Quelle est la chose la plus percutante ? | Pv Amaël

Je fixai ma mère, Prisca. Elle s'éloignait de nous encore une fois. Mon poil se dressa de colère. Elle semblait m'ignorer. Comme mon stupide père. Ils ne portaient aucune attention sur nous. Cette amour idyllique qui nous avait fait naître, mon frère, ma soeur et moi. Son air triste me gênait. Toute façon, mes parents n'allaient pas ensemble. Ma petite soeur de portée posa sa tête contre mon épaule, son doux regard me fixant. Je l'aime beaucoup et c'est la seule que je porte en mon coeur. De ma queue, je l'embrasse sur le font et attends qu'elle s'endort. J'aime son odeur, ses petits yeux malsains. Je la protégerai quoiqu'il arrive.

Frieda a fermé les yeux voilà quelques minutes. Je me leva doucement en posant sa tête sur de la mousse afin qu'elle puisse dormir tranquillement. J'allais faire une petite promenade, il fallait que je me change les idées. Je décida donc de passer à un endroit glauque. Celui de mon père. La tanière était joncher de cadavres ouverts, une odeur de décomposition flottait dans les airs. Mon géniteur était couché et écrivait dans un bouquin tout ce qu'il voyait. D'après ce que j'en déduis. Préfère-t-il donc les morts au lieu de ma mère? Et si je disais que Prisca n'en avait que pour quelques années alors que lui, était encore jeune? Ma colère redoubla.

Je m'éloigna d'un pas frustré. Écrasant même les insectes sur mon passage. Je déteste ces gens qu'ils ont rien à foutre de nous. Je déteste même mes neveux. Ils sont plus âgés, qu'importe. Je les tuerais, eux, descendants d'Hylda. Cette sale **** qui a osé prendre de la place dans le coeur de ma mère. Et moi alors? Regarde moi putain! J'existe! JE VEUX QUE TU M'ADMIRES!

Je frappa la brousse à mes pattes, une volée d'herbe sèche vola et s'écrasa non loin. En regardant la botte de terre retombée plus loin, je vis une louvette. Elle avait le même âge que moi. Fireheart. Tiens, pourquoi existait-elle elle aussi? Je m'approche, prêt à la violenter.

À peine je me trouve en face d'elle qu'elle est déjà ailleurs. Proprement parlé... Elle avait un papillon sur le nez qu'elle enleva doucement. Je souris et plaqua l'être innocent au sol. Tournant un peu ma patte, je m'assura que la créature y laisse sa vie, bien écrasé, décapité par mes coussinets. Je laissa échapper une joie en mon coeur. C'était drôle.

Relevant ma tête auprès de la louve, je lui lâcha d'un ton sec.

Salut.

Un sourire malsain se dessina sur mes babines.