule s’approche de celle du loup. Quelle importance après tout ? Impossible de le toucher ici. Seulement de lui parler.

« — Ah ! Je vois qu’au final tu as voulu lui ressembler un peu plus, à la Petite Reine. » Les babines de la louve s’étirent, ses yeux rouges observant la cicatrice au visage. « Mais nous sommes si semblables, toi et moi. »

Beaucoup.
C’est pour cela qu’elle te haïssait la Petite Reine.
Pour cette ressemblance.

« — Montres-moi ta colère, mon petit Serpent. Montres-moi comment tu la mordrais. »

Montres-moi tout ça, enfant.
Tant que tu le peux encore.
Laisses-donc tes instincts ressortir.
Une bonne fois pour toute.

Fear nothing

▬ ft. Narcisse, et le fantôme d'une mère qui lui revient...

Été 2020.
2ans.

Il y a des rencontres auxquelles on ne se prépare pas.
Des rencontres que jamais on aurait pu espérer. Non pas parce que la mort séparait des vivants, et qu'il était alors plus dur d'espérer une vision, un message, quelque chose.
Mais parce que la volonté n'était pas.
L'autre mère, Désastre n'avait jamais souhaité la croiser. En avait nié l'existence, car c'est ainsi qu'on lui avait appris à composer d'un seul parent.
Oh. Bien sûr, qu'il s'était questionné, louveteau jaloux de ceux qui de deux recevaient affection, quand encore il la cherchait un peu, avant que tout ne s'éteigne et que son regard se vide de toute substance.
Il lui avait demandé.
A Pepper.
Et Pepper jamais ne lui aura menti, croit-il.
Il su tout.
Sur sa naissance qu'elle n'avait ni soupçonnée ni désirée.
Sur elle, l'autre mère, dont elle lui avait crié le désamour. A quel point se sont ses crocs qui l'avaient côtoyés, bien plus que le cœur. Que ce n'est d'elle qu'elle aurait voulu un sang partagé, si de sang partagé elle aurait dû avoir. Qu'elle la détestait, elle si laide et si stupide. La solitaire. Non. L'ennemie.
Elle lui avait crié son désamour, oui. Avait parlé d'elle en s'adressant à lui, et tout était finalement pareil pour elle.
Parce qu'il lui ressemblait, c'est vrai. Alors, ma foi, elle le détesta aussi.
Être immonde que voilà.
Et pour qui aurait été spectateur plus attentif que le fils, aurait compris la base de l'engrenage de son esprit.
L'enseignement militaire. là pour ne pas qu'il suive les traces de l'ennemie.
Le formatage à son image, lavant le sang sale dans l'endiguement de toutes lumières qui auraient pu devenir malsaines.
Etait-ce raison suffisante pour faire d'un enfant un soldat. Oui. Non. Peut-être.
Lui jamais n'aurait pu lui en tenir rigueur.

Pepper était sa part de sang parfait. Celle qu'il cherchait à attendre, se perdait dans les actions pour quelques attentions.
Elle, devant lui maintenant...
Le sang imparfait. La raison de la haine. Il ne la connait pas mais il la haït pourtant aussi fort que l'y pousse l'enseignement.

Ses babines frémissent, le bout des crocs menacent.
Un regard en arrière. Il cherche Narcisse, il n'est pas là. Encore en bas ?
Mmh.

Il revient sur elle.

Il doit faire face seul à l'Ennemie, qui longtemps lui fit s'attier les regards méfiants. Celle venue pour lui, seulement pour lui, dans ce lieu dont il comprend maintenant ce qui se murmure. Hanté, comme il l'est maintenant par un fantôme du passé.

Que tu es beau, mon petit Quetzalcoatl.
Elle sait ce que tu es et déjà te complimente, Désastre.

Il recule la tête quand elle s'approche, laisse davantage déborder les poils de son encolure sur ses joues. Cette fois-ci, affiche clairement ses crocs. Menace inutile, il le sait.
De contact il ne peut y avoir, il pense que c'est tant mieux.

Mais nous sommes si semblables, toi et moi.

« C'est faux ! »

C'est ça. Gronde. Rétablit la vérité.
Elle a fait en sorte que ça ne soit le cas, Pepper. Et pourtant il admet aujourd'hui cette ressemblance frappante et quelque part, ça lui fait un peu mal.
Essaye d'évincer les détails.
Il n'y a pas d'éclat de folie, dans l’œil unique. Il y a cette façon de se mouvoir mais il n'y a pas l'esprit dégueulasse.
Face à la provocation il gonfle le poil de son échine, dense fourrure sur ses épaules qui lui donne carrure plus imposante qu'elle ne l'est déjà, dans la performance qu'elle inspire plus qu'une bête brutalité.
Il ne claque pas des dents, les laisse affichées.
Il ne grogne même pas, regarde les yeux dont il emprunte en partie la couleur.

« Dégagez. »

C'est lui, qui donne un ordre.
Ce n'est qu'un fantôme, dont il ne veut rien savoir.
Dont il ne doit rien savoir, pour ne pas décevoir Pepper.

Car si Narcisse la voyait...

Brusquement Désastre fit un pas en avant et la traversa sans un regard, cette apparition qui de froid laisse comme impression.
Pour la chasser, si seulement c'était possible.
Avant qu'il ne soit trop tard.

Je n'ai pas besoin de te connaître.
C'est mieux comme ça.

Narcisse

La cravate, Narcisse n’en ferait rien. Accessoire inutile. Dangereux dans un affrontement. Un simple poids lourds. Pourtant, il ne la jetait pas non plus, au cas où il leur faut tirer sur un objet, ou attacher quelque chose… Qui sait. Ce manoir semblait bien vaste. Si vaste, que le loup se demande si ils étaient vraiment seul…

Car il entend le rire.
Les yeux se lèvent.
Car Désastre ne riait pas.
Alors c’était un ennemi.

Et les ennemis devaient tomber.

L’assassin se fraye un chemin. Il avance, dans l’ombre, ses yeux dorés à l’affut. Ses pas se font plus légers, mais lorsqu’il rejoint son ami. Rien. Pourtant… Narcisse ne questionne pas, se contentant de poser son regard sur Désastre.

(Dé)

Pour le moment il n'y avait rien de plus.
Que des toiles d'araignées.
Tss.

« — Tout va bien ? »

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Toile

Fear nothing

▬ ft. Narcisse, et le fantôme d'une mère qui lui revient...

Été 2020.
2ans.

Il la traverse, la transperce. De ses épaules, fait éclater son thorax.
Et son rire tonne alors, inonde son oreille et sature le tympan. Il n'aime pas ça, il s'incruste dans sa tête et lui fait ouvrir les yeux, la gueule. Baisse la tête et redresse davantage son échine, position combattive qu'il emprunte les quatre pattes collées à ce plancher aussi sale qu'elle peut l'être.
Il lui ressemble.
De l'entendre est un fait, de le voir...
Il lui ressemble, c'est un fait qu'il ne peut constater.
Il lui ressemble, et donc de Pepper si loin de se tenir.

Son cœur pulse un peu fort.
Il n'entend pas Narcisse lui venir et soudain il se redresse. Fait retomber l'encolure gonflée, pour la laisser redevenir lisse. Garde ses sourcils froncés, un peu, et les dents serrées.

Il ne sait pas quoi répondre à la question que lui pose l'ami. Le rire si fort et si faux aura tonné, c'est forcé qu'il l'eut entendu.
Ses mâchoires glissent, l'inférieure contre la supérieure. Désastre garde son œil figé droit devant lui.

« Je crois. »

Ce n'est pas un oui affirmé. Ce n'est pas un non. C'est quelque chose de bâtard, un peu comme lui, qui oscille bien trop entre deux états.
Tout fut court et peut-être imaginé. Pourtant il croit, et quelque chose le perturbe. Une certitude qui lui vient.
La différence qui éclate.
Il baisse un peu son œil, prend l'air de la réflexion.
Il ne doit pas mentir. Pas à l'assassin dont il partage le rang.

« Mmh.
Il y avait... L'Ennemie. L'Ennemie de Pepper. C'est elle, qui a rit.
...
C'est vrai, que je lui ressemble. »

Ses épaules se haussent et il souffle par le nez. Il ne lui précise pas, à Narcisse, de ne rien dire à quiconque. Parce qu'il n'y a pas besoin. Il est aussi silencieux que lui, il n'y avait de raison pour qu'entre ses crocs passent ce qu'il ne souhaitait pas voir se répandre.
Il doit s'en douter, non ?
Il le sait.

Le regard sans lumière remonte vers le plafond, surveille les étagères. Regarde sans bien d'énergie un récipient monté sur un pied et posé là, contenant des traces séchées d'un liquide qui vira au brun, comme du sang séché. Il ne sait pas ce que sait, mais estime ça aussi fragile que sans intérêt.
Sans un mot de plus, il marche d'un pas lent vers le fond de ce couloir.

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Verre-a-vin

Narcisse

L’ennemie.

Son nom, une fois avait été prononcé par Sheina. Une unique fois, lorsqu’il avait demandé pourquoi les solitaires étaient leurs ennemis. Le jour où il avait compris que tous devaient être abattus, pour le bien commun. Pour la sécurité de tous. Afin que jamais plus, ils ne viennent souiller l’honneur Etelkrus.

« — Non. »

La réponse est directe. Naturelle.

Les yeux dorés plongent dans l’unique oeil rouge qui este à Désastre.

« — Ce n’est ni à l’ennemi, ni à Pepper que tu ressembles. Uniquement à toi. Nous ne sommes pas nos parents, nous ne le serons jamais. » Le disciple de Kiro marque une pause. « L’ennemie est morte, tu es vivant. Vous ne partagez plus rien. »

Ce n’était pas plus compliqué que ça.
Qu’importe que les gênes de l’ennemie soit en lui.
Qu’importe qu’il doutait.
Narcisse n’en avait rien à faire.
Il protégerait son ami.
C’était aussi simple.

Les gens qui sont différents attirent l’attention et se font haïr, il ne faut pas chercher plus loin que ça.
Ferme-la.
Mais après tout, ce n’est pas pour rien que vous êtres amis. La haine est une chose que vous partagez.
Hum, mon pauvre oiseau, si ce n’est que ta haine, alors je m’en contre-fiche.

« — Tu n’es pas eux. »

(Dé)

Voyant son ami retourner aux recherches, Narcisse aussi fouine un peu, ses griffes effleurant alors quelque chose de mou. Une... courge ? Lumineuse ? La citrouille était décoré d'une bien étrange manière. Le draginsecte vint croquer un bout avant de finalement en faire son repas. Bien, ça l'occuperait.

Pendant que le disciple de Kiro chercherait quelque chose de convenable.

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Jack-o-lantern

Un grattement derrière un meuble. Des claquements inopportuns. Tant de bruits si légers que l'on pourrait passer outre, surtout dans un manoir emplis ras la gueule d'objets divers et variés, de lumières plus ou moins éclatantes.

Les remarquerez vous ?

Fear nothing

▬ ft. Narcisse

Été 2020.
2ans.

Non.
Un mot et il se stoppe, Désastre, du seul œil regarde l'ami. Il veut lui affirmer que si, là est la ressemblance, plus frappante qu'il n'aurait pu le penser. Que les dires le restaient, mais que le voir l'attestait. Que c'est comme ça.
Mais il prononce d'autres mots, l'ami.

Des mots qui font germer une graine plantée là par une autre, quelque part dans l'engrenage menacé par les racines qui se développent.
Le soupçonnes-tu seulement, Désastre ? Ce vent de liberté qui quelque part tourbillonne. Il y a quelque chose qui se joue en toi.
Elle deviendra belle, cette plante qui se développe.
A condition que tu lui offres de quoi s'épanouir.

Et il me semble que c'est ce que tu feras, Désastre qui pense ne plus vouloir en être un.

Il a la gorge un peu noué et il lui semble que c'est la première fois qu'il ressent ça. Il ne sait pas trop pourquoi, ce que dit Narcisse le percute à ce point.
Peut-être parce qu'il commence a y avoir beaucoup d'éléments, prononcés par beaucoup de monde, qui se lient entre eux et tisse une toile nouvelle nommée estime. Peut-être parce qu'il y a aussi beaucoup de bons souvenirs et de moments qu'il sait définir comme étant heureux, qui viennent prendre le pas sur tout ce qui n'a jamais été ni bon ni mauvais, juste d'une terrible neutralité qui toujours l'avait laissé sans expression.
Il finit par baisser le museau, plisse l’œil.
Sur les babines cachées contre son poil, une ombre, une esquisse.
Un sourire.
Presque, mais déjà beaucoup.

L’ennemie est morte, tu es vivant. Vous ne partagez plus rien.
Tu n'es pas eux.

Il les retient par cœur.

Et il n'a pas besoin de lui dire qu'il a raison, pour qu'il le sache. Il n'a pas besoin de lui souligner le poids que ses mots peuvent avoir.
L'expression se suffit, comme son corps qui le frôle dans un contact court et léger.

Se rallume un peu plus l’œil vif, et une fierté (c'est ça ? ça y ressemble) de cheminer à ses côtés. L'ami. Plus que ça. Quelque part comme un frère. Oui, voilà.

-dé-

Il ne prête pas plus attention à la cravate qu'au verre à vin, de l'avoir observé pourtant l'amène à tourner la tête et à surprendre l'ombre et les bruits. Il dresse un peu plus la tête, petit soldat au bord d'une rupture.
Observe.
Regarde.
Tend l'oreille.
Tourne enfin la tête vers Narcisse, pour savoir si lui percevait mieux.

Des cafards, des rats. De la vermine.
Sans doute.

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Cravate-soie

Narcisse

Les paupières se ferment un bref instant. Marquant dans la mémoire de Narcisse le sourire qui venait de naître sur les babines de son ami. Étais-ce la première fois ? Hum. Les siennes aussi s’étirent, à l’assassin. Parce qu’il était si beau de voir les autres s’élever alors que toute leur vie ils furent enchaîner. De voir l’astre briller de sa propre lumière. Pas celle de la hiérarchie. Pas celle de sa mère. Mais uniquement la sienne. Oui. Un spectacle qui valait le détour. Ils étaient si rares ces moments-là…

Pourtant, si souvent ils étaient troublés.
Par les bruits.

Il se fige Narcisse.
Ses longues oreilles biens droites.
Ses yeux dorés observant chaque recoins, alors que la tête, elle, reste immobile.

Quelque chose rôdait, là dans l’ombre.
Quelque chose qui ne lui plaisait pas.
Un ennemi.

Oh, ça devient intéressant tout à coup ! Aura-t-on le droit à un petit feuilleton de qualité ? Oseras-tu m’offrir un combat digne de ce nom, Nar-cisse !

Pas de suite. Avant, il devait être sûr. Laisser croire à l’ennemi qu’il était bien caché. Faisant mine alors de farfouiller dans les décombres, les sens du disciple de Kiro restent à l’affut.

(Lancé de dé)

Les griffes crissent sur un verre. Pas involontairement.

Oseras-tu sortir, toi qui rôde dans l'ombre ?

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'Manoir Hanté' :
Fear nothing ✡ Narcisse Verre-a-vin

suivent

Soudain, bruit de verre brisé, cavalcade empressée puis plus rien.

Fear nothing

▬ ft. Narcisse

Été 2020.
2ans.

Il les a entendu lui aussi.
Les bruits.

Et de s'éloigner un peu, avant l'immobilité, avait conduit la bête à les suivre. Des bruits de pas, ou du moins de mouvements, qui se montrent irréguliers. Poupée désarticulée qui dans les ombres bougent, ou bien...
Narcisse aussi, a entendu, de ses longues oreilles captent les bruits.
Désastre lui surveille davantage.

Il ne fait, pour la peine, plus attention à ces objets qui les entourent. Ils ne savent plus gagner son intérêt, quand il se cache quelque chose de spécial dont il faut, il pense, se méfier.
Lui revient en mémoire le spectre de l'ennemie.
Est-ce une facétie de sa part ? Elle avait rit, avant de se dissiper.
Sa queue se redresse, haute et menaçante. Il baisse sa tête pour l'aligner à son dos, plisse l’œil pour mieux guetter dans le noir. Il a l'habitude, d'y travailler.
L'obscurité est un élément bien connu, pour qui se fait éduquer par l'aveugle.

D'un pas latéral il se déplace, se rapproche du mur pour que l'angle mort se retrouve contre. Laisse l’œil droit ainsi focalisé sur le couloir. Ses meubles et leur dessous. La stabilité des ombres et celles qui anormalement se changeraient en monstre.
Une corneille croasse derrière la fenêtre, oiseau de mauvais augure qui passe et le surprend, fait se redresser une crête de poils piquante sur son dos.
Les babines frémissent.

L'attention se fige.

Il renifle en silence, plisse le regard dont la pupille se dilate pour mieux capter la maigre lumière qui ici filtre.
Cherche ce quelque chose qui désire se moquer d'eux.

[ Observation de l'environnement, PC ING:3 ]

Mais visiblement le fait d'être borgne et à demi-sourd t'handicape plus que tu ne le penses.
Ou bien est-ce Narcisse, qui te met dans tous tes états...

Dans tous les cas, tu ne perçois rien.

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'PC - Réussite' :
Fear nothing ✡ Narcisse 1566767693-echecsimple

Narcisse

L’obscurité, n’avait rien d’effrayant. Parce que Narcisse avait appris à s’y repérer, à se défendre et à y combattre. Alors si la bête pensait l’intimité dans le noir, elle faisait une grave erreur… Désastre et lui avaient suivi un entraînement similaire, les ténèbres, n’avaient aucun secret.

Alors, petite souris, viens donc jouer avec les chats.
Viens donc te faire prendre entre leurs griffes.
Car ici tu n’as aucune chance de nous intimider.

La queue se dresse, alors que l'avant du corps du disciple de Krio s'incline. Il n'y avait plus de temps pour des recherches, plus de temps pour parler. Simplement pour observer. Le Phénix s'agite dans sa cage, car il apprécie tout cela, le maudit.

(Lancé de dé)

Car il a de quoi s'intéresser le Phénix. Car la chose rôde. Narcisse reste calme, car il n'avait pas peur de tous ces monstres. À quoi bon être intimidé par les insectes quant-il était si facile de les écraser ?

Alors viens, petit cafard.

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'PC - Réussite' :
Fear nothing ✡ Narcisse 1566767699-reussitesimple

Fear nothing

▬ ft. Narcisse

Été 2020.
2ans.

C'est Narcisse, qui en premier la perçoit.
Et lui plisse l’œil, un peu plus, gonfle son échine et...
Redresse la tête, quand dans la lumière de la lanterne il s'étend l'ombre infinie de pattes bien trop longues. Fronce les sourcils, un peu. Serre les dents.
Observe, ce qui vient à eux.

Une araignée.
Enfin.
Une grosse araignée.

Il haussa les épaules, Désastre.
N'éprouvant pas d'hostilité pour des animaux de son genre (elle qui, si elle avait été oiseau, il aurait déjà fait explosé entre ses crocs), il se contenta de l'observer sans grande lumière dans le regard. Elle était là, et puis... Voilà. Ne leur témoignait aucune hostilité, comme lui n'en avait donc à lui témoigner. Parce qu'elle était chez elle, estimait l'Etelkrus. Et qu'il respectait le fait que lui, n'était justement pas chez lui.
Sur les terres des autres et sans témoignage direct d'hostilité, il n'était fait pour réagir.
Préféra donc observer en silence, un moment.

Elle semblait curieuse. Tant qu'elle ne décidait pas de les piéger dans sa toile...

Il finit par soupirer, le gris, murmurant quelques mots à l'attention de l'ami en même temps qu'il tournait le dos à cet animal. Désabusé, un peu. Pas vraiment surpris.
Quand on passe sa vie à voir des monstres, quelque chose d'aussi..inoffensif ? ne pouvait faire battre son cœur de quelques battements d'affolement.

« Je préfère une araignée à un spectre qui parle. »

Ça avait le mérite d'être direct. Il préférait ça, oui, qu'un esprit facétieux qui l'aurait fortement ennuyé.
Tant que de ses mandibules, elle ne se mettait pas à jacasser... Tant qu'elle restait en retrait, dans une position d'observation...
Eh bien, soit, qu'elle poursuive son existence, ça n'était pas son problème.

Dans le couloir il fait quelques pas, lance parfois un regard en surveillance, au cas où.
Mais rien de plus.

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