Dernier arrêt avant la fin d'une quête [PV Marty]

-Liam-

La mort l’avait effleuré, et depuis, Liam réapprenait la vie. Enfin, la vie : disons plutot que l'absence de tout, de lumière, du feu des autres et du ciel alors qu’il était resté si longtemps bloqué dans son trou de glace, lui avait fait prendre conscience d’à quel point le monde était beau, et surtout, ‘à quel point cette beauté résidait dans son essence et non son role.
C’était ces réflexions qui l’agitaient alors qu’il était au Plateau, pattes près de cette neige qui avait bien failli étouffer son feu. Les yeux posés sur le Lac, il regardait avec un plaisir béat la lumière se refléter sur les vagues, laissant ses hueurs résonner en son fort intérieur.

Il avait cherché refuge auprès des nakhus, juste le temps de reprendre assez de forces pour pouvoir reprendre la route en chemin inverse, et faire ce long voyage vers le Sud et ses plages boréales. Ses parents lui manquait, mortellement, mais il considérait ce manque d’un oeil nouveau, comme une force puissante le portant vers l’avant, sans pour autant le définir. Il lu isemblait que, sous cette coquille de neige et de froid, avait éclot en lui la réalisation d’un feu stable, éternel, qui brulait en lui tant qu’il était en vie.
Une identité.

Alors, il avait mis à profit ces jours pour chercher à mieux la connaître, à la consolider. Il avait trouvé qu’il aimait certaines choses, le soleil et la lune, la danse et le vent, mais en détestait d’autres. La neige en faisait partie, las ! Cette eau froide et molle, sans forme décidée, trop occupée à venir lui glacer les os. La glace était la même, douleur pour ses pattes et risque pour ses danses. Il appréciait les nakhus, leur hospitalité mais devait avouer qu’il s’était découvert une aversion pour le Nord et son froid si mordant.

Enfin !

Le lac était d’une beauté à couper le souffle, il ne pouvait le nier, mais s’attelait de tout son coeur à recouvrir ses forces pour rentrer, et enfin ! Décider de la suite. Son coeur l’était, décidé, il l’avait senti lorsqu’il était sorti de la neige, lorsqu’Anita l’avait accueilli à bras ouverts. Il allait suivre son coeur, suivre le hasard et sa destiné, et demander à rejoindre les etelkrus. Il deviendrait de ceux du Sud qui avaient jeté son père dehors, il se plongerait dans leurs moeurs et apprendrait, alors, à vivre en société. Peu importe ! Il avait trouvé qui il était, et surtout, la certitude que cette constante serait toujours à travers ses choix.
Alors, il sourit.

Au vent et au froid, au soleil et à l’au, même à cette neige qu’il detestait tant ! Il se réparait le coeur et se réparait l’ame, recouvrant ses flammes et se préparant à entrer de nouveau dans le monde des loups après avoir erré dans la solitude si longtemps. Il était tout de même parti presque trois semaines ! C’était une immensité, pour le jeune male. Une immensité.

Ce retour dans la vie lupine se ferait peut-être plus tot que prévu, de par une silhouette qu’il sait reconnaitre entre mille. Un marcheur ! Pas n’importe lequel, non. Le sien ; Et, sur son torse, quelque chose de changé.
Lui aussi avait fait un choix.

Quelques pas bondissant sur la glace suivent le sourire, alors que Liam vient trouver son comparse déjà rencontré si au Sud. Il est heureux, heureux mais surtout avide ! AVide de contacts, de discussions, avide de tout après tant de rien, et pourtant lorsqu’il ouvre la gueule …


Une économie de mot qu’il accepte, comme étonné par sa propre sobriété. Il avait tant à dire ! Mais autant à écouter.
Il avait soif d’autre.


Le regard pétille, feu d’artifice contenu, réalisant que seule la présence le comblait, lui qui avait toujours cherché trop loin le feu des autres.

-Liam-

La patte du large solitaire vient trouver celle de son ami, se serrant légèrement sur celles-ci alors qu’un sourire vient étirer ses yeux de reconnaissance, d’amitié et de joie simple. Ils ne s’étaient pas cotoyés longtemps, pourtant après s’être saoulé de solitude, après avoir bataillé contre la faim, le froid, les éléments, les monstres et surtout ! Contre ses propres tortures, voilà qu’un simple visage familier lui tirait presque les larmes aux yeux.

ALors, il écoute ! De conteurs, de bouffon il prend naturellement sa place de public, celle qu’il avait toujours préféré pour observer le feu des autre, se réchauffer aux braises calmes de ce que le loup lui exposait. Lui aussi avait cherché, avait trouvé sa voie, du moins une voie, un chemin, comme un écho de ce que Liam venait lui aussi de vivre, si ce n’est un peu plus au Sud.


Une voix chaude, toute contenue d’énergie et de vérité, mais pour une fois, Liam n’ajoute rien de plus. Il y avat assez, dans ses yeux, pour contenir un monde et il avait soif, soif ! D’entendre tout ce que ce monde pouvait lui raconter. Mais las ! Déjà, c’était à lui de parler, de froncer un museau perché de ses lunettes d’ombre (ou de soleil, selon comment vous le voyez), de devoir formuler, forcer sur une voix qui voulait tonner mais ne pouvait que murmurer tant elle avait été seule, sans oreille pour l’entendre, sans rire pour l’agrémenter, sans personne pour lui répondre.


Apprendre de lui, apprendre du monde, apprendre de lui-même, surtout. Il inspire, regroupe ses mots dans sa poitrine large bien qu’émaciée par le voyage, condense une histoire en si peu, un noyau brulant qu’il se veut de donner, de résumer sans pour autant le pouvoir. Un silence passe, salvateur-


Voilà un conte bien piètre à raconter, mais peu lui importait. Il était le sien, première page de son histoire (ou deuxième, peut-être, disons l’évènement après l’exposition), et cela le rendait beau, magnifique ! Il prend les pattes de Marty entre les siennes, secouant la tête, tout empli d’une émotion énorme mais indescriptible, qui se calme comme se calme une bourrasque, d’un coup.


Un rire impétueux souffle de son museau sans qu’il ne le laisse échapper.

-Liam-

La proposition est lancée, et ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd, non ! Si Liam ne répond rien, il sait devoir encore rester ici, dans ce Nord si inhospitalier, dont le froid n'avait d'égal que la chaleur du coeur de ses habitants encore un peu, le temps que ses forces reviennent et que son choix se cristallise sur une décision finale et aigue. En attendant, alors, il pourrait rendre visite à son ami marcheur, s'enquérir de son lieu de vie et nouer, il l'espère ! Un lien plus profond.

wip mais je veux pas perdre la reppp