Métal is not dead [PV Lucian]

Il était errant comme à son habitude, seul, parcourant les couloirs du dédale avec toujours cette même obsession en tête, retrouver la créature qui l’avait terrassé. Celle-là même qui semblait s’être volatilisée, se jouant sa patience et de sa raison, le faisant errer toujours plus profondément dans le labyrinthe, jusqu’à se perdre lui-même.

Une voyageuse venue du fond des mers, s’il en croyait l’odeur de sel et d’humidité émanant de sa fourrure épaisse et bouclée, odeur qu’il supposait proche de l’odeur de la marée et des côtes dont il n’avait eu chance de prendre connaissance par sa propre expérience.

« Vous semblez égarée, Madame. »

Sans la quitter des yeux, il inclina un peu son museau en signe de respect. Ils étaient allié après tout.

« Qu’est-ce qui vous amène à ainsi arpenter les couloirs du dédale ? »

Après tout, cela faisait bien longtemps que son clan s’était installé sur le plateau rare était ceux qui s’intéressait encore à leur ancienne demeure, si ce n’est les rats et les insectes qui y voyaient opportunité pour s’installer, et hormis peut-être les fous à la recherche d’un trésor perdu.

Cela faisait bien longtemps que le dédale n’était plus habité par les loups, il était tout au plus exploré au gré de leur envie, lorsque curiosité se mêlait à l’envie de découvrir leur passé. Le labyrinthe s’était fait plus dangereux, il s’était métamorphosé au fil des années recelant maintenant autant de créatures étranges que de trésors armé de dents de quoi dissuader les plus couard.

Il était difficile d’y rencontrer des Nakhus désormais, ce n’était que par le hasard qu’il s’était trouvé là, à ce moment.

« Cependant mon frère compte le réhabiliter »

Un jour peut-être, il l’y aidera.

À la lecture des flatteries sur les babines de la louve bien plus âgée que lui, le corbeau se contenta de pencher la tête avec un moue interloquée. Il n’était ce qui sur qui ce genre de jeux prenait prise, il n’était de ceux qui se laissait berner par quelques mots venant les brosser dans le sens du poils. À sa mine relativement neutre, l’on aurait pu supposer à un refus catégorique, un clair manque d’intérêt pour les affaires. Mais ce n’était le cas, il était simplement stratège, se laissant le temps de quelques réflexions.

Après tout, n’était-ils tous à la rechercher de quelques choses, N’était-il lui aussi à la recherche de quelques choses ?

« Peut-être puis-je être cet interlocuteur ? »

Ses parents auraient approuvés que de tels échanges puissent avoir lieu, alors par ruissellement, comment aurait-il pu en être désintéressé. Désormais, il suffisait d’apporter quelques précisions quant aux objets des échanges futurs. L’oiseau s’assit face à la louve, gardant un calme olympien, et la fixant de son regard jaune et bleu.

Il ignorait ce qui pouvait menacer la vie de la louve, si celle-ci ne mettait pas la main sur quantité de fer de « bonne qualité ». Toute fois, il se devait bien de demander quelques précisions.

« De quelle quantité voulez-vous disposer ? »

Il réfléchit, portant une patte jusqu’à son menton. Piller la forge des nakhus lui sembla une option envisageable, bien qu’il ne savait si la quantité serait suffisante pour satisfaire la grande dame. Ignorant s’il avait droit sur telles ressources, il s’en autorisa l’obtention après tout, il était des nakhus et avait droit sur tout ce qu’ils possédaient. Peut-être devrait-il aussi trouver un moyen de fendre la roche au plus profond des montagnes pour lui en fournir plus, mais si cela lui permettait de mettre les pattes sur des ressources dont il ne jouir de lui-même, alors le marché lui sembla des plus équitables.

Piller les siens pour obtenir ce qu’il désire, où était le problème si ses productions servaient ces mêmes loups – après lui.

« Je pense pouvoir trouver suffisamment de fer pour subvenir à vos besoins. »

Ou bien trouver suffisamment de main d’œuvre pour en faire l’acquisition.

« L’or ne m’intéresse pas, ce qui me fait frémir, ce sont les ressources rares, celles qui peuvent être associée dans diverses concoctions, si vous me permettez de faire de telles acquisitions alors tout le fer que je trouverai, voir même tout celui des Nakhus sera à vous. »

« Une centaine de Kilos, je devrais pouvoir vous fournir cela en quelques semaines. »

Il ne parut guère surpris, tout au plus leva-t-il un sourcil entendu -ou pas. Simplement pour signifier qu’il avait pris note de ces informations. Une centaine de kilos c’était plus que ce qu’il était en mesure de porter en un seul voyage, toute fois, ils sauraient trouver main d’œuvre facile et gratuite parmi leurs amis respectifs et dans le pire des cas, il serait en mesure de délivrer sa commande petit à petit.

Dans l’attente d’une réponse de la louve, il réfléchit fixe son prix par rapport à la charge de travail que l’emprunt des matériaux ou la recherche allait lui demander.
il regorgeait d’idée surprenante qu’il ne lui restait plus qu’à mettre en œuvre pour la gloire de Mido et la félicité des forbans.