L'audience de la dernière chance (Kaleea)

Lyarnn parcourait le camp, observant, écoutant ce qui se disait à demi-mot parmi les loups. Les expressions étaient fermée, triste, abattu. Il lissait le doute et la peur de l'avenir. De nouvelles tête avait disparus sans laisser de trace.
Il revenait d'une après-midi d'exploration, cherchant des survivants ou de nouvelles terres plus adaptées. Car il était certain que leur royaume était sur le déclin. Kaleea ne semblait pas le voir. Ou alors elle ne le montrait pas, s'accrochant à l'espoir qu'ils puissent s'en sortir ainsi. Les loups désertaient les un après les autres, certain membre de son unité étaient parti sans revenir de la mission qu'il leurs avaient confié. Pouvait-il réellement leur en vouloir ? Leurs royaume n'aurait plus aucun sens s'il n'avait plus aucun sujet pour y demeurer.

La situation était critique, malgré leurs efforts ils n'étaient pas parvenu à remettre le clan sur les railles. Les proies avaient fuit et la famine durait. Sans compter le territoire qui était encore et toujours balayé d'évènements climatique en tout genre. En réalité c'était maintenant dangereux de rester ici. Pourtant l'idée d'abandonner leurs terres, leurs temples, leur histoires... C'était un déchirement. Il n'imaginait que trop bien ce que leur reine pouvait ressentir à ce propos. Car lui-même l'éprouvait.
Mais la raison devait l'emporter sur le coeur, ils avaient fait de leur mieux, maintenant il fallait se rendre à l'évidence. S'il voulait stopper le flot de malheurs qui s'abattait sur eux et préserver ceux qui restait ils devaient partir.

Il reconstruirait, Lyarnn savait qu'il en était capable. Si Kaleea ne se laissait pas convaincre, il emmènerait avec lui ceux qui voudrait bien le suivre et irait s'établir ailleurs.
C'était décidé, il fallait qu'il lui parle, qu'il lui fasse entendre raison.

Alors sa marche se dirigea vers le palais, ses yeux vairons fixé sur son objectif. Faire avancer le clan et le protéger coûte que coûte même si pour ça il devait défier l'autorité de leur reine.

Il s'avança dans la salle du trône, redressant sa démarche malgré l'immense fatigue qu'il ressentait. Elle faisait partit de lui maintenant. Le repos était un luxe qu'il ne pouvait pas s'accorder durant cette période critique.

Une fois au pied des marche il inclina la tête respectueux.

-Ma reine. J'ai à m'entretenir avec vous, pouvez-vous m'accorder audience ?

Il gardait l'échine courbée dans l'attende de la réponse de sa souveraine.

L'accord et donné et Lyarnn s'avance a nouveau pour pouvoir discuter plus confortablement. La louve était toujours imperturbable, fière. il fallait bien admettre qu'elle avait la prestance qui convenait à une reine. Son charisme forçait le respect sans compter que Lyrann connaissait l'origine de sa ligné et surtout le pouvoir de son père qui restait marqué dans ses os. Il n'était pas de ceux qu'on prenait à la légère ou qu'on ignorait. Si lui-même venait d'une famille noble Kaleea venait d'une famille de seigneur.
Le sujet était dure à aborder car Lyarnn connaissait déjà la position de la reine. Mais il savait également qu'il ne servait à rien d'y aller par quatre chemin. il devait lui annoncer les faits tel qu'ils étaient sans faut semblant ou autre forme de préservation. La situation était critique et un bon souverain se devait de faire les choix qui s'imposaient dans ce cas. Il devait la convaincre car sans elle il ne pourrait pas préserver le peu de leurs valeurs, de lors coutumes et de leurs histoire qui leurs restait. Il leur fallait absolument conserver ce noyaux, ce coeur pour ensuite pouvoir reconstruire les ramification de leur arbre et leur grandeur passée.

Il vint s'assoir à quelque pas, la tête droite et commença d'une voix mesurée:

-Ma reine vous m'avez nommé à vos côté pour devenir vos yeux et vos oreilles afin de garder un oeil sur chaque membre de notre clan. Il est de mon devoir de vous rapporter ce qui s'y passe et ce qui s'y dit. J'ai le regret de vous annoncer que la situation continue à se dégrader. La peur et l'incertitude pousse les notre à fuir et a remettre en doute votre souveraineté et vos choix.
Chaque jours de nouveau évènements climatiques détruisent un peu plus nos terres, les proies on fuit et la famine devient alarmante. Tout comme vous, je suis attaché à notre royaume, mais vous devez faire le choix de la raison, si nous demeurons ici nous sommes tous voué à la mort. Je vous en conjure revenez sur votre décision et partons avec ces qui nous suivent vers des terres plus accueillantes ou nous pourrons permettre à votre royaume de s'épanouir.

Il n'avait pas encore trouvé cette terres promise malgré ses recherches, à croire que la nature c'était décidé à purger toutes les terres alentours de leur vie. Seule les montagnes semblait offrir un semblant d'espoir même si leur traversé serait sans doute dangereuse. Il serait là pour veiller sur eux. grâce à ses ailes il pourrait déterminer les chemins les plus sûr et leurs offrir un abri pour chaque nuit. Il veillerait sur eux, il l'avait promis.

La réponse ne se fait pas attendre, cassante, elle résonne dans la grande salle. Lyarnn n'en est pas surpris, à vrai dire il s'y attendait. La reine était capricieuse, autoritaire et inflexible. Il lui demandait de suivre sa raison tout en sachant qu'elle n'en avait pas réellement. Quelle était donc la solution alors ? Quelle carte lui restait-il à jouer ? Plus le temps passait plus leur choix se restreignaient. Et Le coeur de Lyarnn était divisé entre l'engagement qu'il avait pris auprès d'elle et la survit des siens.
Il resta impassible, ne s'offusquant pas du grognement de la souveraine à son encontre, contenant ses émotions comme il savait si bien le faire. Il savait pertinemment que perdre patience et se laisser emporter par la colère n'avancerait à rien avec elle. Il devait trouver sa faille, un point de pression sur lequel jouer pour la faire ployer.

Et c'est sans doute la reine elle-même qui lui offrait la solution. Sa jeune soeur, dernier vestige de sa lignée décadente sur laquelle il veillait nuit et jour depuis la disparition de ses deux frère. Kaleea lui voué un attachement sans faille, presque maladif. Il c'était toujours refusé à user d'elle pour faire ployer la reine. C'était bien loin de ses valeurs et de ses principes et ce même si il ne pensait qu'a leur bien et à leur survit. Cette manoeuvre le répugnait.
Lui-même n'avait plus tellement à perdre. Si Kaleea souhaitait mourrir ici en emportant ses plus fidèles serviteurs avec elle, sans doute en ferrait-il partie. Une fois qu'il aurait trouvé un abri pour les autre, ceux qui voulait survivre. Mais il savait que jamais elle ne laisserait Cicada partir. S'il ne parvenait pas à convaincre leur reine alors la petite était condamné à mort. Et ça il ne pouvait s'y résoudre. Il c'était attaché à elle, un peu comme un père qui veillait à son bien être. Elle était une bouffée d'innocence et de pureté dans son monde ravagé qui les ballottait dans toute les directions.

C'est pour elle qu'il devait trouver le moyen pour que Kaleea cède. Alors après une minute de silence réflexif, il explique, d'une voix toujours aussi neutre:

-Elle s'affaiblie ma reine, la faim la ronge, sa jeunesse la rend plus sensible et plus fragile face à la famine. J'ai peur que si une solution n'est pas trouvé dans les jours à venir, elle ne continue à décliner et à dépérir. Déjà elle fait preuve de bien moins d'énergie et de joie qu'a l'accoutumé. Je vous avoue être très inquiet à son sujet...

Et pourtant, les enfants du clan étaient sa priorité au niveau de l'accès à la nourriture. Tout ce qu'il chassait leur étaient destiné. Parfois même il les faisait passer avant la reine elle-même. Mais cela n'était pas suffisant. À se rythme aucun d'eux n'aurait plus la force d'entreprendre se voyage. Lyrann était capable d'encaisser, ce n'était pas le première fois qu'il était privé de nourriture. Certaines mission l'y avait oublié. Et pourtant il sentait son corps s'affaiblir. Alors dans le cas de Cicada et même de Kaleea, il ne pouvait qu'imaginer le peu de force qu'il devait leur rester. C'était maintenant ou jamais. ils n'avaient plus le choix.