Lolita avait sa tête écrasée sur le sol. Un filet de sang coulait de sa bouche, elle sentait un poids sur elle, c’était… lui. Humbert comme elle l’appelait, ce pnj du passé, elle n’avait qu’un vague souvenir de tout cela, mais c’était marqué dans sa chaire, comme un tatouage, celui précisément, qui s’est effacé comme en passant dans un trou noir. Ce qu’elle était à l’époque, petite louve vivant des émotions des autres, éponges sensuelle venant gratter le dos de ses congeneres. Grande méchante louve, toute petite, finalement, l anti héroïne de sa propre existence, sautant dans la gueule de sa propre malediction. C était bel et bien cette folie séductrice, ce charme adolescent, cette stupidité de la jeunesse qui l’avait fait se rencontrer avec ce loup. Il était beau, dans ce rêve qu’elle faisait, la louve sentait une espèce de chaleur paradoxale, oui. Il correspondait à tous les canons de la société. Grand, fort, protecteur, tout ce dont elle manquait. Mais aussi fou qu’elle. Elle sentit une explosion, la même qui fut sa perte, sa naissance, et elle se réveilla en sueur.
Haletante, paniquée, ses grands yeux comme deux perles vertes, vides comme celles d’un poisson mort, ou d’un pirate qui a trop vécu, se réanimèrent sur le chant de la sirène du rêve, son désir n’avait pas été atteint. Ou peut être était il allé trop loin, la douleur traumatique était trop forte. La douleur d’un premier cri, d’une mort, d’une cristallisation d’un fantasme trop parfait, trop édulcorée.
La louve hurla. Avant de… mais ? Quelle est cette endroit?
Ça ressemblait à… rien de ce qui est sur pink Wolf. Onirique, parfait, comme la louve, mais faux, superficiel, comme elle aussi. Tout puait la luxure, le rose bonbon, les dragées surprises, les chamallows et les sucettes. Elle s’en prit une d’ailleurs et la fit partir sur sa langue en un clac. Elle était posée sur un coussins parfait pour faire la sieste. Et si elle léchait les bourgeons qui environnait les coussins d’où elle apparaissait, elle sentait la mixture fermentait dans son estomac jusqu’à atteindre l’ivresse. Ivre, en effet, et sentant que son mauvais rêve d’estampillait, a la mesure que l’alcool transpirait dans sa peau, lui donnait une chaleur d’été, et que le « hic » précède les clacs de sucette.
« Hic! Y’a quelqu’un ? »
Elle se sentait d’humeur joueuse et câline.
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