Réfugiés [PV Cristalline]

-Jessamine-

On lui avait dit que ce refuge était l'endroit où ses enfants, et petit-enfants passaient régulièrement. Un endroit que Jessamine avait tantôt idéalisé, tant démonisé tant l'idée d'un groupe lui paraissait incompatible avec la paix que Wymond lui avait rapporté. Après quelques temps, quelques aller et venues de sa conscience, la louve avait décidé qu'elle irait voir par elle-même. Juste une truffe, juste un petit pas, car il était hors de question que ses enfants se retrouvent dans une situation dangereuse.

Elle avait quitté les Ruines par ses petits chemins de traverse, ceux que seuls sa famille savait emprunter. Là commençait le monde extérieur, et donc, ses difficultés. Silencieuse comme un renard, rapide comme un mirage, elle avait mangé les kilomètres pour rejoindre ces terres sèches et arides, qui ressemblaient pourtant à leur maison dans les Ruines. L'anxiété était montée, alors ; Elle avait fait demi-tour quelques fois, mais poussée par l'idée de son Wymond, qui était si gentil, piégé par d'autres loups inconnus la torturait.

C'est là qu'elle avait senti l'odeur de sa petite fille, Cristalline. Sa présence était logique, et rassurante pour la mamie, qui s'était mis à la remonter. Mais malgré ses efforts, elle avait perdu sa piste à cause d'une truffe un peu prise par un rhume. Elle s'était retrouvée devant une grotte sombre qui semblait inhabitée. Oreilles en arrière, elle hésite. Elle était ... Perdue.
Zut.

-Jessamine-

Elle a à peine le temps de reste immobile, tendue, que la voix de sa petite fille ricoche contre la roche en l'interpellant. Jessamine sursaute, avant de se détendre : Qu'elle était heureuse de voir une face connue ! Elle accueille la petite (qui avait bien grandi, comme beaucoup dans sa famille) en lui donnant un coup doux de museau dans le pelage, avant de s'asseoir. Un sourire tendre et timide fleurit sur les babines encore jeunes.


Elle ne peut s'empêcher de laisser un suspens alors que son regard flotte derrière la louve. C'était dans ces grottes qu'habitaient une partie de ses enfants et de sa famille ... Ici que sa petite Lark vivait, aussi. Elle ne voyait pas grand chose à part des restes de groupes, suffisemment grand qui suffisait à la tendre. Il y avait des odeurs d'inconnus, tant de présences qui flottaient tout autour qu'elle doit lutter, encore, pour ne pas juste rentrer chez elle. Elle inspire, et reporte son attention sur sa petite fille en lui adressant un sourire qu'elle veut vaillant.


Elle qui connaissait les lieux serait la meilleure pour ça !