Not easy to please ~Aro |FINI|

Il était allongé dans le noir. L’être blanc, au fond d’une grotte, d’une tanière qu’il s’était approprié était tout simplement là. Il ne pensait pas, ne décidait pas, ne faisait pas, il était là, sa conscience éteinte, endormie contre le sol froid. Le monde avait été empli de déceptions, ces derniers temps, et le blanc ne pouvait que dormir, dans la tanière, plus ou moins en sécurité, loin des autres. C’était en fait la tanière des Zélotes, et se considérant comme le meilleur des Zélotes –il avait reçu un p’tit sms de leur part, tout de même- il s’était approprié une des plus belles places, confortablement installé, sa respiration lente et douce presque inaudible dans le silence du soir qui tombait.
Dans le noir, en son corps féminin, il était très calme, semblait très doux. Son joli pelage de blanc et de bleu, épais de doux était illuminé par le glow vert-turquoise qu’il portait en un fin long collier autour du cou. Il était ainsi impossible de savoir s’il était le disciple de Mido, ou de la dragonne. La lumière douce mettait en relief son corps aux courbes douces, un corps élancé, gracieux, avec un museau posé sur le sol. On devinait des bracelets à piques sous la fourrure de ses pattes arrière, et ses oreilles étaient ornées de piercings, et d’une large croix. Parfaitement endormi, la forme blanche était là, allongée dans un coin.
Mais une ombre vint perturber le calme de la grotte, une longue ombre de loup, dont les pas tout doux ne firent aucun bruit, de sorte qu’il fallait être particulièrement perspicace pour remarquer la présence d’un nouvel être dans la grotte, même avec les yeux grand ouverts. Le blanc, qui était en fait une blanche, ne bougea pas, les yeux fermés dans son sommeil.

« C’est qui ? » la bouche du blanc bougea, alors que les paroles s’envolèrent en l’air, ne laissant aucun doute quant à leur propriétaire.
Mais tout le doute était dans la nature du propriétaire. La voix n’était était masculinisée, avec une touche de féminité non négligeable, et la position du loup ne laissait pas imaginer que cela puisse être un mâle, en effet, les courbes étaient trop féminines pour cela. Mais tout de même, les yeux de l’être blanc s’ouvrirent, souplement, d’une manière déstabilisante tant elle était sexy, ce qui, pour un mouvement de paupières était inhabituel. Les magnifiques yeux verts entourés d’un trait de cils noirs se posèrent sur l’être qui venait l’entrer avec curiosité et insistance. Qui es-tu donc pour venir ici en cette heure tardive de la journée, où seuls les chouettes volent dans le ciel ?

Le blanc gardait son regard sur l'individu. Il était pas des plus étranges, ne méritant même pas une médaille dans le concours des loups les plus farfelus. Mais il avait de longues ailes de plumes. Il n'en avait vu que deux, de loups comme ça, récemment. Cet individu, et une gamine. Qui d'ailleurs n'était pas tout à fait légitime, à ses souvenirs. Mais bon, ça tout le monde s'en foutait, de la gamine, c'était le loup qui était intéressant. Mais un coup d'oeil vers l'étrange brun aux ailes noires surdimensionnés le fit grimacer intérieurement. Aucune émotion ne transparaissait sur le visage de la forme blanche et bleue, qui était toujours couchée sur le sol, calme.
Il y avait dans l’attitude du loup quelque chose de celui qui pense à quelqu'un, quelqu'un d'inquiet, qui ne sait trop quoi faire de lui même en cet instant présent. Il pensa à Loth. Il compatit. Et n'en montra absolument rien, mais se permit quand même de lever gracieusement la tête, et, avec un renforcement de la lumière de son glowstick, se changea en mâle. Apparemment, ça ne servait à rien de faire la louve avec celui là. Et de toute façon, il n'avait plus envie, réveillé à présent.

"T'inquiète, on s'en fiche" avoua t'il, en baillant, et claquant la mâchoire, s'attirant le regard noir d'un des jeunes Zélotes qu'il venait de réveiller.

Ahah, fallait pas dormir aussi près de moi, pauvre abruti ! Pensa t'il avec un petit sourire, avant de regarder le brun de nouveau. Il semblait tout soucieux, inquiet de réveiller quelque individu endormi dans la tanière.

"Ya que moi et le boulet" avoua t'il avec un sourire plein de crocs, avant d'étirer ses pattes avant devant lui.

"Les autres sont morts, verts, ou autre part. Dieu sait ce qu'ils foutent en ce moment" continua t'il de sa voix un poil plus masculine. Un poil de quelques nanomètres d'épaisseur seulement.

Il déroula, puis enroula de nouveau sa queue blanche autour de ses pattes arrières, qui étaient repliés contre son corps blanc. Il observa un glowstick autour du cou du loup, un glow d'une couleur violet délavé. Ah, un disciple de Yurai, et pas un très ancien, de son odeur à peine Séide, et son affairé.
"Tu t'appelles comment, vieux ?" demanda t'il alors au loup, qui était de toute évidence plus vieux que lui, qui siégeait depuis ses 7 ans et demi sur la populace Zélote. Enfin pas vraiment, mais il aimait bien le voir comme ça.

Il observa l'individu se réveiller complètement et prendre un corps et une voix plus masculine. Tient, intéressant... Il secoua sa queue brune qu'il ramena vers ses pattes avant de s'asseoir. Il lança un regard au plus jeune à quelques pas que le blanc avait réveillé. Il sembla alors s'excuser du regard pour le boucan occasionné. Il était d'une humeur noire quand on avait le malheur de le réveiller, alors il respectait énormément le sommeil des autres. Il écouta alors le mâle et perdit rapidement le fil. Il était fatigué, non simplement et clairement claqué. Il voulait dormir au plus vite,mais cet individu avait tout de même quelque chose, un petit rien qui éveillait la curiosité du grand brun aux ailes d'ombres. Puis à sa question il haussa un sourcil, totalement désabusé.

"Quand vous posez une question, prenez le temps d'écouter sa réponse, sinon elle n'a strictement aucune espèce d'intérêt. Et moi je n'aime guère me répéter" observa-t-il d'un ton impassible.

Il observa le mâle blanc. Allé loup qui change de voix,fais un effort de réflexion, je te l'ai dis il y a quinze secondes... Pensa-t-il. Pourquoi était-il déjà agacé ? A oui, parce qu'il avait sommeil, qu'il avait mal à toutes ses plaies et qu'il commençait à avoir le crâne qui se faisait marteler par des coups de massues violents. Mais il ne voulait pas non plus être totalement désinvolte et désagréable. Pour une fois que quelqu'un s'adressait à lui sans qu'il ne soit le premier à s'approcher,c'était plutôt un point prouvant qu'il se faisait accepter malgré son intégration récente dans les rangs Séides. Il observa alors le loup blanc marqué par le bleu qui l'observait d'un regard qu'il était incapable de qualifié clairement.

"Et vous, comment vous vous appelez ?" s'enquit-il

L'habitude de vouvoyer... Fichu loups de Sable, il n'arrivait pas à s'en défaire, c'était rentrer dans sa tête et ça n'en sortait plus. Il n'arrivait pas à être familier même avec des loups de la même meute que lui. Quel énervement. Quel agacement. Il s'en trouve presque ridicule et il met lui même de manière une distance naturelle entre lui et les autres individus. Il détendit ses épaules en essayant de chasser ses idées tandis que sa corneille se réinstallé confortablement sur son dos. Le loup espérait que le loup blanc en face de lui n'avait pas mal prit sa franchise, et qu'il c'était également souvenu de son prénom qu'il lui avait dit désormais quelques minutes plus tôt.

Le blanc ne laissa aucune émotion échapper à son vigile, son visage restant de marbre, malgré le fait que ce jeune loup l'énervait. C'était une pulsion soudaine de colère. Il n'aimait pas qu'on lui foute ses erreurs à la figure. Et surtout pas que ce soit un jeune loup de même pas 4 ans qui lui indique une erreur. Il chercha un instant, et cela lui vint. Oui, il s’appelait Aro. Pfff. C'était quoi comme prénom ça ? Ses parents avaient du faire de la loterie de lettres pour conduire à un assemblage aussi piteux. Aro.
Abrutissant.

Il agita tout légèrement le bout de sa queue, avant de daigner répondre au brun emplumé.
"Aro .." posa t'il, d'une voix calme, sans l'ombre d'un sentiment, ses yeux toujours sur le loup qui avait fait interruption dans la tanière.

"Je m'excuse ... Je croyais que c'était une blague" ajouta t'il, avec un petit sourire sarcastique.
Il ne permettrai pas au jeune de lui répondre, il était nouveau, il n'était Séide que récemment, et il n'avait pas intérêt à ouvrir sa petite gueule pour transgresser, surtout dans l'espace d'un loup plus âgé et donc plus sage -ahah, si seulement il savait- que lui.
Le blanc regarda le brun avec une nouvelle froideur, puis agita les oreilles.

"Je suis Both, Zélote depuis plus de 7 ans" ajouta t'il.

Comprends le bien mec. T'es sur mon terrain, tu ne m’embêtes, c'est fini. Ses yeux verts passèrent sur le brun comme si il n'était plus là, pour se poser sur l'entrée, avant qu'il ne repose la tête sur le sol, d'un air qui disait que la discussion était close. Il n'y avait plus rien à dire. Il se sentait fortement ennuyé par tout. Quand il était avec quelqu'un il voulait être seul, mais quand il était seul, il voulait être avec quelqu'un. Et ce nouveau Zélote au nom tout moche lui cassait déjà les noisettes.

Il haussa un sourcil, oh qu'elle surprise. En plus d'être un abruti, le loup était tout simplement idiot. Quel enjoi. Allongé, ses pattes avant élégamment croisés devant lui, il fit grâce au pauvre individu d'un regard pénétrant.

"Mon cher Aro, si ce que tu as à dire est moins beau que le silence, je te prierai de te taire. Il y en a qui essayaient de dormir avant que tu rentres comme ça... " se languit t'il d'une voix calme, malgré l'épuisement qui commençait à le gagner. Il était bien un abruti jusqu'au bout, le jeune brun.

Le Zélote que le blanc avait réveillé un moment plus tôt lança un regard noir à Both en posant ses pattes sur ses oreilles, alors que le blanc et bleu regardait Aro.

"Mais puisqu'il faut satisfaire ta curiosité, je suis dans ce clan'est, je suis le clan, et j'ai es liens aériennes les personnes qui sont dignes de mon attention. "

Il lui fit un sourire des plus soudains, qui s'effaça au si vite qu'il était apparu, laissant derrière lui un goût de faux amer.
Ah, ou était passé ce temps où les plus jeunes réservations aux plus anciens un silence teinté de respect ? Soit, ça n'avait jamais été son cas, mais il y en avait eu quelques uns qui l'avaient fait.
Il grogna, ennuyé parien la présence du loup. Qu'il aille dormir, cet oiseau ma formété, et qu'il lui fiche la paix. Si ses impressions étaient réelles, ce loup était inquiet pour une personne, et il avait donc trouvé quelqu'un avec qui il pouvait être proche. Il le détesta encore plus.

Comment se faisait-il que mes les plus gros abrutis, les plus moche ment nommés arrivaient à se trouver une belle, et plus vite que ça, et lui non ? Il commençait à se dire qu'il avait rester un célibataire toute sa vie, forever alone. C'était très désagréable. Et il avait presque 8 ans. Il fallait espérer le miracle pour qu'il trouve un jour quelqu'un qui lui plaise plus que ça. Les mâles l'ennuyaient, les femelles étaient déjà casés, et les gamins étaient chiants.
Il ne demandait pas des enfants, ni des joyaux, mais quelqu'un qui soit juste ... là pour lui. De toute évidence, c'était trop demander. Il soupira intérieurement, il était idiot de haïr un loup pour presque rien, comme ça. Mais il s'en foutait. Il le haïssait. Point.

Le loup baissa les oreilles, il en avait marre, il ne voulait pas socialiser avec un autre loup, il voulait être seul, seul avec quelqu'un qu'il appréciait, quelqu'un qui n’existait pas. Pas depuis la mort de Loth.
Il n'y avait plus personne de réellement important pour lui depuis qu'elle n'était plus là, mais étrangement, alors qu'il aurait bien voulu trouver une autre personne avec qui il pourrait être proche ... Il n'essayait pas de sortir de sa bulle, et d'aller vers les autres. Mais comment pouvait-il même espérer avoir un ami si il ne faisait pas d'effort ?
Il jeta un regard en coin au loup brun aux ailes de corbeau. Cerveau de poulet.
Il sourit intérieurement, sans que son amusement ne transparaisse sur son visage blanc marqué de bleu.

Ça ne servait a rien de l'insulter dans les cloîtres de son cerveau, de ses pensées, mais ça lui apportait quand même un peu d'amusement. Il en avait marre. Il avait la flemme de faire l'effort, mais envie du réconfort. Evidemment, la vie n'offrait rien sans vie. Vie radine de me*de.

"Je suis peut être las, mais si tu veux converser, conversons. " dit-il.

Ses pensées grognaient en direction du fatum, dans l'esprit du 'c'est ta dernière chance ça à intérêt d'en valoir le coup' . Puisqu'il n'était pas trop d'humeur à raconter ses maux au passé simple de l'indicatif, il se décida qu'il ferait mieux de parler du loup-poulet,au lieu de s'étendre sur ses propres malheurs, sur lesquels il n'avait pas la moindre envie de s'étendre, et devenir froid et distant.

"Tu es nouveau, non ?" demanda t'il, essayait d'avoir l'air intéressé par le loup couvert de plumes noires au niveau des épaules, et heureusement qu'il y réussit sans faille. Manquait plus que le poulet-man désiste de la discussion à laquelle il venait enfin d'adhérer.

"Pourquoi t'es venu chez les Séides ?" demanda t'il ensuite, de sa voix calme, grave sur les bords.

"Je veux dire ... tu aurais pu aller chez les Brethens, ou être solitaire..." ajouta t'il, pour que le jeune comprenne bien le sens de sa question, pas question de l'entendre bavarder sur sa cousine José ou je sais pas quoi. En vérité, le loup ignorait qu'on puisse apprendre de l'histoire des autres, n'ayant eu que si peu de vie sociale récemment.

Le blanc haussa ce qui lui servait de sourcils en direction de la bestiole à plumes, amusé. Un loup avec un corbeau ? Ah ! Et puis son explication ne tenait pas debout, pas du tout. Il sourit, ironique.
« C’est un dessert ou une entrée ça ? » demanda t’il, en montrant de la patte la bestiole, son sourire arrogant toujours au coin de la gueule.

Non, mais quel abruti ce loup, venir dans un clan pour un oiseau.

« Et puis tu sais, les Brethens ont tout autant que nous le droit de prier cette déesse, de plus les solitaires le peuvent aussi, ils peuvent même avoir un glow ! Bien que pour les solitaires ce n’est pas encouragé » ajouta t’il avec un nouveau sourire, un peu sadique sur les bords. En effet, ils n’avaient pas strictement le droit d’avoir un glow’, ces petits solitaires, à part si ils étaient Mercenaires … et encore, c’était dur. Il fallait être bien connu de tout le monde, sinon un petit Séide pouvait bien vous briser votre glow en vous prenant pour un simple solitaire.
Bien qu’en général les mercenaires étaient plus potelés que les solitaires.


De toute façon, il regarda avec surprise le loup, alors que celui-ci lui décrivait exactement ses sentiments, qui n’étaient nullement apparus dans son regard, ni sur n’importe quel aspect de son physique. D’où il savait ça, le loup-poulet ? Est-ce que son pouvoir était de lire dans les pensées ? Mais quelle horreur, il hésita à lui grogner de dégager de son esprit, et de se mêler de ses propres affaires, furieux et horrifié qu’on puisse faire intrusion dans sa vie privée de la sorte. Pour une fois, ses sentiments passèrent brièvement dans ses yeux verts, un certain dégoût se glissant dans ses prunelles, l’espace d’un instant. Le loup qui semblait si souvent de marbre, regarda ailleurs, se sentant comme aculé dans un coin par cet individu qui faisait tout d’un coup intrusion dans sa vie.

« T’as de bonnes impressions, mais gaspille pas ta salive, je n’ai pas l’intention de te raconter ma vie. » dit-il froidement, son regard posé sur une des parois de la tanière.
Il soupirait intérieurement. C’était le seul loup qui venait s’enquérir de lui, et il le refoulait. Véritable abruti qu’il était.

« Mais quand tu est rentré, tu avait cet air des personnes que quelqu’un à rendu heureux. Je n’ai personne pour me rendre heureux, pour me faire sourire, donc oui. En quelque sorte. »
Il baissa ses oreilles, et se leva. Il ne voulait plus rester aallongé ici, il voyait maintenant Loth qui marchait entre les loups, jeune encore, venant le chercher dans la tanière des Zélotes pour l’embêter, les deux ayant enfin reçu leur glowstick. Il la revoyait, à sourire dans son coin, avec ses airs surs d’elle, arrogante tout comme lui, certaine d’être la meilleure, avec son frère, un jeune loup blanc et bleu, arrogant tout autant qu’elle, décidés. Ce qu’ils avaient tous les deux changés depuis ce temps. Et maintenant, elle était morte. Et lui, il persistait, comme une ombre dans le néant, sans sa sœur, seul dans le noir.

« Tiens, si t’es fatigué. » dit-il tout simplement, en quittant sa couchette, son lieu confortable qu’il s’était réservé. Il marcha vers la sortie, contournant le loup, pour s’asseoir à l’entrée de la grotte, là où les lumières de la lune tombaient du ciel pour illuminer son pelage blanc, tracé de bleu comme sa sœur avait été blanche tracée de rose. Il leva ses yeux vers la lune, l’orbe blanche de reflétant dans le vert de ses yeux. Elle était si loin maintenant, il n’y avait eu qui que ce soit pour la remplacer dans son cœur. Il doutait même qu’il trouverait un jour quelqu’un qui l’égalerait, où lui arriverait à la cheville.

Il ne put s’en empêcher.

« J’avais une sœur. »

Both jeta un coup d'œil au loup brun avant de laisser son regard rejoindre la lune. Il  était pas un loup très honnête de toute apparence. Tant pis pour lui. Ce n'était pas le blanc et bleu qui lui ferait la morale, actuellement, il s'en foutais. Il aurait pas du parler à cet individu de sa soeur.  Il perdait son temps. L'autre ne pouvait comprendre. Personne ne le pouvait. Il était seul devant ses problèmes.  Comme l'avait toujours été. De marbre, il ne laissait jamais ce qu'il pensait transparaître sur son regard.
Mais l'autre poulet commençait à s'enjailler,  en lui racontant qu'il avait des personnes proches de lui qui le rendaient heureux  mais triste en même temps.
"Pfffffff, tu ne sera triste que si tu cherches à trouver quelqu'un de perdu dans quelqu'un d'autre.  Laisser le passé, vivre dans le présent.  Voilà ce qui faudrait faire. Mais surtout, apprécier les personnes, avec leurs différences..."
Il l'avait dit à voix basse, tête basse , comme un soupir, et il était dur de comprendre si il se parlait à lui même, ou si ses paroles étaient destinés au loup à plumes.

Mais finalement il releva son museau, laissant le lumière de la lune lui inonder les yeux, l'orbe blanche se reflétant dans le vert de son regard, qui laissa enfin paraître l'ombre d'une tristesse.
"Hm"
Il était dur de savoir ce qu'il voulait dire de ce bruit, si il remerciait le loup pour ses excuses, si il s'en fichait, si il aquiessait tristement.

"Mais bon, elle n'est plus, et je devrais passer à autre chose dans la vie."
Il semblait qu'il se lâchait un peu, d'une façon étrange, avec   cette affirmation.  Mais la vérité, qui brûlait dans ses yeux était une vérité que seul lui savait. Elle serait toujours là pour lui, elle était toujours là avec lui, même dans ses moments de solitude. Elle vivait en lui. Il vivait en elle.
Et il ne la laisserait jamais tomber, ne l'effacerait jamais de son coeur. C'était sa soeur, et rien ne viendrait jamais entre eux. Même pas la mort.
Son regard perdit soudain son éclat, et il regarda le camp, l'ensemble de grottes, silencieuses sous la voûte étoilée. Enfin.  De la paix. Plus de petit loups surexcités, plus de vieux plaisirs, plus de jeunes hyperactifs, plus de jolies louves. Il avait l'impression de ne vivre plus qu'une vie monotone, rythmée par ses échecs avec la gente féminine, alourdie par la perte de sa soeur. Il lui semblait que casement rien ne pouvait lui tirer de cette ombre de vie. Mais son malheur était qu'il ne pouvait rester seul dans sa grotte. Il avait besoin de ce divertissement féminin.  Ou masculin d'ailleurs.

"Tu fais quoi demain?" Demanda t'il enfin, histoire de briser le silence pesant.